Le Retour du Soleil

On file vers le nord direction Tongariro National Park, une vaste étendue montagneuse formée de volcans encore en activité, aussi connue sous le nom de Mordor par quelques geeks notoires.
On suit les conseils du Lonely Planet et on emprunte la route alternative Wanganui River road, qui est censée être « absurdement belle »… Petite route de montagne escarpée avec une cinquantaine de bornes de piste, couverte de nids de poule remplis d’eau, il pleut, les nuages sont au rendez-vous… et le paysage, bien que sympathique, n’est pas exceptionnel.
On dort en plein milieu de la piste, sur un terre-plein dégagé. A quelques mètres de Wopwop on découvre trois sabots dévorés plus ou moins frais… et deux mètres plus loin une tête de chèvre. Bizzare. On se fait des plans à la Jurassic Park… Toute la nuit on entend des cris de paons sauvages et de moutons.
Lorsqu’on arrive à Tongariro, le temps est dégueu. Ca remet nos plans en question : faire la rando « Alpine Crossing », une marche de 7-8 heures entre les volcans, réputée pour être une des plus belles balades du monde, un peu le clou du voyage dans l’île du nord quoi.
On passe au visitor center jeter un oeil à la météo. C’est moche aujourd’hui, merci pour l’info, c’est moche demain, ok, et c’est peut-être pas trop moche après-demain. Ca se gatte à nouveau ensuite, le créneau est serré.
On se renseigne aussi pour les bus, car la rando ne fait pas une boucle. 35 dollars par personne !
On va dans un campement proche, assez sympa, entre deux panneaux « attention kiwis ». Là on rencontre un couple de jeunes belges. Eux aussi veulent faire la balade. On leur propose de faire les radins avec une stratégie hyper élaborée, comportant plusieurs allers-retours en van et un seul ticket de bus. En gros, au lieu des 70 dolls, ça nous revient à 25 par couple, en comptant l’essence. Malins les frenchies 😉 Mais faut quand même que l’un de nous prenne le bus car apparemment c’est pas très secure de laisser le van toute la journée sur le parking de la rando.
Le soir on essaye d’aller à la chasse aux kiwis, mais on revient bredouille.
Le lendemain, effectivement le temps est toujours crado. On décide de se retrouver le soir avec les belges et d’aviser le matin suivant.
On va faire un peu de tourisme dans la région, mais la pluie et la grisaille sont assez décourageantes. Il y a pas mal d’activité géothermique dans le coin, avec des lacs de boue qui font des bulles et des petits geysers, mais tout est payant et très cher alors on laisse tomber. On aura quand même vu un truc cool : les Haku falls. Un torrent formé par un étranglement de roche, avec des petites chutes au bout. La couleur bleu turquoise nous rappelle le lac Tekapo de l’île du sud. C’est assez joli, et le débit et super impressionnant !
On retourne à notre campement mais pas de belges en vue. Ils ont abandonnés l’idée de faire la rando ? Finalement ils arrivent après le coucher du soleil. Ils ont squatté internet pendant 5 heures 🙂
Le lendemain matin, réveil un peu avant 7 h. C’est tout gris 🙁 On prend un p’tit déj, et on se motive quand même pour se faire la marche. Exécution de la stratégie, un peu stressante pour moi (qui fait le taxi) car j’arrive just-in-time pour choper le dernier bus.
On part finalement sur la balade vers 9h30 et le ciel commence à se découvrir, on sort les lunettes de soleil et on se met en T-shirt ! Classe !
Et ça valait vraiment le coup de se motiver ! Le paysage est superbe, malgré quelque passages dans les nuages. Arrivés au sommet (1900m) ça se dégage à nouveau. Le vent pousse les nuages et on a un super point de vue sur les Emerald Lakes, qui portent bien leur nom. Le paysage est lunaire, la couleur des lacs magnifique. Très très chouette. Aprés 3 heures de descente, on se rend compte qu’on a oublié de jeter l’anneau dans le cratère… 😉 On aura finalement mit un peu moins de 6 heures pour faire les 19 km et demi. Céline en est toute courbaturée 🙂
On dit au revoir à nos petits belges Laurence et Maxime après cette super journée, c’était bien sympa de les avoir rencontrés et de faire la balade avec eux. Ils vont vers le sud et nous vers le nord donc on ne se recroisera pas.

On va se speeder un peu pour aller vers Auckland où moult personnes attendent avec impatience de pouvoir se battre pour le corps de Wopwop.

Les photos sont et y’a du panoramique à gogo !

Et aussi, notre itinéraire est mis à jour ici.

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Au nord (pour changer :p)

On a exploré le nord ouest de l’île du sud, le parc national d’Abel Tasman et ses jolies plages qui donnent presque envie de se baigner. Petit interlude pêche à la ferme de saumon d’Anatoki : ils fournissent le matériel et on peux aller tenter sa chance dans un petit lac à côté des bassins d’élevage. On achète ensuite le poisson pêché au kilo. « Tenter sa chance » n’est pas vraiment ce qui décrit le mieux l’expérience. Deux minutes chrono et Clément nous choppe un beau saumon d’ 1,475 kg très exactement. Les pauvres, ils sont habitués depuis leur plus tendre enfance à être nourris dans les bassins, et dès qu’ils sont « relâchés » dans le lac ils se font avoir par des faux pêcheurs… Bon en tout cas c’est efficace, ça réconcilie avec la pêche !! Ils nous préparent le poisson, on prend la moitié fumée et l’autre fraîche. C’est super bon et on a à manger pour deux jours 🙂

Ensuite on part explorer la région de Marlborough Sound, un ensemble d’îles et de presqu’îles toutes découpées. A l’aller, on ne voit rien, les nuages cachent tout. Au retour le beau temps est revenu (pas pour longtemps) et la route est super jolie, les collines vertes sont couvertes de fougères, et la mer est bleu vert.

Départ depuis Picton pour l’île du Nord en ferry. Il fait super moche, il pleut sans discontinuer et c’est prévu pour durer. On en profite pour visiter le musée de Wellington, super bien fait. Il y a un calamar géant (colossal disent-ils, environ 5 m) conservé dans un gros tank de formol. Des pêcheurs l’ont choppé en Antarctique, et ils ont réussi à le garder entier pour l’exposer, c’est le seul au monde de cette taille là. Il est un peu abîmé mais quand même très impressionnant.

On part de Wellington, et 30km plus loin je remarque qu’il y a pas mal de sites du tournage du Seigneur des Anneaux sur une autre route. J’en fais part à mon petit chéri, qui ni une ni deux demi-tourne. On arrive alors dans une carrière sensé détenir encore quelque décor du gouffre de Helm (d’après Clément). On va demander à un gars de la carrière si on peut aller jeter un œil :

« C’est ici le gouffre de Helm ?
– Ouaip
– On peut aller jeter un œil ?
– Nan.
– … »
Question de sécurité, il y a trop de véhicules qui bossent dans la carrière. En tout cas ça avait l’air un peu naze… Après réflexion, on se passera des visites touristiques « Lord of the Rings ». A ce propos, il parait qu’ils ont même un ministre dédié à la trilogie (!?!).

Aujourd’hui on va essayer de faire passer son Wof à Wopwop, un espèce de contrôle technique qu’il vaut mieux qu’on renouvelle avant de le vendre… Ca approche très vite !

Les photos c’est par ici.

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A part ça tout va bien !

On a récupéré notre Mitsubi-shit après qu’il ait passé 3 jours chez le mécano, dont une journée de perdue pendant laquelle celui-ci a essayé de chercher une culasse d’occas pas trop loin de Dunedin. Ah oui, pasqu’en plus du joint de culasse pété, la culasse est craquée. Au final, la culasse la plus proche se trouve dans l’Ile du Nord, l’autre île quoi, et elle ne pourrait arriver que le lendemain soir… Soyons fous, on opte pour une neuve. Résultats des courses, on en a pour plus cher que le prix du van, qui n’était pas très cher soit, mais quand même ça fait un peu chier et on regrette de plus en plus de pas avoir loué une voiture. On repart sur la route en longeant la côte sud pour découvrir que le radiateur continue à se vider. Cette fois c’est la pompe à eau… maudit Wopwop. De toute façon ils n’ont pas la pièce là où on est, alors on continue. On s’engage sur la route pour aller à Milford Sound, le fjord le plus connu et surtout le plus accessible de NZ. La route est superbe, les montagnes enneigées et tout… On s’en lasse pas. Comptant sur le beau temps pour rester tel qu’il est, on s’arrête dans un super joli petit campement au bord de la rivière, avec une vue superbe sur les montagnes. En fait, on aurait du continuer, le temps le lendemain matin est complètement bouché et il pleut en continu. On passe une journée entière à rien glander, en espérant que ça se dégage. Tout va mal. Sans parler de Wopwop qui pue du cul, mon appareil photo qui est tout crado et qu’ils ne peuvent pas nettoyer dans l’Ile du Sud, en plus de ça j’ai maintenant un trou au cul de mon pantalon préféré (et accessoirement mon seul…), la batterie de l’ordi donne des signes de faiblesses, il pleut comme vache qui pisse, il fait froid, le coin est envahi de « blackfly », des espèces de grosses sandfly qui nous dévorent dès qu’on ouvre la porte du van, on a plus grand chose à manger et pour couronner le tout je me chope une infection urinaire. Déjà que par le temps qu’il fait faut être super motivé pour sortir pisser, alors quand on a envie toutes les 2 minutes c’est très légèrement relou. Heureusement, on a les médocs qu’ils faut et ça passe vite. Et le lendemain matin, toujours le temps de caca. On va quand même jusqu’au fjord en imaginant la magnifique vue que l’on rate. Les falaises dégoulinent de cascades, c’est assez impressionnant quand même et les nuages et la brume rajoutent un côté mystérieux pas mal (on se console comme on peut). A un moment on passe dans un très long tunnel assez flippant, pas large du tout (une seule voie et bas de plafond), tout en descente et tout noir. On se croierait dans le RER ! Après la route descent sec et on a peur de la remontée en Wopwop malade… Une fois arrivés au bout on se renseigne sur la météo, qui est mauvaise pour encore plusieurs jours, on repart. Finalement Wopwop repasse la longue montée et le tunnel sans problème. Sur les parkings au bord de la route, il y a des Keas, gros oiseaux entre le perroquet et le rapace, avec une bec super pointu et qui se spécialisent dans le grignotage des joints de bagnoles. Ils sont pas du tout timides, et quand on s’approche d’eux ils font des petits bonds (d’intimidation?) en avant. On continue un peu pour essayer de fuir la pluie, et dès qu’on trouve une tâche de ciel bleu dans le ciel on s’arrête au premier caravan park venu. Il fait toujours froid mais au moins on a des douches chaudes pour nous remonter le moral, et pour la première fois depuis plus de 48h, il ne pleut plus. Les photos sous la pluie sont ici.

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