Sapa pas mal du tout !

On récupère nos passeports après une semaine passée à Hanoi, avec nos jolis visas chinois tout neufs. Journée de train jusqu’à Lao Cai, puis minibus jusqu’à Sapa, petite ville là-haut dans la montagne. La route est magnifique, on monte, on monte, de chaque côté des rizières s’étagent en terrasses sur des pentes abruptes. On gagne les nuages, et on arrive à Sapa, 1600 m d’altitude, empêtrée dans le brouillard. Après un an et demi de voyage sous le soleil (oué bon on compte pas la NZ !), ça fait un peu bizarre mais ça a son charme. Il fait frisquet, on se croirait vraiment à la montagne, et nos rêves de raclettes et fondues refont surface. L’atmosphère est renforcée par les fréquentes coupures de courant qui rendent les bougies indispensables. On espère quand même que la purée de pois se dégagera !
Effectivement le lendemain il fait beau, le haut des montagnes accroche encore des nuages mais on a une jolie vue sur la vallée depuis le balcon de notre guesthouse. On s’est levés tard, habitués à glander qu’on était après une semaine à Hanoi, du coup on reste en ville et on fait un peu de shopping. Nos toutes nouvelles acquisitions : des vestes top cool « north face » avec doublures polaires détachables. On a pas de manteau depuis le début du voyage, et ça risque de devenir fort utile pour la suite des événements. La qualité a vraiment l’air pas mal du tout, on espère que les ptits chinois qui les ont fabriquées se sont bien appliqués. On fait un tour au marché, il y a plein de stands d’artisanat traditionnel des tribus Hmongs et Dao (principalement). Beaucoup de femmes hmongs harcèlent les touristes dans la rue pour vendre leur tissus et bijoux, par ailleurs très beaux, mais elles sont très souriantes et marrantes, et ça reste pas trop pénible malgré la fréquence du harcèlement. En fait, presque tous les touristes se déplacent en permanence avec une grappe de femmes ou de gamines hmongs derrière eux ! Leurs habits traditionnels sont vraiment chouettes, elles ressemblent un peu à des tibétaines, les trais fins, pommettes hautes et peau basanée, elles sont vraiment superbes et les gamines sont craquantes. Clément sait que les Hmongs sont réputés pour leurs guimbardes et il comptait vraiment sur Sapa pour en trouver, depuis le temps qu’il en cherche en Asie du Sud-Est. En plus une de celles en bois qu’il a achetées au Cambodge s’est pétée dans le sac… Bref, y’a plein de petites merdes en tout genre à vendre, mais on ne voit aucune guimbarde dans tout se fatras. Le deuxième jour, je demande à une femme ce qu’il y a dans ce petit tube décoré qu’on arrête pas de nous proposer depuis qu’on est arrivés. Et évidemment, elle en sort… une guimbarde, vous l’aurez deviné 🙂 Le son est super, on en essaye plusieurs et on est vite entourés d’une dizaines de femmes et gamines qui veulent nous en vendre. On repartira de Sapa avec pas moins de 9 guimbardes !
Le deuxième jour on se loue une petite moto pour aller explorer la vallée. On grimpe jusqu’au col de Tram Ton, le vent est glacial et on est tout content de nos nouvelles vestes ! On repasse par le village de Sapa pour descendre plus bas dans la vallée, et là les pentes sont complètement façonnées en terrasses, c’est splendide. Petite balade dans les rizières, séance(s) photos, je n’arrive pas à m’arrêter de mitrailler, c’est tellement beau de tous les côtés !
On passe aussi quelques soirées sympas au bar du coin avec des compagnons de passage, dont un polonais très sympa, grand vadrouilleur à moto ou à vélo (Kashgar-Islamabad en 13 jours via des cols à plus de 5000 m d’altitude, ce gars est fou).

Il est temps pour nous de quitter le Vietnam, qui nous a beaucoup plu malgré tout ce que d’autres voyageurs ont pu nous raconter. Niveau arnaques on a l’impression de s’en être bien tirés avec « seulement » deux épisodes dans ce thème : un billet de 100 000 qui perd subitement un zéro dans les mains de la tenancière d’une guesthouse au moment de payer la chambre, et un nouvel achat de clés usb foireuses malgré une première expérience similaire à Bangkok. Cette fois on fait quand même plus fort, après en avoir acheté 2 qui semblent fonctionner correctement et sur lesquelles on copie plus de 10 gigas de photos, on retourne au marché et on en prend 2 autres (elles sont pas très chères…). Il s’avérera par la suite qu’aucune ne marche, même pas les premières qui n’affichent plus aucun fichier une fois réinsérées dans l’ordi. Damned.

Direction la Chine donc ! Tout se passe bien jusqu’à la sortie du territoire vietnamien, ensuite, ça se complique. Après le check policier des passeports/visas, on doit passer nos bagages dans des tapis roulants à rayon X, et là c’est le drame. Le mec repère immédiatement le gros pavé de notre guide Lonely Planet sur la Chine à l’intérieur de mon gros sac et nous le confisque. Tout ça parce que sur la carte principale, au début du guide, l’île de Taiwan ne fait pas partie du territoire chinois. On croit rêver… On dit au mec de déchirer la page, mais non, rien à faire. Ca nous étonnerait pas tellement qu’ils les revendent plus loin… On était au courant que ça pouvait arriver, mais à cette frontière là ça a l’air systématique. Pour une fois qu’on avait un vrai guide pas photocopié et en français… Fait chier. Mourrez, pourritures communistes !
Une fois entrés officiellement on tombe sur tout un tas de sorte de tuk-tuks qui ressemblent plus à des minis trains style parc d’attraction et qui veulent nous emmener à la station de bus pour 4$. Evidemment on a plus le guide, pas de carte ni rien, pas facile de se repérer, et bien sûr tout est écrit en chinois ><. On décide d’aller d’abord retirer de l’argent, mais plusieurs distributeurs affichant pourtant l’autocollant visa refusent nos cartes. Grrrr. On fini par réussir à récupérer des yuans à la Bank of China. Là, on retrouve un visage pâle qui était avec nous dans le minibus, il retourne justement à la station de bus et nous y accompagne. En gros, ça devait être à bien 200 m de là où les taxis voulaient nous prendre… Bonne nouvelle, y’a plus de bus pour Yuangyang aujourd’hui, et on peut même pas acheter de tickets pour demain, non, il faut revenir à 5h. Ca à l’air très pratique l’organisation des transports chinois… Un mec qui bosse à la gare routière et parle un anglais impeccable nous indique une guesthouse pour la nuit, cheap cheap (pas tant que ça) mais bien miteuse, douche au dessus des chiottes à la turque, odeur de chien (très) mouillé et une (seule) serviette de la taille d’un (tout petit) torchon. Ca change du confort vietnamien et on sent que c’est fini les vacances, le voyage reprend !

Les photos de Sapa sont ici.

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Un grand bol d’er

Salut les rigolos

Nous voici donc en Thaïlande depuis quelques jours.
Après avoir quitté Luang Namtha, on a rejoint Huay Xai, la ville frontière, à bord d’un minivan tellement confort qu’on voulait plus en sortir. Grands sièges larges en cuir, propreté irréprochable, amortisseurs pas complètement bousillés… On se croirait en classe business ! En plus, on est que 4 dedans. Pour un peu on regrette que le trajet soit si court, seulement 3h et demies.
Huay Xai, petite ville frontière au bord du Mékong, pas désagréable. On se trouve une chambre à la déco kitch chaleureuse, petits rideaux en dentelle, fleurs en plastiques, et (neuf) calendriers à base de chatons et de jeunes filles au téléphone portable. Très jolie terrasse sur le toit du bâtiment pour mater le coucher de soleil sur la Thaïlande, on en profitera le dernier soir avec 4 français et des bières.
On passe la frontière le 11 comme prévu, très rapide, tampon, petite pirogue pour traverser le Mékong, taxe portuaire(?), tampon, et c’est fini. Bye-bye le Laos, fini les cafés forts avec 2 cm de lait concentré… Snif.
On va direct à la station de bus pour choper le prochain à destination de Chiang Rai. Là-bas pas grand chose à voir/faire, mais ça coupe la route. On reprend un bus le lendemain pour Chiang Mai, et là on hallucine. Bus tout récent catégorie grande classe, avec une hôtesse qui passe entre les rangs pour distribuer des bouteilles d’eau et des biscuits… C’est plus ce que c’était 🙂
Chiang Mai c’est la grande ville, beaucoup plus de buildings qu’au Cambodge et au Laos, des rues plus larges, plus de voitures… Mais surtout beaucoup de touristes, de putes, et de bars à putes. Depuis notre arrivée en Asie du Sud-Est on sent que tout est organisé pour le tourisme, mais là c’est encore plus flagrant et pas vraiment chaleureux. Le marché de nuit fait faux et forcé, c’était le cas au Laos aussi mais au moins c’était mignon et sympathique, là c’est juste un truc sans aucune âme ni intérêt, coincé entre le MacDo et le Starbuck. Petite compensation, le milkshake fraise-banane est super bon 🙂
On se balade dans la journée pour voir les temples, beaucoup plus riches et décorés que ceux qu’on connaissait. Les dragons scintillent de mille feux, c’est presque un peu bling bling parfois mais souvent très joli.
Aujourd’hui, repos, Clem est à nouveau un peu malade… La gorge va mieux, les intestins prennent la relève… Pas la chance :s

Les dernières photos du Laos sont ici, celles de Chiang Mai .

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Aux frontières du riel

On passe quelques jours à glandouiller à Stung Treng, ville au bord du Mékong avant la frontière, car on doit entrer au Laos le 13 pour respecter notre planning de visas organisé au poil de cul près. Pas grand chose à faire à part boire des bières en regardant le coucher de soleil sur le fleuve. Le dernier soir on va dîner avec deux français qu’on a déjà croisés à Kratie, un poisson-chat à la main. Dans la soirée ils retrouvent un cambodgien qu’ils connaissent, du coup il vient boire un coup avec nous. Il travaille pour une administration française implantée au Cambodge dont nous tairons le nom, et il en a gros sur la patate de ses patrons français. Son directeur a l’air d’être un gros con raciste qui dépense plus l’argent de nos impôts à refaire la déco de son bureau quand ça lui chante qu’à mener la mission qui lui est confiée. Le genre de mec qui en a rien à faire du pays et qui attend juste de tirer ses 3 ans ici avant de se faire muter ailleurs. Il raconte que par exemple, quand ils vont au resto pour le boulot, son boss lui dit « ah non toi tu peux pas prendre ça, c’est trop cher, t’es cambodgien après tout… ». L’autre, français, peut se gaver tranquille, c’est normal. Il nous raconte plein de trucs sur le Cambodge et on passe une soirée bien marrante. Son français est parfait, et il utilise même des expressions djeuns. Il a été à Paris, mais il a détesté parce qu’il se sentait très seul là-bas, et surtout parce qu’il faisait trop froid. Par contre il chante Claude François à son fils 🙂
On finit par passer la frontière en compagnie d’un autre français, Jean-Claude, tout un personnage. Il ne parle pas un mot d’anglais, ce qui n’a pas l’air de l’empêcher de voyager. Pour lui une guesthouse (hotel), c’est une « guétouze » (« bah quoi? Oui bon, ça fait un peu pédé jsais bien… »), et ça nous restera 🙂
On a déjà nos visas et le passage de la frontière est assez rapide, ils nous font juste signer des papiers certifiant qu’on n’est pas malade du cochon ni du ch’nin, puis nous demandent 1 dollar de frais de tamponnage pour sortir du pays…

Quelques images ici.

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