Savannah Way

Salut les minets !

On décide d’aller voir la Lost City vers Cape Crawford au milieu de nulle part, mais en fait ya pas de route, on peu seulement y aller en hélico. Un mec du Daly Waters Pub, un des plus vieux pub d’Australie, nous avait pourtant dit qu’il y avait une piste… Par contre il y a une autre Lost City au Caranbirini Conservation Park, mais ça fait un bon détour. On y va quand même, c’est pas mal, des formations rocheuses un peu purnululuesques (cf Bungle Bungle pour ceux qui suivent)… Un détour en amenant un autre, on se dit qu’on va peut-être se tenter la Savannah Way, une piste que notre guide des routes du Northern Territory nous décrit comme « a challenging and remote and only accessible in a four-wheel drive vehicule 245 km drive » jusqu’à la frontière du Queensland. Sachat que ce même guide nous paraît bien objectif sur d’autres pistes qu’on connaît, ca fait un peu peur. Mais à force d’entendre parler des exploits de Kakate, Bob à un peu envie de faire son malin lui aussi. On essaye de se renseigner un peu et justement on rencontre un jeune couple qui vient de la faire, en 4×4. Leurs infos sont un peu vagues, ils disent qu’ils y a des traversées de rivières et que c’est un peu « rough » mais que ça devrait le faire. Le problème est que la rivière la plus profonde est aussi la dernière dans notre sens, et que c’est un peu chaud d’aller jusque là-bas si c’est pour faire demi-tour.
Bref, on décide d’y aller. Au début la piste est pas trop mauvaise. Première rivière, ça va. Deuxième, troisième… ok. Un peu impressionant en Bob mais c’est pas très profond et le lit des rivières est pas trop cahoteux. La piste devient vraiment pleine de cailloux, et on commence à pas mal s’inquiéter pour les coussinets de Bob. Arrive la dernière creek… Là c’est assez chaud, ça nous paraît relativement profond au milieu, peut-être 50 cm, espérons que ça soit pas plus… On est pas très haut et le bas des batteries est à environ 25 cm du sol… La traversée fait environ 20 m de large. Pas trop envie d’aller se tremper pour voir bien la profondeur, ya des panneaux attention crocos. Clément se lance, l’eau monte, monte… et ça passe ! Brave Bobinou 🙂
La piste ensuite est vraiment déguelasse, de la tôle ondulée énorme, et des passages rocheux avec pleins de caillous. Grâce à nos nombreuses incantations au dieu des pneux, on ne crève pas, mais c’était pas gagné d’avance. A un moment où on patine un peu dans du sable, Clément me dit « hey regarde le nuage de poussière qu’on a fait !! Nan, pas derrière, DANS le van ! » Effectivement la poussière vole partout, va encore falloir faire un carwash interne complet. Ya pleins d’animaux partout, kangourous, oiseaux, buffles et même un dingo. On finit par atteindre la frontière du Queensland, puis la bien nommée « Hellsgate Roadhouse » à l’ambiance glauque. On continue un peu plus loin pour aller camper dans le bush. Petit coin bien sympa vers un trou d’eau, les can toads chantent, on s’allume un feu et on se prépare une tartiflette australienne sous les étoiles. Un petit kangourou intrigué par le feu et la lampe de poche s’approche à moins d’un mètre de nous puis s’en va boingboinguer plus loin. On se sort la bouteille de rhum achetée à la demande de Frankie, que finalement on le lui avait pas donnée. L’alcool est formellement interdit dans les communautés aborigènes, on a déjà pas le droit d’en avoir dans son véhicule alors en offrir… Bref, faut bien se dévouer du coup. La musique, les étoiles, le rhum… On finit par se dire que quand même, vous nous manquez les copains !!

Le lendemain, on trouve plein de ptits bouts de papier d’alu par terre : « Céline, t’avait rangé les patates restantes…? heu non… ». Ca alors ! Elles ont disparues ! Dingo, wallaby, homme des bois ? le mystère reste entier, ce qui est sûr c’est qu’il était discret et qu’il aimait pas le papier d’alu.
On reprend la piste, elle est meilleure mais bien sableuse par endroits. Le paysage devient super sécos, on se croierait dans la savanne (d’où le nom de la piste?). On passe à Burketown faire de l’essence, retour à la civilisation, on se choppe de l’internet et surtout on se prend une douche super appréciée : et oui, ya pas que Bob qui est plein de poussière rouge, et même si on n’irait pas jusqu’à dire qu’on puait, disons que c’était pas mal ! Pour Bob, la douche ça sera plus tard, ya encore quelques centaines de bornes de pistes avant de retrouver du bitume en continu. Ce soir, c’est camping au bord d’une rivière, avec des petites chutes d’eau bien sympa et surtout plein d’animaux au coucher du soleil, bien chouette.

Ca a finalement été au tour du ménage. Petit camping sympa à Croydon, on avait essayé de limiter les dégâts de la poussière en mettant la vaisselle propre dans des sacs poubelle, mais c’est Bob tout entier qu’il aurait fallu mettre dans un sac poubelle…

les photos sont ici

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Dreamtime interlude

Salut,

Nous poursuivons notre périple, vers le sud cette fois. On repasse par Katherine où l’on se rend compte que le wifi gratos du visitor center ne fonctionne plus… dommage. On en profite pour faire le plein d’essence et de courses vu qu’on a pas mal de route avant de retrouver un supermarché digne de ce nom.

On se pose pour dormir à une cinquentaine de bornes au sud de la ville, dans une rest-area avec des bbq au feu de bois. Là on rencontre un couple d’autrichiens ainsi que 3 français. Tous vont à Darwin avec leurs vans de location. On passe un peu de temps à échanger les bons plans de road-trotters en se préparant quelques tomates farcies (miam-miam).
L’autrichien joue du digeridoo et nous dit qu’il l’a fabriqué lui-même. Justement on avait bien envie de s’en faire un aussi.
Ils nous disent qu’ils ont été dans une communauté aborigène pas trés loin de là où nous sommes, et qu’il y a des ateliers ou ils fournissent les morceaux de bois et après tu les ponces et tout. Eux n’ont rien payé, d’autres ont lachés quelques centaines de dollars… ils ne savent pas trop pourquoi.
Motivés, nous y allons donc dès le landemain matin. Arrivés dans la communauté on ne repère aucun atelier ou même art center. On demande à des locaux mais leur réponse pas hyper claire nous laisse entendre que ce n’est pas ici.
On revient sur la route principale, et là, on se dit que c’est quand même con de louper une bonne occaz d’en apprendre un peu plus sur la fabrication de didges et les traditions aborigènes, on prend donc la décision d’y retourner le lendemain et d’aller dans une communauté 40 km plus loin que celle-ci.
On va donc profiter des sources thermales de Mataranka avant de revenir à notre rest-area de la veille. Et puis un petit détour de 200 km, ici, c’est pas grand chose…
On se refait la route à la limite sud de la terre d’Arnhem, direction Beswick. Là on trouve un art center. On demande si on peut apprendre la fabrication des didges. La fille nous dit de demander à Frankie. On le trouve à l’arrière de l’art center en train de se faire interviewer pour on ne sait trop quoi. Il nous dit de revenir vers 16h sans qu’on ait eu le temps de lui expliquer ce qu’on fait là.
Sachant qu’il est midi, et que les abos ont l’air de trouver chelou de voir des touristes trainer, on se retrouve dans une situation un peu bizarre.
Ya un terrain de basket pas loin alors on se dit que c’est l’occasion de tester le ballon qu’on a trouvé quand on bossait à l’hôtel à Broome. Des gosses nous rejoignent assez rapidement. Assez timides au début, ils jouent un peu avec nous. Yen a un qui est pas mauvais du tout, en tout cas il nous explose ! On passe le reste de la journée à attendre dans le van en bouquinant.
Frankie est pas vraiment là au rdv, alors on part à sa recherche. On fait quoi? tu demandes? non toi… On finit par aller demander au « Club », une salle où il y a de la musique et des billards. Frankie se ramène. Il a l’air cool. Il nous dit qu’il est ok pour nous apprendre à faire un didge, qu’on le rejoigne demain dans la matinée. On va se poser un peu à l’écart de la communauté, dans le bush, pour passer la nuit. Les dingos hurlent à la lune toute la nuit, c’est l’ambiance locale.
Le lendemain, on y retourne vers 8h30, et on attend un peu plus d’une heure le fameux Frankie.
Quand il se ramène il nous explique qu’on va déjà commencer par aller chercher du bois. Il aiguise sa hache avec une ponceuse, et aprés on part tous les trois, avec Bob, sur une bonne vielle piste cahoteuse à la recherche des fameux eucalyptus creusés par les termites. On se pose à quelque km et on s’enfonce dans le bush. Un moment super fort. On trouve deux troncs creux et on retourne à la communauté pour les travailler. Contrairement à ce qu’on pensait, Frankie ne fait rien de spécial pour traiter le bois contre les termites… On le ponce (enfin surtout lui) de plus en plus fin, et hop c’est déjà parti pour la peinture. Céline fait la première couche de noir, puis l’artiste se met au travail et le décore avec des motifs de tubercules à base de lignes.
Ayé !
La communication est pas super facile entre notre anglais moyen et son accent assez fort. Mais bon on se comprend quand même pas trop mal et il nous raconte plein d’histoires colorées pleines de kangourous, de crocos, de chasse et de saison des pluies. On revient encore le lendemain, et après pas mal d’attente à pas savoir trop quoi faire on finit par procéder à un échange de cadeaux genre un peu troc, on lui offre un livre qui à l’air de bien l’intéresser et il nous donne un didgeridoo qu’il a déjà fini. Le son est plutôt caca mais il est très joli ! Ca fera un ptit copain pour celui qu’on s’est acheté à Darwin, et surtout un chouette souvenir de cette expérience un peu étrange mais bien enrichissante.

Un petit docu pour vous faire partager ces chouettes moments :

et quelques photos ici.

A+ au Queensland, l’état du surf et des can toads !
See ya mates !

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Top End

Hello hello
Nous poursuivons nos aventures dans le Top End, direction Darwin. Sur la route, nous visitons le très joli Litchfield Park, beaucoup moins connu que Kakadu mais apparemment beaucoup plus appprécié des australiens et des touristes. Plein de petites cascades, torrents et piscines naturelles. On commence à en avoir vu pas mal des trous d’eau, mais ça fait quand même toujours du bien de se baigner.
Nous arrivons ensuite à Darwin, ville assez sympa au premier abord, assez touristique aussi. Quelques immeubles qui rapelle un peu le Corbusier et autres, ça fait bizarre de voir ca ici. On squatte un peu la biblio du parlement qui propose du wifi gratos, mais la vitesse est trop désespérante.
On s’achète un beau didgeridoo dans une gallerie, plus un instrument de musique qu’un objet de déco, donc cette fois va vraiment falloir s’y mette ! Un petit tour au marché de nuit de Mindil beach, où on assiste à un concert assez ouf d’un mec qui joue de 4 didges à la fois (eMDee).

Bye bye Darwin, Kakadu nous voici. Le parc est un essemble de billabongs (marécages) très étendu, il n’y a pas forcément grand chose à voir, et pas mal de route entre chaque point d’intérêt. Superbe lookout à Merl le premier soir. Vue tranquille sur les grandes prairies d’herbe vert intense, encore gorgées d’eau de la Wet season. Par contre c’est blindé de moustiques, et de ce côté là j’ai un peu envie de dire, Kakadu, dur dur…
Avant ça on s’est payé un tour à touristes sur la Adelaide river, le Famous Jumping Crocodiles mesdames et messieurs, balade d’une heure en bateau promène-couillons. Le guide attire les crocos avec des gros bouts d’boeuf au bout d’une perche et quand il veut l’attraper, hoooop, hé hé faut sauter mon gros. Super impressionant en tout cas, certains sautent complètement hors de l’eau, ça fait des gros ploufs et tout. Le plus gros de cette partie de la rivière est vraiment monstrueux, plus de 6 m, une gueule énorme et les dents qui vont avec. Ils font vraiment gros dinosaures. Bref on regrette pas le tour à couillons. Pour les âmes peu sensible, testez la vidéo, spéciale dédicace à la maman de Clément.

Hier soir nous avons été invités autour d’un grand feu de bois qui réunit tous les campeurs d’un petit coin paumé, ce qui nous a permit d’apprendre plein de trucs super intéressants, comme le fait qu’au Queensland ils organisent des courses de Can Toads, des gros crapeaux buffles, en pariant même de l’argent. Ca sera probablement notre prochaine expérience typiquement aussie après celle des crocos !
On s’endort au son des crapaux qui draguent la femelle.

Vous trouverez les photos ici.

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Bye-bye le Western Australia

Hi mates !

Le camping de Broome étant devenu hors de prix, nous voilà de retour au volant de notre fier destroyer deux roues motrices.
On s’éloigne donc du Western Australia pour aller au fin fond des Northern Territories, le Nord, le vrai cette fois ! On commence par se retaper les 800 bornes de highway qu’on a déjà prises avec Kakate, mais cette fois en prenant notre temps histoire de finir les patates avant la frontière des Territoires du Nord (on a pas le droit de faire passer des fruits et légumes d’un état à l’autre pour éviter que les méchantes bêbêtes ne se propagent trop…).
On repasse à Kununurra, ville provinciale australienne typique : pas grand chose, pas vraiment de centre ville, pas vraiment d’ambiance. Visite du petit Mirima National Park, balade du dimanche des Kununurrois, un petit air de famille avec les Bungle Bungle pour ceux qui suivent 🙂
On se trouve un super petit spot de camping vers le lac Argyle, très grand lac de retenue qui permet à la région de compenser les écarts pluviométriques entre les saisons Dry et Wet. Saucisses-purée au feu de bois donc, puis le lendemain matin nous passons la frontière, il n’y a aucun check-point, c’était bien la peine de se goinfrer de patates pendant trois jours !
Retour en terre inconnue. Un détour par le Keep River National Park nous permet de regoûter aux joies de la poussière dans Bob. Faut dire qu’on a été presque enseveli sous un nuage rouge soulevé par un road-train. Putain de camion, comme dirait l’autre.
Ensuite direction Katherine, 3ème plus grande ville des Northern Territories après Darwin et Alice Springs. Petite baignade de décrassage dans la Katherine River avant d’arriver. La ville ne nous plaît pas trop non plus, on dirait Alice Springs en encore plus minus. On y passe rapidos et on va direct au Nitmiluk National Park, ou Katherine Gorge, grande gorge où il fait bon se balader en canoë. C’est d’ailleurs ce qu’on a fait, une demie journée pour faire les 2 premières parties de la gorge à la pagaie, bien sympa et rafraîchissant. Pas de crocodiles en vue, mais ya plein de bancs de sable où apparemment ils vont pondre leur œufs, on voit même les traces.
Les photos sont ici et !

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Question à un driver de road train :
– Et vous écoutez beaucoup de musique sur la route?
– Bof, nan, jregarde surtout des dvd…
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