Transport, mister ?


Transport, transport ?
Voici un petit récapitulatif de nos nombreuses heures de transport en Asie.
La Chine gagne haut la main, suivie par la Birmanie qui l’emporte question inconfort. Le pire voyage reste bien entendu le fameux « Voyage de l’Enfer ». Le Cambodge est le grand gagnant des transports boîtes de sardines, avec notre reccord perso de 28 passagers dans un minibus 15 places. Le Laos, c’est le pays des pannes et des imprévus ! Le Vietnam et la Thaïlande sont les bons élèves, lingettes et bouteilles d’eau dans les bus, routes correctes, même pas drôle. Niveau moyens de transports, notre chouchou c’est le tchoutchou ! L’Asie, à elle de nous faire préférer le train 🙂

Bref, les transport en Asie, sur 6 mois, c’est presque 3 semaines de bonheur en cumulé dont au moins une entière avec karaoké à fond les ballons et sûrement une bonne journée de klaxon en continu.

Ha oui ! Et pas un seul accident ! Ce qui relève un tantinet de l’exploit compte tenu de l’état des routes, des véhicules et des chauffeurs. Merci Bouddha 🙂

Cambodge – 48h

Phnom-Penh -> Sihanoukville……………………4h – bus
Sihanoukville -> Kampot……………………………3h – minibus
Kampot -> Kep…………………………………………..1h – minibus
Kep -> Phnom-Penh…………………………………..4h  – bus
Phnom-Penh -> Battambang………………………5h – bus
Battambang -> Siem-Reap………………………….8h30 – bateau
Siem-Reap -> Kom Pong Cham…………………..8h – bus
Kom Pong Cham -> Sen Monorom………………7h – minibus
Sen Monorom -> Kratie………………………………4h – minibus
Kratie -> Stung Treng…………………………………3h30 – minibus

Laos – 47h

4000 îles -> Pakse………………………………………3h – minibus
Pakse -> Tha Khek………………………………………11h30 – bus
Tha Khek -> Vientiane…………………………………8h – bus
Vientiane -> Veng Vieng………………………………4h – bus
Veng Vieng -> Luang Prabang………………………8h – minibus
Luang Prabang -> Luang Nam Tha……………….9h – bus
Luang Nam Tha -> Huay Xai………………………..3h30 – minibus

Thaïlande – 37h

Border -> Chang Rai……………………………………3h – bus
Chang Rai -> Chang Mai……………………………..4h – bus
Chang Mai -> Pai………………………………………..4h – bus
Pai -> Mae Hong Song…………………………………4h – bus
Mae Hong Song -> Chang Mai………………………8h – bus
Chang Mai -> Bangkok………………………………..14h – train

Myanmar – 84h

Yangon -> Kalaw………………………………………..14h – bus
Inlay Lake -> Mandalay………………………………10h – bus
Mandalay -> Bagan…………………………………….8h – bus
Bagan -> Magwe…………………………………………6h – bus
Magwe -> Pyay…………………………………………..6h – bus
Pyay -> Taungup………………………………………..11h – minibus
Taungup -> Ngapali……………………………………5h30 – pick-up
Ngapali -> Yangon……………………………………..14h – bus
Yangon -> Bago………………………………………….2h – pick-up
Bago -> Kyaiktiyo……………………………………….2h30 – pick-up
Kyaiktiyo -> Yangon……………………………………5h – bus

Vietnam – 62h

Ho Chi Minh -> Dalat…………………………………6h – bus
Dalat -> Nha Trang…………………………………….7h – minibus
Nha Trang -> Quy Nhon……………………………..5h – bus
Quy Nhon -> Hoi An…………………………………..6h – bus
Hoi An -> Hue……………………………………………4h – bus
Hue -> Ninh Binh………………………………………12h – train
Ninh Binh -> Hanoi……………………………………2h – bus
Hanoi -> Along -> Hanoi…………………………….7h – minibus
Hanoi -> Lao Cai……………………………………….10h – train
Lao Cai -> Sapa…………………………………………1h30 – minibus
Sapa -> Lao Cai…………………………………………1h30 – minibus

Total Asie SE :…………………………………278h


Chine – 174h

Hekou -> Yuanyuang…………………………………5h – bus
Yuanyang -> Kunming……………………………….6h – bus
Kunming -> Dali……………………………………….5h – bus
Dali -> Lijang……………………………………………3h – bus
Lijang -> Qiaotou………………………………………4h – bus
Qiaotou -> Shangri La………………………………..2h – bus
Shangri La -> Xiangcheng………………………….8h – bus
Xiangcheng -> Litang………………………………..5h – minibus
Litang -> Kangding……………………………………8h – bus
Kangding -> Chengdu………………………………..8h – bus
Chengdu->Leshan -> Chengdu……………………5h – minibus
Chengdu -> Songpan…………………………………14h – bus
Songpan -> Jiuzhaigou………………………………2h30 – bus
Jiuzhaigou -> Songpan………………………………2h30 – bus
Songpan -> Zoige……………………………………..4h – bus
Zoige -> Langmusi……………………………………2h – bus
Langmusi -> Xiahe……………………………………5h – bus
Xiahe -> Lanzhou……………………………………..5h – bus
Lanzhou -> Jaiyuguan………………………………10h – train
Jaiyuguan -> Dunhuang……………………………7h – bus
Dunhuang -> Luiyuan………………………………2h – minibus
Luiyan -> Tulufan……………………………………8h – train
Tulufan -> Kashgar………………………………….23h – train
Kashgar -> Karakul…………………………………4h30 – voiture
Karakul -> Kashgar…………………………………4h – voiture
Kashgar -> Tulufan…………………………………23h – train
Tulufan -> Turpan (City)…………………………1h – bus
Turpan -> Urumqi………………………………….2h30 – bus

TOTAL ASIE :……………..452h

Ça fait rêver, hein ?

Miaouu vrrroum tac tac tac

Quelques petites videos qu’on a enfin eu le temps d’uploader par des moyens détournés. Tout d’abord, les fameux jumping cats du lac Inlay, pour apprendre à dompter vos minous et qu’ils méritent enfin leur pitance… Ensuite, petit aperçu de la ferme de soie qu’on a visité vers Dalat. Et enfin, les mobs de Saigon et leur pétarade infernale !

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Sapa pas mal du tout !

On récupère nos passeports après une semaine passée à Hanoi, avec nos jolis visas chinois tout neufs. Journée de train jusqu’à Lao Cai, puis minibus jusqu’à Sapa, petite ville là-haut dans la montagne. La route est magnifique, on monte, on monte, de chaque côté des rizières s’étagent en terrasses sur des pentes abruptes. On gagne les nuages, et on arrive à Sapa, 1600 m d’altitude, empêtrée dans le brouillard. Après un an et demi de voyage sous le soleil (oué bon on compte pas la NZ !), ça fait un peu bizarre mais ça a son charme. Il fait frisquet, on se croirait vraiment à la montagne, et nos rêves de raclettes et fondues refont surface. L’atmosphère est renforcée par les fréquentes coupures de courant qui rendent les bougies indispensables. On espère quand même que la purée de pois se dégagera !
Effectivement le lendemain il fait beau, le haut des montagnes accroche encore des nuages mais on a une jolie vue sur la vallée depuis le balcon de notre guesthouse. On s’est levés tard, habitués à glander qu’on était après une semaine à Hanoi, du coup on reste en ville et on fait un peu de shopping. Nos toutes nouvelles acquisitions : des vestes top cool « north face » avec doublures polaires détachables. On a pas de manteau depuis le début du voyage, et ça risque de devenir fort utile pour la suite des événements. La qualité a vraiment l’air pas mal du tout, on espère que les ptits chinois qui les ont fabriquées se sont bien appliqués. On fait un tour au marché, il y a plein de stands d’artisanat traditionnel des tribus Hmongs et Dao (principalement). Beaucoup de femmes hmongs harcèlent les touristes dans la rue pour vendre leur tissus et bijoux, par ailleurs très beaux, mais elles sont très souriantes et marrantes, et ça reste pas trop pénible malgré la fréquence du harcèlement. En fait, presque tous les touristes se déplacent en permanence avec une grappe de femmes ou de gamines hmongs derrière eux ! Leurs habits traditionnels sont vraiment chouettes, elles ressemblent un peu à des tibétaines, les trais fins, pommettes hautes et peau basanée, elles sont vraiment superbes et les gamines sont craquantes. Clément sait que les Hmongs sont réputés pour leurs guimbardes et il comptait vraiment sur Sapa pour en trouver, depuis le temps qu’il en cherche en Asie du Sud-Est. En plus une de celles en bois qu’il a achetées au Cambodge s’est pétée dans le sac… Bref, y’a plein de petites merdes en tout genre à vendre, mais on ne voit aucune guimbarde dans tout se fatras. Le deuxième jour, je demande à une femme ce qu’il y a dans ce petit tube décoré qu’on arrête pas de nous proposer depuis qu’on est arrivés. Et évidemment, elle en sort… une guimbarde, vous l’aurez deviné 🙂 Le son est super, on en essaye plusieurs et on est vite entourés d’une dizaines de femmes et gamines qui veulent nous en vendre. On repartira de Sapa avec pas moins de 9 guimbardes !
Le deuxième jour on se loue une petite moto pour aller explorer la vallée. On grimpe jusqu’au col de Tram Ton, le vent est glacial et on est tout content de nos nouvelles vestes ! On repasse par le village de Sapa pour descendre plus bas dans la vallée, et là les pentes sont complètement façonnées en terrasses, c’est splendide. Petite balade dans les rizières, séance(s) photos, je n’arrive pas à m’arrêter de mitrailler, c’est tellement beau de tous les côtés !
On passe aussi quelques soirées sympas au bar du coin avec des compagnons de passage, dont un polonais très sympa, grand vadrouilleur à moto ou à vélo (Kashgar-Islamabad en 13 jours via des cols à plus de 5000 m d’altitude, ce gars est fou).

Il est temps pour nous de quitter le Vietnam, qui nous a beaucoup plu malgré tout ce que d’autres voyageurs ont pu nous raconter. Niveau arnaques on a l’impression de s’en être bien tirés avec « seulement » deux épisodes dans ce thème : un billet de 100 000 qui perd subitement un zéro dans les mains de la tenancière d’une guesthouse au moment de payer la chambre, et un nouvel achat de clés usb foireuses malgré une première expérience similaire à Bangkok. Cette fois on fait quand même plus fort, après en avoir acheté 2 qui semblent fonctionner correctement et sur lesquelles on copie plus de 10 gigas de photos, on retourne au marché et on en prend 2 autres (elles sont pas très chères…). Il s’avérera par la suite qu’aucune ne marche, même pas les premières qui n’affichent plus aucun fichier une fois réinsérées dans l’ordi. Damned.

Direction la Chine donc ! Tout se passe bien jusqu’à la sortie du territoire vietnamien, ensuite, ça se complique. Après le check policier des passeports/visas, on doit passer nos bagages dans des tapis roulants à rayon X, et là c’est le drame. Le mec repère immédiatement le gros pavé de notre guide Lonely Planet sur la Chine à l’intérieur de mon gros sac et nous le confisque. Tout ça parce que sur la carte principale, au début du guide, l’île de Taiwan ne fait pas partie du territoire chinois. On croit rêver… On dit au mec de déchirer la page, mais non, rien à faire. Ca nous étonnerait pas tellement qu’ils les revendent plus loin… On était au courant que ça pouvait arriver, mais à cette frontière là ça a l’air systématique. Pour une fois qu’on avait un vrai guide pas photocopié et en français… Fait chier. Mourrez, pourritures communistes !
Une fois entrés officiellement on tombe sur tout un tas de sorte de tuk-tuks qui ressemblent plus à des minis trains style parc d’attraction et qui veulent nous emmener à la station de bus pour 4$. Evidemment on a plus le guide, pas de carte ni rien, pas facile de se repérer, et bien sûr tout est écrit en chinois ><. On décide d’aller d’abord retirer de l’argent, mais plusieurs distributeurs affichant pourtant l’autocollant visa refusent nos cartes. Grrrr. On fini par réussir à récupérer des yuans à la Bank of China. Là, on retrouve un visage pâle qui était avec nous dans le minibus, il retourne justement à la station de bus et nous y accompagne. En gros, ça devait être à bien 200 m de là où les taxis voulaient nous prendre… Bonne nouvelle, y’a plus de bus pour Yuangyang aujourd’hui, et on peut même pas acheter de tickets pour demain, non, il faut revenir à 5h. Ca à l’air très pratique l’organisation des transports chinois… Un mec qui bosse à la gare routière et parle un anglais impeccable nous indique une guesthouse pour la nuit, cheap cheap (pas tant que ça) mais bien miteuse, douche au dessus des chiottes à la turque, odeur de chien (très) mouillé et une (seule) serviette de la taille d’un (tout petit) torchon. Ca change du confort vietnamien et on sent que c’est fini les vacances, le voyage reprend !

Les photos de Sapa sont ici.

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A l’Along

Pour l’anniv de ma chérie je tape dans le grandiose et je l’emmène à la baie d’Along ! Et puis de toute façon, va trouver un cadeau à offrir quand t’es 24h/24 en compagnie de l’élue de ton cœur…

La baie d’Along, c’est comme toutes les excursions touristiques en asie : très touristique. Avant d’embarquer sur notre « jonque » on est dans un petit embarcadère qui relève plus de l’usine de tri à bestiaux. On suit notre guide qui prend les passeports de toute la clique qui va faire la croisière avec nous. Puis on reprend nos passeports (enfin, nos photocopies), qu’il vient de donner à un autre gars qui n’a pas l’air de savoir ni ce qu’il doit en faire, ni pourquoi il en avait besoin. « I keep that for you », « No, thank you, I keep that for me ». C’est un peu anarchique, et avec une bonne heure et demie de retard sur l’horaire prévue on embarque enfin. Le temps est couvert, mais tout à fait correct pour l’endroit : ici, c’est temps de chiottes 350 jours par an (estimation perso à la louche).
On repère la jonque de pékin express ! C’est marrant parce que 3 ou 4 jours avant on regardait l’émission sur notre chaîne francophone favorite (la seule…) et là c’est devant nous ! On sait pas trop pourquoi elle est encore là d’ailleurs, vu que l’émission était une vieille redif. Il y a des preneurs de son et cameramen dessus… peut-être pour un autre pays.
Et puis voilà, on s’enfonce dans la baie la plus célèbre du monde, avec 2 ou 3 trous dans le ciel qui laissent entrevoir des bouts de bleu. On a beau en avoir vu des tas des reliefs karstiques, ça reste magique. Il sont super hauts et leurs formes sont très variées. « If the island is like a bird, we call it ‘the bird’, if the island is like a head, we call it ‘the head’, if the … » (le guide en débitera une bonne dizaine comme ça…). Comme dit Céline, on dirait un peu une boîte à bijoux flottants qu’on aurait renversée sur l’eau. Ca doit être top vu du ciel !
Le repas, pas exceptionnel et pas très copieux (et identique à tout le monde malgré notre choix pour l’option « deluxe » avec « better lunch »…) nous demandera pas mal d’efforts de dextérité au moment où ils nous apportent un poisson grillé entier, avec pour seuls couverts… des baguettes. Petit épisode de panique à bord : Céline se coince une arrête dans la gorge. Quelques boulettes de riz en viendront à bout (de l’arrête, pas de Céline).

Notre option « deluxe » nous donne quand même le droit à un petit tour (une demie heure) de kayak dans un endroit assez époustouflant de la baie. Enfin seuls sans notre guide pour nous dire qu’on peut prendre des photos ou s’asseoir, ou admirer le paysage (merci mon vieux), on se sent paisible.
On continue la croisière jusqu’à une belle grotte très joliment éclairée. D’habitude on est pas fan des grottes, mais là c’est une belle pièce 🙂 !

Retour en bateau à l’embarcadère puis en bus sur Hanoi pour conclure cette belle journée, des images plein les yeux. Le site est grandiose et mérite vraiment qu’on s’y arrête, mais vu l’ambiance tourisme-à-la-chaîne on est content de n’avoir pris qu’une seule journée. Il y a constamment un demi-millier de jonques dans la baie, c’est dire s’il y en a.

De retour à Hanoi on continue d’attendre nos visas chinois en prenant du repos (façon plus ou moins touristiquement correcte pour dire qu’on glandouille allègrement en profitant du net et de la télé…). On sort quand même des fois pour aller visiter le marché (1 fois), pour manger (plusieurs fois), ou pour aller boire des verres (pas mal de fois). Dès qu’on met le pied dehors on a l’impression d’être des petits colis sur pattes « hey, mister ! motorbike ? », « hello, cyclo ? », « ‘cuse me, where you go ? « , « sit down ! cyclo ! one hour ! »…
On prépare aussi la suite du voyage. Et oué, y’a du changement de programme dans l’air ! En bref, on a abandonné le transsibérien. Si vous voulez en savoir plus… bha rdv ici-même régulièrement (un petit abonnement aux flux rss ?? ^^) 😉

Des photos ici et .

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De Hoi An à Ha Noi

De Hoi An nous nous rendons à Hué, ancienne ville impériale de la dynastie Nguyen. La ville en elle-même n’est pas très agréable, et il fait une chaleur de ouf. Le premier jour on visite la vieille ville, c’est-à-dire les vestiges des remparts de la citadelle, ses douves et ses canons, bon, c’est carré et propre mais pas terrible terrible. La chaleur aidant, on a un bon coup de mou et on se pose des questions sur la suite du voyage… à suivre. Le lendemain, on se loue des vélos pour aller visiter les environs. On commence par la vieille pagode à étages de Thien Mu, assez mignonne. On dégouline même à l’ombre, du coup on abandonne la suite du programme et on rend nos montures d’acier. Avec Bagan et Phnom Penh, Hué est sûrement dans notre top 3 niveau chaleur…
Départ ensuite en train pour Ninh Binh, une petite ville au sud d’Hanoi. Le trajet est long mais très joli, et le train est relativement confort. La région de Ninh Binh est parsemée de formations rocheuses karstiques type « baie d’Along », qui surgissent des rizières. On arrive le soir à la gare et on part à la recherche d’une guétouze sous un crachin qui rappelle la maison. Entre nous et l’hôtel qu’on a repéré se dresse un obstacle : une ruelle étroite en travaux remplie de boue bien épaisse. Floc floc plouch plouch sluurp, l’hôtel a intérêt à être bien ! On décide de rester là, mais du coup il faudra traverser la mare de boue tous les jours; le meilleur moment sera sûrement quand je me dévoue pour aller aider une fille qui s’est embourbée en mobylette. La succion sur les tongs est trop forte, et la lanière fini par lâcher, je continue pieds-nus dans la bouillasse 🙂 Petit détail rigolo : un des engins de construction a la Lambada comme signal de marche arrière… Pas très BTP !
On passe les deux jours suivant à explorer cette superbe région en moto. Il ne fait pas super beau mais il ne pleut plus, et même sans ciel bleu le paysage reste grandiose. Le premier jour on va au parc national de Cuc Phuong, à un peu plus d’une heure de route. La première partie est assez chiante, sur une grosse nationale, à slalomer sous une nuée de klaxons entre les gros camions qui balancent plein de poussière.
On commence la visite du parc par le sanctuaire des singes, un centre de réhabilitation pour singes menacés. Ils récupèrent des singes blessés ou pris dans des pièges et s’en occupent. Au bout de quelques temps ils les relâchent en semi-liberté dans de grands enclos, et si les singes y vivent heureux et on beaucoup d’enfants, alors ils les relâchent en liberté totale. Mais le centre est encore là où ils sont le plus en sécurité, les lois sur la protection des espèces en voie de disparition n’étant pas vraiment encore bien respectées au Vietnam. Nos préférés, c’est les gibbons ! Ils sont trop marrants avec leurs bras super longs, et ils sautent partout en se balançant ! Des vrais chewing gums ! Trop cool 🙂
On reprend ensuite la mob pour aller au centre du parc, la petite route traverse la forêt jungleuse, c’est très joli et y’a des milliers de papillons blanc et orange. On en percute quelques uns, en pleine face ça surprend un peu et ça fait presque mal ! On se fait une petite balade, pas trop longue parce que je suis en tongs et que le sentier est boueux, et que de toutes façons on ne veut pas rentrer de nuit.
Le dernier jour on se fait une petite balade en barque à Tam Coc, la « baie d’Along des rizières ». Superbe ! En plus il n’y a pas beaucoup de touristes et le coin est vraiment très paisible, c’est majestueux. Les photos parlent d’elles mêmes, pour ceux qui regardent que les images, suivez mon regard… hum hum… 😉
Episode coiffeur-barbier pour Clément, sûrement pas le meilleur d’Asie, loin de là, il en ressort tout irrité et avec une magnifique coupe au bol ou presque, mais c’est pas cher.

Etape suivante : la bruyante capitale Ha Noi. A la descente du bus, avant même de descendre en fait, une meute de taxi et moto drivers se jettent sur nous, pauvres « sacs-à-dos de l’Ouest » comme ils nous appellent ici. Ils nous chopent par le bras et nous tapotent vigoureusement pour se démarquer, c’est la curée. On se retrouve entourés de 15 mecs (bon, ok, que 13…) en formation serrée autour de nous. Mais on a décidé de prendre notre temps, faut se laisser désirer un peu… J’essaye de faire comprendre que je n’aime pas trop les tapotements intempestifs et que ceux qui me touchent ne seront pas choisis. Y’en a un qui comprend et qui prévient son pote. Grâce aux signes, on imagine les sous-titres : « attention, elle, si tu la touche, elle te tranche la gorge direct ! ». Un malin. Entre petits coups de gueule pour se faire respecter et rigolades juste après pour rester cools et sympas, on s’en tire pas trop mal et on fini par choisir un taxi pour la moitié du prix annoncé au départ. Ouf, le calme revient.
Après avoir posé nos sacs à l’hôtel on sort à la découverte de la ville, qui ne nous plaît pas du tout pour le moment. Mais comme c’est mon anniversaire on se concocte quand même une soirée très sympa, Tiger Beer(s) en terrasse, puis resto chicos gastronomique où on sirote du champagne en dégustant des plats à la mousse de surprise en croûte de délices. Un vrai régal ! Et le must : un petit merlot en accompagnement d’un petit plateau de fromageS français. Un an et demi sans notre ami le fromage de chèvre, nous renaissons aux saveurs de la vie 😀
Plus d’un million le resto ! Hé hé, il se fout pas de moi mon chéri 😉
Du coup on est repartis pour un tour, et le lendemain, après avoir réservé une croisière Deluxe dans la baie d’Along, on dépose nos passeports dans une agence pour faire faire nos visas chinois.

Les quelques photos de Hué sont ici, celles de Ninh Binh , et les premières photos d’Hanoi par ici.

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Les gastronomes en culotte sur mesure

Après Nha Trang on monte un peu plus loin sur la côte jusqu’à Quy Nhon. La route depuis le bus est très jolie, entre rizières éclatantes et route côtière le long de falaises. Y’a des moments où on aimerait bien descendre du bus et se poser là, au bord de la mer dans ce charmant petit village de pêche et sa jolie plage par exemple… Surtout qu’une fois arrivés à Quy Nhon, c’est nettement moins bien. C’est très construit et c’est pas très beau. En plus, chose rare au Vietnam, y’a pas vraiment de choix niveau restos et on galère pas mal le premier soir. On fini par aller manger une soupe de nouilles vraiment dégueue dans un boui-boui, plus pour se caler l’estomac que par envie. Le lendemain on se balade le long de la grande plage, parsemée de petites embarcations en forme de bol, que les pêcheurs utilisent comme annexes pour rejoindre leur bateau mouillé dans la baie. C’est marrant et assez photogénique, et les bateaux sont très colorés. On tente ensuite un resto de fruits de mer conseillé par le Lonely Planet, pas mal mais pas top, et la serveuse nous ramène une addition à rallonge en vietnamien. On demande des explications, même le plat principal est plus cher que ce qui est annoncé… Tout le reste, c’est plein de petits trucs genre les serviettes, les cacahuètes… Comme on a pas la monnaie exacte de ce qu’on considère devoir, on paye le prix fort. La serveuse se marre. « Meurs, pourriture communiste ! » ><
Bref entre Quy Nhon et nous c’est pas le coup de coeur, même si j’ai bien aimé les bateaux-bols.
On prend un autre bus pour rejoindre Hoi An, encore une fois la route est superbe. Hoi An est une charmante ville pleine d’histoire, grand port de commerce à une époque, elle a accueilli des Chinois, des Japonais, puis des colons Français. Et à chaque fois, probablement pas les plus pauvres. Les rues sont très jolies, avec leurs lampions de toutes les couleurs et leurs vieilles maisons ocres à moitié décrépies sur lesquelles grimpent des bougainvillées. Y’a un gros côté petit village à touristes, mais ça reste très agréable. Et surtout, grand intérêt de la ville : sa cuisine, très réputée. Effectivement, on goûte plein de trucs, et tout est trop bon ! On se découvre des petites spécialités et on décèle vite nos préférés : ban xeo pour moi (sorte de crêpes à la viande ou aux fruits de mer à rouler dans une feuille de riz humidifiée avec salade, coriandre et compagnie), et wontons et « white roses » pour Clément (beignets de pâtes de riz frits au porc et crevette pour les premiers, beignets vapeur à la crevette pour les seconds).
Hoi An, c’est aussi une ville de tailleurs. Environ trois quarts des boutiques, c’est des magasins de fringues, et quand tu aimes quelque chose tu ne l’achètes pas tout de suite : tu l’essayes, puis on te prend tes mesures exactes et tu repasses chercher ton vêtement fabriqué dans la nuit le lendemain. On craque tous les deux pour des chaussures, baskets pour Clément et bottes pour moi, et je me fais aussi faire un manteau… On en a pas vraiment besoin ici mais en même temps c’est vraiment l’occasion. Je repense à tous mes chers habits préférés déchirés qui sont passés à la poubelle alors qu’ici ils auraient pu les reproduire pour quelques dollars en quelques heures… sniff… En tout cas, ce qui est sûr c’est que quand on voit ça on comprend pourquoi y’a autant de délocalisation… Ils sont effectivement très efficaces…
Le second jour on se loue une moto pour rejoindre le site archéologique de My Son. C’est un site Cham, même genre d’époque et d’architecture qu’à Angkor. Le site en lui-même est pas époustouflant, les temples sont pas mal en ruines et ont souffert des bombardements, mais le lieu est vraiment sympa, entouré de petites montagnes à la végétation luxuriante, on continue notre cure de vert et ça nous fait vraiment du bien !
Petit détour par la plage de Cua Dai, assez jolie mais bien plus peuplée que notre Ngapali birmane… On peut pas tout avoir ! On rentre en ville et on retourne dans notre resto préféré 🙂

Au prochain numéro, Hue, ancienne ville impériale.

Les photos de Quy Nhon sont ici, celles de Hoi An et My Son .

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En passant…

…on remarque que le dernier post à pas fait péter les stats au niveau commentaires ! Pourtant, on a quand même mangé DU CACA !
Mais qu’est ce qu’on doit faire ??

Good morning Vietnam !

A Ho Chi Minh Ville, on ne fait pas grand chose, on se balade et on regarde les marées de scoots et mobs. C’est assez impressionnant, surtout quand ils s’arrêtent tous au feu rouge, quand ça redémarre ça fait une énorme vague qui déferle ! On se réconcilie avec la bouffe asiat, on s’en faisait une joie en quittant l’Australie et la Nouvelle-Zélande et pour tout dire pour le moment on était plutôt déçus. On a mangé de très bonnes choses ponctuellement, et dans les grandes villes c’était souvent pas trop mal, mais en général c’était loin d’être top. La Birmanie c’était vraiment pas ça, au bout de deux currys pas terribles on s’en s’est vite lassés, et à la fin on en avait carrément marre du fried rice, qui est pourtant une valeur sûre dans la mesure où c’est toujours simple et correct et qu’on ne risque pas de se retrouver avec une assiette de colon de cochon ou de foie de poulet. Bref, à Ho Chi Minh, tout ce qu’on a mangé était très bon, avec une mention spéciale pour mes crabes farcis ! Hummm 🙂
A Saigon, comme beaucoup l’appellent encore ici, on profite aussi des bons côtés de la colonisation. Croissants et pains au chocolat, et consultation d’un médecin français pour moi car je traîne une petite infection généralisée depuis presque deux mois. Attaque de staphylocoques, le toubib me file des antibios. La consultation est pas donnée mais en même temps les profits sont utilisés pour guérir les petits nenfants vietnamiens malades du cœur.

On se repose un peu dans notre super guétouze avec mini bureau et internet (on en profite pour mater toutes les conneries que les gens qui bossent n’ont que ça à faire de s’envoyer, genre ça) avant de prendre un bus pour Dalat. C’est dans les hauts plateaux du centre, et on retrouve des paysages tout vert et du ciel tout bleu, sans poussière dedans ! Enfin, bleu quand on le voit, car on retrouve aussi la pluie et des températures qui ont nettement chuté par rapport a Saigon. On perd un peu plus de 20°C.

Le lendemain de notre arrivée on part avec Rot, un guide local, explorer la région en mob. Il nous a vendu son tour comme un vrai commercial, en nous promettant une expérience authentique sans boutiques a touristes, et on se laisse tenter. On ne le regrettera pas, on a passée une super journée avec lui et les quelques autres touristes et les paysages étaient très chouettes. On commence par visiter une ferme d’élevage de criquets, avec dégustation à la sortie bien évidemment. N’ayant encore jamais pris les devants pour tenter l’expérience, on se dit que c’est l’occaz et hop crunch crunch, c’est comme une chips, d’autant plus qu’ils les ont préparés fris enrobés d’un peu de pâte de riz pour moins dégoûter les touristes. N’empêche, Rot fait son malin en faisant semblant d’en manger un cru, mais au final il n’en prend pas un seul.
Visite ensuite d’une fabrique de soie traditionnelle, ils font tout, de l’élevage des vers à soie jusqu’au tissage et confection de vêtements. Ils mettent les cocons dans de l’eau chaude, et au dessus y’a des machines dans lesquelles ils coincent des fils venant du cocon qui tirent sur le fil et l’enroulent. 500 m de fil dans un seul cocon, mais les machines en enroulent direct une dizaine ensemble, sinon c’est trop fin. Des filles séparent les cocons normaux de ceux, plus gros, qui contiennent des jumeaux. Ceux-la, elles s’en occupent à la main, et ça donne une soie beaucoup plus brute, très jolie. Les machines à tisser fonctionnent encore aux cartes perforées pour le design des motifs, Clément est content de voir un peu de développement à l’ancienne 😉
Petit arrêt à une très jolie chute d’eau, y’a encore pas mal de débit malgré la saison.
On va ensuite dans la famille de Rot, sa vraie famille car il a aussi une famille d’adoption, plus riche, qui l’a élevé depuis qu’il a une dizaine d’années et lui a payé ses études. Sa famille à lui était beaucoup plus pauvre, et comme il était le neuvième gosse (sur 12) il n’aurait peut être pas eu la même facilité dans la vie. Depuis sa famille s’est lancée dans l’exploitation de café et ça a l’air de marcher pas trop mal du tout. Grande maison en dur et bagnole neuve. Rot nous emmène chez les voisins, des Montagnards (ethnie du coin appelée ainsi pas les Français), qui eux vivent dans des paillotes super rustiques. Comme il a vécu là étant gosse, il est resté pote avec eux et parle leur dialecte. Du coup l’ambiance est beaucoup plus décontract que dans les tours du genre « visite des ethnies traditionnelles qui vivent comme au Moyen Age » et on rigole bien. Rot est un marrant et essaye de nous faire dire des conneries à nos hôtes, du genre i love you ou i want to marry you, mais ça fait marrer tout le monde et c’est plutôt sympa. Il nous raconte l’histoire de la femme qui nous reçoit, c’est super triste… En fait dans cette ethnie le mariage est très codé : la femme doit acheter son mari à sa famille, à coup de grosses jarres, de buffles, de colliers en pierre semi-précieuses et parfois d’argent. Évidemment si elle n’a pas beaucoup de biens, elle ne peut pas se payer un super mari et doit se rabattre sur un pauvre ou une épave (par exemple, s’il fume et picole, il est pas cher !). C’est rare que des couples amoureux arrivent à se marier, en général ils ne se connaissent même pas à l’avance. Cette femme là était justement amoureuse d’un mec, mais il venait d’une famille beaucoup trop riche et elle ne pouvait donc pas se le payer. Mais il était amoureux aussi, et ils se sont enfuis dans la jungle pour vivre ensemble… Ils ont fait deux gamins puis sont revenus vivre au village, mais la famille du gars était pas d’accord du tout avec l’entourloupe et venait régulièrement les menacer et les frapper. Il y a quelques années, alors que le couple avait déjà cinq gamins, les parents sont venus rechercher leur fils par la peau du coup et l’ont marié à une femme qui avait les moyens. Notre hôte nous dit qu’elle ne l’a pas revu depuis quatre ans. Elle a seulement 35 ans, et ne veut pas se remarier. Dur dur.
La maman de la dame nous fait une petite démonstration de filage à l’ancienne, elles ne sont plus que deux femmes au villages à faire des vêtements de manière complètement traditionnelle, y compris la teinture à base de colorants naturels extraits de plantes (feuilles spéciales pour le bleu, feuilles de manguier pour le vert, tamarin pour le jaune et graines de curry pour le rouge).
On va ensuite manger chez Rot un repas préparé par sa sœur qui est nonne bouddhiste. Café maison en fin de repas, super bon. Puis vient la dégustation de fruits exotiques, au bout de plusieurs mois en Asie on continue d’en découvrir de nouveaux. Rot sort ensuite d’une feuille un dessert noirâtre dans lequel il croque un généreux morceaux avant de le faire tourner. Gluant, un peu bizarre, avec un petit goût de noix de coco, pas mauvais. Rot nous observe tous et insiste pour que chacun goûte avant de nous dire ce que c’est : à l’intérieur, c’est bien de la noix de coco, mais l’enveloppe noire c’est tout simplement du caca de veau. Et ça le fait marrer 😀 Ils ont une autre spécialité dans le coin, le café-fouine, un café préparé à partir de grains mangés par des fouines et récupérés dans leurs déjections. Mais ça, on y a pas le droit, dommage…
En sortant on se fait alpaguer par le père de Rot et ses potes, qui prennent l’apéro depuis un petit moment. Ils sont déjà bien joyeux et insistent pour que l’on trinque avec eux. Je goûte un fond de shot d’alcool de riz, mais ils ont l’air de trouver que c’est de la triche et du coup je dois m’en retaper plusieurs cul sec pour faire bonne impression… Y’en a un qui est d’humeur sociale et qui me met le bras autour des épaules et insiste pour avoir une photo souvenir… Clément s’empresse de dire oui quand on lui demande si on est mariés. On remonte sur nos motos après ce petit remontant, et on retourne a Dalat via une petite ferme de champignons.
Le soir, Rot nous emmène au resto avec quelques autres touristes. Clément prend une fondue au bœuf avec des galettes de riz à tremper dans l’eau avant de les farcir de crudités, de nouilles et de viande, puis de les enrouler comme un rouleau de printemps maison. En plus d’être ludique, c’est très bon. On va ensuite dans un bar chicos local, où Rot a travaillé quelques années comme artiste chanteur. Eh oui, c’est un bar karaoke de luxe. Une des chanteuses interprète même une chanson en français rien que pour nous. La musique est super forte et pas forcement à notre goût, et comme j’ai un peu chopé froid on rentre pas trop tard. On laisse Rot avec ses potes et on rentre à l’hôtel. Le lendemain, bus pour Nha Trang, sur la côte. Les bus ici sont super confort, en tout cas ceux qu’on prend. Clim, sièges inclinables, petites bouteilles d’eau, lingettes rafraîchissantes et surtout des durées beaucoup plus raisonnables qu’en Birmanie, un vrai plaisir.
A Nha Trang, il pleut, et l’eau censée être turquoise est toute boueuse. On va se réconforter dans un petit resto franco-vietnamien où on se paye un menu viet pas mauvais accompagné d’un très bon petit vin rouge de Dalat, et en dessert bleu français.

Les photos de Ho Chi Minh Ville sont ici, celles de Dalat .

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Labaume du tigre et full métal Jacquet

Ça y est, on est au Vietnam !

Cette fois, pour changer du bus, c’était l’aventure avion. Ça commence à la guesthouse à Yangon. La veille, on demande à une employée :
– We saw that the free shuttle to the airport is at 6h30, is it possible to go later?
– ‘cuse me where you go?
– airport
– ‘cuse me, airport 6h30.
– yes, but maybe you need to pick up other guests later and we could go with you ??
– ‘cuse me, where you go?
– heu… airport !
– ‘cuse me, airport 6h30.

Humm, ça c’est du dialogue. Lever 5h30 donc, petit déj 6h, navette 6h30, et vol à… 14h40. Évidemment on aurait pu se payer un taxi plus tard, mais en même temps on a plus grand chose à faire sur Yangon et on se dit que l’attente sera un peu comme un bus qui ne bouge pas, et comme on commence à avoir l’habitude, ça passe vite. On attend avec impatience que l’avion décolle et qu’ils servent le déjeuner, le petit déj est loin… Arrivée à Bangkok. Là le plus dur commence, notre vol pour Ho Chi Minh Ville n’est que le lendemain matin à 7h50, et on a pas envie de retourner au centre ville se payer une chambre pour quelques heures de sommeil. Donc, on reste à l’aéroport, qu’on connaît rapidement comme notre poche. Pas grand chose à faire, alors on dépense nos baths comme des petits pains pour s’occuper. On se paye des repas et sandwiches à des prix aéroportuesques, un Courrier International parce qu’on commence à être à court de lecture, et on profite d’être en pays civilisé pour compléter notre stock de pommade antibiotique dont je fais une consommation impressionnante depuis environ 2 mois. Bref, on s’occupe comme on peut, je dors un peu, Clément pas du tout. En plus on se caille les miches dans cet aéroport ! Vers 5h on commence à se bouger, va y’avoir un peu d’action à nouveau, chouette ! C’est à ce moment là qu’on découvre que notre vol est retardé, il ne partira qu’à 10h. Limite on s’en fout un peu, on est plus à ça près. On peut quand même enregistrer (après avoir payé la taxe de départ au gouvernement et dépanné une pauvre américaine qui n’a que des billets froissés dont ils ne veulent pas « ‘cuse me only new dollar ») et passer de l’autre côté du contrôle de police, chic pleins de nouvelles boutiques à découvrir ! La bonne nouvelle c’est qu’on a le droit à des coupons de 15 min de wifi gratos, on repasse discrètement au comptoir plusieurs fois. On fini par embarquer !! Système bien débilos de notre compagnie low cost, Air Asia : on peut choisir son siège sur internet pour 50 baths de plus au moment de la réservation. Une fois que tout le monde est rentré et comme on est pas à côté avec Clément, je demande à l’hôtesse si on peut aller s’assoir sur un des 30 sièges vides. Non, c’est les sièges qui étaient « réservables ». Vides.
On arrive au Vietnam et là c’est un peu le cafouillage pour les visas. On les obtient sans avoir rempli le formulaire ni donné de photo d’identité contrairement à tous les autres touristes… On le fait remarquer à l’employée, qui du coup nous les demande, mais on aurait rien dit c’était pareil, on avait déjà les visas… Organisation quand tu nous tient…

On sort de l’aéroport, armés de courage : plein de voyageurs nous on prévenus, le Vietnam c’est arnaques et ricanements horripilants à toutes les sauces.
Évidemment on se fait proposer des taxis, mais rien d’inhabituel. On prend le bus, et le gentil chauffeur ne nous fait payer que le double du prix, comme aux autres touristes. Ça va, ça coûte rien. On arrive dans le ghettos backpackers, et là une rabatteuse nous alpague tout de suite… On se doute qu’elle ne dit pas le vrai prix et que la photo de la chambre n’est pas très contractuelle mais on la suit quand même. Et là, c’est le miracle. Pour un prix très raisonnable et abaissé avant même qu’on ait entamé un semblant de négociation, on a un lit double, la clim, le ventilo, une fenêtre, une salle de bain super propre, la télé avec TV5 Monde, un frigo et, et… le wifi et/ou câble Ethernet gratos ! Et en plus les oreillers, souvent durs comme du béton armé, sont mi-mous ! Le bonheur.

On est super contents de ne pas combiner très grosse fatigue (Clem n’a pas dormi depuis 48h) et mauvaise première impression dès notre arrivée dans ce pays, ce que l’on redoutait.

Qui dit internet gratos (et super rapide ! ça fait du bien après le Myanmar) dit photos en ligne, bon courage :

Bangkok

Birmanie :
Yangon
Trek Kalaw-Inlay Lake
Inlay Lake
Mandalay
Bagan
Pyay
Ngapali beach
Bago et Golden Rock

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