Là-haut, tout Lao

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A Luang Prabang, on passe un petit moment à chercher une guétouze avec un rapport qualité prix correct, et on en fait une bonne dizaine avant de trouver, car ils nous proposent soit des chambres à plus de 30$, sûrement très bien, soit des trucs plus ou moins insalubres pour un prix exagéré. On fini par en trouver une pas trop mal, pas de fenêtre mais sinon ça va. On file ensuite à notre rencard avec Caro et Luc, au Hive Bar, on a pas choisit le plus dégueulasse ! Pas mal chicos, mais de toute façon on a repéré que le prix de la bière est partout assez cher ici, donc autant profiter de l’ambiance lounge du Hive. Caro et Luc nous disent qu’ici les locations de mob c’est 5 fois plus cher qu’ailleurs, donc on laisse tomber l’idée de louer une caisse d’un commun accord. On taille une bavette et on se raconte nos expériences jeanclaudesques mutuelles, eh oui ils ont pris le relais après notre départ des 4000 îles ! Ils ont même organisé son « rapatriement » vers Bangkok en minibus veryVIP, il avait une crise de colite néphrétique selon son propre diagnostic, mais Luc et Caro qui bossent dans le secteur médical étaient dubitatifs, surtout quand il leur a proposé d’aller boire une bière malgré son « état ».
On admire le ethnik fashion show du bar, un défilé de costumes traditionnels sur de la musique électro, avec même les poses top-model qui vont avec ! On finit la soirée au marché, on tente enfin les poulets en brochettes, pas mal du tout :).
Luang Prabang est une jolie ville classée au Patrimoine de l’Humanité pour ses nombreux temples plus ou moins anciens, c’est aussi l’ancienne capitale du Laos. Pas mal de temples ont été détruits au cours de l’histoire du pays et de ses invasions, mais certains ont été sur le modèle de l’original. Il y en a de superbes, pleins de dorures très fines. La ville en elle-même est super coquette, les bâtiment sont retapés et tout est fleuri et joliment peint. Pas d’ordures par terre, pour un peu on sentirait dépaysés… Au bord de la rivière, les guétouzes de luxe foisonnent, enfouies dans leur petite jungle de jardin. Charmant. On voit même des tuk-tuks de luxe capitonnés cuir pour les touristes à l’abri du besoin.
Au niveau budget par contre c’est pas le top, les prix sont presque le double par rapport au reste du Laos. Mais à part pour la bière il y a quand même moyen de se débrouiller, il y a plein de petits stands bien sympa pour le petit déj ou les repas, avec café, gâteaux, shakes, sandwiches et tout et tout. Le marché de nuit est assez agréable et très coloré, même si c’est un peu chiant que tous les stands proposent exactement les même trucs d’artisanats. On craque quand même et on fait un peu de shopping : un sac et une jupe pour moi, et… des chaussons pour Clément ! Il se dit que notre retour dans les pays froids sera ainsi moins terrible 🙂
Le lendemain de notre arrivée on charterise un tuk-tuk avec Caro et Luc, après une âpre négociation à rebondissements, pour aller aux chutes de Tat Kuang Si. Site super sympa avec de l’eau turquoise qui dégouline entre tout un tas de petites piscines calcaires naturelles. Ya presque des petits cotés Pamukkale en Turquie, mais avec de la végétation autour. L’eau est froide mais sa couleur est tellement tentante qu’on ne peut pas s’empêcher d’aller piquer une petite tête. Il y a aussi une réserve d’ours malais sur le site, récupérés à des braconniers apparemment. Ils foutent pas grands chose et roupillent dans leur gros hamacs. Leur cage est super grande et ça fait pas trop mal au cœur de les voir enfermés, ils ont l’air de plutôt bien le vivre ! Avant de repartir en tuk-tuk on goûte les bananes frites sur un stand (enfin sur trois stands en fait hi hi), une friandise d’ici, hummmm :p
Le soir on se fait un barbecue local avec nos nouveaux amis : une sorte de fondue où on fait cuire du bouillon avec des nouilles, des œufs, plein de plantes et de la viande coupée façon carpaccio. C’est pas mal, mais c’est plus amusant qu’exceptionnel. Caro et Luc repartent le lendemain, et a priori on se recroisera pas dans le coin.

La dernière journée on se lève à 4h40 pour aller voir la procession des moines qui font le relevé des offrandes chaque matin. En fait il fait encore nuit noire pendant un bon moment et on se caille les miches en attendant les moines, qui finiront par arriver vers 7h… Les moines, c’est un peu comme les pingouins en NZ, sauf que plus tu attends et plus tu as des chances de bien les voir car le jour se lève :). C’est une des « attractions » de la ville car il y a tellement de temples que forcément y’a pas mal de moines au km². On s’attendait à quelques chose d’assez coloré avec de la fleur de lotus à foison et des offrandes plus jolies les unes que les autres, mais en fait y’a que du riz gluant et à part les robes oranges des bonzes, c’est pas très haut en couleur. En plus y’a presque autant de touristes que de moines, et il fait même pas assez jour pour que les photos soient nettes :).
On retourne se coucher, on prendra le bus le lendemain pour Luang Namtha… Où on pensait faire un écolo-culturo-trek, mais Clem a une angine et on reste à l’hôtel pour qu’il se repose. Et puis en lisant des récits de blogueurs sur le net, nos a priori sur ces treks se confirment un peu. En fait le truc c’est de marcher 2 ou 3 jours dans la « forêt primaire » et de passer par des villages de minorités ethniques très présentes et très diverses dans cette partie du pays. Les gens vivent encore de manière très très traditionnelle et portent des costumes et chapeaux différents selon chaque ethnie. Sympa pour les photos, sauf qu’il ressort des témoignages que les villageois sont super fermés, limite hostiles, et que à part quand ils essayent de te vendre leurs bijoux traditionnels, le contact est proche du zéro, voire en dessous. Et côté nature on trouve que c’est quand même pas super exceptionnel dans le coin, surtout en cette saison où tout est sécos. Pareil pour le rafting, ça nous tentait bien, mais pas assez d’eau. Donc pas trop de regrets, mais du coup on retrouve notre syndrome de Stung Treng : on est obligé d’attendre le 11 pour passer la frontière, sinon on aura plus de jours en Thailande que ne l’autorise notre visa avant de prendre l’avion pour la Birmanie.

On glandouille donc à Luang Namtha où il n’y a pas grand chose à faire. Mais notre repaire n’est pas trop mal choisi : les restos du coins sont plutôt bons, on a dégoté du pâté de campagne hénaff dans la petite épicerie du coin et la guétouze est tout à fait correcte avec free wifi, eau chaude et TV. Cependant, à notre grand désarrois, on ne capte pas TV5 monde :'(. On passe donc le temps en regardant des Tom et Jerry en thai et en surfant sur le net à la vitesse toute laotienne.
Clément va mieux, et on devrait rejoindre la ville frontière demain.

Les photos de Luang Prabang sont .
Il y en a aussi quelques unes ici d’un village du coin où ils fabriquent du papier.

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Happy chicken year !

Bonne année les gens !
Même qu’on était en 2010 avant vous ! Ok, on dormait, mais bon…

On est parti de Phnom Penh en bus afin de rejoindre Battambang, la deuxième plus grosse ville du Cambodge. L’atmosphère est super tranquille et moins touristique. Les rues sont beaucoup plus propres qu’à la capitale.
On se trouve une guesthouse, où on réserve un tuk-tuk pour le lendemain pour visiter la région.
On va ensuite manger dans un petit restau qui propose des cours de cuisine khmère. Je teste la happy chicken soup à base de mariwana, plat « very very » traditionnel d’après le serveur. Je note la recette 🙂 Céline goute aussi, et on passe une happy chicken soirée !
Le lendemain, journée tuk-tuk, départ à 9h pour Wat Banan et Phnom Sampeau à quelques dizaines de km de la ville.
Le temple de Banan est assez épuisant avec ses 350 marches inégales et de plus en plus raides. Le point de vue est pas mal, mais le temple est tout petit et un peu délabré. On redescend doucement et on repart avec le tuk-tuk sur de la piste poussiéreuse vers Phnom Sampeau. C’est un temple sur une colline, et là aussi ça monte sec. Notre chauffeur va tranquillement s’installer dans un hamac pendant que nous entamons l’ascension en plein cagnard.
Il y a plusieurs temples accolés, certains bouddhistes d’autres hindouistes… on a l’impression qu’il y a un peu de tout. On marche vers des cavernes un peu plus bas, un lieu où les khmer rouges ont pratiqué des massacres. D’après le Lonely, en continuant un peu plus qu’on ne l’a fait, on peut voir des ossements et des gros guns vietnamiens…
On refait la balade en sens inverse, toujours en plein soleil, et on se pose dans un boui-boui pour déjeuner. Après s’être régalé, on réveille notre tuk-tuk driver et on se remet en piste.
Petit arrêt rapide au Bamboo Train. Il s’agit de rails de train sur lesquels ils ont mit des plateformes en bambou propulsées avec des moteurs de mobylettes. Le petit tour est payant et on s’en passera.
On retourne en ville après cette journée épuisante mais bien cool.
Le soir on se couche assez tôt afin de prendre le bateau pour Siam Reap le lendemain matin.
Réveil à 5h30, douche, petit dej rapide, tuk-tuk jusqu’au quai, embarquement sur grosse pirogue mal équilibrée, et c’est parti pour 8 heures de rêve en remontant le Stung Sangker jusqu’au plus grand lac d’asie du sud est, le Tonlé Sap.
On a vu dans un reportage que ce lac abrite les plus gros poissons d’eau douce du monde : des poissons-chat de plus de 2m.
Tout au long du parcours on voit des habitations sur la rive et sur l’eau, des petits villages de pêcheurs, et des gosses qui font des grands coucous aux touristes en criant « hello hello ! ». Il y a des passages vraiment superbes, quand le fleuve est un peu plus large et que le ciel se reflète dedans, on à l’impression que tout flotte dans l’air, les herbes d’eau, les maisons, les bateaux… C’est magique.
A un moment on est bloqué par des herbes prises dans l’hélice. Le fleuve est complètement bouché et on se demande si on va pouvoir passer… Un mec plonge et libère le bateau. Il refera la manip 3 ou 4 fois pendant le trajet, super rapide et sans masque ! Les deux dernières heures sont sans fin et on commence à piquer du nez. Le trajet est censé durer entre 3 et 8h, 3h en saison des pluies quand il y a assez d’eau pour faire passer un gros bateau rapide. On met 8h et demi.
On arrive dans une guesthouse après un trajet en tuk-tuk vers 16h et on est lessivés. On sort manger un bout et prendre un verre, mais la fatigue nous rattrape peu de temps après. On s’endort vers 21h, pas mal pour un 31 décembre 🙂

Les photos de la journée tuk-tuk et celles de la journée bateau.

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