Les gastronomes en culotte sur mesure

Après Nha Trang on monte un peu plus loin sur la côte jusqu’à Quy Nhon. La route depuis le bus est très jolie, entre rizières éclatantes et route côtière le long de falaises. Y’a des moments où on aimerait bien descendre du bus et se poser là, au bord de la mer dans ce charmant petit village de pêche et sa jolie plage par exemple… Surtout qu’une fois arrivés à Quy Nhon, c’est nettement moins bien. C’est très construit et c’est pas très beau. En plus, chose rare au Vietnam, y’a pas vraiment de choix niveau restos et on galère pas mal le premier soir. On fini par aller manger une soupe de nouilles vraiment dégueue dans un boui-boui, plus pour se caler l’estomac que par envie. Le lendemain on se balade le long de la grande plage, parsemée de petites embarcations en forme de bol, que les pêcheurs utilisent comme annexes pour rejoindre leur bateau mouillé dans la baie. C’est marrant et assez photogénique, et les bateaux sont très colorés. On tente ensuite un resto de fruits de mer conseillé par le Lonely Planet, pas mal mais pas top, et la serveuse nous ramène une addition à rallonge en vietnamien. On demande des explications, même le plat principal est plus cher que ce qui est annoncé… Tout le reste, c’est plein de petits trucs genre les serviettes, les cacahuètes… Comme on a pas la monnaie exacte de ce qu’on considère devoir, on paye le prix fort. La serveuse se marre. « Meurs, pourriture communiste ! » ><
Bref entre Quy Nhon et nous c’est pas le coup de coeur, même si j’ai bien aimé les bateaux-bols.
On prend un autre bus pour rejoindre Hoi An, encore une fois la route est superbe. Hoi An est une charmante ville pleine d’histoire, grand port de commerce à une époque, elle a accueilli des Chinois, des Japonais, puis des colons Français. Et à chaque fois, probablement pas les plus pauvres. Les rues sont très jolies, avec leurs lampions de toutes les couleurs et leurs vieilles maisons ocres à moitié décrépies sur lesquelles grimpent des bougainvillées. Y’a un gros côté petit village à touristes, mais ça reste très agréable. Et surtout, grand intérêt de la ville : sa cuisine, très réputée. Effectivement, on goûte plein de trucs, et tout est trop bon ! On se découvre des petites spécialités et on décèle vite nos préférés : ban xeo pour moi (sorte de crêpes à la viande ou aux fruits de mer à rouler dans une feuille de riz humidifiée avec salade, coriandre et compagnie), et wontons et « white roses » pour Clément (beignets de pâtes de riz frits au porc et crevette pour les premiers, beignets vapeur à la crevette pour les seconds).
Hoi An, c’est aussi une ville de tailleurs. Environ trois quarts des boutiques, c’est des magasins de fringues, et quand tu aimes quelque chose tu ne l’achètes pas tout de suite : tu l’essayes, puis on te prend tes mesures exactes et tu repasses chercher ton vêtement fabriqué dans la nuit le lendemain. On craque tous les deux pour des chaussures, baskets pour Clément et bottes pour moi, et je me fais aussi faire un manteau… On en a pas vraiment besoin ici mais en même temps c’est vraiment l’occasion. Je repense à tous mes chers habits préférés déchirés qui sont passés à la poubelle alors qu’ici ils auraient pu les reproduire pour quelques dollars en quelques heures… sniff… En tout cas, ce qui est sûr c’est que quand on voit ça on comprend pourquoi y’a autant de délocalisation… Ils sont effectivement très efficaces…
Le second jour on se loue une moto pour rejoindre le site archéologique de My Son. C’est un site Cham, même genre d’époque et d’architecture qu’à Angkor. Le site en lui-même est pas époustouflant, les temples sont pas mal en ruines et ont souffert des bombardements, mais le lieu est vraiment sympa, entouré de petites montagnes à la végétation luxuriante, on continue notre cure de vert et ça nous fait vraiment du bien !
Petit détour par la plage de Cua Dai, assez jolie mais bien plus peuplée que notre Ngapali birmane… On peut pas tout avoir ! On rentre en ville et on retourne dans notre resto préféré 🙂

Au prochain numéro, Hue, ancienne ville impériale.

Les photos de Quy Nhon sont ici, celles de Hoi An et My Son .

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Good morning Vietnam !

A Ho Chi Minh Ville, on ne fait pas grand chose, on se balade et on regarde les marées de scoots et mobs. C’est assez impressionnant, surtout quand ils s’arrêtent tous au feu rouge, quand ça redémarre ça fait une énorme vague qui déferle ! On se réconcilie avec la bouffe asiat, on s’en faisait une joie en quittant l’Australie et la Nouvelle-Zélande et pour tout dire pour le moment on était plutôt déçus. On a mangé de très bonnes choses ponctuellement, et dans les grandes villes c’était souvent pas trop mal, mais en général c’était loin d’être top. La Birmanie c’était vraiment pas ça, au bout de deux currys pas terribles on s’en s’est vite lassés, et à la fin on en avait carrément marre du fried rice, qui est pourtant une valeur sûre dans la mesure où c’est toujours simple et correct et qu’on ne risque pas de se retrouver avec une assiette de colon de cochon ou de foie de poulet. Bref, à Ho Chi Minh, tout ce qu’on a mangé était très bon, avec une mention spéciale pour mes crabes farcis ! Hummm 🙂
A Saigon, comme beaucoup l’appellent encore ici, on profite aussi des bons côtés de la colonisation. Croissants et pains au chocolat, et consultation d’un médecin français pour moi car je traîne une petite infection généralisée depuis presque deux mois. Attaque de staphylocoques, le toubib me file des antibios. La consultation est pas donnée mais en même temps les profits sont utilisés pour guérir les petits nenfants vietnamiens malades du cœur.

On se repose un peu dans notre super guétouze avec mini bureau et internet (on en profite pour mater toutes les conneries que les gens qui bossent n’ont que ça à faire de s’envoyer, genre ça) avant de prendre un bus pour Dalat. C’est dans les hauts plateaux du centre, et on retrouve des paysages tout vert et du ciel tout bleu, sans poussière dedans ! Enfin, bleu quand on le voit, car on retrouve aussi la pluie et des températures qui ont nettement chuté par rapport a Saigon. On perd un peu plus de 20°C.

Le lendemain de notre arrivée on part avec Rot, un guide local, explorer la région en mob. Il nous a vendu son tour comme un vrai commercial, en nous promettant une expérience authentique sans boutiques a touristes, et on se laisse tenter. On ne le regrettera pas, on a passée une super journée avec lui et les quelques autres touristes et les paysages étaient très chouettes. On commence par visiter une ferme d’élevage de criquets, avec dégustation à la sortie bien évidemment. N’ayant encore jamais pris les devants pour tenter l’expérience, on se dit que c’est l’occaz et hop crunch crunch, c’est comme une chips, d’autant plus qu’ils les ont préparés fris enrobés d’un peu de pâte de riz pour moins dégoûter les touristes. N’empêche, Rot fait son malin en faisant semblant d’en manger un cru, mais au final il n’en prend pas un seul.
Visite ensuite d’une fabrique de soie traditionnelle, ils font tout, de l’élevage des vers à soie jusqu’au tissage et confection de vêtements. Ils mettent les cocons dans de l’eau chaude, et au dessus y’a des machines dans lesquelles ils coincent des fils venant du cocon qui tirent sur le fil et l’enroulent. 500 m de fil dans un seul cocon, mais les machines en enroulent direct une dizaine ensemble, sinon c’est trop fin. Des filles séparent les cocons normaux de ceux, plus gros, qui contiennent des jumeaux. Ceux-la, elles s’en occupent à la main, et ça donne une soie beaucoup plus brute, très jolie. Les machines à tisser fonctionnent encore aux cartes perforées pour le design des motifs, Clément est content de voir un peu de développement à l’ancienne 😉
Petit arrêt à une très jolie chute d’eau, y’a encore pas mal de débit malgré la saison.
On va ensuite dans la famille de Rot, sa vraie famille car il a aussi une famille d’adoption, plus riche, qui l’a élevé depuis qu’il a une dizaine d’années et lui a payé ses études. Sa famille à lui était beaucoup plus pauvre, et comme il était le neuvième gosse (sur 12) il n’aurait peut être pas eu la même facilité dans la vie. Depuis sa famille s’est lancée dans l’exploitation de café et ça a l’air de marcher pas trop mal du tout. Grande maison en dur et bagnole neuve. Rot nous emmène chez les voisins, des Montagnards (ethnie du coin appelée ainsi pas les Français), qui eux vivent dans des paillotes super rustiques. Comme il a vécu là étant gosse, il est resté pote avec eux et parle leur dialecte. Du coup l’ambiance est beaucoup plus décontract que dans les tours du genre « visite des ethnies traditionnelles qui vivent comme au Moyen Age » et on rigole bien. Rot est un marrant et essaye de nous faire dire des conneries à nos hôtes, du genre i love you ou i want to marry you, mais ça fait marrer tout le monde et c’est plutôt sympa. Il nous raconte l’histoire de la femme qui nous reçoit, c’est super triste… En fait dans cette ethnie le mariage est très codé : la femme doit acheter son mari à sa famille, à coup de grosses jarres, de buffles, de colliers en pierre semi-précieuses et parfois d’argent. Évidemment si elle n’a pas beaucoup de biens, elle ne peut pas se payer un super mari et doit se rabattre sur un pauvre ou une épave (par exemple, s’il fume et picole, il est pas cher !). C’est rare que des couples amoureux arrivent à se marier, en général ils ne se connaissent même pas à l’avance. Cette femme là était justement amoureuse d’un mec, mais il venait d’une famille beaucoup trop riche et elle ne pouvait donc pas se le payer. Mais il était amoureux aussi, et ils se sont enfuis dans la jungle pour vivre ensemble… Ils ont fait deux gamins puis sont revenus vivre au village, mais la famille du gars était pas d’accord du tout avec l’entourloupe et venait régulièrement les menacer et les frapper. Il y a quelques années, alors que le couple avait déjà cinq gamins, les parents sont venus rechercher leur fils par la peau du coup et l’ont marié à une femme qui avait les moyens. Notre hôte nous dit qu’elle ne l’a pas revu depuis quatre ans. Elle a seulement 35 ans, et ne veut pas se remarier. Dur dur.
La maman de la dame nous fait une petite démonstration de filage à l’ancienne, elles ne sont plus que deux femmes au villages à faire des vêtements de manière complètement traditionnelle, y compris la teinture à base de colorants naturels extraits de plantes (feuilles spéciales pour le bleu, feuilles de manguier pour le vert, tamarin pour le jaune et graines de curry pour le rouge).
On va ensuite manger chez Rot un repas préparé par sa sœur qui est nonne bouddhiste. Café maison en fin de repas, super bon. Puis vient la dégustation de fruits exotiques, au bout de plusieurs mois en Asie on continue d’en découvrir de nouveaux. Rot sort ensuite d’une feuille un dessert noirâtre dans lequel il croque un généreux morceaux avant de le faire tourner. Gluant, un peu bizarre, avec un petit goût de noix de coco, pas mauvais. Rot nous observe tous et insiste pour que chacun goûte avant de nous dire ce que c’est : à l’intérieur, c’est bien de la noix de coco, mais l’enveloppe noire c’est tout simplement du caca de veau. Et ça le fait marrer 😀 Ils ont une autre spécialité dans le coin, le café-fouine, un café préparé à partir de grains mangés par des fouines et récupérés dans leurs déjections. Mais ça, on y a pas le droit, dommage…
En sortant on se fait alpaguer par le père de Rot et ses potes, qui prennent l’apéro depuis un petit moment. Ils sont déjà bien joyeux et insistent pour que l’on trinque avec eux. Je goûte un fond de shot d’alcool de riz, mais ils ont l’air de trouver que c’est de la triche et du coup je dois m’en retaper plusieurs cul sec pour faire bonne impression… Y’en a un qui est d’humeur sociale et qui me met le bras autour des épaules et insiste pour avoir une photo souvenir… Clément s’empresse de dire oui quand on lui demande si on est mariés. On remonte sur nos motos après ce petit remontant, et on retourne a Dalat via une petite ferme de champignons.
Le soir, Rot nous emmène au resto avec quelques autres touristes. Clément prend une fondue au bœuf avec des galettes de riz à tremper dans l’eau avant de les farcir de crudités, de nouilles et de viande, puis de les enrouler comme un rouleau de printemps maison. En plus d’être ludique, c’est très bon. On va ensuite dans un bar chicos local, où Rot a travaillé quelques années comme artiste chanteur. Eh oui, c’est un bar karaoke de luxe. Une des chanteuses interprète même une chanson en français rien que pour nous. La musique est super forte et pas forcement à notre goût, et comme j’ai un peu chopé froid on rentre pas trop tard. On laisse Rot avec ses potes et on rentre à l’hôtel. Le lendemain, bus pour Nha Trang, sur la côte. Les bus ici sont super confort, en tout cas ceux qu’on prend. Clim, sièges inclinables, petites bouteilles d’eau, lingettes rafraîchissantes et surtout des durées beaucoup plus raisonnables qu’en Birmanie, un vrai plaisir.
A Nha Trang, il pleut, et l’eau censée être turquoise est toute boueuse. On va se réconforter dans un petit resto franco-vietnamien où on se paye un menu viet pas mauvais accompagné d’un très bon petit vin rouge de Dalat, et en dessert bleu français.

Les photos de Ho Chi Minh Ville sont ici, celles de Dalat .

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Une nuit en enfer, deux jours au paradis

Ploum-ploum tralala tagada tsoin-tsoin,

A Pyay on ne fait pas grand chose. Il faut dire qu’il fait très très chaud.

Nous allons quand même au marché, très sympa d’ailleurs, pour acheter quelques victuailles, dont des avocats. On passe un peu pour les bêtes curieuses du coin et on passe à peu près aussi inaperçus que les Dupont et Dupond déguisés en Chinois. A chaque fois que l’on retourne à notre guesthouse, il y a toujours un ou deux gars dans la rue pour nous dire « Bagala inn, this way », alors qu’on ne demande rien. On a un peu l’impression que toute la bourgade est au courant que deux farangs sont venus s’échouer en ville, et que les seuls avant nous c’était les auteurs du Lonely Planet…

On quitte la merveilleuse ville de Pyay en minibus. Arrivée à 17h en speed et en nage à la station de bus à cause d’un cortège funéraire dans toute la ville. Un gros bonnet a fait une attaque fatale quelques jours avant, et le gouvernement a fourni des sarongs assortis pour l’occasion, pour que ça soit plus joli… On avait vraiment pas prévu le coup des embouteillages à Pyay !

S’enchaîne alors une folle épopée que nous appellerons par la suite le Voyage de l’Enfer. Dans le minibus on est installés dans les places du fond et il y a environ 40 cm entre notre dossier et celui de nos voisins de devant. La route c’est de la piste, et franchement avec Bob on en a jamais pris d’aussi dégueu. Même le Cap York c’était de la croisière pour demoiselle à côté. C’est nid de poule sur nid poule et comme dit le Lonely Planet, à l’intérieur on se prend pour du maïs se transformant en pop-corn. Ou comme disait Céline « oui, ça pourrait être pire, on pourrait être des graines dans une maracasse ». C’est vraiment horrible, on peut pas se caler du tout et faut faire attention à ne pas se cogner la tête. Et puis comme toujours dans ce pays, c’est un trajet de nuit ce qui provoque une envie de dormir qui est tout à fait incompatible avec ces conditions. A la pause repas, un « better than old » monsieur, qui voyage avec nous, nous propose de partager sa table. Son anglais est « better than » approximatif, et il radote un peu, mais il est vraiment super gentil. Il nous paie même le repas malgré nos maints refus. Repas pas mauvais du tout d’ailleurs, mélange de riz et de noodles au jaune d’oeuf. Ca change du riz et des nouilles 🙂 Blague à part c’était assez bon.

On arrive à 4h du mat à Taungup. On sort du minibus couverts de bleus et de bosses. Le vieux monsieur continue sa route dans une autre direction, mais avant il nous aide à trouver notre prochain bus. Heureusement d’ailleurs, car on est un peu perdus, carrément crevés, et personne n’arrive à aligner deux mots d’anglais. La seule compagnie ouverte à cette heure-ci ne veut pas de nos « gros » culs de blancs. Un militaire nous propose le trajet en moto-taxi… Le pti vieux insiste pas mal et les mecs finissent par lui indiquer une compagnie qui devrait nous accepter, mais qui n’ouvre qu’à 6 heure. On le remercie chaudement avant qu’il ne file prendre un autre bus. On squatte donc un tea-shop pendant deux heures. Mais ça va, ça passe assez vite vu que dans notre état de fatigue on ne communique que par quart d’heure : je dis un truc à Céline, elle répond un quart d’heure après, et pareil dans l’autre sens… on est vraiment à l’ouest.

Le comptoir fini par ouvrir et là on on découvre avec bonheur notre futur moyen de transport. Il est 5h40 du matin : « Céline j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle… La bonne c’est que c’est ouvert. La mauvaise… euh faut que t’aille voir le camion ! ». Z’avez sûrement déjà entendu parler des boats-people. Bha pareil, mais sur un camion genre bétaillère. On se retrouve à 70-80 personnes à l’arrière, entassés sur les sac de riz et coincés entre les bagages. Comme on arrive un peu sur la fin, tout le monde est déjà installé. Céline arrive à poser une demie fesse, et moi je reste debout à l’arrière, à la éboueur-style, avec une dizaine d’autres gars. C’est très convivial, et « tellement local ! trop cool quoi ! »…

A la première côte la moitié des gens descend pour que le camion puisse monter. Après ça une quinzaine de mecs montent sur le toit, ce qui laisse un peu plus de place à l’intérieur. Mais la populace c’est comme un gaz, plus ça a de place, plus ça s’étend et je n’ai toujours pas de place pour m’asseoir. Dans tout les cas, ça reste quand même plus confortable que dans le minibus précédent. Et cette fois, le trajet ne dure que… 5 heures. On arrive finalement à Thandwe où on doit négocier le tuk-tuk pour enfin arriver à la plage. Trois quarts d’heure plus tard, ça y est on y est. Putain, 3 jours. We made it !

Ngapali Beach. 3km de sable blanc bordés de cocotiers. Le repos bien mérité de deux voyageurs fourbus (four bus…). Station balnéaire remplie à 5%. Tous les farangs du coin, c’est-à-dire pas beaucoup, ne viennent ici qu’en avion. On se dit qu’ils n’apprécient pas autant que nous le petit paradis après l’enfer. On se prend le bungalow le moins cher (au joli nom de « éco ») dans l’hôtel le moins cher. On nous fait même une réduc ! Ils ont du avoir un peu pitié de nous, de nos cernes, et de nos sacs à dos pleins de poussière qui ne sortent manifestement pas de la soute d’un avion.

Malgré notre irrésistible envie de pioncer toute la journée, on se motive pour aller à la plage et prendre un bain dans le golf du Bengale. L’eau est super bonne, température idéale. On en oublie presque la nuit blanche et ses transports aussi longs qu’inconfortables. Le reste de la journée, on ne fait rien. Rien du tout 🙂 Petits cocktails au coucher du soleil, puis resto de fruits de mer. On se couche vers 20h, et on s’endort direct pour une nuit de 12 heures.

Le lendemain, petit dej au bord de la plage, bien copieux. Baignade. On se balade ensuite sur la plage jusqu’à un petit village de pêche à quelques km de là. Comme à l’entrée de la ville, ils font sécher du poisson en quantité impressionnante. Pas de camions frigorifiques ici, donc pour envoyer le poisson dans le reste du pays (généralement en bus), il faut d’abord le faire sécher : les poissons sont disposés sur de grandes bâches à même le sable en plein soleil. L’odeur est… bha, comme du poisson qui sèche au soleil : ça sent le pourri, et c’est vraiment pas appétissant. On observe un peu la vie du village. Les mecs qui viennent décharger les poissons avec des charrettes à boeufs, les gosses qui viennent nous demander du shampooing contre des coquillages, des chiens qui se régalent de poissons. Il y a pas mal de perte, et on slalome entre les calamars et poissons pourris mélangés au sable. Et au milieu de tout ça, il y a quand même 2 ou 3 faranguettes en bikini. Choc des cultures !

Retour dans notre petite enclave de richoux, re-baignade, re-cocktail au coucher de soleil, re-resto de fruits de mer. Je prends un red snapper entier grillé au barbecue. Un vrai délice. Céline n’est pas mécontente de son filet de barracuda. Et les salades d’avocat sont sublimes. Il est temps qu’on reprenne un bus et qu’on retourne en Asie avant de trop s’habituer au farniente de luxe 🙂

La nuit, des centaines de petites lumières de bateaux péchant au lamparo scintillent à l’horizon. Le bruit des vagues nous berce toute la nuit, jusqu’aux attaques fulgurantes de moustiques.

Au petit matin, re-petit dej, puis préparation des sacs pour une nouvelle partie de plaisir. Au programme, un bus de 20h jusqu’à Yangon, suivi si tout va bien d’un bus de 2h pour Bago. Bien sûr, dans notre souci d’économies, pas de clim, pas de sièges inclinables, et sûrement une odeur de poisson séché au soleil emplissant notre superbe moyen de transport.

Pour ceux qui se disent : « Mais y z’en ont pas marre de prendre des bus tout le temps ? Z’ont pas envie de rentrer à la maison ? »… bha… on vous avoue qu’on y a pensé. Mais à la simple idée de devoir se lever le lundi matin, on se dit qu’on est pas si malheureux que ça ici !

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On veut se boire un cocktail dans notre guétouze de luxe :
-You have drink menu ?
-Drink ? yes.
-Ok… You have cocktails ?
-Drink ? Coconut ?
-No, cocktail.
-Coca-cola ?
-No, cocktail… Like Mojito, Caïpiriña, …
-Mojito ? One ?
-…

Le lendemain, sur la carte d’un resto on lit « seasonnal fruit milk-shake » :
-What fruits do you have ?
-Fruit ? Juice ?
-Euh… Milk-shake
-Milk-shake, one ?
-…What kind of fruits do you have ? Like banana, papaya, …
-Banana, one ?
-Euh… yes…

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Au nord (pour changer :p)

On a exploré le nord ouest de l’île du sud, le parc national d’Abel Tasman et ses jolies plages qui donnent presque envie de se baigner. Petit interlude pêche à la ferme de saumon d’Anatoki : ils fournissent le matériel et on peux aller tenter sa chance dans un petit lac à côté des bassins d’élevage. On achète ensuite le poisson pêché au kilo. « Tenter sa chance » n’est pas vraiment ce qui décrit le mieux l’expérience. Deux minutes chrono et Clément nous choppe un beau saumon d’ 1,475 kg très exactement. Les pauvres, ils sont habitués depuis leur plus tendre enfance à être nourris dans les bassins, et dès qu’ils sont « relâchés » dans le lac ils se font avoir par des faux pêcheurs… Bon en tout cas c’est efficace, ça réconcilie avec la pêche !! Ils nous préparent le poisson, on prend la moitié fumée et l’autre fraîche. C’est super bon et on a à manger pour deux jours 🙂

Ensuite on part explorer la région de Marlborough Sound, un ensemble d’îles et de presqu’îles toutes découpées. A l’aller, on ne voit rien, les nuages cachent tout. Au retour le beau temps est revenu (pas pour longtemps) et la route est super jolie, les collines vertes sont couvertes de fougères, et la mer est bleu vert.

Départ depuis Picton pour l’île du Nord en ferry. Il fait super moche, il pleut sans discontinuer et c’est prévu pour durer. On en profite pour visiter le musée de Wellington, super bien fait. Il y a un calamar géant (colossal disent-ils, environ 5 m) conservé dans un gros tank de formol. Des pêcheurs l’ont choppé en Antarctique, et ils ont réussi à le garder entier pour l’exposer, c’est le seul au monde de cette taille là. Il est un peu abîmé mais quand même très impressionnant.

On part de Wellington, et 30km plus loin je remarque qu’il y a pas mal de sites du tournage du Seigneur des Anneaux sur une autre route. J’en fais part à mon petit chéri, qui ni une ni deux demi-tourne. On arrive alors dans une carrière sensé détenir encore quelque décor du gouffre de Helm (d’après Clément). On va demander à un gars de la carrière si on peut aller jeter un œil :

« C’est ici le gouffre de Helm ?
– Ouaip
– On peut aller jeter un œil ?
– Nan.
– … »
Question de sécurité, il y a trop de véhicules qui bossent dans la carrière. En tout cas ça avait l’air un peu naze… Après réflexion, on se passera des visites touristiques « Lord of the Rings ». A ce propos, il parait qu’ils ont même un ministre dédié à la trilogie (!?!).

Aujourd’hui on va essayer de faire passer son Wof à Wopwop, un espèce de contrôle technique qu’il vaut mieux qu’on renouvelle avant de le vendre… Ca approche très vite !

Les photos c’est par ici.

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Retour au sud (pour changer !)

Hello !

Après le Cape York on repasse faire un coucou à Jimmy et sa team de simili hippy à Kuranda. Il nous aide à fabriquer deux didgeridoos en pvc, pas très tradition mais bien plus léger pour emporter avec nous en Asie. On déforme un bout de chaque tube dans le feu avec un goulot de bouteille pour former une cloche d’amplification, il nous les accorde, un Ré et un Si, un peu de cire d’abeille pour l’embouchure et c’est fini. Pas tout à fait le même son bien sûr, mais c’est quand même pas mal. Va falloir qu’on continue à s’entraîner, mais on maîtrise déjà bien la technique de respiration circulaire.

Un petit tour encore chez le mécano pour Bob, on voulait faire nettoyer son démarreur mais le mec à l’air de dire que si ça marche, hein, pas casse la tête. Je crois surtout qu’il avait pas trop envie de démonter et nettoyer un démarreuur ce jour là. Ils font 2-3 réglages dessus quand même, mais on est un peu déçus de pas avoir passé plus de temps à Chili Beach pour aller voir un mécano avant le week-end alors qu’en fait ils font pas grand chose. Tant pis, on aura une petite Chili Beach rentrée…

On va retrouver la mer vers la jolie plage de Mission Beach pour que Xavier puisse utiliser un peu son matos de kitesurf, mais là, comme par hasard, c’est grosse pétole, pas un poil de vent, mer d’huile et tout. On voit quand même un deuxième casoar, on est pas revenus pour rien ! Comme d’habitude, on se tape les petites balades où on est censés en voir en faisant le moins de bruit possible, en tendant l’oreille… et c’est quand on retourne sur la route qu’on en voit. En repartant de Mission Beach, petit démarrage aux pinces crocos pour Bob, pas bien compris pourquoi la batterie moteur est à plat mais le résultat est là…
Probablement un pb de circuit avec la petite de merde qui s’allume quand on ouvre les portières.

On redescend encore un peu la côte pour tenter de retrouver le vent à Cardwell, c’est un peu mieux mais ya un gros panneau attention crocos et plein de vase partout, pas super tentant. Finalement, on se pose quelques jours encore plus bas, à Balgal Beach et Tomula Beach, et là c’est pas mal du tout, le vent s’est levé et c’est déjà plus marrant. Bon, ya encore des panneaux-crocos mais des gens se baignent à l’embouchure de la rivière, et comme c’est plutôt des morceaux de choix on se dit qu’on sera pas les premiers attaqués !!
J’essaie un peu de manier la plus petite des ailes que Xavier a ammené, Clément moins car il a encore mal au dos. Le problème c’est qu’il y a pas mal de morceaux de coraux coupants sur la plage et qu’on s’abîme un peu les pieds (voir le cul…). Le dernier jour je tente quelques water-starts (sortir de l’eau avec la planche aux pieds en se faisant tirer par l’aile), mais le dernier se finit par un bon coup de pression à l’eau de mer dans les tympans et j’arrête un peu. Quel sport dangereux !
On passe par Townsville pour faire un peu de shopping et prendre un billet d’avion Townsville-Cairns pour Xavier qui repart dans quelques jours (3 jours après son anniversaire, 3 jours avant celui de Clément… savant calcul !). Comme on veut pas se trimballer l’ordi en Asie on va le lui confier, et du coup on se dépêche de finir notre projet web pour mettre en ligne une première version avant de quitter notre cher petit mac (snif!). On touche au but, il y aura des évolutions à faire par la suite mais on est un peu à court de temps et d’électricité…

Quelques images à voir ici

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Retour au nord

L’aventure continue le long la côte direction « le nord », on prend notre temps cette fois-ci.
On commence par se rendre au Cape Hillsborough pour laisser quelques traces de pas dans le sable de très belles plages bordées de cocotiers. On en profite pour prendre quelques noix de cocos, et quelques photos. La mer est un peu fraîche pour prendre un bain, on remet donc ça à plus tard.
Ensuite, on fait chauffer le petit moteur de ce malheureux Bob pour l’emmener en altitude sur des pentes à 12° pendant plusieurs kilomètres, direction Eungella National Park. Ce petit parc n’a que deux intérêts : une vue magnifique, et la possibilité d’apercevoir des platypus (des ornithorynques en frenchy). Pour la vue, on est pas décus, et pour les petites bestioles, mix entre le canard, le castor et la loutre de la même famille que les hérissons, on est pas décus non plus ! Il y a un petit spot reculé d’où on en voit plusieurs. Ils sont beaucoup plus petits que ceux qu’on avait aperçus en Tasmanie mais la nature étrange de ces bestioles endémiques à l’Australie vaut le détour. Ils sont bien poilant. On se demande si ça a le même goût que le canard…
Après une nuit fraîche tout en haut de la montagne (où maman s’est débrouillée pour enfermer les clefs de Bob dans Bob…), on file droit vers la mer.
Airlie Beach. Station balnéaire blindée de touristes, de bars branchouilles et de boites de nuit. Une centaines d’agences de tourisme pour faire des excursions en promène-couillons luxe ou pas luxe. Des campings où les prix montent à 50$ la nuitée… On a du mal à comprendre que nombre de voyageurs nous en aient parlé comme un paradis, « the place to be ».
On se boit d’excellents mojitos pour digérer un succulent fish ‘n chips de spanish mackerel. Ca rattrape un peu.
On réserve un tour d’une journée pour aller visiter les Whitsundays Islands, en promène-couillons (pas luxe). La météo n’étant pas top, on se prend 2 nuits dans un camping avant l’excursion : maman se planque à l’arrière du camion lors de notre entrée/sortie du camping pour nous faire économiser queques dollars.
On a un peu le cafard de se payer ce genre de tour qui n’est pas donné, pour s’entasser sur un petit bateau à moteur rempli de touristes. Ce n’est pas vraiment notre manière de voyager. Mais on avait promis les îles paradisiaques à maman.
Et puis en fait, c’était vachement bien !!! On était pas tant que ça sur le bateau, la boîte qui organise le tour à gagné plusieurs prix d’éco-tourisme, et le capitaine (répondant au nom de « Splash ») a fait des régates aux côtés de Tabarly ! La classe quand même ! Le beau temps était de la partie, et la mer vraiment calme (ce qui est plutôt bien sur ce genre de tour, car cela évite aux touristes de vomir partout).
Puis on arrive sur Whitsunday Island, l’île principale de ces 74 bouts de terres éparpillés. La plage de toutes les cartes postales, « whiteheaven beach », porte effectivement bien son nom : du sable fin comme de la farine et blanc comme de la neige. La mer turquoise et les bancs de sable immaculés, diffus comme une aquarelle, un air de paradis…
On prend un bain de mer (premier depuis Broome!) puis un autre de soleil (ça, c’est courrant…).
On retourne déjeuner sur notre promène-guiguis, avant d’aller snorkeller au nord de Hook Island.
Céline, qui voulait voir des Batfishs, est plutôt bien servie : des dizaines de ces gros poissons viennent dévorer le pain qu’on leur jette à la surface : de jolies photos (y’en avait plus de 200 mais on vous les a triées, no worries!).
Et puis il y a aussi un gros poisson Napoléon de plus d’un mètre cinquante qui effraie maman, qui fait du masque/tuba pour la première fois !
Pas de requins en vue car ils sont mangés par les crocos :).
Retour au port sur une mer d’huile, des images pleins la vue, et un souvenir de cette journée plutôt sympa 🙂
La route défile de nouveau sous les roues de notre fier destroyer. Après quelques centaines de kilomètres, on decide faire une journée de pause et de reprendre une activité normale : la pêche.
Très bonne idée du coup, car cela nous permet d’apercevoir des dugongs (sorte de lamentins).
Comme d’habitude Céline pêche encore un truc chelou : un gros crabe qui s’accroche à son hameçon avec une de ses pinces… Comment c’est possible ?
Je choppe une Grunter Bream pour le diner du soir : very, mais alors very nice eating !
On poursuit notre route vers Mission Beach qu’on avait déjà vue à l’aller où le temps n’était pas top. Là il fait beau, et c’est beaucoup mieux pour les photos. Mission lessive : maman s’est choppé des puces qui lui bouffent les jambes depuis queqlques jours. C’est ça de dormir en tente sur des plages pas très propres…:(.
La région est une aire de conservation de bestioles bizarres (encore) : les casoars. Des espèces de très gros dindons avec un casque sur leur tête bleue. On en a cherché pas mal, ce qui nous permis de faire de jolies balades dans la forêt tropicale… mais on a surtout vu leurs dejections : de casoars point, mais de cacasoars, pleins !
On fini quand même par en apercevoir un qui traverse la route. La photo n’est pas très réussie, mais c’est toujours ça comme preuve !
Petite parenthèse ornithologique (rien à voir avec les platypus…) : les casoars sont très importants pour la forêt tropicale. En effet ils sont les seuls à manger les grosses graines d’environs une vingtaine d’espèces de plantes spécifiques à cette région. Ils gobent les graines en entier, et les font caca en entier. C’est seulement grâce à ce processus que ces plantes peuvent se reproduire. Le caca de casoar est donc un maillon essentiel de la forêt tropicale australienne. Il faut du coup faire attention à ne pas marcher dedans…

Merci à tous les potes geek-o-littéraires de maman de laisser des commentaires. Merci à nos potes de suivre le même chemin… 🙂 Compris ? 🙂

Les photos sont et . Les autres suivront avec une connexion moins médiocre.

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9,75 !

On est repartis sur la route, pour aller chercher la maman de Clément à Brisbane. Descente de la côte est un peu rapidos, mais on repassera… On a quand même réussi à voir un petit koala en chemin, apperçu par Clément, alors qu’il conduisait et que la nuit commençait à tomber… bien vu !
On récupère Patricia à l’aéroport (avec des petits décalages d’espace-temps^^) qui nous rejoint pour un peu plus d’un mois.
Transition rillette assurée, on avait justement fini la veille les petites conserves de pâté et rillettes apportées par mes parents… Synchronisation parfaite, quoi.

Jolies plages pour commencer, avec la rencontre d’un couple d’australiens un peu morbaquant qui nous on invité à dîner au bout de 5 min en nous assurant qu’étant donné qu’ils étaient chrétiens, il ne nous feraient pas de mal… J’ai dit oui oui pourquoi pas et on s’est tiré vite fait! Faut dire aussi qu’ils nous avaient parlé pendant une demie heure de la guerre et de leur famille qui s’est bravement sacrifiée pour la liberté de notre cher pays (celui où on mange des saucissons!!)… avec des petits accents de reproches, bref, on avait pas très envie de se faire flageller toute la soirée.

Suite du programme : balade en bateau pour aller voir des baleines à bosses à Hervey Bay. Arrivés sur le ponton, on nous annonce que c’est vraiment super rare en cette saison, mais que pendant le tour du matin ils n’ont vu que deux petits groupes de baleines au lieu des trois ou quatre habituels, et qu’ils sortaient de la baie… qu’on risque donc de ne pas en voir cet après-midi et qu’on peu choisir d’y aller quand même ou de réserver pour un autre jour. Mais comme ils nous repayent un tour si on n’en voit pas, on décide d’y aller quand même. On voit d’abord des dauphins qui viennent jouer à l’avant du bateau pendant un petit quart d’heure. Ensuite le capitaine accélère pour revenir à ses 23 noeuds de vitesse de croisière, les dauphins suivent un moment puis finissent par déccrocher. Impressionnant comme ils vont vite ! Quand j’était petite, on avait jamais essayé de les faire aller à cette vitesse avec le bateau ! Puis les baleines : un groupe de quatre gros monstres qui nagent tranquillement et pataugent de temps en temps. Petits levés de queue pour le spectacle, et sortie de nageoires de temps en temps. C’est assez magique de voir ces énormes trucs d’assez près.

Petit détour par l’outback pour visiter le Carnarvon National Park, encore une gorge, encore des kangourous, encore du bush… Le bonheur! Bon, on va quand même pas jouer les blasés, les kangourous étaient vraiment peu farouches et très mignons, surtout le ptit wallaby tout fou qui arrêtait pas de rentrer-sortir de la poche de maman, en courant comme un dérraté entre temps… trop chou^^ En parlant de chou, on s’est fait piquer une saucisse par un kookaburra !! Enfin un bout de saucisse seulement, mais bon depuis on les appelle plus « les ptits choux » mais « les ptits cons » 🙂 Super rapide en tout cas le salopiaud…. Plongé en piqué, prise, redécolage et grignottage tout là-haut sur la branche ! Une technique visiblement bien maîtrisée. Echaudés, on a réussi à sauver le hamburger convoité par un corbeau.

J’ai choppé un torticolis quelques jours après l’arrivée de la maman de Clément, du coup elle se tape la tente et on pourrait nous qualifier d’enfants indignes, surtout que les nuits par ici sont assez fraîches… Mais bon au moment de la visite de mes parents on avait sorti le coup du lumbago de Clément, chacun son tour! hi hi.

Et pendant ce temps-là, Bob fait péter les reccords de consommation toutes catégories confondues (route plate, pas plate, etc…) ! 9,75L/100 🙂 😀 Sans triche, réservoir rempli à fond, bien entendu!

On compte sur vous pour les commentaires… Et oui la maman de Clément est l’auteur d’environ 50% des comments, et comme elle est là… ben on compte sur vous quoi !

[désolé pour les photos mais vu la qualité du net ca sera pour plus tard…]

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Des crocos, des trous d’eau et des gros cailloux

Salut salut!
Ca fait un moment qu’on vous a pas donné de nouvelles, mais il faut dire à notre décharge que nous avons… travaillé !! Et oui, c’est moche mais c’est des choses qui arrivent…
Plus exactement, nous avons fait les nettoyeurs, pas avec des flingues mais avec des serpillères. Nous avons travaillé dans un hôtel pendant presque deux semaines à Broome, la ville « remote » du Western Australia nord. Enfin surtout moi car Clément s’est chopé un lumbago au bout d’une semaine à force de faire les lits. Bien plus cool en tout cas que le travail dans les champs, la clim aidant. On a donc pu se payer le camping plus ou moins obligatoire car dans la région les rangers sont impitoyables : on s’est chopé une amende de 100$ pour illegal camping à l’entrée de la ville, mais heureusement le ranger est passé à 4h30 du mat pour nous laisser son petit cadeau sur le parre-brise, et, la tête dans le cul comme on dit chez nous, s’est planté dans notre numéro de plaque.

Après cette période de dur labeur pendant laquelle Clément en a profité pour faire en parallèle du ménage du « vrai » travail, on a été récupérer mes parents à l’aéroport de Broome le 12 mai. Une journée de tourisme à Broome, et on récupère Kakate, notre grosse Nissan Patrol 4×4 de loc pour se lancer dans la Kimberleys adventure, deux semaines en terre sauvage entre Derby et Kununurra par la Gibb River road, une piste de terre de 670 km. Du coup on abandonne notre petit Bobinou chéri à Broome, chez le loueur.

On profite d’avoir plus de roues motrices pour faire une petite boucle au Cap Leveque, une très jolie péninsule au dessus de Broome, bordée de jolies plages surmontées de falaises rouges, pas mal du tout le contraste avec l’eau turquoise de l’océan. On est aussi passé à Willie Creek, une ferme perlière où on a eu la chance de voir de beaux petits salties, les « estuarine crocodiles », les plus dangereux ! L’aventure commence 🙂
Départ ensuite vers les Kimberleys, pays des baobabs et des crocs. Alors, dans l’ordre : Winjana National parc, balade sympa le long d’une gorge qui grouille de freshwater crocodiles, les gentils, qui se chauffent au soleil sur les bancs de sable. Pas très envie de se baigner quand même. Ensuite, Tunnel Creek, grotte plus ou moins étroite ou on circule à la lampe torche (ya même les yeux d’un pti croco qui brillent dans le noir 🙂 )

On retourne ensuite sur la Gibb River road et on emprunte plusieurs petits (ou pas si petits que ça) diverticules pour visiter des gorges, cascades et autres trous d’eau. On se baigne souvent dans de très jolies petites piscines naturelles croc-free, un peu comme à Karajini.
Globalement, les routes sont très bonnes, trop faciles pour Kakate qui s’attendait à un peu plus de sport. Heureusement pour elle on l’emmène sur une petite piste bien déglingos, pour aller à Adcock Gorge, et on enclenche enfin le mode 4×4. Elle s’amuse aussi un peu à Barnett’s Gorge.
On a bien aimé Manning’s et Bell’s Gorges, des jolies cascades dans de charmantes petites piscines. Pour revenir de Manning’s, Clément et moi prenons un « raccourci » par le lit de la rivière… Ca s’est vite transformé en escapade à la Indiana Jones, avec passages dans des forêts de pandanus super denses, traversées à la nage avec fringues à bout de bras pour les garder au sec, toiles d’araignée dans la figure et petits coups de flip en pensant aux « gentils » crocos.
On fait une entorse au programme en zappant Mornington Station, un sanctuaire wildlife, pour aller aux Mitchell’s Falls, tout tout en haut près de la côte. La Kulumburu road pour s’y rendre est nickel aussi, à part un franchissement de rivière assez craignos, la King Edwards river, environ 80 cm de profondeur d’eau sur 20 m, Kakate se fait plaisir et Bob n’aurait sûrement pas apprécié la baignade. Nos efforts sont récompensés après une belle balade : coup d’œil à couper le soufle sur une enfilade de 4 chutes d’eau dans un décors de ouf.

Sur la route de retour pour récupérer la Gibb River road, je prends le volant, et la piste est tellement bonne que je prends pas mal la confiance, aborde un virage un (gros) poil trop vite et effectue un joli tête à queue en dérapage peu contrôlé. Plus de peur que de mal, la piste est large et Kakate s’arrête juste à la limite du bush. Je refile le volant à Clément ! Papa et Maman se disent que c’était pas si bête que ça de prendre la full insurance pour la voiture… Surtout qu’un ranger (ou une?? il y a débat…) de la Drysdale Station, qui allumait des feux de brousse près du lieu de « l’incident », nous apprend qu’un 4×4 a fait des tonneaux quelques jours auparavant et que ça s’est fini à l’hôpital :s

Visite ensuite d’El Questro, grand parc naturel (privé), superbe. On a fait chauffer le mode 4×4 de Kakate, qui s’est bien marré pour le coup. Coup d’œil inoubliable au Branco’s lookout sur un méandre de rivière et des grands espaces vierges, probablement un des plus beaux points de vue d’Australie ! On se sent tout petit 🙂
Campground sympa mais un peu blindé, un rally vélo l’a un peu réquisitionné. On découvre que le genou de Maman s’est transformé en champignon (elle s’était cassé la margoulette 2 h auparavant dans la jolie balade d’El Questro gorge). Probablement un épanchement de synovie, on demande son avis à l’infirmière des cyclistes, qui conseille de voir un médecin. On part donc le lendemain matin vers Kununurra pour faire un petit tour aux urgences. Ils ne veulent pas drainer car ça s’est déjà un peu résorbé et ils ne sont pas sûrs que ça soit de la synovie ou un autre truc. On en profite pour faire un tour dans la ville, puis on repart vers Whyndam pour aller voir le Five Rivers Lookout, très médiatisé, on est un peu déçus. Je crois que le magnifique lookout d’El Questro nous a un peu blasé ! Autre attraction mémorable de cette petite bourgade du nord : Big Croc, un crocodile en béton de 20 m qui garde l’entrée de la ville ! Les australiens adorent les Big Machins, on a raté la photo de la Big crevette et de la Big langouste plus au sud, mais promis on commence la collec’ ! Surtout qu’au Queensland il y a l’air d’avoir quelques bons collectors 😉
On prend une piste de 80 km qui nous prend 2 bonnes heures à cause des vaches en élevage semi sauvage qui adorent squatter la route et n’ont apparemment pas l’habitude de voir passer des charrettes en métal. En plus il faut descendre souvent pour ouvrir les barrières qui séparent les différents ranchs…
On revient ensuite à El Questro dont la visite avait été un peu avortée pour les raisons genouales que nous connaissons. On visite les gorges qu’on avait pas eu le temps de faire, dont Explosion Gorge qui porte bien son nom vu l’état de la route. Une vraie piste 4×4 avec des très gros cailloux et tout ! On croise un autre 4×4 au milieu d’un passage de creek super long, c’est chaud mais ça passe. Ya des moments où on se croirait en train de remonter une rivière plus que sur une route !
Ensuite, visite d’Emma Gorge, pas mal du tout mais piscine naturelle glace-cul. Maman nous attend dans la voiture pour ne pas abîmer trop son genou. On file ensuite vers les Bungle Bungle ou Punululu National Park, jolies formations érodées rouges rayées de noir, comme des petits dômes ou des petites crottes disposées en tas. Jolies balades, Maman peut à nouveau marcher un peu. On entend à nouveau des dingos qui hurlent la nuit, c’est plus sympa que ces p***** de corbeaux ou kookaburras qui nous cassent les oreilles à 4 h du mat pratiquement toutes les nuits.
Puis retour via la highway à Broome, petit détour sur la Tanami road pour aller jeter un coup d’oeil à Wolfe Creek, un gros cratère de météorite de 835 m de diamètre. Le gros caillou de 50 000 tonnes est tombé là il y a 300 000 ans. Un gros trou quoi.
Retour à un semblant de civilisation, on rend Kakate à Broome et on retrouve notre cher Bob qui s’est bien ennuyé tout seul. On ramène Papa et Maman à l’aéroport tout à l’heure !

Merci beaucoup aux messages et mails des gens qui se sont inquiété de notre absence blogueste, promis on donnera des nouvelles plus souvent ! Ça fait plaisir en tout cas que vous suiviez tous nos aventures, on se sent un peu moins loin 🙂

Pour l’état des routes détaillé des Kimberleys et environs ainsi que notre itinéraire avec Kakate, se rendre ici. Pour les photos, courage : Broome, Cap Leveque, Kimberleys, El Questro & Bungle Bungle.

Ha oui, pour ceux qui n’ont pas eu leur dose, on a fait un nouveau jeu : le MadMonde !! Cliquetez vite !

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Happy new year everybody !

Bien l’bonjour amis du froid !
Dans un premier temps, bonne année à tous ! On espère que vous vous êtes bien gavés de foie gras, comme nous aurions aimés le faire.
On a pas eu de connexion correcte depuis quelques temps, donc on va essayer de rattraper le temps perdu !

Nous avons passé un noël en amoureux à la lueur d’une cheminée dans un mini refuge de montagne tout près d’Hobart, au mont Wellington. Petit rouge Tasmanien (pas dégueu du tout!) accompagné de toasts au saumon fumé, de filet mignon au pommes rissolées (au feu d’bois siouplait!).
Ils sont fous les australiens : à 7h du mat’ ils étaient là, un 25 décembre, picnic en famille et balade en forêt, même pas le droit à la grasse mat’ de noël !

Pour la petite semaine d’entre noël et nouvel an, nous sommes allés à Bruny Island. Traversée d’un quart d’heure en ferry – 30 dollars, retour compris. C’est le lieu de vacances des Tasmaniens du sud. En principe, on peut y voir des colonies de pinguins… Nous on a surtout senti le guano de ces bestioles.
Petites balades champêtres, baignades en mer, et pêche victorieuse ! J’ai pêché un poisson !!! Un petit saumon australien d’une 30aine de cm (20 sans la tête et la queue) à la chair blanche. C’est bon l’poisson ! Surtout quand on l’a pêché soi-même 🙂


On a emmené Bob à la plage ! C’était tellement ouf, qu’on vous a concocté une vidéo 🙂

(sable bien mouillé, dur comme du bois, pas de risque d’ensablement, on vous rassure)
A l’autre bout de cette plage il y avait même un coin de camping où on a passé la nuit. Bob entouré de 4×4, on était fiers 🙂
3 jours de piste sur Bruny, et nous voilà de retour en Tasmanie. On avait prévu de passer le nouvel an à Hobart où il y avait un festival « the taste festival » à partir du 28 décembre. Dégustation de vin, saumon, et fromage ! mmmh, le bon filon qu’on a trouvé pour le fromage ! Du fromage presque comme à la maison ! Du qui coule et qui sent pas bon ! Un vrai régal !
Le 30 décembre, n’ayant plus de fringues propres, et bavant rien qu’à l’idée d’une douche chaude, on décide d’aller se payer le luxe : un camping. Celui auquel on pensait étant fermé on finit par se retrouver à 80 km d’Hobart, dans un petit camping sympa : piscine et billard. Là on rencontre pas mal de francophones : des belges et des québecois. Les québecois étaient un peu relous (en plus ils nous soulaient avec de la musique québeco-celtique… dur dur). Les belges, étaient trop cools. De fil en aiguille, on laisse tomber le feu d’artifice d’Hobart et on décide faire la fête avec nos nouveaux compagnons.
C’était sympa. Il y avait aussi 2 australiens, dont un qui chasse les opossums au caillou et à la hâche… un gentil fou.
Le mec le plus cool qu’on a rencontré, Thomas, nous a raconté un peu son expérience de l’australie. Surtout au niveau des petits boulots qu’il a pu trouver : pêche de crevettes et fruit picking en tout genre. Il nous propose d’aller avec lui dans l’aprem du premier janvier pour cueillir quelques cerises dans une ferme du coin. Finalement il n’y a qu’une place, j’y vais. On ramène pleins de cerises et des fraises. Trop cool.

Le soir même on décide de reprendre la route, direction Melbourne, puis le désert. S’il y a de la place on prendra le ferry ce soir.

Voilà pour les news !
Ca se passe ici pour les photos de noël et Hobart, pour celles de Bruny.

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Des plages et des bières

Toujours pas de nouvelles annonces de van en vue… on est obligés d’aller glander à la plage (c’est triste :p).

Lundi Coogee Beach et mardi Bondi Beach (prononcer « bondaï »), la plus célèbre de Sydney. Pas mal de surfeurs, belles vagues et rouleaux. On en profite pour aller chercher les plus excentrées de nos 15 boissons gratos (fournies avec la réservation de l’auberge de jeunesse) 😀

Bon… y’a du vent et l’eau est un peu froide : à certains moment on pourrait même penser qu’on est en Irlande ! Mais bon, c’est sûr, ça doit quand même être cool d’habiter à Sydney ^^

Les images qui vont bien sont ici.

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