What yourte ?

Kashgar. On est toujours en Chine, mais on a l’impression d’avoir changé de pays. La plupart des gens sont des Ouïgours, plus proches des Ouzbeks ou des Kirghizes, ils parlent une langue proche du turc. Du coup, les deux trois mots de Chinois qu’on a fini par intégrer ne nous servent plus à rien ! Les enseignes des commerces sont écrites en Arabe et traduites en Chinois, ce qui ne nous aide pas des masses. Les Ouïgours sont musulmans, pas mal de femmes portent le foulard, quelques unes ont un tissu intégral sur la tête et voient (?) à travers. On a déjà traversé des bleds chinois avec d’importantes communautés musulmanes (comme les Huis vers Dali…), mais ici c’est différent, c’est carrément l’Asie centrale. Les frontières avec le Pakistan, le Tadjikistan, l’Afghanistan et le Kirghizstan ne sont qu’à quelques centaines de bornes et ça se sent. Les charrettes à cheval/ânes ont même leur panneaux et circulent entre des taxis couleur Bob.

La ville de Kashgar est assez sympa, même si les chinois ont pratiquement complètement détruit la vieille ville. Avant c’était des maisons basses en torchis, maintenant tout est remplacé par du neuf en briques. Le film « les cerfs-volant de Kaboul » a même été tourné ici, c’est dire si l’ambiance Asie centrale est là. Mais aujourd’hui la vieille ville n’est plus qu’un gros chantier qui remplit l’air de poussière fine. Et en plus, les Chinois ont le culot de faire payer l’entrée du quartier où quelques maisons anciennes tiennent encore debout ! On croit rêver. Inutile de dire qu’on contourne le guichet !

Le dimanche on part visiter le très réputé marché aux bestiaux de la ville. Y’a plein de moutons, de chèvres à poils longs, de vaches, d’ânes, et tout ce petit monde forme un joyeux bordel ! Certains sont dans de gros enclos, d’autres sont regroupés en petit tas autour de leur propriétaire, qui attend de les vendre. D’autres, dont un gros taureau la bave aux lèvres, se sont débrouillés pour détacher leur corde et foncent dans la foule. Y’a quelques touristes qui prennent des photos, mais pas autant que ce à quoi on s’attendait, c’était peut-être mieux aux temps des caravanes mais franchement l’ambiance est là et c’est super sympa. Les gens ont des sacrés gueules, ça dépayse pas mal. Après ça on fait un tour au grand bazar, bien mais pas top.

A Kashgar on en profite aussi pour goûter à la cuisine ouïgour, ça nous change un peu du chinois. Principalement à base de mouton, mais on trouve aussi du boeuf. La viande est pas chère du tout, de toute façon y’a un peu que ça, et du pain. Les spécialités : samsas, petit pains grillés farcis de mouton, avec en général plus de graisse que de viande, un peu écoeurant à la longue mais pas mal quand il y a de la viande. Les brochettes de moutons grillé, kebab 🙂 Les nouilles, laghmans, qui ont plus le goût de pâtes que de noodles, servies avec des morceaux de boeuf et quelques poivrons et tomates, très bon, on ne s’en lasse pas (encore). Et aussi une sorte de ragoût de boeuf cuit genre bourguignon, en sauce avec des nouilles transparentes et quelques patates (ils comptent le nombre de morceaux de patate qu’ils mettent dans chaque bol, et rajoutent une bonne dose de viande). Pas mal de fruits aussi au marché : abricots, nectarines, cerises…

La grande excursion autour de Kashgar, c’est le lac Karakul, à 200 km au sud sur la route qui va au Pakistan, la fameuse Karakorum Highway. Sur les conseils d’Abdullah, le gérant du Jamaica Café qui parle super bien français (et qui est très sympa), on s’y rend en voiture depuis une station de transport. C’est pas évident, en nous voyant arriver les mecs gonflent les prix pour nous, et certains ne veulent de toute façon pas de nous car il peut y avoir des problèmes au check point. Pourtant, on change pas de pays, mais apparemment c’est plus sûr d’y aller avec une agence de voyage qui a un permis spécial pour les touristes. Abdullah vient nous aider, on finit par trouver une voiture qui nous prend pour pas beaucoup plus cher que le prix normal. Par contre, si on passe pas le check point, il nous prévient qu’il nous laisse là-bas et garde notre argent. Ok.
Finalement ça se passe très bien, comme sur des roulettes le contrôle. Avant d’arriver au lac, on longe la chaîne de montagnes de Karakorum, et là ça donne déjà le ton. A un endroit, il y a des grandes montagnes recouvertes de sable, qui chatoient comme de la soie, avec en arrière plan des pics enneigés… Irréel.
On arrive au lac et on retrouve Sadik, un pote kirghize d’Abdullah censé nous emmener en trek. L’organisation est pas vraiment là, déjà ça commence bien : « vous avez que ça comme affaires ? Pas de tente, de sacs de couchage ? » Heu…
On achète nos permis de trek, on fait un tour au poste de police pour s’enregistrer, où on se fait engueuler parce qu’on prend le lac en photo, on prend le thé chez Sadik, et c’est parti. On part avec un pote de Sadik… à l’opposé du lac, en marchant au bord de la route… Pas ce qui était prévu ! Le mec parle pas anglais mais il finit par comprendre que c’est pas vraiment ce qu’on veut, on revient en arrière et on retrouve Sadik pour lui expliquer qu’on veut faire le tour du lac pour commencer. Il nous dit qu’on a pas le temps parce qu’on est arrivés trop tard, sympa de prévenir mec, je t’ai justement posé la question quand on est arrivés… Bref, finalement ça s’arrange, on part comme prévu autour du lac, et on rejoindra plus tard Sadik qui nous emmènera au village où on dort ce soir en moto. On a bien fait d’insister, le lac est superbe, les paysages magiques, on vous laisse voir ça sur les photos.
Petit tour en moto, à trois en plus des sacs de couchage, tente, sacs, etc… Clément s’assoie derrière Sadik, je reste à moitié debout sur les marche-pieds, derrière Clément. Ca fait les cuisses !

Avant d’arriver, Sadik nous demande si on préfère aller dans un village désert à cette époque de l’année, ou dans un autre où quelques familles se sont déjà réinstallées en ce début d’été. On opte pour celui où y’a des gens… Arrivés au village, il nous demande si on préfère dormir dehors sous la tente où avec une famille, bien au chaud dans une maison chauffée au caca de yack. On approche des 4000 m d’altitude, et vu le froid qu’il fait, bah le choix est vite fait et on se demande un peu pourquoi il a trimballé la tente ! Bref.
La famille est pas super accueillante, à part le papi qui a trop une bonne gueule et qui essaye de nous poser quelques questions… Y’en a une notamment dont on se souviendra : son fils qui parle deux mots d’anglais (Sadik est rentré chez lui…) nous traduit « What yourte ? ». On croit comprendre, mais on a comme un doute… A un moment je me demande même si il nous propose pas du yaourt ? Le papi essaye de nous faire comprendre en énumérant des mots, dont « anglia ». Ah, ok ! What yourte ! Où c’est ta maison, ton pays ! Enorme 🙂
Par contre la maîtresse de maison est tout juste correcte avec nous, elle ne renvoie aucun de nos nombreux sourires. Le lendemain matin, on lui donne la somme convenue -tout à fait raisonnable, voire pas mal du tout-, et pas un merci, rien, et elle demande plus. Pas un au revoir non plus. Bref, rapport de merde avec l’argent, comme souvent quand on se fait accueillir chez l’habitant chez des « minorités » qui ont compris que les touristes ça rapporte, mais qui continuent à les mépriser (?).

Le lendemain, on part pour la suite du trek jusqu’au camp de base du Mustagh Ata, un sommet de 7546 m. Ptite bite pour la région, mais quand même ça impose ! Au début j’en chie pas mal, et au rythme ou je vais (altitude + bronchite + aptitudes personnelles pas géniales en montée) Clément se dit qu’on va y passer la journée… Sadik nous a annoncé 4h de marche jusqu’au camp. A 4500 m d’altitude, on est très étonnés de voir plein de bestioles, marmottes dorées, lapins, oiseaux, lézards (un peu plus bas), et même un truc qui ressemble à un chacal. On arrive au camp, il n’y a pas grand chose, les ascensions se font plutôt en été. On a trop de chance pour la météo, grand ciel bleu, pas un pet de nuage, alors qu’il y a seulement deux jours il paraît qu’il pleuvait tous les jours. Il fait bien froid à 4500, on redescend au village après un petit pique nique pain/raisins secs. Finalement, on a torché l’aller retour en moins de 3h au lieu des 6 annoncées. Pas si nulle que ça la Céline :p
On repart à 3 sur la moto pour rejoindre la Karakorum. On passe prendre le thé chez Sadik, et on lui file un peu de fric. On lui avait demandé combien il voulait, il nous avait répondu que c’était pas nécessaire, que c’était son job et qu’on pouvait lui donner un peu si on était content, mais vraiment, hein, pas obligés. Bref, on lui file un truc correct, et comme au village, monsieur nous fait le coup de c’est pas assez. Merde, j’ai demandé 3 fois combien il voulait, faudrait savoir ! Clément lui dit bah oué désolé c’est tout on a plus d’argent. Ca fait un peu chier quand c’est pas clair les histoires d’argent, ça marche pas comme ça…
Les rapports humains auront donc été assez mitigés si ce n’est complètement biaisés, mais les paysages étaient grandioses, voire carrément…wahouuu ! On s’en est pris plein la gueule. Les couleurs sont superbes, entre les dunes de sables, les montagnes ocres, le Mustagh Ata blanc qui brille au soleil, le lac bleu bordée de mousses vertes… On regrette pas d’avoir fait tout le (long) chemin jusque dans cette région reculée du monde, ça valait largement le coup (et le coût!).

On rentre en stop rémunéré à Kashgar avec deux Chinois dans une voiture, des vrais moulins à parole, ils arrêtent pas ! Au check point, on descend pour aller montrer nos passeports au poste, en pendant ce temps là notre chauffeur passe le contrôle/fouille de la voiture. Quand on remonte de l’autre côté, on comprend que les bidasses lui on demandé ce qu’il y a dans cette longue pochette… Des flingues ? Non non, ça c’est aux touristes là-bas… En fait, c’est juste nos didges 🙂
Contents de rentrer à Kashgar, on en a déjà un peu marre du régime peu varié des montagnards kirghizes : pain, thé au lait, pain, yaourt acide, et pain.

C’est bientôt fini la Chine, demain on reprend le train direction Urumqi, capitale de la province… pour prendre l’avion, vers une destination surprise !

Les photos de Kashgar, celles du lac Karakul et du Mustagh Ata.

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Neige et vapeurs

Après Yuanyang on rejoint les rails du tourisme à Kunming, qu’on suit sur l’itinéraire classique Dali-Lijiang-Shangri La. Certes il y a un peu plus de monde, surtout dans les petites ruelles de Lijiang, mais ça a aussi des bons côtés, le tourisme : tout est beaucoup plus facile, pas mal de gens parlent anglais, et la nourriture est super bonne.
 
On teste nos premier vapeurs à Dali, dans une petite échoppe où les plats de cuisson fument dans l’air frais. C’est méga bon ! La pâte n’est pas à base de farine de riz mais plutôt de blé, et la farce est parfaite. A Dali aussi, on teste des nems locaux, et aussi étonnant que cela puisse paraître ils détrônent immédiatement tous ceux qu’on a goûté au Vietnam et arrivent enfin au niveau de ceux du Paris-Hanoi de Bastille ! Accompagnés d’un bon steak de yack et de champignons revenus à la poêle, on se régale. Il y a aussi souvent des vendeurs de brochettes dans la rue, viande de yack, patates ou légumes, qui coûtent que dalle et qui sont délicieuses. Le yaourt de yack est aussi très bon. Bref, question bouffe, la Chine répond à nos attentes.
 
Question paysages, elle les dépasse carrément. Plus on monte vers le nord du Yunnan plus les chaînes de montagnes enneigées sont impressionnantes. Faut dire qu’avec des sommets de plus de 5000 m, ça change de l’Australie et de l’Asie du SE. On retrouve enfin la neige, des ciels clairs et dégagés, et aussi le froid, mais heureusement comme vous le savez nos doudounes ne nous quittent plus, y compris dans les bus où elles font de super oreillers rembourreurs. Autre conséquence du froid : plus on monte vers le nord, plus les animaux sont poilus. Les vaches sont remplacées par des yacks à la moumoute de plus en plus épaisse, les chèvres ont le poil long et même les cochons ont de la fourrure ! A Shangri La on est à 3200m d’altitude, il fait bon au soleil la journée mais on se pèle les miches le soir. On fait de la vapeur en respirant dans notre chambre, mais la couette est super douillette et y’a même un drap chauffant électrique et de quoi se faire du thé !
 
A Dali et à Lijiang c’est vrai qu’il y a foule, mais il y a beaucoup plus de touristes chinois que d’étrangers, du coup ça fait moins… touristique quoi. Les ruelles pavées sont super mignonnes, et l’éclairage des toits le soir est vraiment bien foutu. Des villes pleines de charme donc, malgré l’affluence. La vieille ville de Lijiang a été en partie reconstruite après un tremblement de terre et elle est classée au patrimoine mondial. Les maisons détruites ont été recontruites par le gouvernement qui a vraiment bien fait les choses en respectant l’architecture traditionnelle. Les boutiques sont souvent très jolies, pleines de couleurs, et c’est agréable de se balader en regardant les trucs à vendre. Beaucoup sont en même temps des ateliers, et on peut voir les artisans fabriquer, poncer, tailler, sculpter sur le seuil de leur boutique. Les tisseuses, en habits traditionnels, sont bien sûr surtout là pour les photos mais on oublie vite le côté faux et forcé du truc tellement elles sont belles. A Lijiang, on a vu plein de très jolies filles, vendeuses ou touristes.
 
Les gens qu’on rencontre sont en général très gentils et serviables malgré la barrière de la langue. Le plus compliqué reste le moment où on descend du bus et qu’on essaye de regagner le centre ville… Il y a plein de stations de bus et on sait jamais dans laquelle on arrive. Et les gens sont moins enclins à aider puisqu’en général autour des stations de bus il y a surtout des chauffeurs de taxis et minivan qui du coup veulent pas nous montrer quel bus de ville prendre. Le pire c’était en arrivant à Kunming, la capitale de la province du Yunnan, la grosse ville quoi. On sait pas où on est, personne de nous comprend, mais on fini par repérer « south bus station » sur le badge d’une employée de la gare routière. Ca ne nous avance pas à grand chose d’ailleurs, elle parle pas anglais et évite notre regard pour ne pas avoir à nous aider. Désemparés, on monte finalement dans un taxi sans négocier le prix, le mec a un compteur qu’il tapote ostensiblement pour nous faire comprendre que le prix n’est pas fixe. Pour repartir de la ville on prendra aussi un taxi, et là miracle, la conductrice comprend tout de suite quand on bredouille le « changdu chiche » (bus) de notre petit guide linguistique LP. Un peu plus de mal pour lui faire comprendre le noms des villes que la station où on veut aller est censée desservir, mais au bout de trois quatre essais ça passe 🙂
A Lijiang le mec qui tient notre guesthouse est un vrai petit foufou, super marrant et toujours surexcité. Au petit déj il nous montre une bouteille d’oxygène et nous dit qu’il voudrait bien voir « quel goût ça a », mais il lui manque un embout apparemment… « Tant pis, poubelle ». Et il la balance dans la poêle central ! Autour duquel se rassemble toute la petite famille le soir… On lui fait remarquer que ça risque de faire boum quand il allumera le poêle, ça le fait bien rigoler ! BOUM, HA HA !! Mais il l’enlève quand même 🙂
 
Les grandes villes sont super propres, très modernes, bien plus semblables à celles de chez nous que ce que l’on s’imaginait. Les filles ont l’air d’avoir une place bien plus importante dans la société qu’en Asie du SE, elles s’habillent apparemment comme elles veulent, conduisent des taxis, se montrent en couple, boivent de la bière dans les bars, ça fait plaisir !
Sur les places, les gens se réunissent souvent pour faire du sport ou danser en rythme. A Kunming, en plein centre ville un samedi à 7h du matin, les places et grands trottoirs étaient remplis de groupes de gens qui faisaient du badminton, du tai chi, des pompes, de la danse, des chorégraphies avec des raquettes ou des épées… Plutôt folklorique, mais assez sympa.
 
L’apogée de notre voyage dans le Yunnan c’est probablement la Gorge du Saut du Tigre, le long de laquelle on a fait un trek de deux jours. Paysages splendides, vue sur des chaînes de montagnes enneigées de ouf, et temps de curé. Le premier jour on commence assez tard, vers 14h. On a loupé de peu le bus de 9h à Lijiang et on a donc du attendre celui de 10h. Au bout d’une heure de route on tombe en panne, le bus ne veut plus redémarrer. Presque deux heures de perdues, un autre bus vient nous chercher. Du coup on arrive au départ du trek pas mal plus tard que ce que l’on pensait, mais il y a plusieurs guesthouses sur le chemin et on décide de partir quand même. Finalement, on met un peut moins de temps qu’indiqué et au bout de 4h de marche, dont une montée d’une heure et demie assez corsée où je m’époumone (l’altitude aide pas!), on arrive au Tea Horse Guesthouse juste avant une averse. L’emplacement de l’hôtel est idéal, et après la pluie le ciel se dégage et on a le droit à un coucher de soleil absolument magnifique sur les pics enneigées. Le ciel est bleu intense, les sommets rosés, trop beau 🙂 Du coup, on est bien contents d’être partis en retard et d’avoir été obligés de s’arrêter là, on verra le lendemain que la vue depuis les guesthouses plus loin sur le chemin est beaucoup moins belle. Pas de douche pour nous, elle est à l’extérieur et on a franchement pas le courage de se déshabiller par le froid qu’il fait ! Les toilettes sont à la chinoises, non pas à la turque mais bien… à la chinoise ! Rigole à partager, petit muret vraiment pas haut, on peut faire coucou au voisin et aux nouveaux arrivants, très convivial quoi. Mais bon, au moins, on profite de la vue !
Le lendemain on repart pour 3h de marche par un temps magnifique. On arrive à Tina’s GH où un groupe de jeunes attendent 2 autres personnes pour remplir un minibus et rentrer par la route. On les fait patienter le temps de manger un bon sandwich au pain pita, et on monte avec eux. La route, qui passe au fond de la gorge alors que le trek est beaucoup plus haut, est en travaux et ça badaboume pas mal dans le van. A un moment on doit traverser une zone de chantier à pied et reprendre un minibus de l’autre côté, des cailloux dégringolent de la pente au-dessus de la route et c’est un peu dangereux, une avalanche de rochers pourrait très bien se déclencher pendant qu’on passe… Surtout qu’ils font péter de la dynamite un peu partout le long de la route pour les travaux, et que c’est pas super stable tout ça.
De retour au départ du trek on récupère nos sacs-à-dos laissés dans une guesthouse, et à peine arrivés à la route principale une touriste croisée plus tôt nous fait signe depuis un bus qui va à Shangri La et lui demande de s’arrêter pour nous. Bref, timing parfait tout du long ! Sur la route, on verra nos premiers yacks : la plupart ressemblent juste à des vaches, mais certains sont vraiment gros et très très poilus 😉
 
Demain on passe dans le Sichuan et on va rejoindre des coins où l’influence tibétaine est encore plus présente.

Les photos : Kunming et Dali, Lijiang, la gorge du Saut du Tigre, et Shangri La.

Bon allez, c’est pas tout ça, mais c’est déjà notre 100e post 🙂 du coup bha nous on va aller fêter ça avec du petit vin chinois apporté par les missionnaires français !

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Betel-juice

Oyé oyé,
Nous quittons la Thaïlande et la folie de Bangkok pour filer en Birmanie. Heureusement, nos problèmes de banques sont réglés !
Un saut en avion plus tard, et nous voilà donc à Rangoon, « capitale » de ce merveilleux pays à forte tendance dictatoriale – en fait la vraie capitale c’est un bled paumé, le gouvernement a déplacé ses quartiers sur les conseils d’une voyante…
Ici il y a déjà beaucoup moins de touristes. Pleins de gens nous regardent comme des bêtes curieuses, étonnés de voir des farangs en ville. Les birmans nous semblent accueillants et souriants. Par terre, c’est crachats de bétel et mégots de cigares.
Notre première journée dans ce nouveau pays consistera surtout en une mission périlleuse : changer des dollars en kyats, la monnaie locale. Ici, pas de distributeurs, et les seules banques sont celles du gouvernement qui ont un taux de change affreusement bas. Le taux officiel sur internet est de 6 kyats pour un dollar, alors que dans la rue on peut en obtenir plus de 1000 ! C’est juste ridicule. Il faut donc passer par le marché noir si on ne veut pas se faire enfler. Contre toutes les indications des panneaux d’affichage de notre guesthouse, nous changeons 100 dollars dans la rue aux abords de Sule Paya. Il y a pleins de gars qui repèrent les quelques rares touristes et leur scandent des « change money » avec des taux super intéressants. Finalement on se laisse tenter. Pleins de gars se ramènent et pendant qu’on compte nos 110.000 kyats (en billets de 1.000 bien sûr), on se retrouve avec une dizaine de mecs autour de nous à vouloir regarder ce qu’il y a dans notre sac, comptant les billets avec nous, tous voulant être les prochains à nous faire du « change money ». C’est un peu angoissant, mais bon, au final pas d’embrouille et un taux de change super haut. Fiers de notre esquive de l’arnaque, on se fait un petit resto couleur locale : pas de menu en anglais, pas de touristes, pas de frites ou de burgers dans le menu… enfin l’Asie telle qu’on se l’imagine quoi 🙂 Et pour demander l’addition, rien de plus simple : c’est « chimey » et Mshh Mshhh, ce petit bruit-bisou qu’on fait pour appeler les chiens ou les chats… Pas évident de pas rigoler 🙂 La bouffe ici est un mix entre Inde et Asie. Souvent pas exceptionnelle, mais généralement pas mauvaise.

Le lendemain, on fait la visite de la ville. Les spots touristiques étants bien éloignés par rapport au centre on se paye le luxe d’un taxi pour s’en rapprocher. Attention le taxi : pas de suspensions, pas de fenêtres, les sièges tout destroy, pas de ceintures évidemment, tous les vaigrages intérieurs ne sont plus que de l’histoire ancienne… le plus drôle c’est que 95% des bagnoles ici sont dans le même état. Le volant est indifféremment à droite ou à gauche, avec quand même un plus gros pourcentage à droite, et ils roulent… à droite ! On commence nos visites par un très grand bouddha couché de 55 mètre de long. Magnifique ! On se balade ensuite sous un soleil de plomb en passant par un petit parc agrémenté d’un lac sur lequel est amarré une énorme jonque-catamaran « karaweik », impressionnante et très jolie. On finira par l’immanquable Shwedagon Pagoda, point centrale de la ville, qui est une gigantesque pagode dorée, lieu de prière, de pique-nique, de dodo pour les bouddhistes du coin. Il doit y avoir une centaine de temples agglomérés autour de la pagode, chacun abritant des dizaines de représentations de Bouddha de toute formes et de toute tailles. Le lieu est assez magique, tout en nuances de blanc et de doré.
On retourne dans le centre et on se renseigne pour les bus en direction de Kalaw, petit village au nord, point de départ des treks pour se rendre au lac Inlay. Là, on apprend qu’ici les bus roulent principalement la nuit et que la durée des trajets est rarement inférieure à 10h. Un peu relou, mais bon pas le choix si on ne veut pas se ruiner avec des vols intérieurs. Du coup le lendemain, départ à 14h pour 14h de bus. On bouquine un peu, on se fait quelques jeux sur l’ipod… Mais ça reste long. On dort 1h ou 2 chacun et à 4h du mat on arrive enfin. Un gars vient nous accueillir pour nous envoyer dans sa guesthouse. On s’attendait à s’écrouler comme des larves sur la terre battue de la station de bus et du coup passer une nuit des plus sympa… La petite guesthouse est vraiment la bienvenue ! Le gars, re-nommé Jimmy pour des raisons de business, nous explique qu’il est guide de treks mais que demain c’est dimanche et qu’il ne part pas le dimanche. Ça tombe bien, on comptait pas y aller direct après la nuit de bus.
Le lendemain, après un gros petit dej’ dont les guesthouses birmanes tiennent le secret, on discute avec Jimmy de l’organisation des treks. Il nous « vend » la formule 3 jours, 51km, repas et nuits comprises, 5 ou 6 personnes maximum. On passera par plusieurs villages aux ethnies différentes, et donc aux styles vestimentaires et couleurs différentes, par une station de train où transitent fruits et légumes à destination de tout le pays. Tout cela à l’air très bien et on réserve donc pour le matin suivant.
On fait le tour du village en quelques minutes avant de se diriger de nouveau vers la guesthouse vu qu’il n’y a absolument rien à faire. Ha si, il y a un café internet… mais « not working, sorry ». On regarde un film des dvd pirates achetés à Rangoon pour quelques centimes. Une fois sur deux le dvd est reconnu comme vierge, et quand il marche la qualité est… disons vraiment très mauvaise, et les sous-titres anglais un peu foireux. Le soir on part dîner dans un petit resto népalais repéré le matin. Très bon !

Et puis c’est le drame. Le népalais très bon sur le moment me donne des crampes d’estomac quelques heures plus tard. Ce sera ensuite une nuit sans dormir à courir entre les chiottes et le lit – diarrhée, vomi, fièvre. Mmmmh, que du bonheur !
Au matin, je suis crevé et ça ne va pas beaucoup mieux, on annule donc le trek pour aujourd’hui. On en a un peu ras le bol d’être tout le temps patraque depuis presque un mois. L’Asie nous réussi pas trop au niveau santé. Le neveu de Jimmy, Naing Naing (prononcez NaïNaï, re-nommé ainsi par Jimmy pour des raisons de business…) vient nous voir à 17h; après une journée passée au lit, mon ventre me signale qu’il est à peu près ok pour le trek, et on informe donc Naing Naing qu’on sera opérationnels le lendemain matin. Nous partons avec Naing Naing, un de ses potes, et un jeune couple de norvégiens super sympa.
La marche est assez facile, il n’y a pas trop de relief. Les chemins sont hyper poussiéreux et quelquefois on a l’impression de marcher sur de la farine teintée en rouge. Il fait très chaud, mais ça reste supportable. Par contre les paysages sont un peu décevant, tout est archi sec et l’air poussiéreux laisse comme un voile brouillasseux sur l’horizon. Les villages « aux milles couleurs » que nous devions voir sont plutôt désertiques. La station de train n’a strictement rien d’intéressant et seul un étal d’oranges semble mettre de la couleur au tableau… Bref, c’est un peu différent de ce qu’on nous a vendu.

La première nuit sera assez simpliste, dans une baraque en bois d’un village minuscule, quelques couvertures en guise de matelas et un oreiller dur comme de la pierre nous servent de coin dodo. Au petit matin, les norvégiens sont comme nous : crevés. On avait évidemment perçu comme une injustice globale des « chances » à la naissance, mais là on touche la réalité du doigt : pour nous, c’est une nuit un peu dure, pour les fermiers d’ici, c’est toute la vie.
Le deuxième jour Céline tombe malade pour changer… un coup c’est elle, un coup c’est moi… Un petite angine lui fait mal à la gorge et la poussière ambiante n’arrange rien. De plus elle a pas mal d’ampoules aux pieds (dont celles sous les ongles qui ne sont toujours pas guéries depuis un mois) et marcher lui fait mal. La journée de huit heures de marche lui demandera beaucoup d’énergie, même si objectivement les chemins sont très faciles. On fait une halte dans une petite maison où ils distillent artisanalement de l’alcool de riz. On a demandé avant à Naing Naing si il aimait : « oh pas tellement, pas plus d’une demi bouteille en tout cas » ! Faut dire qu’il a une sacrée descente. Finalement, il se tape 3-4 verres cul sec et prend une bouteille à emporter, pour un pote à lui qui lui répète sans arrêt « I want a girlfriend ! I want a girlfriend ! ».
Pour la deuxième nuit, on va dans un monastère bouddhiste. C’est marrant ça fait un peu auberge de jeunesse avec des dizaines de dortoirs installés dans la salle commune et séparés par quelques panneaux de bambou. A notre grande surprise, il y a une douche ! Très sommaire bien évidemment, mais ça fait vraiment du bien de se décrasser un peu. On achète quelques bières et on va se poser un petit peu à l’écart du monastère pour admirer le coucher de soleil. Naing Naing nous accompagne. Il nous racontera un peu l’histoire de sa famille. Sa soeur fait des études en microbiologie, son frère s’est exilé illégalement en Thaïlande, et son père s’est pris 12 ans de prison pour consommation d’opium. C’est un peu dégueulasse quand on sait que le gouvernement fait tout son blé sur l’opium… Du coup lui a dû arrêter ses études d’économie pour aider sa mère. On apprendra, entre autres, que les birmans n’ont pas le droit de quitter le pays, ce qu’on savait déjà, mais qu’en plus ils n’ont pas le droit de prendre de vol intérieur non plus. Que les futures élections de cette année ne seront de toute façon qu’une triste blague. Qu’en 2005 les moines bouddhistes, sous l’ordre du gouvernement (?) ou en tout cas avec sa bénédiction, ont détruit toutes les mosquées de Mandalay. Puis en 2007, le gouvernement tire sur les moines qui manifestent contre le gouvernement. Enfin, les dictatures ce n’est jamais drôle, et le Myanmar ne déroge pas à la règle. Le plus étonnant dans tout cela c’est que les birmans sont sûrement les gens les plus gentils que nous ayons rencontrés jusqu’à présent. Ces quelques moments passés avec Naing Naing seront sûrement les meilleurs sur l’ensemble du trek.
Le lendemain matin, réveil à 5h30 pour les chants bouddhistes. Pas désagréables en fait. Un peu trop matinaux à notre goût mais ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion d’avoir cette expérience.
Après le petit dej’, Naing Naing nous explique qu’on doit aller voir le chef moine pour qu’il nous fasse cadeau d’un bracelet. En contrepartie il faudra que l’on fasse une petite offrande. C’est un moment de grande spiritualité et de zen. Le chef moine fera quelques prières tout en nous attachant les bracelets. A un moment il pose une question à Céline, que notre guide traduit : « tu fais quoi comme sport ? » Il trouve qu’elle a des gros muscles 🙂

La dernière journée de marche ne dure que 4h, heureusement pour Céline qui a encore un peu de fièvre et dont le moral n’est pas au plus haut.
Arrivés à la rivière, on prend un bateau qui nous fera traverser le lac Inlay. Mais avant, deux « attractions » : la boutiques des femmes-girafes, et le monastère des chats sauteurs. Ca à l’air bien dit comme ça ? Parce que bon c’est un peu pourri en fait. Les femmes au long cou offrent de jolies photos, mais même ici je trouve que ce genre de folklore se rapproche du voyeurisme. On s’attendait à une sorte de marché dans un village de « long neck people », mais il s’agit juste d’une boutique où 3 femmes tissent des sarongs. Au bout de 5 min, on remonte dans le bateau, un peu perplexes. Les chats sauteurs… alors ça c’est vraiment ridicule. Des moines demandent un petite offrande pour faire sauter des chats à moitié endormis dans des cerceaux avant de leur donner un peu de poisson sec… génial !
Le lac Inlay ne nous inspire pas non plus des masses. On passe beaucoup trop loin de la rive pour voir des choses intéressantes. Je fini même par m’endormir (faut dire que les sièges sur le bateau sont assez confort !). On arrive à la guesthouse réservée par Jimmy. On l’avait choisie sur les recommandations de Célia et Alex recentrés au Laos. C’est propre, il y a de l’eau chaude et les lits sont confortables. Et surtout, il y a un petit dej’ de ouf malade ! Par contre l’électricité ne marche pas tout le temps, mais c’est comme ça un peu partout ici. Même à Rangoon il y a plein de générateurs dans les rues.
On va rester ici une nuit de plus histoire que Céline récupère un peu. Même si elle va mieux maintenant, on ne se sent pas encore prêts à affronter les 10h de bus pour aller sur Mandalay. Voilà pour les news. Les photos devront sûrement attendre le VietNam vu la qualité de la connexion.

Ha oui aussi, impossible d’accéder à gmail ou hotmail considérés comme trop « subversifs » par le gouvernement en ce moment… donc si vous voulez nous contacter, postez du comment.

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Le Retour du Soleil

On file vers le nord direction Tongariro National Park, une vaste étendue montagneuse formée de volcans encore en activité, aussi connue sous le nom de Mordor par quelques geeks notoires.
On suit les conseils du Lonely Planet et on emprunte la route alternative Wanganui River road, qui est censée être « absurdement belle »… Petite route de montagne escarpée avec une cinquantaine de bornes de piste, couverte de nids de poule remplis d’eau, il pleut, les nuages sont au rendez-vous… et le paysage, bien que sympathique, n’est pas exceptionnel.
On dort en plein milieu de la piste, sur un terre-plein dégagé. A quelques mètres de Wopwop on découvre trois sabots dévorés plus ou moins frais… et deux mètres plus loin une tête de chèvre. Bizzare. On se fait des plans à la Jurassic Park… Toute la nuit on entend des cris de paons sauvages et de moutons.
Lorsqu’on arrive à Tongariro, le temps est dégueu. Ca remet nos plans en question : faire la rando « Alpine Crossing », une marche de 7-8 heures entre les volcans, réputée pour être une des plus belles balades du monde, un peu le clou du voyage dans l’île du nord quoi.
On passe au visitor center jeter un oeil à la météo. C’est moche aujourd’hui, merci pour l’info, c’est moche demain, ok, et c’est peut-être pas trop moche après-demain. Ca se gatte à nouveau ensuite, le créneau est serré.
On se renseigne aussi pour les bus, car la rando ne fait pas une boucle. 35 dollars par personne !
On va dans un campement proche, assez sympa, entre deux panneaux « attention kiwis ». Là on rencontre un couple de jeunes belges. Eux aussi veulent faire la balade. On leur propose de faire les radins avec une stratégie hyper élaborée, comportant plusieurs allers-retours en van et un seul ticket de bus. En gros, au lieu des 70 dolls, ça nous revient à 25 par couple, en comptant l’essence. Malins les frenchies 😉 Mais faut quand même que l’un de nous prenne le bus car apparemment c’est pas très secure de laisser le van toute la journée sur le parking de la rando.
Le soir on essaye d’aller à la chasse aux kiwis, mais on revient bredouille.
Le lendemain, effectivement le temps est toujours crado. On décide de se retrouver le soir avec les belges et d’aviser le matin suivant.
On va faire un peu de tourisme dans la région, mais la pluie et la grisaille sont assez décourageantes. Il y a pas mal d’activité géothermique dans le coin, avec des lacs de boue qui font des bulles et des petits geysers, mais tout est payant et très cher alors on laisse tomber. On aura quand même vu un truc cool : les Haku falls. Un torrent formé par un étranglement de roche, avec des petites chutes au bout. La couleur bleu turquoise nous rappelle le lac Tekapo de l’île du sud. C’est assez joli, et le débit et super impressionnant !
On retourne à notre campement mais pas de belges en vue. Ils ont abandonnés l’idée de faire la rando ? Finalement ils arrivent après le coucher du soleil. Ils ont squatté internet pendant 5 heures 🙂
Le lendemain matin, réveil un peu avant 7 h. C’est tout gris 🙁 On prend un p’tit déj, et on se motive quand même pour se faire la marche. Exécution de la stratégie, un peu stressante pour moi (qui fait le taxi) car j’arrive just-in-time pour choper le dernier bus.
On part finalement sur la balade vers 9h30 et le ciel commence à se découvrir, on sort les lunettes de soleil et on se met en T-shirt ! Classe !
Et ça valait vraiment le coup de se motiver ! Le paysage est superbe, malgré quelque passages dans les nuages. Arrivés au sommet (1900m) ça se dégage à nouveau. Le vent pousse les nuages et on a un super point de vue sur les Emerald Lakes, qui portent bien leur nom. Le paysage est lunaire, la couleur des lacs magnifique. Très très chouette. Aprés 3 heures de descente, on se rend compte qu’on a oublié de jeter l’anneau dans le cratère… 😉 On aura finalement mit un peu moins de 6 heures pour faire les 19 km et demi. Céline en est toute courbaturée 🙂
On dit au revoir à nos petits belges Laurence et Maxime après cette super journée, c’était bien sympa de les avoir rencontrés et de faire la balade avec eux. Ils vont vers le sud et nous vers le nord donc on ne se recroisera pas.

On va se speeder un peu pour aller vers Auckland où moult personnes attendent avec impatience de pouvoir se battre pour le corps de Wopwop.

Les photos sont et y’a du panoramique à gogo !

Et aussi, notre itinéraire est mis à jour ici.

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Double-Wop on the rocks

Le radiateur de Wop semble rester à niveau constant. Céline s’est acheté un nouveau froc. On a fait le plein de courses, et pour couronner le tout, il fait beau !!!

Bien déçus de ne pas avoir fait la croisière dans les fjords à cause du sale temps (on a raté le créneau de 5 jours de suite de beau temps, ce qui est assez exceptionnel dans cette région où il y a presque 7m de précipitations par an), on s’est fait plaisir dans les glaciers. On s’est payé une matinée de marche en plein cœur du Fox Glacier avec dépose en hélicoptère. On ne savait pas trop si on se payait le tour, qui était quand même assez cher, et quand on s’est levé le matin avec un grand ciel bleu et pas un pet de nuage, on s’est décidés vite fait. Et on ne regrette pas ! Le vol en hélico était assez court, 5mn à l’aller, 2-3mn au retour, mais le glacier vu du ciel était magnifique. En plus on s’est mit à l’avant pour l’aller 😉

On s’est retrouvés dans un petit groupe de 6 + un guide pour faire la marche, avec 4 américains jeunes et pas gros (!), qui avaient un bon rythme, et du coup on a pu aller assez loin dans le glacier, même le guide n’était jamais allé jusque là :).

On a pas mal critiqué Wopwop ces derniers temps, mais pour être juste il faut aussi dire qu’il nous tient bien au chaud : les vitres teintées accumulent la chaleur pendant la journée, et la nuit l’isolation-moquette s’occupe du reste. Avec notre couette et notre couverture polaire léopard, on a bien chaud la nuit, plutôt plus que dans Bob alors qu’il fait beaucoup plus froid dehors. Brave Wopwop 😉

Plus de news très prochainement !

Les photos sont ici.

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Des crocos, des trous d’eau et des gros cailloux

Salut salut!
Ca fait un moment qu’on vous a pas donné de nouvelles, mais il faut dire à notre décharge que nous avons… travaillé !! Et oui, c’est moche mais c’est des choses qui arrivent…
Plus exactement, nous avons fait les nettoyeurs, pas avec des flingues mais avec des serpillères. Nous avons travaillé dans un hôtel pendant presque deux semaines à Broome, la ville « remote » du Western Australia nord. Enfin surtout moi car Clément s’est chopé un lumbago au bout d’une semaine à force de faire les lits. Bien plus cool en tout cas que le travail dans les champs, la clim aidant. On a donc pu se payer le camping plus ou moins obligatoire car dans la région les rangers sont impitoyables : on s’est chopé une amende de 100$ pour illegal camping à l’entrée de la ville, mais heureusement le ranger est passé à 4h30 du mat pour nous laisser son petit cadeau sur le parre-brise, et, la tête dans le cul comme on dit chez nous, s’est planté dans notre numéro de plaque.

Après cette période de dur labeur pendant laquelle Clément en a profité pour faire en parallèle du ménage du « vrai » travail, on a été récupérer mes parents à l’aéroport de Broome le 12 mai. Une journée de tourisme à Broome, et on récupère Kakate, notre grosse Nissan Patrol 4×4 de loc pour se lancer dans la Kimberleys adventure, deux semaines en terre sauvage entre Derby et Kununurra par la Gibb River road, une piste de terre de 670 km. Du coup on abandonne notre petit Bobinou chéri à Broome, chez le loueur.

On profite d’avoir plus de roues motrices pour faire une petite boucle au Cap Leveque, une très jolie péninsule au dessus de Broome, bordée de jolies plages surmontées de falaises rouges, pas mal du tout le contraste avec l’eau turquoise de l’océan. On est aussi passé à Willie Creek, une ferme perlière où on a eu la chance de voir de beaux petits salties, les « estuarine crocodiles », les plus dangereux ! L’aventure commence 🙂
Départ ensuite vers les Kimberleys, pays des baobabs et des crocs. Alors, dans l’ordre : Winjana National parc, balade sympa le long d’une gorge qui grouille de freshwater crocodiles, les gentils, qui se chauffent au soleil sur les bancs de sable. Pas très envie de se baigner quand même. Ensuite, Tunnel Creek, grotte plus ou moins étroite ou on circule à la lampe torche (ya même les yeux d’un pti croco qui brillent dans le noir 🙂 )

On retourne ensuite sur la Gibb River road et on emprunte plusieurs petits (ou pas si petits que ça) diverticules pour visiter des gorges, cascades et autres trous d’eau. On se baigne souvent dans de très jolies petites piscines naturelles croc-free, un peu comme à Karajini.
Globalement, les routes sont très bonnes, trop faciles pour Kakate qui s’attendait à un peu plus de sport. Heureusement pour elle on l’emmène sur une petite piste bien déglingos, pour aller à Adcock Gorge, et on enclenche enfin le mode 4×4. Elle s’amuse aussi un peu à Barnett’s Gorge.
On a bien aimé Manning’s et Bell’s Gorges, des jolies cascades dans de charmantes petites piscines. Pour revenir de Manning’s, Clément et moi prenons un « raccourci » par le lit de la rivière… Ca s’est vite transformé en escapade à la Indiana Jones, avec passages dans des forêts de pandanus super denses, traversées à la nage avec fringues à bout de bras pour les garder au sec, toiles d’araignée dans la figure et petits coups de flip en pensant aux « gentils » crocos.
On fait une entorse au programme en zappant Mornington Station, un sanctuaire wildlife, pour aller aux Mitchell’s Falls, tout tout en haut près de la côte. La Kulumburu road pour s’y rendre est nickel aussi, à part un franchissement de rivière assez craignos, la King Edwards river, environ 80 cm de profondeur d’eau sur 20 m, Kakate se fait plaisir et Bob n’aurait sûrement pas apprécié la baignade. Nos efforts sont récompensés après une belle balade : coup d’œil à couper le soufle sur une enfilade de 4 chutes d’eau dans un décors de ouf.

Sur la route de retour pour récupérer la Gibb River road, je prends le volant, et la piste est tellement bonne que je prends pas mal la confiance, aborde un virage un (gros) poil trop vite et effectue un joli tête à queue en dérapage peu contrôlé. Plus de peur que de mal, la piste est large et Kakate s’arrête juste à la limite du bush. Je refile le volant à Clément ! Papa et Maman se disent que c’était pas si bête que ça de prendre la full insurance pour la voiture… Surtout qu’un ranger (ou une?? il y a débat…) de la Drysdale Station, qui allumait des feux de brousse près du lieu de « l’incident », nous apprend qu’un 4×4 a fait des tonneaux quelques jours auparavant et que ça s’est fini à l’hôpital :s

Visite ensuite d’El Questro, grand parc naturel (privé), superbe. On a fait chauffer le mode 4×4 de Kakate, qui s’est bien marré pour le coup. Coup d’œil inoubliable au Branco’s lookout sur un méandre de rivière et des grands espaces vierges, probablement un des plus beaux points de vue d’Australie ! On se sent tout petit 🙂
Campground sympa mais un peu blindé, un rally vélo l’a un peu réquisitionné. On découvre que le genou de Maman s’est transformé en champignon (elle s’était cassé la margoulette 2 h auparavant dans la jolie balade d’El Questro gorge). Probablement un épanchement de synovie, on demande son avis à l’infirmière des cyclistes, qui conseille de voir un médecin. On part donc le lendemain matin vers Kununurra pour faire un petit tour aux urgences. Ils ne veulent pas drainer car ça s’est déjà un peu résorbé et ils ne sont pas sûrs que ça soit de la synovie ou un autre truc. On en profite pour faire un tour dans la ville, puis on repart vers Whyndam pour aller voir le Five Rivers Lookout, très médiatisé, on est un peu déçus. Je crois que le magnifique lookout d’El Questro nous a un peu blasé ! Autre attraction mémorable de cette petite bourgade du nord : Big Croc, un crocodile en béton de 20 m qui garde l’entrée de la ville ! Les australiens adorent les Big Machins, on a raté la photo de la Big crevette et de la Big langouste plus au sud, mais promis on commence la collec’ ! Surtout qu’au Queensland il y a l’air d’avoir quelques bons collectors 😉
On prend une piste de 80 km qui nous prend 2 bonnes heures à cause des vaches en élevage semi sauvage qui adorent squatter la route et n’ont apparemment pas l’habitude de voir passer des charrettes en métal. En plus il faut descendre souvent pour ouvrir les barrières qui séparent les différents ranchs…
On revient ensuite à El Questro dont la visite avait été un peu avortée pour les raisons genouales que nous connaissons. On visite les gorges qu’on avait pas eu le temps de faire, dont Explosion Gorge qui porte bien son nom vu l’état de la route. Une vraie piste 4×4 avec des très gros cailloux et tout ! On croise un autre 4×4 au milieu d’un passage de creek super long, c’est chaud mais ça passe. Ya des moments où on se croirait en train de remonter une rivière plus que sur une route !
Ensuite, visite d’Emma Gorge, pas mal du tout mais piscine naturelle glace-cul. Maman nous attend dans la voiture pour ne pas abîmer trop son genou. On file ensuite vers les Bungle Bungle ou Punululu National Park, jolies formations érodées rouges rayées de noir, comme des petits dômes ou des petites crottes disposées en tas. Jolies balades, Maman peut à nouveau marcher un peu. On entend à nouveau des dingos qui hurlent la nuit, c’est plus sympa que ces p***** de corbeaux ou kookaburras qui nous cassent les oreilles à 4 h du mat pratiquement toutes les nuits.
Puis retour via la highway à Broome, petit détour sur la Tanami road pour aller jeter un coup d’oeil à Wolfe Creek, un gros cratère de météorite de 835 m de diamètre. Le gros caillou de 50 000 tonnes est tombé là il y a 300 000 ans. Un gros trou quoi.
Retour à un semblant de civilisation, on rend Kakate à Broome et on retrouve notre cher Bob qui s’est bien ennuyé tout seul. On ramène Papa et Maman à l’aéroport tout à l’heure !

Merci beaucoup aux messages et mails des gens qui se sont inquiété de notre absence blogueste, promis on donnera des nouvelles plus souvent ! Ça fait plaisir en tout cas que vous suiviez tous nos aventures, on se sent un peu moins loin 🙂

Pour l’état des routes détaillé des Kimberleys et environs ainsi que notre itinéraire avec Kakate, se rendre ici. Pour les photos, courage : Broome, Cap Leveque, Kimberleys, El Questro & Bungle Bungle.

Ha oui, pour ceux qui n’ont pas eu leur dose, on a fait un nouveau jeu : le MadMonde !! Cliquetez vite !

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Un peu plus au nord

On a retrouvé le vent chaud, les mouches, les roadhouses à la Bagdad Café, et les kangourous de bas côté atteignant différents stade de décomposition.

Après avoir quitté Rockingham et Colin & Maz, cette fois pour de bon, on a filé vers le Nord. Visite du parc national de Kalbarri après un réveil très matinal par un grand ranger moustachu : « WHYYY are you HEEERE ??? » avec un accent au petit doight levé. On fait une grande balade dans le parc, le long d’une gorge, the Loop. Céline pète un cable avec les mouches, on a même pas pris nos filets de survie d’outback !! Jolie balade quand même. Petit saut à Z-bend, une autre gorge, cette fois on s’en tient au lookout. Sur la piste de retour, on croise un petit van sorti de la route le nez dans le talus de sable, toutes les voitures qui passent s’arrêtent pour aider, on essaye de pousser sans grand succès jusqu’à l’arrivée d’un vieux sage et de sa pelle.

Direction Shark Bay, classé au patrimoine mondial notamment grâce à ses stromatolites, roches formées par des cyanobactéries ancestrales, qui sont à l’origine de l’atmosphère terrestre et donc de la vie telle qu’on la connaît… mais ça, vous le savez tous. Bon, c’est des cailloux dans l’eau quoi.
Le premier soir, dîner avec un couple de backpackers et leurs parents et frère venus les rejoindre. Ils payent le ptit blanc et le repas, sympa. On squatte un super joli lookout d’où on est censés voir des requins, mais on n’en voit pas alors que pourtant bon… hein… Shark Bay quand même…
La petite bougrade de Denham est infestée de mini-emeus qui gambadent joyeusement entre les voitures. Le lendemain, partie de pêche plutôt nulle, plein de petits poissons viennent manger nos crevettes et les gros ont même pas le temps d’approcher. On y retourne le soir pour tenter de choper du squid (calamars). C’est un peu la folie sur la jetée, beaucoup de monde, entre les pêcheurs et ceux qui viennent regarder, les bébés qui devraient être couchés et tout, le rendez-vous du tout Denham quoi. Céline est victorieuse, avec 2 squids de taille honorable choppés coup sur coup ! 3h de pêche pour 5 min d’action, mais un dîner plutôt miam miam.

On quitte la péninsule des dents de la mer pour attérir à Carnarvon après quelques heures de conduite plutôt inintéressantes (cf intro) où on va rester un jour ou deux dans un camping, afin de préparer les festivités dues à un événement de grande importance (on pense à toi Lulu hi hi).

Ah oui aussi, Bob a écrasé un lapinou (désolé Chichi^^).

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Même que…

Yipikaï !
Il nous est arrivé pleins d’aventures depuis la dernière fois (que nous n’avons pas pu vous narrer, faute de batterie et d’internet combinés) :

– on a vu une otarie !! elle est venue jouer là où on pêchait (en mer pour changer), alors on a arrêté de pêcher. Le temps d’aller chercher l’appareil photo, elle était partie batifoler un peu plus loin. Du coup…

– …des pêcheurs qui rentraient de leur scéance de péche (en bateau), nous on donné un poisson (on sait pas trop ce que c’était, ca resemblait un peu mais pas trop à un thon). On lui a coupé la tête et Céline l’a vidé (même qu’il y avait un truc vert fluo tout mou dedans). Ensuite…

– …il y a eu un gros orage juste aprés qu’on ait ramené deux tonnes de bois de la forêt (enfin au moins deux arbres) et commencé le feu pour faire cuire le poisson (cf. ci-amont). Le temps de se démener avec la bâche (tendue avec ma corde complète de 50m quand même…) le feu était presque décédé. Et là j’ai fait un truc trop cool : un toit d’écorces d’eucalyptus trempées ce qui nous a permis de sauver le feu de la grosse pluie de ouf même qu’on aurait dit du pipi de vache tellement ça pleuvait (les colombiens du camping-car d’à côté étaient trop impressionnés par notre maitrise de l’élément feu). On a pu faire cuire notre poisson – durement acquis – et sécher nos petits petons. On a éviter la crève de peu, et on a mis environ 72 heures à nous sécher complètement, Bob compris.

– Bob a roulé sur un serpent, tout noir. Il était assez grand, il faisait au moins 1 mètre ! Au début il était vivant, mais on le savait pas, après on a fait une marche arrière, et il était encore bien vivant… mais ptète un peu moins. En tout cas il était plat au milieu.

– on a fait une ballade dans la canopée (pour ceux qui savent pas ce que c’est ouvrez votre dico :p) sur une grande passerelle en métal de 600m de long, suspendue à 20m de haut. Même que c’était 22 dollars par personne accompagné de cars de touristes japonais.. mais nous on est des ptis malins, on a fait ça à l’ancienne, par dessus la barrière quand c’était fermé hin hin hin ! Après y’avait des ponts (grands ponts) « swinging » (c’est au tour de l’harrap’s hihihi) et c’était fun.

– après on et allé ici voir de jolis lacs.

– et Céline s’est fait mordre par une grosse fourmi de 2cm. Ça lui a fait très très très mal dit-elle, pendant très très longtemps.
Voilà. Prochaine étape la « fin du monde », le point le plus au sud de la Tasmanie.

Bientôt noël. S’il fait pas trop moche on tachera de vous faire un bonhomme de sable sur la plage d’Hobart :p

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Welcome to Tasmania

Salut la compagnie !
On est arrivé en Tasmanie depuis vendredi matin, sous la pluie. Le premier jour on a amené Bob chez le mécano pour vérifier ses plaquettes qui couinent, mais fausse alerte, elles sont « brand new » (soit, presque neuves).
La Tasmanie c’est une petite île vraiment sympa : beaucoup de parc nationaux remplis de petits wallabies, de superbes randos entre mer et montagne, et de belles plages de sable blanc. Il pleut assez souvent, mais c’est tout à fait charmant ! En fait, ça ressemble un peu à la Corse quand il fait beau et à l’Angleterre quand il pleut.
Le premier soir, on a trouvé un coin (ici), pour passez la nuit : piscine d’extérieur et douches chaudes gratuites ! Le pied ! Là, on a rencontré plusieurs frenchies (de 2 groupes différent en fait) et du coup, après avoir dégusté les champignons farcis préparés avec soin par Céline, on s’est improvisés une petite soirée « entre-potes » (notre première d’australie !) : musique, barbecue, bières et mojito, le tout à la lueur de nos petites lampes à huile et de quelques bougies (ce qui attirent les opossums gourmand et peu farouches !). Un des deux groupes de français qui étaient là, avaient un van, proche cousin de Bob (toyota hiace de 85) surnommé Yvan. Notre pop-top est plus grand 🙂
Le landemain, on a été se baigner dans la piscine. Il faisait pas très beau, et l’eau était super froide… enfin, on y a été quand même pour le défi. En fin d’aprem, direction Freycinet National Park : grande péninsule bordée d’immenses plages désertes. On fait un petit tour pour aller voir un phare et admirer la vue. On va camper un peu plus loin : feu, patates à la braise « en robe de chambre », et saucisses. Un opossum attiré par l’odeur est venu croquer ma chaussure… En fin de soirée, on a vu une araignée grosse comme le poing (preuve à l’appui) ! Je vous entends déjà dire « beurk »… ben vous avez raison 🙂
Après une bonne nuit de sommeil on est allés faire une grande balade (grand beau toute la journée !) dans le parc national, jusqu’à wineglass bay (baie qui a effectivement la forme d’un verre de vin). Pleins de mini-kangourous : on en a même carressé un. Moins doux que ça en a l’air, plutôt poisseux (mais « so cute »). Aprés la balade, on a rincé notre sueur avec notre petite douche solaire, première utilisation avec la pomme de douche manufacturé par le papa de Céline !
On arrive même à piquer de l’électricité depuis le bloc-chiottes de notre campement, ce qui nous permet d’importer la petite vidéo de présentation de Bob concocter la veille (cf. le post « Bob la star »)!
Par contre la Tasmanie, c’est pas le meilleur spot question Wifi, donc on est un peu en stand by internet pour le moment. On fait le maximum pour continuer à vous faire partager nos aventures et celles de Bob !

L’album qui va avec est .

See you !

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