Transport, mister ?


Transport, transport ?
Voici un petit récapitulatif de nos nombreuses heures de transport en Asie.
La Chine gagne haut la main, suivie par la Birmanie qui l’emporte question inconfort. Le pire voyage reste bien entendu le fameux « Voyage de l’Enfer ». Le Cambodge est le grand gagnant des transports boîtes de sardines, avec notre reccord perso de 28 passagers dans un minibus 15 places. Le Laos, c’est le pays des pannes et des imprévus ! Le Vietnam et la Thaïlande sont les bons élèves, lingettes et bouteilles d’eau dans les bus, routes correctes, même pas drôle. Niveau moyens de transports, notre chouchou c’est le tchoutchou ! L’Asie, à elle de nous faire préférer le train 🙂

Bref, les transport en Asie, sur 6 mois, c’est presque 3 semaines de bonheur en cumulé dont au moins une entière avec karaoké à fond les ballons et sûrement une bonne journée de klaxon en continu.

Ha oui ! Et pas un seul accident ! Ce qui relève un tantinet de l’exploit compte tenu de l’état des routes, des véhicules et des chauffeurs. Merci Bouddha 🙂

Cambodge – 48h

Phnom-Penh -> Sihanoukville……………………4h – bus
Sihanoukville -> Kampot……………………………3h – minibus
Kampot -> Kep…………………………………………..1h – minibus
Kep -> Phnom-Penh…………………………………..4h  – bus
Phnom-Penh -> Battambang………………………5h – bus
Battambang -> Siem-Reap………………………….8h30 – bateau
Siem-Reap -> Kom Pong Cham…………………..8h – bus
Kom Pong Cham -> Sen Monorom………………7h – minibus
Sen Monorom -> Kratie………………………………4h – minibus
Kratie -> Stung Treng…………………………………3h30 – minibus

Laos – 47h

4000 îles -> Pakse………………………………………3h – minibus
Pakse -> Tha Khek………………………………………11h30 – bus
Tha Khek -> Vientiane…………………………………8h – bus
Vientiane -> Veng Vieng………………………………4h – bus
Veng Vieng -> Luang Prabang………………………8h – minibus
Luang Prabang -> Luang Nam Tha……………….9h – bus
Luang Nam Tha -> Huay Xai………………………..3h30 – minibus

Thaïlande – 37h

Border -> Chang Rai……………………………………3h – bus
Chang Rai -> Chang Mai……………………………..4h – bus
Chang Mai -> Pai………………………………………..4h – bus
Pai -> Mae Hong Song…………………………………4h – bus
Mae Hong Song -> Chang Mai………………………8h – bus
Chang Mai -> Bangkok………………………………..14h – train

Myanmar – 84h

Yangon -> Kalaw………………………………………..14h – bus
Inlay Lake -> Mandalay………………………………10h – bus
Mandalay -> Bagan…………………………………….8h – bus
Bagan -> Magwe…………………………………………6h – bus
Magwe -> Pyay…………………………………………..6h – bus
Pyay -> Taungup………………………………………..11h – minibus
Taungup -> Ngapali……………………………………5h30 – pick-up
Ngapali -> Yangon……………………………………..14h – bus
Yangon -> Bago………………………………………….2h – pick-up
Bago -> Kyaiktiyo……………………………………….2h30 – pick-up
Kyaiktiyo -> Yangon……………………………………5h – bus

Vietnam – 62h

Ho Chi Minh -> Dalat…………………………………6h – bus
Dalat -> Nha Trang…………………………………….7h – minibus
Nha Trang -> Quy Nhon……………………………..5h – bus
Quy Nhon -> Hoi An…………………………………..6h – bus
Hoi An -> Hue……………………………………………4h – bus
Hue -> Ninh Binh………………………………………12h – train
Ninh Binh -> Hanoi……………………………………2h – bus
Hanoi -> Along -> Hanoi…………………………….7h – minibus
Hanoi -> Lao Cai……………………………………….10h – train
Lao Cai -> Sapa…………………………………………1h30 – minibus
Sapa -> Lao Cai…………………………………………1h30 – minibus

Total Asie SE :…………………………………278h


Chine – 174h

Hekou -> Yuanyuang…………………………………5h – bus
Yuanyang -> Kunming……………………………….6h – bus
Kunming -> Dali……………………………………….5h – bus
Dali -> Lijang……………………………………………3h – bus
Lijang -> Qiaotou………………………………………4h – bus
Qiaotou -> Shangri La………………………………..2h – bus
Shangri La -> Xiangcheng………………………….8h – bus
Xiangcheng -> Litang………………………………..5h – minibus
Litang -> Kangding……………………………………8h – bus
Kangding -> Chengdu………………………………..8h – bus
Chengdu->Leshan -> Chengdu……………………5h – minibus
Chengdu -> Songpan…………………………………14h – bus
Songpan -> Jiuzhaigou………………………………2h30 – bus
Jiuzhaigou -> Songpan………………………………2h30 – bus
Songpan -> Zoige……………………………………..4h – bus
Zoige -> Langmusi……………………………………2h – bus
Langmusi -> Xiahe……………………………………5h – bus
Xiahe -> Lanzhou……………………………………..5h – bus
Lanzhou -> Jaiyuguan………………………………10h – train
Jaiyuguan -> Dunhuang……………………………7h – bus
Dunhuang -> Luiyuan………………………………2h – minibus
Luiyan -> Tulufan……………………………………8h – train
Tulufan -> Kashgar………………………………….23h – train
Kashgar -> Karakul…………………………………4h30 – voiture
Karakul -> Kashgar…………………………………4h – voiture
Kashgar -> Tulufan…………………………………23h – train
Tulufan -> Turpan (City)…………………………1h – bus
Turpan -> Urumqi………………………………….2h30 – bus

TOTAL ASIE :……………..452h

Ça fait rêver, hein ?

Une nuit en enfer, deux jours au paradis

Ploum-ploum tralala tagada tsoin-tsoin,

A Pyay on ne fait pas grand chose. Il faut dire qu’il fait très très chaud.

Nous allons quand même au marché, très sympa d’ailleurs, pour acheter quelques victuailles, dont des avocats. On passe un peu pour les bêtes curieuses du coin et on passe à peu près aussi inaperçus que les Dupont et Dupond déguisés en Chinois. A chaque fois que l’on retourne à notre guesthouse, il y a toujours un ou deux gars dans la rue pour nous dire « Bagala inn, this way », alors qu’on ne demande rien. On a un peu l’impression que toute la bourgade est au courant que deux farangs sont venus s’échouer en ville, et que les seuls avant nous c’était les auteurs du Lonely Planet…

On quitte la merveilleuse ville de Pyay en minibus. Arrivée à 17h en speed et en nage à la station de bus à cause d’un cortège funéraire dans toute la ville. Un gros bonnet a fait une attaque fatale quelques jours avant, et le gouvernement a fourni des sarongs assortis pour l’occasion, pour que ça soit plus joli… On avait vraiment pas prévu le coup des embouteillages à Pyay !

S’enchaîne alors une folle épopée que nous appellerons par la suite le Voyage de l’Enfer. Dans le minibus on est installés dans les places du fond et il y a environ 40 cm entre notre dossier et celui de nos voisins de devant. La route c’est de la piste, et franchement avec Bob on en a jamais pris d’aussi dégueu. Même le Cap York c’était de la croisière pour demoiselle à côté. C’est nid de poule sur nid poule et comme dit le Lonely Planet, à l’intérieur on se prend pour du maïs se transformant en pop-corn. Ou comme disait Céline « oui, ça pourrait être pire, on pourrait être des graines dans une maracasse ». C’est vraiment horrible, on peut pas se caler du tout et faut faire attention à ne pas se cogner la tête. Et puis comme toujours dans ce pays, c’est un trajet de nuit ce qui provoque une envie de dormir qui est tout à fait incompatible avec ces conditions. A la pause repas, un « better than old » monsieur, qui voyage avec nous, nous propose de partager sa table. Son anglais est « better than » approximatif, et il radote un peu, mais il est vraiment super gentil. Il nous paie même le repas malgré nos maints refus. Repas pas mauvais du tout d’ailleurs, mélange de riz et de noodles au jaune d’oeuf. Ca change du riz et des nouilles 🙂 Blague à part c’était assez bon.

On arrive à 4h du mat à Taungup. On sort du minibus couverts de bleus et de bosses. Le vieux monsieur continue sa route dans une autre direction, mais avant il nous aide à trouver notre prochain bus. Heureusement d’ailleurs, car on est un peu perdus, carrément crevés, et personne n’arrive à aligner deux mots d’anglais. La seule compagnie ouverte à cette heure-ci ne veut pas de nos « gros » culs de blancs. Un militaire nous propose le trajet en moto-taxi… Le pti vieux insiste pas mal et les mecs finissent par lui indiquer une compagnie qui devrait nous accepter, mais qui n’ouvre qu’à 6 heure. On le remercie chaudement avant qu’il ne file prendre un autre bus. On squatte donc un tea-shop pendant deux heures. Mais ça va, ça passe assez vite vu que dans notre état de fatigue on ne communique que par quart d’heure : je dis un truc à Céline, elle répond un quart d’heure après, et pareil dans l’autre sens… on est vraiment à l’ouest.

Le comptoir fini par ouvrir et là on on découvre avec bonheur notre futur moyen de transport. Il est 5h40 du matin : « Céline j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle… La bonne c’est que c’est ouvert. La mauvaise… euh faut que t’aille voir le camion ! ». Z’avez sûrement déjà entendu parler des boats-people. Bha pareil, mais sur un camion genre bétaillère. On se retrouve à 70-80 personnes à l’arrière, entassés sur les sac de riz et coincés entre les bagages. Comme on arrive un peu sur la fin, tout le monde est déjà installé. Céline arrive à poser une demie fesse, et moi je reste debout à l’arrière, à la éboueur-style, avec une dizaine d’autres gars. C’est très convivial, et « tellement local ! trop cool quoi ! »…

A la première côte la moitié des gens descend pour que le camion puisse monter. Après ça une quinzaine de mecs montent sur le toit, ce qui laisse un peu plus de place à l’intérieur. Mais la populace c’est comme un gaz, plus ça a de place, plus ça s’étend et je n’ai toujours pas de place pour m’asseoir. Dans tout les cas, ça reste quand même plus confortable que dans le minibus précédent. Et cette fois, le trajet ne dure que… 5 heures. On arrive finalement à Thandwe où on doit négocier le tuk-tuk pour enfin arriver à la plage. Trois quarts d’heure plus tard, ça y est on y est. Putain, 3 jours. We made it !

Ngapali Beach. 3km de sable blanc bordés de cocotiers. Le repos bien mérité de deux voyageurs fourbus (four bus…). Station balnéaire remplie à 5%. Tous les farangs du coin, c’est-à-dire pas beaucoup, ne viennent ici qu’en avion. On se dit qu’ils n’apprécient pas autant que nous le petit paradis après l’enfer. On se prend le bungalow le moins cher (au joli nom de « éco ») dans l’hôtel le moins cher. On nous fait même une réduc ! Ils ont du avoir un peu pitié de nous, de nos cernes, et de nos sacs à dos pleins de poussière qui ne sortent manifestement pas de la soute d’un avion.

Malgré notre irrésistible envie de pioncer toute la journée, on se motive pour aller à la plage et prendre un bain dans le golf du Bengale. L’eau est super bonne, température idéale. On en oublie presque la nuit blanche et ses transports aussi longs qu’inconfortables. Le reste de la journée, on ne fait rien. Rien du tout 🙂 Petits cocktails au coucher du soleil, puis resto de fruits de mer. On se couche vers 20h, et on s’endort direct pour une nuit de 12 heures.

Le lendemain, petit dej au bord de la plage, bien copieux. Baignade. On se balade ensuite sur la plage jusqu’à un petit village de pêche à quelques km de là. Comme à l’entrée de la ville, ils font sécher du poisson en quantité impressionnante. Pas de camions frigorifiques ici, donc pour envoyer le poisson dans le reste du pays (généralement en bus), il faut d’abord le faire sécher : les poissons sont disposés sur de grandes bâches à même le sable en plein soleil. L’odeur est… bha, comme du poisson qui sèche au soleil : ça sent le pourri, et c’est vraiment pas appétissant. On observe un peu la vie du village. Les mecs qui viennent décharger les poissons avec des charrettes à boeufs, les gosses qui viennent nous demander du shampooing contre des coquillages, des chiens qui se régalent de poissons. Il y a pas mal de perte, et on slalome entre les calamars et poissons pourris mélangés au sable. Et au milieu de tout ça, il y a quand même 2 ou 3 faranguettes en bikini. Choc des cultures !

Retour dans notre petite enclave de richoux, re-baignade, re-cocktail au coucher de soleil, re-resto de fruits de mer. Je prends un red snapper entier grillé au barbecue. Un vrai délice. Céline n’est pas mécontente de son filet de barracuda. Et les salades d’avocat sont sublimes. Il est temps qu’on reprenne un bus et qu’on retourne en Asie avant de trop s’habituer au farniente de luxe 🙂

La nuit, des centaines de petites lumières de bateaux péchant au lamparo scintillent à l’horizon. Le bruit des vagues nous berce toute la nuit, jusqu’aux attaques fulgurantes de moustiques.

Au petit matin, re-petit dej, puis préparation des sacs pour une nouvelle partie de plaisir. Au programme, un bus de 20h jusqu’à Yangon, suivi si tout va bien d’un bus de 2h pour Bago. Bien sûr, dans notre souci d’économies, pas de clim, pas de sièges inclinables, et sûrement une odeur de poisson séché au soleil emplissant notre superbe moyen de transport.

Pour ceux qui se disent : « Mais y z’en ont pas marre de prendre des bus tout le temps ? Z’ont pas envie de rentrer à la maison ? »… bha… on vous avoue qu’on y a pensé. Mais à la simple idée de devoir se lever le lundi matin, on se dit qu’on est pas si malheureux que ça ici !

:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::

On veut se boire un cocktail dans notre guétouze de luxe :
-You have drink menu ?
-Drink ? yes.
-Ok… You have cocktails ?
-Drink ? Coconut ?
-No, cocktail.
-Coca-cola ?
-No, cocktail… Like Mojito, Caïpiriña, …
-Mojito ? One ?
-…

Le lendemain, sur la carte d’un resto on lit « seasonnal fruit milk-shake » :
-What fruits do you have ?
-Fruit ? Juice ?
-Euh… Milk-shake
-Milk-shake, one ?
-…What kind of fruits do you have ? Like banana, papaya, …
-Banana, one ?
-Euh… yes…

Posted in Myanmar. Étiquettes : , , . 6 Comments »

Un grand bol d’er

Salut les rigolos

Nous voici donc en Thaïlande depuis quelques jours.
Après avoir quitté Luang Namtha, on a rejoint Huay Xai, la ville frontière, à bord d’un minivan tellement confort qu’on voulait plus en sortir. Grands sièges larges en cuir, propreté irréprochable, amortisseurs pas complètement bousillés… On se croirait en classe business ! En plus, on est que 4 dedans. Pour un peu on regrette que le trajet soit si court, seulement 3h et demies.
Huay Xai, petite ville frontière au bord du Mékong, pas désagréable. On se trouve une chambre à la déco kitch chaleureuse, petits rideaux en dentelle, fleurs en plastiques, et (neuf) calendriers à base de chatons et de jeunes filles au téléphone portable. Très jolie terrasse sur le toit du bâtiment pour mater le coucher de soleil sur la Thaïlande, on en profitera le dernier soir avec 4 français et des bières.
On passe la frontière le 11 comme prévu, très rapide, tampon, petite pirogue pour traverser le Mékong, taxe portuaire(?), tampon, et c’est fini. Bye-bye le Laos, fini les cafés forts avec 2 cm de lait concentré… Snif.
On va direct à la station de bus pour choper le prochain à destination de Chiang Rai. Là-bas pas grand chose à voir/faire, mais ça coupe la route. On reprend un bus le lendemain pour Chiang Mai, et là on hallucine. Bus tout récent catégorie grande classe, avec une hôtesse qui passe entre les rangs pour distribuer des bouteilles d’eau et des biscuits… C’est plus ce que c’était 🙂
Chiang Mai c’est la grande ville, beaucoup plus de buildings qu’au Cambodge et au Laos, des rues plus larges, plus de voitures… Mais surtout beaucoup de touristes, de putes, et de bars à putes. Depuis notre arrivée en Asie du Sud-Est on sent que tout est organisé pour le tourisme, mais là c’est encore plus flagrant et pas vraiment chaleureux. Le marché de nuit fait faux et forcé, c’était le cas au Laos aussi mais au moins c’était mignon et sympathique, là c’est juste un truc sans aucune âme ni intérêt, coincé entre le MacDo et le Starbuck. Petite compensation, le milkshake fraise-banane est super bon 🙂
On se balade dans la journée pour voir les temples, beaucoup plus riches et décorés que ceux qu’on connaissait. Les dragons scintillent de mille feux, c’est presque un peu bling bling parfois mais souvent très joli.
Aujourd’hui, repos, Clem est à nouveau un peu malade… La gorge va mieux, les intestins prennent la relève… Pas la chance :s

Les dernières photos du Laos sont ici, celles de Chiang Mai .

Posted in Laos, Thailande. Étiquettes : , , , . 4 Comments »

A plein tubes chez les happy hippies

On passe deux jours sur Vientiane. Quelques emplettes européanisées nous font bien apprécier cette ville : croissants et pains au chocolat, rillettes maison, éclairs et millefeuilles, baguette française… et tout ça comme à la maison ! On ne va pas jusqu’au luxe de se payer le magret de canard aux cerises ou l’escalope au cidre de Normandie, mais tout est possible ici. Y’a même de la terrine de campagne au Mini-mart… si, si, juste à côté des DVD pirates à 1 euro !
On ne fera qu’une visite rapide de la ville en se concentrant plus sur son aspect gastronomique que culurel… Tous les temples sont payants et parfois assez excentrés, nécessitant donc un tuk-tuk au tarif excentrique.
On quitte notre guétouze, la plus pourrie qu’on ait eu depuis notre arrivée en Asie : un matelas à-même le sol, pas de lavabo, pas de lunette de chiottes, une odeur d’égout très prononcée, pas de fenêtre… et pour couronner le tout, c’est cher.
On prend un bus pour Vang Vieng, la baie d’Halong terrestre. Quand on lit le Lonely Planet sur cette bourgade, on s’attend à un ramassis de néo-hippies affalés dans des hamacs devant des redifs de Friends, digérant mollement des milkshakes aromatisés à l’herbe, à l’opium, aux champignons magiques ou encore aux amphét’. Manifestement, ceux qu’on a vu n’étaient pas sous amphét’ ! Enfin, a priori, cette ville allait juste nous servir d’étape sur la longue route nous menant à Luang Prabang et le nord du Laos. Et bien que neni ! C’est vrai que ce genre de « happy » bar est assez répandu, mais Vang Vieng, c’est surtout une vue magnifique sur de superbes falaises calcaires surplombant la ville paisible. Beaucoup d’enseignes proposent des éco-tours de vélo, kayak, rafting, escalade ou… tubing. C’est quoi ? Le tubing, l’activité pratiquée par 90% des gens passant par Vang Vieng, ça consiste à descendre la rivière sur 4km vautré dans une grosse bouée. Étonnamment, c’est cette activité qui fait le plus d’accidents et compte au moins un mort par an. Eh oui, les « tuber teubés » sont tellement bourrés d’happy substances et d’alcool qu’ils tombent de leur bouée et coulent comme des cons.
Très peu tentés par cette activité rocambolesque et périlleuse, nous irons tout de même apprécier un après-midi d’escalade dans un des magnifiques spots de la région : une sorte de canyon entre 2 falaises au bord de la rivière. Des voies assez faciles au début, avec des bonnes prises de partout, mais au bout d’un moment ça se corse pas mal !
On restera 3 jours sur Vang Vieng. D’une part parce que la région est superbe, et puis aussi parce que, pour contraster avec Vientiane, notre guétouze est peut-être la plus classe qu’on est eu depuis le début de nos tribulations asiatiques. Et en plus elle est pas trop chère, enfin le même prix qu’à Vientiane pour une qualité incomparable ! On a même la vue sur les montagnes depuis la chambre. On passe aussi pas mal de temps à siroter des shakes (normaux, aux fruits nature) en choisissant les bars qui donnent sur les couchers de soleil au delà des falaises plutôt que sur Friends 🙂 En plus on mange super bien pour que dalle, ils font partout des sandwiches méga bons et des crêpes banane-chocolat-lait concentré… un délice, et tout un art dans la préparation : l’étalage de la pâte se fait en la frappant sur le plan de travail, en un aller retour précis et rapide des mains. Notre faiseuse de crêpes préférée à une technique impressionnante de virtuosité et de petits gestes maniaques. Son stand est ultra propre, chaque ustensile est remis à sa place au millimètre près, aucun geste n’est inutile et le résultat est parfait.
On s’est fait une petite boucle en moto sur la deuxième journée. Un arrêt baignade au « Blue Lagoon » et visite d’une grotte nommée « Tham Phu Kham » assez sympa. Le reste du trajet offre de superbes coups d’œil sur les falaises alentours et d’autres grottes sur lesquelles on fera l’impasse. On croise des water buffalos qui se baignent dans leur déjections. Allez Céline, fini les photos ça pue d’trop!
A plusieurs reprises on devra passer dans la rivière. Il y a des ponts, mais c’est payant pour les touristes, et du coup on préfère se mouiller les pieds et pousser la mob dans la flotte plus par boycott du principe un peu chié que par radinerie, pendant que les locaux passent gratos sur le pont.
En ville on re-croisera Caro et Luc, un couple franco-suisse monstre cool qu’on a rencontré à Kratie au Cambodge et recroisés par hasard aux 4000 îles. Avec toutes ses rencontres improvisées, on fini par se donner rendez-vous à Luang Prabang. On réfléchissait à partager une location de voiture pour changer un peu des bus, mais ça s’avérera un peu compliqué et surtout trop cher pour notre pauvre petit budget qui rétrécit…
Bus pour Luang Prabang donc, enfin minibus plutôt car la route est très tournicotante et je préfère éviter le gros bus qui manque de se renverser dans chaque virage. Les mecs conduisent comme des brutes, accélèrent bien avant les virages, commencent à freiner en plein milieu et réaccélèrent à fond avant le suivant. Les amortisseurs pourris n’arrangent rien. Mais pour une fois le minibus mérite son titre de VIP et nous mène à bon port sans anecdote rigolote.

Quelque photos de Vientiane et Vang Vieng.

Posted in Laos. Étiquettes : , , , . 3 Comments »

T’as t’y mis ton ti cakse ? En selle cocotte !

Comme toute bonne aventure en Asie, cette histoire commence par celle d’un bus. Entassés dans notre minibus VIP au titre un peu ambitieux, nous roulons tranquillement vers Pakse quand tout à coup… STOOOOP STOP !! FIRE !! Tout le monde descend dans la panique, et les témoins nous racontent : des flammes hautes comme ça!! au moins 30 cm, qui sortent du plancher ! maintenant y’a un trou ! Heureusement que quelqu’un a eu la bonne idée de verser un peu d’eau avant qu’il ne devienne urgent d’utiliser l’extincteur inexistant. Le chauffeur ne s’affole pas et jette un œil. Le pot d’échappement à explosé à la moitié, ça a chauffé et transpercé le sol. No worries. Il fixe ce qu’il reste du pot avec un bout de cintre, sur le côté du van. Un bout de tapis sur le trou, on repart. Quelques minutes plus tard ça chauffe à nouveau à l’arrière, une québécoise prévient « y’a le bus qui fond ! ». Mais le bus ne veut plus s’arrêter et le chauffeur doit forcer le moteur à caler. Tout le monde re-descend, un mec sautille sur ses tongs qui lui crament les pieds… Qu’a cela ne tienne, notre McGyver de chauffeur passe le bout de pot de l’autre côté, ça tombe bien avant il l’avait mis au-dessous du réservoir d’essence. Ça pue le pot d’échappement, mais ça roule !
Cette fois encore on arrive entier. On loue une mob depuis Pakse pour aller faire une virée de 320 bornes dans la région du plateau Bolaven. Au programme : des cascades, et des grosses. A la première, très jolie et pleine de très très gros poissons-chat, on rencontre Lulu et Lucie, deux copines qui ont la super patate. On boit un verre avec elle, et on les retrouvera le soir et le lendemain. On dort à Tad Lo, joli petit village tout tranquillou, qui a déteint sur Moise, un français qui traîne dans le coin depuis bientôt deux semaines au rythme local. Le deuxième jour c’est à nouveau piste et cascade, avec dodo au bord d’une longue chute. On y rencontre Nina et Charlie, qui viennent d’Angleterre avec leur 4×4. Tout ce qui nous paraissait compliqué voire impossible en se renseignant sur le net, ils l’ont fait, et quand ils en parlent c’est simple, facile, et en plus trop cool. Leur pays préféré jusque là, c’est le Pakistan, ils ont adoré le Kazakhstan. On s’imagine notre petit Bobinou garé à côté de leur LandCruiser… Enfin, disons 200m plus loin, car le chemin d’accès est pas évident 😉
On fini la boucle des cascades par un long morceaux de piste pas facile, suivi d’une portion avec un peu de bitume autour des nids de poule. C’est aussi le dernier jour qu’on voit les plus grandes chutes d’eau : 100m et 120m, pas toujours évidentes à débusquer dans la jungle, sans panneau ni rien. On est content de notre petit tour, les cascades valent le coup et les rencontres étaient sympa.

Par ici les photos.

Posted in Laos. Étiquettes : , , . 2 Comments »

3 îles et un dauphin

…et on repaye un dollar chacun pour entrer au Laos. Jean-Claude essaye de négocier « attend coco, j’ai déjà payé de l’autre côté moi », sans succés 🙂
On monte ensuite dans un autre minibus avec un autre chauffeur. Ou plutôt chauffard vu que le gars, qui n’a plus qu’un oeil opérationnel, fonce à 130km sans ralentir pour éviter vaches, chiens, mobs, mais donne de grands coups de volant et de klaxon, tout en comptant les biftons récupérés d’une main et tenant son téléphone de l’autre…
On arrive au bout d’une quinzaine de minutes, entiers. On doit ensuite prendre un bateau pour aller sur l’île de Don Det. On demande donc aux gars qui semblent organiser les transports sur le Mékong en leur montrant nos tickets. Ils ne font pas vraiment d’efforts pour parler anglais… ni même pour parler tout court. On fini par comprendre que ça les intéressent pas vraiment de nous prendre sur leurs bateaux parce qu’ils ne touchent pas de commissions sur nos tickets. Hum. Finalement un des mecs nous fait signe de monter dans sa barque. Notre première impression du Laos nous laisse un tantinet perplexes…
Ici l’eau du Mékong est vraiment trés claire. On voit à plus de 2 mètre de fond, ça contraste avec l’eau marron du même fleuve qu’on avait vu 50km plus au sud, au Cambodge.
Ca s’appelle les 4000 îles parce qu’il y a pleins de bancs de sable au milieu du fleuve. Il y a en réalité 3 îles habitées et pas mal d’arbres « flottants ». En tout cas le coin est superbe. La traversée en barque ne prend pas plus d’une dizaine de minutes. On commence à comprendre qu’on s’est une fois de plus fait arnaquer sur le prix des tickets, mais bon…
Arrivés sur Don Det, on change nos dollars en kips, la monnaie laotienne. On cherche ensuite à se rendre sur Don Khon, une île plus tranquille reliée à Don Det par un pont payant. Après une vingtaine de minutes de marche, on commence à se rendre compte qu’à pied, avec nos sacs pas super légers et le soleil qui tape fort, on va mettre pas mal de temps. Du coup on se rencarde sur les tuk-tuks. Comme ils disent dans le lonely planet : « alors que partout en Asie du sud-est vous serez assaillis par les chauffeurs de tuk-tuk, au Laos ils faut les réveiller et les supplier de vous emmener ». On réveille donc un mec qui pionce à l’avant de son tuk-tuk… Qui lui même va réveiller un autre mec qui nous emmène en bateau.
Arrivés sur Don Khon on se trouve une « guétouze » sous formes de bungalows pas trop mal. Enfin ça c’est jusqu’au lendemain matin où à 8 heures des travailleurs viennent donner des coups de marteau pratiquement sur notre pieu. On changera vite fait pour un truc un peu moins cher, moins bien, mais moins bruyant.
On passe une première journée vraiment farniente à boire des fruit-shakes banane-citron-miel et de la bière locale (pas dégueux du tout). On fait la connaissance de Celia et Alex qui nous file pas mal de conseils sur La Thaïlande et la Birmanie qu’ils ont déjà visité quelques semaines/mois plus tôt. Marrant, ils ont fait l’Australie et la Nouvelle-Zélande avant de venir barouder en Asie… Ça nous rappelle des gens.
On passe une soirée sympa avec Jean-Claude qui nous raconte ses histoires d’amour, un vrai roman ! Un autre soir on sera réquisitionnés pour visionner son film de vacances en Afrique, Alex et Celia aussi, ya pas d’raison 🙂
Le lendemain on se loue des vélos et on va se baigner dans le Mékong. Il y a même une petite plage de sable brûlant. Le soir on part en pirogue admirer le coucher de soleil sur le Mékong et essayer d’apercevoir des dauphins Irrawaddy. On en a vu.

Les photos qui vont avec.

Posted in Laos. Étiquettes : , , . 2 Comments »

Mordus dans la poussière

Mondul Kiri c’est un peu le Cape York du Cambodge. Sauf que c’est au sud. De la piste rouge, de la poussière, et un niveau d’accessibilité peu élevé. Enfin ça, ça veut dire qu’il n’y a pas de bus remplis de touristes, juste des minibus.
Ça changera assez rapidement car la route est en train d’être refaite pour que la région soit accessible pendant la saison des pluies. On a repéré une quinzaine de grands ponts en construction, et pas mal d’équipes qui bitumaient la route. Tout est fait sur place. Ils fabriquent des briques de ciment qu’il coulent dans des moules et laissent sécher au soleil, à l’ancienne.
Sen Monorom est une ville assez paisible. Il y a pas mal de collines dans la région (« kiri » ça veut dire colline), et du coup la température est un poil plus fraîche, ce qui est assez agréable.
On s’est baladé toute une journée à dos d’éléphants. Il y a des communautés dans cette région qui utilisent les éléphants pour l’agriculture et le transport de marchandises depuis euh… longtemps. Ils ont un dialecte à eux, un peu comme les bretons chez nous ;). Pour nous ça ressemble au khmer, mais apparemment c’est vraiment différent.
Bon l’éléphant ça fait super mal au cul. C’est inconfortable au possible, ça t’éternue dessus avec sa trompe, ça rote, ça pète… Mais l’expérience est assez sympa. Il y a un groupe de trois éléphantes. La nôtre semble assez sage et tient un bon rythme, ce qui, à échelle d’éléphant signifie vraiment pas très vite. Les deux autres ont l’air un peu plus toniques. Elles s’arrêtent tous les dix pas pour choper une « trompée » d’herbes à mâchouiller, et leurs cornacs leur mettent des violents coups de bâton sur la tête qu’elles n’ont pas l’air de sentir le moins du monde. Sur les deux autres éléphantes il y a un couple de hollandais, et un français. On sympathise avec tous histoire de pouvoir échanger les photos 😉
Après deux heures de jungle un peu secos, et bien difficiles pour nos pauvres coccis, on arrive sur une petite chute d’eau. On en profite pour aller se baigner pendant que les cornacs fument de drôle de trucs roulés dans des feuilles du Cambodge… On se fait un picnic à base de riz, omelette et bœuf pas mauvais du tout. On discute avec le français qui s’appelle Ghislain. C’est un mec sympa qui vient de faire 3 mois dans une ONG au Vietnam. Du coup on récupère quelques bons plans sur ce pays qu’on fera dans quelques temps.
Les cornacs amènent ensuite les éléphants dans l’eau pour les laver, ce qui à l’air de leur plaire. Ils réinstallent les sièges sur leurs dos, et c’est reparti pour 2 heures de tape-cul.
De retour en ville on va se boire une bière avec Ghislain, et on décide de louer des « motos » (enfin, c’est plutôt des mobs avec des vitesses) le lendemain pour aller visiter un peu la région.
Le lendemain donc, je fais mes premiers essais de deux-roues, et je dois dire que je m’en tire pas trop mal. Céline monte derrière sur la mob de Ghislain pour que je m’habitue à l’engin, et nous voilà partis sur de la piste cahoteuse pour aller à Bu Sra, les plus belles chutes d’eau du Cambodge. Au bout d’une demie-heure Ghislain perd le contrôle de la mob, et boum, c’est le drame. Ils tombent tout deux au ralenti. Céline est un peu écorchée, mais c’est superficiel. Lui n’a pas grand chose non plus. Et les mobs, de toute façon, ici, elles en voient d’autres. Plus de peur que de mal. Après ça, Céline monte derrière moi, et hop comme de vrais bikers on file sur la piste laissant une trainée de poussière ardente flotter dans l’air. On ne craint rien ni personne…
Les chutes d’eau sont effectivement pas mal. Comme partout en Asie, le lieu est recouvert de sac plastique et de détritus de polystyrène et d’emballages. Ça bouffe un peu l’ambiance relax du coin. On va quand même piquer une petite tête dans l’eau pas très claire mais rafraîchissante. On passe un peu de temps à discuter, boire une bière et profiter du calme ambiant. De retour sur nos bécanes, on va se boire un café dans une plantation locale. Le café est super bon, et les proprios très accueillants. Ensuite, coucher de soleil sur une colline surplombant la forêt, puis retour au bercail. 90 bornes de piste pour une première expérience moto, pas trop mal.

Le lendemain on prend un minibus pour rejoindre Kratie, sur la route du Laos. On est encore serrés comme des sardines et ça énerve un peu Céline qui est mal réveillée et qui a mal partout. Selon les critères locaux, 2 sièges pour 3 c’est encore très luxe, mais comme on paye des prix gonflés spécial touristes, on s’attend naïvement à quelques privilèges ! On préfère quand même ça à la fois où ils ont fait asseoir une vieille dame par terre dans le bus pour qu’on ait nos places… hum.

Kratie est assez sympa, un peu le même genre d’ambiance relax qu’à Kompong Cham, et c’est aussi au bord du Mékong. Hier on est allés faire du vélo sur une île au milieu du fleuve, super sympa ! Un rythme très doux, plein de verdure et des gens trop gentils 🙂
On loupe le programme du soir, les dauphins d’eau douce endémiques au Mékong, en s’y prenant un peu tard, mais c’est pas grave on peut les voir au Laos. Du coup on va se boire quelques bières en admirant le coucher de soleil sur le Mékong. On quitte Ghislain le lendemain matin et on prend le bus vers Stung Treng.
On s’entasse à 25 dans un minibus, dont 2 sur le toit, plus pas mal de chargement sur le toit et dans le « coffre » ouvert pour en mettre plus. Le dossier de notre banquette est incliné, mais à l’inverse, pour pouvoir en caser davantage. On part enfin, et quelques minutes plus tard on s’arrête pour prendre à bord… 3 filles de plus. 28, donc ! Ils ont du mal à caser la dernière fille, ils essayent même sur les genoux du chauffeur mais ça ne marche pas bien apparemment… Qu’à cela ne tienne, quand y’a plus de place y’en a encore, elle monte à l’arrière avec ses copines. Elles sont à 5 sur 2 sièges 🙂 On repart, et en route on perd de temps en temps des bouts de chargement, des gros sacs de riz qui tombent sur la route… Heureusement qu’il n’y avait pas de mobylette trop près derrière nous ! On dépose quelques personnes, puis on en reprend… A un moment on s’arrête pour faire monter deux dames et un gosse, mais l’une d’elles est vraiment trop grosse et finalement elle ne monte pas. Bref, heureusement que le trajet était court ! Petite précision : le van compte normalement 15 places assises, on était donc à peu près au double de la capacité… On discute dans le bus avec des étudiantes qui parlent deux trois mots d’anglais et qui n’arrêtent pas de nous poser des questions, à mi-chemin entre timides et mortes de rire : « You are married how many years? You have children? How many in your family? My country your favorite? »…

Prochain post au prochain pays !

Les photos de Kompong Cham et des gamins drogués (cf. post précédent) sont ici.
Les photos du Modul Kiri sont , celles de Kratie ici.

Posted in Cambodge. Étiquettes : , , , , . 3 Comments »

Angkor, oh oui, Angkor !

Après le trajet en bateau, on reste quelques jours à Siem Reap, la ville-base d’où l’on visite les temples d’Angkor. Pas mal de touristes ne viennent au Cambodge que pour Angkor, et comme il y a un aéroport à Siem Reap, c’est vraiment un touch’n’go. Du coup la ville s’est adaptée, et il y a moult bars, restos, mendiants et gamins vendeurs de cartes postales ayant tous une technique plus maline les uns que les autres. On attend une journée avant de se lancer dans les visites parce que j’ai un gros rhume et qu’avec la fatigue accumulée dans les transports j’ai du mal à envisager un réveil à 4h30 du mat pour aller mater le lever de soleil. Ca sera donc pour le lendemain, on loue des vélos et hop c’est parti à pédaler dans la nuit pour aller rejoindre le site des ruines. On a prit le pass 1 journée seulement, un peu parce que c’est très cher et un peu parce qu’au risque de passer pour de pauvres êtres non-assoiffés de culture, on se dit qu’une journée suffira. Lever de soleil sur Angkor Wat donc, le plus connu des temples. Très jolie silhouette, mais à l’intérieur du temple même c’est pas terrible, car on a plus aucun recul et que les murs sont assez nus. Et puis on l’a tellement vu partout en peinture ce temple, qu’on en attend encore plus… En selle, on continue la balade et on va voir Bayon. Ce temple là est vraiment superbe, il y a d’énormes sculptures de visages sur les tours, très belles et mystérieuses, et plein de haut reliefs. Ca sera notre temple préféré de la journée. Et comme on s’est levé très tôt, c’est pas encore envahi par les touristes. On continue la boucle avec 4-5 autres temples, dont Preah Khan et Ta Prohm, dans lesquels la nature a envahi les ruines, et les énormes racines d’arbres dégoulinent des temples. Là, les tours operator nous rattrapent, et les groupes de poufs à moitié à poil et de gros cons qui escaladent les endroits interdits pour se faire prendre en photo nous gâchent un peu la visite. Une journée sympa dans l’ensemble, disons qu’on en attendait un peu plus d’Angkor mais que l’option vélo s’est révélée être un bon choix, ainsi que le lever aux aurores pour éviter le plus gros des touristes et de la chaleur. On se fait donc nos presque 40 bornes sans efforts dans la matinée, et on rentre à Siem Reap sans regret pour les pass 3 jours ou 1 semaine.
On prend le bus vers Kompong Cham, ville-étape pour aller dans le Mondul Kiri, une région un peu plus sauvage. Petit arrêt mécanique, la courroie d’entraînement a cassé et le chauffeur doit la remplacer. Le problème c’est qu’il en a une bonne vingtaine et qu’il en essaye pas mal avant de trouver la bonne, ou plutôt la moins mauvaise !
L’ambiance à Kompong Cham, bordée par le Mékong, est plutôt sympa, pas grand chose à faire mais ça fait du bien après l’agitation touristique de Siem Reap. Le soir ils installent la sono sur la promenade le long du fleuve, et c’est parti pour des cours d’aérobic public, c’est assez marrant. On marche jusqu’au pont de bambou qui relie une petite île à la rive et qui est reconstruit chaque année après la saison des pluies.
Le lendemain matin on reprend le bus pour le Mondul Kiri. On arrive à la station à 8h30 comme précisé, mais notre minibus arrive après 11h. On passe le temps en regardant les gens et en prenant en photo une bande de gamins des rues un peu déglingos qui sniffent de la colle et prennent la pose avec leur clopes et leur mines de gangsters. Ils ont des bonnes têtes, marrants et survoltés, mais on se dit qu’il faudrait un miracle pour qu’ils ne tournent pas mal plus tard et que c’est bien dommage. On finit par monter dans le minivan où on arrive à se caler à deux dans une place et demi, entre les gros sacs et la carrosserie.

Les photos d’Angkor, celles de Kompong Cham suivront plus tard.

::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::

Petite expérience « barrière de la langue » :
Dans notre guesthouse de Siem Reap, les deux mecs qui parlent un peu anglais ne sont jamais là, et quand ils sont là ils sont toujours un peu défoncés… Je demande du PQ à une jeune fille, qui ne comprend pas. Je l’emmène dans les toilettes communes, mais il n’y a pas de PQ et elle ne tilte pas. Je ne me sens pas trop de me lancer dans une explication gestuelle, alors je lui fais un dessin… Toujours pas. Il était pourtant pas trop mal réussi mon rouleau de PQ… Je lui montre le distributeur de serviettes en papier sur la table en me disant que l’association toilette + serviettes devrait porter ses fruits. Mais non. Clément va donc chercher le rouleau vide à l’étage, et là miracle elle nous dégote une fin de rouleau ! A chaque fois qu’on recroise la fille, elle est morte de rire 😀

::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::

Posted in Cambodge. Étiquettes : , , , . 2 Comments »