Ceci est un message à caractère informatif

Comme vous avez pu le constater, ou pas, il y a eu un peu de retard sur le blog. C’est dû d’une part au fait que la connexion au sud Laos est pas géniale, et d’autre part au fait que l’alim du mac a rendu l’âme. Elle faisait déjà un drôle de bruit depuis l’Australie, et les prises de Stung Treng l’ont achevée… On a essayé d’en trouver une à Pakse mais il aurait fallu attendre 2 jours qu’elle arrive de Thaïlande. Du coup on a attendu Vientiane, mais ça a pas été évident pour autant. On avait repéré un magasin d’ordis sur le net, mais impossible de le trouver à l’adresse indiqué. On demande à un cyber café où on peut trouver des macs, ils nous envoient chez le fournisseurs d’accès local, qui nous redirige vers le café d’à côté dans lequel ils auraient une boutique Apple… On est dubitatifs mais on entre quand même. C’est juste un espèce de Starbuck… Et là, dans un coin, il y a une petite table avec 3 iPod en présentoir. On demande au mec s’il vend des alims : « bien sûr, c’est Apple ici ». Par contre ils ont pas le bon modèle, mais le directeur général en personne vient nous voir et finit par nous proposer la seule alim 85W qu’ils ont, celle d’un ordi de démo. Du coup, on doit actuellement être en possession d’une des rares alims macs 85W du Laos, le temps qu’il en recommande une pour lui 🙂
Du coup, regardez en dessous, y’a pas mal de lecture à rattraper !

Posted in Laos. Étiquettes : . 1 Comment »

Bus blues et moto grottes

On reprend un bus depuis Pakse, direction Thakhek, centre Laos. Clément, qui est malade depuis la veille, est super content d’apprendre que le trajet va durer 8h. Pour une distance de… 378 km. Et les routes sont nickels. Leur secret ? Passer plus de temps à l’arrêt que sur la route, pour manger, attendre on ne sait quoi… On passe le temps en regardant le karaoke bien kitch et les clips. Les clips, en général, c’est une jolie héroïne, qui pleure forcément à un moment donné, un héros et son scooter, qui parfois tombe (ce qui fait pleurer la fille…), et, toujours, un téléphone portable et des textos. Il sont très couleur locale, c’est la vie de tout les jours, avec la rivière du coin, les rizières et tout. Il y en a un qui nous fait bien marrer : un mec descend du bus, et une jeune vendeuse vient lui proposer des poulets cuits écartelés sur une armature en bois, les mêmes qu’on nous propose à chaque arrêt. Le mec va manger dans le boui-boui de la jeune fille. Il lui lance de longs regards langoureux, elle rougit… Il finit par demander l’addition, elle la lui amène couverte de cœurs, et avec son numéro de portable noté bien en évidence. Sacré dragueuse ! Mais, dans le clip suivant (la suite !), le jeune homme n’appelle pas, le temps passe et la jeune fille se désespère… Sous le poids de la déception et du chagrin, elle finit même par faire tomber par terre ses bouts de poulets… On note au passage qu’elle les ramasse comme si de rien n’était et les remet dans le plat ni vu ni connu… Gros plan sur sa main lorsqu’elle ramasse le dernier poulet, une autre main vient se poser sur la sienne… Zoom arrière… Oh ! C’est son amoureux ! Belle histoire. En tout cas on ne mangera pas leur poulet 🙂
Le bus continue de poireauter allègrement, et l’un des derniers arrêts dure une heure et demie. Les 8h annoncées sont largement dépassées, et lorsqu’on se remet en route il reste encore 100 bornes à faire, de nuit, et sous la pluie… Sans essuie-glace. C’est la première fois qu’on voit de la pluie depuis la Nouvelle-Zélande, mais là ça tombe mal. Le bus roule à 30 à l’heure, et encore, on met 3 heures de plus pour atteindre Thakhek. 11 heures et demie donc de trajet en tout. Et puis, je ne sais pas ce qu’il y a dans les gros sacs en jute entassés dans l’allée centrale, mais ça sent la croquette.

On se repose une journée histoire que Clément aille mieux et qu’on se remette de notre trajet de bus, puis on loue une mob pour faire « The Loop », une boucle dans la région qui permet d’aller voir notamment plusieurs grottes. La première a été découverte récemment par un mec qui allait chasser les chauve-souris et qui est tombé sur cette grotte contenant plus de 200 représentations de Bouddha, qui dateraient de plus de 600 ans. Pas extra, mais la route est superbe et passe par des paysages de grandes formations calcaires impressionnantes. On va dormir à Tha Long, un tout petit village avec une seule guesthouse. Il y a des oiseaux en cage à côté du petit resto, qui font des bruits trop oufs ! Ils parlent comme des perroquets, font le bruit de la mob qui démarre et rigolent comme des humains. Trop marrant.
On repart le lendemain matin après avoir découvert qu’on a notre pneu arrière à plat. Réparation chez le mécano du coin, moins d’un dollar. La piste est bien pourrie et on a un peu peur que ça lâche, mais ça tient. On traverse des paysages d’arbres noyés par la construction de gros barrages, puis à nouveau des formations rocheuses. On va essayer d’aller dormir près de Kong Lo, une autre grotte, pour aller la visiter le lendemain matin. La route est nouvelle et ça construit de la guétouze à gogo. Malgré la concurrence les prix sont bien élevés. On essaye un petit lodge perdu dans les bambous, la fille qui ne parle pas un mot d’anglais nous montre une chambre pour le moins rustique, composée de 4 murs de bambou et de deux pieux jumeaux. Tant qu’à faire on demande à avoir un grand lit, elle nous montre le même genre de « chambre », mais cette fois c’est presque le double du prix, qui est déjà élevé pour ce que c’est… On comprend pas bien la différence, mais pas moyen de négocier du coup on continue un peu plus loin. On trouve l’hébergement au Laos assez cher par rapport au Cambodge, avec un service et une qualité bien inférieurs. D’une manière générale on trouve qu’au Laos ils ne font pas beaucoup d’efforts pour le tourisme. Ils construisent des hôtels mais c’est à peu près tout, ils ne parlent pas un mot d’anglais et ne proposent pas grands chose. Même lorsque leur hôtel est complètement vide on a l’impression qu’ils n’en ont rien à faire qu’on leur prenne une chambre ou pas, et ne sont pas toujours très sympa. Au Cambodge on partageait beaucoup plus de rires et de sourires… Plus de conversations aussi, puisqu’ils parlaient beaucoup mieux anglais ou français. Bon, ça reste relatif, les laotiens sont quand même souvent gentils et les gamins adorent faire coucou, mais disons que ceux qui vivent du tourisme donne l’impression de ne rien glander à part demander des thunes. La moitié du temps, lorsqu’on arrive dans un hôtel ou un resto, ils pioncent ou regardent la télé, ou les deux…
Sans vouloir faire de généralités un peu faciles et plus pour l’anecdote, du temps de l’Indochine, les Français n’arrivaient pas à faire bosser les Laotiens, trop indolents, et du coup ce protectorat ne leur rapportait pas grand chose. Et à quoi ça sert de « protéger » un pays si ça rapporte rien, hein ? Du coup les Français ont décidé de construire une ligne de chemin de fer entre le Laos et le Vietnam pour faire venir des petits Vietnamiens plus travailleurs. Mais par manque d’argent le projet doit être abandonné, la vietnamisation du Laos n’a pas lieu, et la ligne de chemin de fer n’a jamais été finie. Par contre, la pétanque (petang) a été introduite avec succès 😉
A côté de ça, la vie reste évidemment très dure, et on voit des gamins de 5 ans bosser dans les champs de tabac…
Pour conclure notre petite analyse comparative Cambodge/Laos, c’est le Cambodge qui gagne pour la gentillesse des gens, mais le Laos l’emporte haut la main niveau paysages.

Le lendemain matin on tente la visite de la grotte de Kong Lo, 7,5 km de long, qui se fait en bateau. Ils veulent nous mettre dans une pirogue remplie de flotte, alors qu’il y en a plein d’autres de sèches… Clément a encore été malade toute la nuit et il n’a pas trop envie de se tremper le cul pendant 2h. En plus il fait pas bien chaud et on s’imagine mal faire les 200 bornes restantes avec le jean et les godasses trempées. Tant pis pour la grotte, on reprend nos kips et nos claques et on s’en va. Sans regret, on aura pas fait les 80 bornes de détour pour « rien », la route est magnifique même s’il ne fait pas vraiment beau. On rentre à Thakhek, les derniers kilomètres se font bien sentir, on commence à avoir mal au cul après 3 jours de mob !

Bus, encore, cette fois seulement 6 heures pour rejoindre Vientiane, la capitale, où nous sommes actuellement. Rien à signaler.

Les photos de The Loop.

Posted in Laos. Étiquettes : , , . 4 Comments »

T’as t’y mis ton ti cakse ? En selle cocotte !

Comme toute bonne aventure en Asie, cette histoire commence par celle d’un bus. Entassés dans notre minibus VIP au titre un peu ambitieux, nous roulons tranquillement vers Pakse quand tout à coup… STOOOOP STOP !! FIRE !! Tout le monde descend dans la panique, et les témoins nous racontent : des flammes hautes comme ça!! au moins 30 cm, qui sortent du plancher ! maintenant y’a un trou ! Heureusement que quelqu’un a eu la bonne idée de verser un peu d’eau avant qu’il ne devienne urgent d’utiliser l’extincteur inexistant. Le chauffeur ne s’affole pas et jette un œil. Le pot d’échappement à explosé à la moitié, ça a chauffé et transpercé le sol. No worries. Il fixe ce qu’il reste du pot avec un bout de cintre, sur le côté du van. Un bout de tapis sur le trou, on repart. Quelques minutes plus tard ça chauffe à nouveau à l’arrière, une québécoise prévient « y’a le bus qui fond ! ». Mais le bus ne veut plus s’arrêter et le chauffeur doit forcer le moteur à caler. Tout le monde re-descend, un mec sautille sur ses tongs qui lui crament les pieds… Qu’a cela ne tienne, notre McGyver de chauffeur passe le bout de pot de l’autre côté, ça tombe bien avant il l’avait mis au-dessous du réservoir d’essence. Ça pue le pot d’échappement, mais ça roule !
Cette fois encore on arrive entier. On loue une mob depuis Pakse pour aller faire une virée de 320 bornes dans la région du plateau Bolaven. Au programme : des cascades, et des grosses. A la première, très jolie et pleine de très très gros poissons-chat, on rencontre Lulu et Lucie, deux copines qui ont la super patate. On boit un verre avec elle, et on les retrouvera le soir et le lendemain. On dort à Tad Lo, joli petit village tout tranquillou, qui a déteint sur Moise, un français qui traîne dans le coin depuis bientôt deux semaines au rythme local. Le deuxième jour c’est à nouveau piste et cascade, avec dodo au bord d’une longue chute. On y rencontre Nina et Charlie, qui viennent d’Angleterre avec leur 4×4. Tout ce qui nous paraissait compliqué voire impossible en se renseignant sur le net, ils l’ont fait, et quand ils en parlent c’est simple, facile, et en plus trop cool. Leur pays préféré jusque là, c’est le Pakistan, ils ont adoré le Kazakhstan. On s’imagine notre petit Bobinou garé à côté de leur LandCruiser… Enfin, disons 200m plus loin, car le chemin d’accès est pas évident 😉
On fini la boucle des cascades par un long morceaux de piste pas facile, suivi d’une portion avec un peu de bitume autour des nids de poule. C’est aussi le dernier jour qu’on voit les plus grandes chutes d’eau : 100m et 120m, pas toujours évidentes à débusquer dans la jungle, sans panneau ni rien. On est content de notre petit tour, les cascades valent le coup et les rencontres étaient sympa.

Par ici les photos.

Posted in Laos. Étiquettes : , , . 2 Comments »

3 îles et un dauphin

…et on repaye un dollar chacun pour entrer au Laos. Jean-Claude essaye de négocier « attend coco, j’ai déjà payé de l’autre côté moi », sans succés 🙂
On monte ensuite dans un autre minibus avec un autre chauffeur. Ou plutôt chauffard vu que le gars, qui n’a plus qu’un oeil opérationnel, fonce à 130km sans ralentir pour éviter vaches, chiens, mobs, mais donne de grands coups de volant et de klaxon, tout en comptant les biftons récupérés d’une main et tenant son téléphone de l’autre…
On arrive au bout d’une quinzaine de minutes, entiers. On doit ensuite prendre un bateau pour aller sur l’île de Don Det. On demande donc aux gars qui semblent organiser les transports sur le Mékong en leur montrant nos tickets. Ils ne font pas vraiment d’efforts pour parler anglais… ni même pour parler tout court. On fini par comprendre que ça les intéressent pas vraiment de nous prendre sur leurs bateaux parce qu’ils ne touchent pas de commissions sur nos tickets. Hum. Finalement un des mecs nous fait signe de monter dans sa barque. Notre première impression du Laos nous laisse un tantinet perplexes…
Ici l’eau du Mékong est vraiment trés claire. On voit à plus de 2 mètre de fond, ça contraste avec l’eau marron du même fleuve qu’on avait vu 50km plus au sud, au Cambodge.
Ca s’appelle les 4000 îles parce qu’il y a pleins de bancs de sable au milieu du fleuve. Il y a en réalité 3 îles habitées et pas mal d’arbres « flottants ». En tout cas le coin est superbe. La traversée en barque ne prend pas plus d’une dizaine de minutes. On commence à comprendre qu’on s’est une fois de plus fait arnaquer sur le prix des tickets, mais bon…
Arrivés sur Don Det, on change nos dollars en kips, la monnaie laotienne. On cherche ensuite à se rendre sur Don Khon, une île plus tranquille reliée à Don Det par un pont payant. Après une vingtaine de minutes de marche, on commence à se rendre compte qu’à pied, avec nos sacs pas super légers et le soleil qui tape fort, on va mettre pas mal de temps. Du coup on se rencarde sur les tuk-tuks. Comme ils disent dans le lonely planet : « alors que partout en Asie du sud-est vous serez assaillis par les chauffeurs de tuk-tuk, au Laos ils faut les réveiller et les supplier de vous emmener ». On réveille donc un mec qui pionce à l’avant de son tuk-tuk… Qui lui même va réveiller un autre mec qui nous emmène en bateau.
Arrivés sur Don Khon on se trouve une « guétouze » sous formes de bungalows pas trop mal. Enfin ça c’est jusqu’au lendemain matin où à 8 heures des travailleurs viennent donner des coups de marteau pratiquement sur notre pieu. On changera vite fait pour un truc un peu moins cher, moins bien, mais moins bruyant.
On passe une première journée vraiment farniente à boire des fruit-shakes banane-citron-miel et de la bière locale (pas dégueux du tout). On fait la connaissance de Celia et Alex qui nous file pas mal de conseils sur La Thaïlande et la Birmanie qu’ils ont déjà visité quelques semaines/mois plus tôt. Marrant, ils ont fait l’Australie et la Nouvelle-Zélande avant de venir barouder en Asie… Ça nous rappelle des gens.
On passe une soirée sympa avec Jean-Claude qui nous raconte ses histoires d’amour, un vrai roman ! Un autre soir on sera réquisitionnés pour visionner son film de vacances en Afrique, Alex et Celia aussi, ya pas d’raison 🙂
Le lendemain on se loue des vélos et on va se baigner dans le Mékong. Il y a même une petite plage de sable brûlant. Le soir on part en pirogue admirer le coucher de soleil sur le Mékong et essayer d’apercevoir des dauphins Irrawaddy. On en a vu.

Les photos qui vont avec.

Posted in Laos. Étiquettes : , , . 2 Comments »

Aux frontières du riel

On passe quelques jours à glandouiller à Stung Treng, ville au bord du Mékong avant la frontière, car on doit entrer au Laos le 13 pour respecter notre planning de visas organisé au poil de cul près. Pas grand chose à faire à part boire des bières en regardant le coucher de soleil sur le fleuve. Le dernier soir on va dîner avec deux français qu’on a déjà croisés à Kratie, un poisson-chat à la main. Dans la soirée ils retrouvent un cambodgien qu’ils connaissent, du coup il vient boire un coup avec nous. Il travaille pour une administration française implantée au Cambodge dont nous tairons le nom, et il en a gros sur la patate de ses patrons français. Son directeur a l’air d’être un gros con raciste qui dépense plus l’argent de nos impôts à refaire la déco de son bureau quand ça lui chante qu’à mener la mission qui lui est confiée. Le genre de mec qui en a rien à faire du pays et qui attend juste de tirer ses 3 ans ici avant de se faire muter ailleurs. Il raconte que par exemple, quand ils vont au resto pour le boulot, son boss lui dit « ah non toi tu peux pas prendre ça, c’est trop cher, t’es cambodgien après tout… ». L’autre, français, peut se gaver tranquille, c’est normal. Il nous raconte plein de trucs sur le Cambodge et on passe une soirée bien marrante. Son français est parfait, et il utilise même des expressions djeuns. Il a été à Paris, mais il a détesté parce qu’il se sentait très seul là-bas, et surtout parce qu’il faisait trop froid. Par contre il chante Claude François à son fils 🙂
On finit par passer la frontière en compagnie d’un autre français, Jean-Claude, tout un personnage. Il ne parle pas un mot d’anglais, ce qui n’a pas l’air de l’empêcher de voyager. Pour lui une guesthouse (hotel), c’est une « guétouze » (« bah quoi? Oui bon, ça fait un peu pédé jsais bien… »), et ça nous restera 🙂
On a déjà nos visas et le passage de la frontière est assez rapide, ils nous font juste signer des papiers certifiant qu’on n’est pas malade du cochon ni du ch’nin, puis nous demandent 1 dollar de frais de tamponnage pour sortir du pays…

Quelques images ici.

Posted in Cambodge. Étiquettes : . 1 Comment »

Mordus dans la poussière

Mondul Kiri c’est un peu le Cape York du Cambodge. Sauf que c’est au sud. De la piste rouge, de la poussière, et un niveau d’accessibilité peu élevé. Enfin ça, ça veut dire qu’il n’y a pas de bus remplis de touristes, juste des minibus.
Ça changera assez rapidement car la route est en train d’être refaite pour que la région soit accessible pendant la saison des pluies. On a repéré une quinzaine de grands ponts en construction, et pas mal d’équipes qui bitumaient la route. Tout est fait sur place. Ils fabriquent des briques de ciment qu’il coulent dans des moules et laissent sécher au soleil, à l’ancienne.
Sen Monorom est une ville assez paisible. Il y a pas mal de collines dans la région (« kiri » ça veut dire colline), et du coup la température est un poil plus fraîche, ce qui est assez agréable.
On s’est baladé toute une journée à dos d’éléphants. Il y a des communautés dans cette région qui utilisent les éléphants pour l’agriculture et le transport de marchandises depuis euh… longtemps. Ils ont un dialecte à eux, un peu comme les bretons chez nous ;). Pour nous ça ressemble au khmer, mais apparemment c’est vraiment différent.
Bon l’éléphant ça fait super mal au cul. C’est inconfortable au possible, ça t’éternue dessus avec sa trompe, ça rote, ça pète… Mais l’expérience est assez sympa. Il y a un groupe de trois éléphantes. La nôtre semble assez sage et tient un bon rythme, ce qui, à échelle d’éléphant signifie vraiment pas très vite. Les deux autres ont l’air un peu plus toniques. Elles s’arrêtent tous les dix pas pour choper une « trompée » d’herbes à mâchouiller, et leurs cornacs leur mettent des violents coups de bâton sur la tête qu’elles n’ont pas l’air de sentir le moins du monde. Sur les deux autres éléphantes il y a un couple de hollandais, et un français. On sympathise avec tous histoire de pouvoir échanger les photos 😉
Après deux heures de jungle un peu secos, et bien difficiles pour nos pauvres coccis, on arrive sur une petite chute d’eau. On en profite pour aller se baigner pendant que les cornacs fument de drôle de trucs roulés dans des feuilles du Cambodge… On se fait un picnic à base de riz, omelette et bœuf pas mauvais du tout. On discute avec le français qui s’appelle Ghislain. C’est un mec sympa qui vient de faire 3 mois dans une ONG au Vietnam. Du coup on récupère quelques bons plans sur ce pays qu’on fera dans quelques temps.
Les cornacs amènent ensuite les éléphants dans l’eau pour les laver, ce qui à l’air de leur plaire. Ils réinstallent les sièges sur leurs dos, et c’est reparti pour 2 heures de tape-cul.
De retour en ville on va se boire une bière avec Ghislain, et on décide de louer des « motos » (enfin, c’est plutôt des mobs avec des vitesses) le lendemain pour aller visiter un peu la région.
Le lendemain donc, je fais mes premiers essais de deux-roues, et je dois dire que je m’en tire pas trop mal. Céline monte derrière sur la mob de Ghislain pour que je m’habitue à l’engin, et nous voilà partis sur de la piste cahoteuse pour aller à Bu Sra, les plus belles chutes d’eau du Cambodge. Au bout d’une demie-heure Ghislain perd le contrôle de la mob, et boum, c’est le drame. Ils tombent tout deux au ralenti. Céline est un peu écorchée, mais c’est superficiel. Lui n’a pas grand chose non plus. Et les mobs, de toute façon, ici, elles en voient d’autres. Plus de peur que de mal. Après ça, Céline monte derrière moi, et hop comme de vrais bikers on file sur la piste laissant une trainée de poussière ardente flotter dans l’air. On ne craint rien ni personne…
Les chutes d’eau sont effectivement pas mal. Comme partout en Asie, le lieu est recouvert de sac plastique et de détritus de polystyrène et d’emballages. Ça bouffe un peu l’ambiance relax du coin. On va quand même piquer une petite tête dans l’eau pas très claire mais rafraîchissante. On passe un peu de temps à discuter, boire une bière et profiter du calme ambiant. De retour sur nos bécanes, on va se boire un café dans une plantation locale. Le café est super bon, et les proprios très accueillants. Ensuite, coucher de soleil sur une colline surplombant la forêt, puis retour au bercail. 90 bornes de piste pour une première expérience moto, pas trop mal.

Le lendemain on prend un minibus pour rejoindre Kratie, sur la route du Laos. On est encore serrés comme des sardines et ça énerve un peu Céline qui est mal réveillée et qui a mal partout. Selon les critères locaux, 2 sièges pour 3 c’est encore très luxe, mais comme on paye des prix gonflés spécial touristes, on s’attend naïvement à quelques privilèges ! On préfère quand même ça à la fois où ils ont fait asseoir une vieille dame par terre dans le bus pour qu’on ait nos places… hum.

Kratie est assez sympa, un peu le même genre d’ambiance relax qu’à Kompong Cham, et c’est aussi au bord du Mékong. Hier on est allés faire du vélo sur une île au milieu du fleuve, super sympa ! Un rythme très doux, plein de verdure et des gens trop gentils 🙂
On loupe le programme du soir, les dauphins d’eau douce endémiques au Mékong, en s’y prenant un peu tard, mais c’est pas grave on peut les voir au Laos. Du coup on va se boire quelques bières en admirant le coucher de soleil sur le Mékong. On quitte Ghislain le lendemain matin et on prend le bus vers Stung Treng.
On s’entasse à 25 dans un minibus, dont 2 sur le toit, plus pas mal de chargement sur le toit et dans le « coffre » ouvert pour en mettre plus. Le dossier de notre banquette est incliné, mais à l’inverse, pour pouvoir en caser davantage. On part enfin, et quelques minutes plus tard on s’arrête pour prendre à bord… 3 filles de plus. 28, donc ! Ils ont du mal à caser la dernière fille, ils essayent même sur les genoux du chauffeur mais ça ne marche pas bien apparemment… Qu’à cela ne tienne, quand y’a plus de place y’en a encore, elle monte à l’arrière avec ses copines. Elles sont à 5 sur 2 sièges 🙂 On repart, et en route on perd de temps en temps des bouts de chargement, des gros sacs de riz qui tombent sur la route… Heureusement qu’il n’y avait pas de mobylette trop près derrière nous ! On dépose quelques personnes, puis on en reprend… A un moment on s’arrête pour faire monter deux dames et un gosse, mais l’une d’elles est vraiment trop grosse et finalement elle ne monte pas. Bref, heureusement que le trajet était court ! Petite précision : le van compte normalement 15 places assises, on était donc à peu près au double de la capacité… On discute dans le bus avec des étudiantes qui parlent deux trois mots d’anglais et qui n’arrêtent pas de nous poser des questions, à mi-chemin entre timides et mortes de rire : « You are married how many years? You have children? How many in your family? My country your favorite? »…

Prochain post au prochain pays !

Les photos de Kompong Cham et des gamins drogués (cf. post précédent) sont ici.
Les photos du Modul Kiri sont , celles de Kratie ici.

Posted in Cambodge. Étiquettes : , , , , . 3 Comments »

Angkor, oh oui, Angkor !

Après le trajet en bateau, on reste quelques jours à Siem Reap, la ville-base d’où l’on visite les temples d’Angkor. Pas mal de touristes ne viennent au Cambodge que pour Angkor, et comme il y a un aéroport à Siem Reap, c’est vraiment un touch’n’go. Du coup la ville s’est adaptée, et il y a moult bars, restos, mendiants et gamins vendeurs de cartes postales ayant tous une technique plus maline les uns que les autres. On attend une journée avant de se lancer dans les visites parce que j’ai un gros rhume et qu’avec la fatigue accumulée dans les transports j’ai du mal à envisager un réveil à 4h30 du mat pour aller mater le lever de soleil. Ca sera donc pour le lendemain, on loue des vélos et hop c’est parti à pédaler dans la nuit pour aller rejoindre le site des ruines. On a prit le pass 1 journée seulement, un peu parce que c’est très cher et un peu parce qu’au risque de passer pour de pauvres êtres non-assoiffés de culture, on se dit qu’une journée suffira. Lever de soleil sur Angkor Wat donc, le plus connu des temples. Très jolie silhouette, mais à l’intérieur du temple même c’est pas terrible, car on a plus aucun recul et que les murs sont assez nus. Et puis on l’a tellement vu partout en peinture ce temple, qu’on en attend encore plus… En selle, on continue la balade et on va voir Bayon. Ce temple là est vraiment superbe, il y a d’énormes sculptures de visages sur les tours, très belles et mystérieuses, et plein de haut reliefs. Ca sera notre temple préféré de la journée. Et comme on s’est levé très tôt, c’est pas encore envahi par les touristes. On continue la boucle avec 4-5 autres temples, dont Preah Khan et Ta Prohm, dans lesquels la nature a envahi les ruines, et les énormes racines d’arbres dégoulinent des temples. Là, les tours operator nous rattrapent, et les groupes de poufs à moitié à poil et de gros cons qui escaladent les endroits interdits pour se faire prendre en photo nous gâchent un peu la visite. Une journée sympa dans l’ensemble, disons qu’on en attendait un peu plus d’Angkor mais que l’option vélo s’est révélée être un bon choix, ainsi que le lever aux aurores pour éviter le plus gros des touristes et de la chaleur. On se fait donc nos presque 40 bornes sans efforts dans la matinée, et on rentre à Siem Reap sans regret pour les pass 3 jours ou 1 semaine.
On prend le bus vers Kompong Cham, ville-étape pour aller dans le Mondul Kiri, une région un peu plus sauvage. Petit arrêt mécanique, la courroie d’entraînement a cassé et le chauffeur doit la remplacer. Le problème c’est qu’il en a une bonne vingtaine et qu’il en essaye pas mal avant de trouver la bonne, ou plutôt la moins mauvaise !
L’ambiance à Kompong Cham, bordée par le Mékong, est plutôt sympa, pas grand chose à faire mais ça fait du bien après l’agitation touristique de Siem Reap. Le soir ils installent la sono sur la promenade le long du fleuve, et c’est parti pour des cours d’aérobic public, c’est assez marrant. On marche jusqu’au pont de bambou qui relie une petite île à la rive et qui est reconstruit chaque année après la saison des pluies.
Le lendemain matin on reprend le bus pour le Mondul Kiri. On arrive à la station à 8h30 comme précisé, mais notre minibus arrive après 11h. On passe le temps en regardant les gens et en prenant en photo une bande de gamins des rues un peu déglingos qui sniffent de la colle et prennent la pose avec leur clopes et leur mines de gangsters. Ils ont des bonnes têtes, marrants et survoltés, mais on se dit qu’il faudrait un miracle pour qu’ils ne tournent pas mal plus tard et que c’est bien dommage. On finit par monter dans le minivan où on arrive à se caler à deux dans une place et demi, entre les gros sacs et la carrosserie.

Les photos d’Angkor, celles de Kompong Cham suivront plus tard.

::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::

Petite expérience « barrière de la langue » :
Dans notre guesthouse de Siem Reap, les deux mecs qui parlent un peu anglais ne sont jamais là, et quand ils sont là ils sont toujours un peu défoncés… Je demande du PQ à une jeune fille, qui ne comprend pas. Je l’emmène dans les toilettes communes, mais il n’y a pas de PQ et elle ne tilte pas. Je ne me sens pas trop de me lancer dans une explication gestuelle, alors je lui fais un dessin… Toujours pas. Il était pourtant pas trop mal réussi mon rouleau de PQ… Je lui montre le distributeur de serviettes en papier sur la table en me disant que l’association toilette + serviettes devrait porter ses fruits. Mais non. Clément va donc chercher le rouleau vide à l’étage, et là miracle elle nous dégote une fin de rouleau ! A chaque fois qu’on recroise la fille, elle est morte de rire 😀

::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::

Posted in Cambodge. Étiquettes : , , , . 2 Comments »

Happy chicken year !

Bonne année les gens !
Même qu’on était en 2010 avant vous ! Ok, on dormait, mais bon…

On est parti de Phnom Penh en bus afin de rejoindre Battambang, la deuxième plus grosse ville du Cambodge. L’atmosphère est super tranquille et moins touristique. Les rues sont beaucoup plus propres qu’à la capitale.
On se trouve une guesthouse, où on réserve un tuk-tuk pour le lendemain pour visiter la région.
On va ensuite manger dans un petit restau qui propose des cours de cuisine khmère. Je teste la happy chicken soup à base de mariwana, plat « very very » traditionnel d’après le serveur. Je note la recette 🙂 Céline goute aussi, et on passe une happy chicken soirée !
Le lendemain, journée tuk-tuk, départ à 9h pour Wat Banan et Phnom Sampeau à quelques dizaines de km de la ville.
Le temple de Banan est assez épuisant avec ses 350 marches inégales et de plus en plus raides. Le point de vue est pas mal, mais le temple est tout petit et un peu délabré. On redescend doucement et on repart avec le tuk-tuk sur de la piste poussiéreuse vers Phnom Sampeau. C’est un temple sur une colline, et là aussi ça monte sec. Notre chauffeur va tranquillement s’installer dans un hamac pendant que nous entamons l’ascension en plein cagnard.
Il y a plusieurs temples accolés, certains bouddhistes d’autres hindouistes… on a l’impression qu’il y a un peu de tout. On marche vers des cavernes un peu plus bas, un lieu où les khmer rouges ont pratiqué des massacres. D’après le Lonely, en continuant un peu plus qu’on ne l’a fait, on peut voir des ossements et des gros guns vietnamiens…
On refait la balade en sens inverse, toujours en plein soleil, et on se pose dans un boui-boui pour déjeuner. Après s’être régalé, on réveille notre tuk-tuk driver et on se remet en piste.
Petit arrêt rapide au Bamboo Train. Il s’agit de rails de train sur lesquels ils ont mit des plateformes en bambou propulsées avec des moteurs de mobylettes. Le petit tour est payant et on s’en passera.
On retourne en ville après cette journée épuisante mais bien cool.
Le soir on se couche assez tôt afin de prendre le bateau pour Siam Reap le lendemain matin.
Réveil à 5h30, douche, petit dej rapide, tuk-tuk jusqu’au quai, embarquement sur grosse pirogue mal équilibrée, et c’est parti pour 8 heures de rêve en remontant le Stung Sangker jusqu’au plus grand lac d’asie du sud est, le Tonlé Sap.
On a vu dans un reportage que ce lac abrite les plus gros poissons d’eau douce du monde : des poissons-chat de plus de 2m.
Tout au long du parcours on voit des habitations sur la rive et sur l’eau, des petits villages de pêcheurs, et des gosses qui font des grands coucous aux touristes en criant « hello hello ! ». Il y a des passages vraiment superbes, quand le fleuve est un peu plus large et que le ciel se reflète dedans, on à l’impression que tout flotte dans l’air, les herbes d’eau, les maisons, les bateaux… C’est magique.
A un moment on est bloqué par des herbes prises dans l’hélice. Le fleuve est complètement bouché et on se demande si on va pouvoir passer… Un mec plonge et libère le bateau. Il refera la manip 3 ou 4 fois pendant le trajet, super rapide et sans masque ! Les deux dernières heures sont sans fin et on commence à piquer du nez. Le trajet est censé durer entre 3 et 8h, 3h en saison des pluies quand il y a assez d’eau pour faire passer un gros bateau rapide. On met 8h et demi.
On arrive dans une guesthouse après un trajet en tuk-tuk vers 16h et on est lessivés. On sort manger un bout et prendre un verre, mais la fatigue nous rattrape peu de temps après. On s’endort vers 21h, pas mal pour un 31 décembre 🙂

Les photos de la journée tuk-tuk et celles de la journée bateau.

Posted in Cambodge. Étiquettes : , , . 7 Comments »