Trippant !

Jiuzhaigou, c’est une vallée classée parc national Unesco, constellée de lacs d’eau translucide d’un bleu étonnant. Le site est assez magique, très nature, on se croirait au Canada ou en Nouvelle-Zélande. Très nature, si ce n’est les groupes de touristes chinois… La plupart du temps on marche tranquille le long de sentiers en planches de bois, il n’y a pas grand monde et on profite bien de l’ambiance du lieu. Mais dès qu’on rejoint un des sites « majeurs », reliés entre eux par une navette, qui soit dit en passant coûte la peau du cul ce qui est abusé vu le prix d’entrée du parc déjà fort élevé, bref, dès qu’on rejoint un site majeur, on est happé par un tourbillon chinois. On pense aux cauchemars de Cartman dans South Park « non… non… ils sont trop nombreux… nooon ! » 😉 Si on a le malheur d’approcher une rambarde de belvédère, on nous demande illico de nous pousser, ou on nous pousse sans nous demander, parce qu’apparemment la rambarde est réservée aux super photos typiques de ce coin du monde où l’on pose devant le paysage. On doit avoir joué les « on y était » sur un bon millier de photos des touristes du jour. A l’heure du déjeuner, on rejoint le centre du parc où l’on peut acheter un ticket pour manger dans une sorte de cantine buffet-self, et là c’est carrément la guerre. Si t’as le malheur de laisser 10 cm entre toi et la personne devant dans la file, y’en a au moins trois qui arrivent à se faufiler. Le mec derrière moi suit ma main quand je me sers d’un plat, pour pouvoir chopper la louche à la seconde où je la repose. Ils sont au taquet, et ça contraste avec l’esprit du site ! Bref, c’est l’effet groupe.

Le soir, on va à la recherche d’un petit resto dans la ville composée d’hôtels de Jiuzhaigou. Celui là à l’air pas mal, pas de menu en anglais mais il y a des photos au mur. Mais plus on les observe, plus on leur trouve un je-ne-sais-quoi de louche à chacune… On se décide pour la sécurité, un plat de morceaux de poulet avec des légumes et de la coriandre. Au pire, il y aura des os, mais ça devrait pas être mauvais. Quand ils nous apportent le plat, déjà ça ressemble pas du tout à la photo, et y’a même pas de coriandre. On se rend vite compte qu’on a décroché le gros lot : ô diantre, c’est des tripes. Il y a quelques mois la maman de Clément nous demandait « mais vous savez toujours ce que vous mangez ? » – « Bien sûr », avions-nous répondu, très confiants. Bon, ok, en Chine, on sait pas du tout. Mais c’est souvent très bon ! Sauf ce soir là. Heureusement, on a notre option de back-up : le supermarché. On se rendra compte quelques jours plus tard après un petit épisode caca mou que même ce plan de secours n’est pas super secure, la plupart des aliments des supérettes étant périmés.

Il y a un autre parc national, Huanglong, qui a l’air très chouette, mais la route pour y aller est vraiment pourrie et il faudrait s’y rendre en taxi, très cher si tant est qu’on en trouve un qui veuille bien nous y emmener. Et l’entrée est aussi méga cheros.

On rejoint donc la province du Gansu, que l’on traversera rapidement, jusqu’à Xiahe pour commencer. On passe par des paysages de montagnes arides et de steppes où broutent yacks et moutons. La suite au livre III !

Les photos de Jiuzhaigou sont ici.

Et ! Demain, ça fait un an et demi pile poil qu’on est partis 🙂 On pourrait dire que le temps passe vite, mais en fait on a l’impression que ça fait une éternité. Ce qui est sûr, c’est que le temps s’écoule plus doucement que quand on va au boulot tous les jours, ce qui est plutôt rassurant.

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Cadenas, Pandas, Bouddha

Ni Hao !

Pour ce post, on va commencer par vous narrer nos problèmes de portes.
On repart un peu dans le passé, à Litang au pays des cowboys (cf. post précédent). La veille de notre départ on explique tant bien que mal aux tenancières qu’on a un bus à 6h30 au petit matin, tickets de bus à l’appui, et yuans à la main. Elles comprennent pas vraiment, mais empochent les thunes 🙂
Le lendemain matin, réveil à 6h, paquetages faits, on se dirige vers la station de bus. On se retrouve bloqués devant le portail de « l’hôtel » (cf. post précédent), qui s’avère être cadenassé. Il est 6h10. On va frapper à la porte où sont censées pioncer les gérantes… avant de s’apercevoir au bout d’une minute ou deux d’acharnement, que cette porte est verrouillée depuis l’extérieur… Après une minute de réflexion, on bourrine sur la porte fermée afin de faire un max de bruit, ce qui, on l’espère, va attirer l’attention. Il est 6h15. Une voix sort de la porte de la cuisine (?) avec une intonation qui laisse penser que l’intention de se lever ne fait pas partie du planning. Il est 6h20. Malgré cela, on continue de tambouriner sur la porte de la cuisine (ou autre), et finalement, sortie d’un autre bâtiment, une gérante vient nous ouvrir le fameux portail. Les échanges de regards sont on ne peux plus clairs (connasse… connards !)… On arrive à la station de bus à 6h30. Le bus partira à 7h15. Normal. 🙂
Quelques longues heures de bus sur une route extrêmement « beautiful » et on arrive à Kangding. Décidément les routes chinoises sont vraiment superbes. Si les bus chinois étaient un peu plus confort (ou du moins l’état des routes), et que les passagers ne mettaient pas un point d’honneur à rendre le bus aussi sale que leurs toilettes, en crachant partout, en faisant pisser (true story) ou déféquer (au dessus de la poubelle, qui au passage ne semble servir qu’à cela…) leurs jeunes enfants dans le couloir central, et en éparpillant leur boustifaille à qui mieux-mieux, on pourrait ne pas s’en lasser !
Bref. Revenons à nos portes.
On se trouve donc une guétouze classique, ni bien, ni bien, assez loin de la station de bus. Après négociation du prix, on récupère la clef et on part faire un petit tour en ville histoire de se restaurer (resto cher et pas bon au passage, mais bon c’est une autre histoire…). Au retour, la porte de l’hôtel est fermée, et évidemment la fille n’est pas là. On explique ça, encore une fois tant bien que mal, au resto accolé à l’hôtel. Ils ont l’air de comprendre, et sont même de bonne volonté, puisqu’ils tentent de lui téléphoner, sans réussir, sinon c’est pas drôle. Céline à un mal de crâne depuis ce matin (sûrement dû à l’altitude) et commence à s’énerver. La fille arrive au bout d’une heure, et tire la langue pour toute excuse. On en rigole, pas trop le choix 🙂
Pendant la nuit, on sait pas trop, mais probablement vers 4h du matin, notre gentille hôte ouvre la porte fermée à clef de notre piaule sans frapper (on pense qu’ici, frapper avant d’entrer n’est pas un concept existant, ou alors un concept très… conceptuel). Elle allume le plafonnier, nous jette un sourire, et referme la porte. On reste perplexe. Je vais éteindre et on se rendort.
Bon dit comme ça, c’est rigolo et pas dramatique. Mais vu que ce genre d’événement à tendance à se répéter, ça finit par être lourd.

La météo est grisonnante, et on décide de zapper l’ascension de la petite colline de Kangding pour chopper le premier bus pour Chengdu, capitale de la province du Sichuan.
Une heure d’attente à la station de bus, puis huit heures de trajet-pipi, et nous voilà dans un autre monde : buildings, starbucks, mc-do, pizza huts… Le tout scintillant de mille néons. C’est assez bizarre.
Petit remerciement spécial au neuneus du Lonely Planet qui nous permettent de découvrir les petites ruelles de Chengdu de nuit et sous la pluie. Une bonne heure et demie à chercher un hôtel qui n’est visiblement pas à l’adresse indiquée. On finira par prendre un taxi, après avoir traversé la ville en bus et à pied, pour aller dans une autre auberge… qui n’est plus à l’adresse indiquée 🙂 Mais là ils ont prévu le coup et il y a des petits papiers en chinois pour les chauffeurs de taxi avec la nouvelle adresse. Malins 🙂
Arrivés en ville à 8h, on se retrouve dans une sorte de complexe à backpackers digne d’une auberge de jeunesse australienne vers 22h30. La piaule est méga chère, mais bon tout le monde parle anglais et nos excursions des prochains jours en seront grandement facilitées. Ils ont même une carte de la ville trop bien foutue avec tous les bus et machins à voir !

Jour 1 : mission disque dur.
Pour ceux qui suivent un peu, comme vous le savez on a quelques problèmes de clefs USB contrefaites et notre graveur DVD est mort depuis un bail. Du coup, on tremble à chaque tressautement de bus pour les photos non sauvegardées. Et des tressautements, c’est peu dire qu’il y en a !
On se dirige, grâce à notre super carte, dans ce qu’on appellera la rue de l’informatique. Si on était à Paris on dirait la rue des chinois, mais bon là… ça colle moyen 🙂
Si la rue Montgallet était un Formule1, cette rue-ci serait un Sheraton. Magasins d’info de grandes marques au coude-à-coude et centre commerciaux de 4-5 étages remplis de boutiques. On trouve ici tout ce qu’il est possible de trouver dans le domaine du high-tech. On se dégote un Philips (?) de 320gb à 35 euros et la pochette c’est cadeau. Et comble du comble : il marche !!!

Jour 2 : mission pandas.
Grâce à notre super carte, on choppe les bons bus pour aller au centre de conservation et de reproduction des pandas. On a eu droit à une petite bagarre entre 3 pandas bien réveillés pour la meilleure place pour roupiller dans un arbre, pendant qu’un quatrième mangeait tout le bambou du petit dej’ 🙂 Pas de batterie dans la caméra, dommage. Sinon que dire… allez voir les photos, c’est plus parlant 🙂

Jour 3 : mission big bouddha.
Leshan, à 175km de Chengdu, c’est là où se trouve le plus grand bouddha assis du monde. 71m de haut, imaginez s’il se met debout un jour 🙂
Le site est classé à l’Unesco, et on comprend pourquoi. Ok, c’est blindés de groupes de chinois avec des casquettes de toutes les couleurs (enfin, une seule couleur par groupe), et les guides ont des micros et hauts parleur, ça fait un peu foire à première vue. On arrive par la tête du bonhomme, et pour aller voir ses orteils c’est toute un aventure. Comme dit Céline, c’est comme à la cantine. En plus lent et sans repas au bout. Mais la vue vaut vraiment le coup et le bouddha couvert de mousse est superbe. Enfin, la tête à été rénovée en 2006 avant la venue des gars de l’Unesco (et heureusement pas le reste); la « restauration » à été un peu faite à la truelle, mais même si on voit la différence, ça parait pas trop neuf contrairement à ce qu’on avait pu lire sur des blogs.
Le site ne se limite pas au bouddha, et le parc s’étend sur plusieurs km avec au programme des tombeaux troglodytes, des temples, des pagodes, et un superbe pont tout droit sorti d’un film de Miyazaki.
Pour info, même si bien sur vous n’en avez probablement pas grand chose à faire, on s’y est rendu à 7 en mini-bus organisé par la guesthouse, ce qui nous est revenu moins cher que le bus, et qui nous a permis de rencontrer Bram, un néerlandais bien sympa amoureux des trains.

Jour 4 : mission départ.
L’achat des tickets de bus pour Songpan à été toute histoire. Pour faire bref, la route est en travaux et les bus empruntent soit l’ancienne route qui est plus longue et plus chère, soit la « nouvelle » qui est un gros chantier de boue et sur laquelle on peut être bloqués pendant des heures par les camions de construction, mais qui est moins chère. Devinez laquelle on a prise ?
14 heures de bus sur une piste de boue avec des ornières énormes et des gros trous pleins de flotte et pas mal de temps bloqués par des grues, camions, ou autre bus qui arrive en sens inverse. Et couronne de la cerise sur le gâteau, notre chauffeur, qui est un gros con gueulard (il nous cassera les oreilles tout du long) nous fera chier parce qu’on a enlevé nos godasses… (pour comprendre le côté « comique » du truc, relisez le paragraphe du haut sur la description de la vie à l’intérieur des bus…). Bien sur, il profite d’un moment où on est arrêté, le bus est bien silencieux depuis quelques minutes. Tout le monde entend les seuls blancs du bus se faire réprimander, et c’est le fou rire général pendant qu’on remet nos chaussures. 🙂
14 heures bien crevantes et on arrive finalement à Songpan tout fourbus, affamés et heureux d’être là.

On part dès le lendemain pour un parc national à 100km au nord de la ville en laissant nos sacs chez Emma, la très sympathique tenancière d’un resto pleins de bons conseils et qui sert de la bonne soupe bien chaude et très réconfortante après 14 heures de bus.

Des photos de route, pandas, et bouddha.

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Eastern Cowboys

A Shangri-La on prend nos tickets sans problème pour Xiangcheng, et on apprend le soir même que la route n’est ouverte que depuis 5 jours. Lucky ! Apparemment la route aurait été fermée car la région est proche du Tibet et qu’il y aurait eu des tensions à l’occasion du 50e anniversaire de l’exil du Dalaï Lama.

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Petite info utile pour les voyageurs qui tombent ici par hasard : si vous souhaitez visiter le monastère de Shangri-La gratos, allez manger au Sean’s café number 2 et demandez le guestbook de Daisy. Il y a un italien qui a dessiné une carte et donne l’astuce ! et Daisy est très gentille 🙂
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La route entre Shangri-La et Xiangcheng est superbe, pâturages couverts de givre, yacks qui broutent, et bien sûr des montagnes en veux-tu en voilà. Arrivés à Xiangcheng après 8h de bus assez confort, on nous propose direct un minibus pour Litang, pour moins cher que le bus normal… On hésite un peu, on aurait bien jeté un oeil à la lamaserie du coin, mais en même temps ça nous tente bien et on accepte. On monte avec 2 autres touristes et 3 tibétaines dont une qui doit bien faire 1m90, une vraie armoire à glace. Qui a dit que les chinois étaient tout petits ? Le chauffeur roule comme un fou, il nous a dit qu’on arriverait en 3h et on veut bien le croire ! Mais au bout de 20 min une voiture de police nous arrête, prend quelques photos de nous et embarque notre chauffeur dans leur voiture. Un policier prend la place de notre chauffeur, fait demi-tour et nous ramène à la ville précédente. En chemin, la voiture des flics s’arrête, notre van aussi. Les flics et notre ex-chauffeur descendent, les tibétaines les rejoignent, et là ça commence à partir en cacahuètes… Les tibétaines gueulent sur les flics, et en viennent aux mains. Deux d’entre elles sont super excitées et tabassent un peu les flics, qui restent sereins. La troisième tibétaine fera tourner son moulin à prière tout du long, ce qu’elle avait déjà fait pendant les 8h de bus précédentes. Comme quoi ça marche pas trop son truc ! Finalement tout le monde remonte dans les véhicules et le flic nous ramène à Xiangcheng. Pendant tout le trajet c’est grosse engueulade entre notre nouveau chauffeur et les filles. On est frustrés de pas comprendre, a priori ça n’a rien à voir avec nous, on dirait que les tibétains (les filles et le chauffeur) n’ont pas le droit de rentrer chez eux à Litang…

De retour en ville on se trouve une guétouze, et on retrouve 3 français/tchèque rencontrés dans le bus d’avant. On va avec eux à la station de bus, mais ils ne veulent/peuvent pas nous vendre de tickets pour Litang. Evidemment, on comprend pas pourquoi (c’est du chinois !). Plus tard, on retrouve notre chauffeur et les filles tibétaines, qui nous proposent par signes, mimiques, et quelques mots, de les retrouver à 5h du mat le lendemain, pour filer à la tibétaine. Rendez-vous pris ! Le lendemain, réveil difficile à 4h, on va retrouver nos amis devant la station de bus, mais ils nous posent un… yack. On attend quand même pas mal, mais ils ne se pointent toujours pas. Par contre la station ouvre, et on réessaye d’acheter des tickets. Toujours pas possible, pourtant il y a un bus devant qui semble y aller. Un mec nous propose de nous conduire à Litang en taxi-van, mais c’est plus cher. On retourne à l’hôtel, la sieste porte conseil. Finalement on finira par partir avec nos 3 franco-tchèques et les 2 touristes de la veille, avec le mec au taxi, qui ne veut pas descendre son prix car d’après ses gestes il peut se faire taper par les flics…

La route est absolument sublime ! Champs verts, maisons tibétaines blanches aux fenêtres colorées, lacs semi gelés, cols à plus de 4500m, neige, puis chaînes de montagnes à n’en plus finir, paysage rocheux un peu désolé… Pfiouu, on s’en prend plein les yeux. On fait pas mal de pauses une fois qu’on a appris à dire le mot en chinois car notre chauffeur s’endort au volant. On surveille ses yeux dans le retro, et dès qu’il pique du nez on le secoue ! A la fin, c’est carrément flippant, et quand on voit les ravins que l’on longe, ben ça fait très peur. Chacun s’imagine dans sa tête, bon si on tombe là, ça va, au pire on fait 2 ou 3 tonneaux… ouh là par contre c’est chaud !! On l’aurait bien relayé, mais c’est strictement interdit, même s’il l’a plus ou moins proposé à Clément à un moment… Pareil, quand on lui fait faire des pauses forcées, il ne veut pas dormir et veut repartir tout de suite, alors que nous on est pas tellement pressés et on préférerait arriver vivants.

Ce qui fut le cas. En route, il y aura 2 check-points, un pour nous et un pour le chauffeur. Les flics regardent nos passeports avec plus de curiosité qu’autre chose, plutôt bonne ambiance, ça passe nickel. Bref, on a fini par arriver à Litang ! C’était pas gagné d’avance. La ville est à 4000m d’altitude, et on le sent bien quand il s’agit de monter 3 marches 🙂

Les gens ici ont un style de taré : chapeaux de cowboys hommes comme femmes, blousons en cuir, coiffes traditionnelles tressées compliquées, lunettes noires, limite parfois y’en a qui ressemblent à Albator. Ils ont trop la classe, des gueules basanées par le soleil, les joues rouges. Sur leur motos décorées/tapissées, avec option gros gants doublés moumoute intégrés au guidon, ils ont vraiment trop le style. De vrais cowboys tibétains ! Au petit resto à côté de notre « hôtel », un groupe de bikers est assis en face de notre table. Les regards se croisent, aussi curieux d’un côté que de l’autre. Avec pas mal d’admiration de notre côté pour leur dégaine.

Notre « hôtel »… pas vraiment la grande classe, chambre-dortoir où traînent mégots, canettes, pansement usagés et petits os de poulet, tout ça dans une odeur persistante de chien mouillé. Avec Clément on prend la chambre complète (2 lits) mais ça n’empêche pas les proprios ou à peu près n’importe qui ayant envie de jeter un oeil/discuter/faire une sieste/autre, de venir ouvrir la porte sans frapper ou de mater par la fenêtre. Même repérés, ils restent là, souriants, ou entrent sans essayer d’expliquer ce qu’ils veulent. Au début ça surprend, finalement ça devient marrant. Le mieux dans cet hôtel, c’est pas les douches pour la simple raison qu’il n’y en a pas, c’est les toilettes, dignes d’un 5 étoiles. Déjà elles sont cadenassées la moitié du temps, ce qu’on a du mal a comprendre vu leur état. Planches en bois plus ou moins branlantes, pas de porte, trou dans le béton sans trop d’évacuation, pas d’écuelle pour « tirer la chasse », odeur bien évidemment au rendez-vous qui remonte le coeur, et chien enragé, heureusement attaché, qui donne l’impression qu’il va se jeter sur nous et nous bouffer le cul au moment où on ne s’y attend plus. Le tout dans une espèce de porcherie (au sens propre, si propre peut s’appliquer dans ce cas). Que du bonheur ! Quand on pense que pas si loin de là, au Japon, ils ont des chiottes de luxe avec petite musique classique et jet d’eau pour nettoyer la zézette, ça laisse rêveur… Mais bon, on y passe pas la journée non plus, rassurez vous !

On fini le premier jour en jouant au tarots avec notre trio franco-tchèque, à base de cartes achetées dans l’épicerie du coin et customisées par nos soins, en mangeant de succulents raviolis-zamouzas grillés accompagnés de thé au beurre de yack salé. Grande première pour nous, nos trois acolytes disent beaucoup aimer « vous aimez le fromage ? vous allez aimer ! ». Faut savoir qu’en général, personne n’aime. Moi je trouve pas ça dégueu, pas mauvais du tout en fait même si j’en boirais pas des litres. Clément : « ça a plus le goût de vielle croûte pourrie que de fromage ! j’aime pas, moi ». Pas fan, mais pas au point de trouver ça vraiment dégueulasse et à devoir se forcer devant ses hôtes comme 90% (99 ?) des gens. Le lendemain, après une petite grasse mat pour rattraper nos 2 derniers réveils aux aurores, on va se balader, à la stupa du coin puis à la lamaserie. Les gens sont charmants, on rigole bien, la lamaserie est très belle et la vue y est magnifique. Un moine nous fait visiter, très chouette.

La suite au prochain numéro !

Les photos : Xiangcheng, la route superbe mais vue depuis derrière la vitre teintée, et Litang et ses cowboys sortis d’une autre dimension.

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Neige et vapeurs

Après Yuanyang on rejoint les rails du tourisme à Kunming, qu’on suit sur l’itinéraire classique Dali-Lijiang-Shangri La. Certes il y a un peu plus de monde, surtout dans les petites ruelles de Lijiang, mais ça a aussi des bons côtés, le tourisme : tout est beaucoup plus facile, pas mal de gens parlent anglais, et la nourriture est super bonne.
 
On teste nos premier vapeurs à Dali, dans une petite échoppe où les plats de cuisson fument dans l’air frais. C’est méga bon ! La pâte n’est pas à base de farine de riz mais plutôt de blé, et la farce est parfaite. A Dali aussi, on teste des nems locaux, et aussi étonnant que cela puisse paraître ils détrônent immédiatement tous ceux qu’on a goûté au Vietnam et arrivent enfin au niveau de ceux du Paris-Hanoi de Bastille ! Accompagnés d’un bon steak de yack et de champignons revenus à la poêle, on se régale. Il y a aussi souvent des vendeurs de brochettes dans la rue, viande de yack, patates ou légumes, qui coûtent que dalle et qui sont délicieuses. Le yaourt de yack est aussi très bon. Bref, question bouffe, la Chine répond à nos attentes.
 
Question paysages, elle les dépasse carrément. Plus on monte vers le nord du Yunnan plus les chaînes de montagnes enneigées sont impressionnantes. Faut dire qu’avec des sommets de plus de 5000 m, ça change de l’Australie et de l’Asie du SE. On retrouve enfin la neige, des ciels clairs et dégagés, et aussi le froid, mais heureusement comme vous le savez nos doudounes ne nous quittent plus, y compris dans les bus où elles font de super oreillers rembourreurs. Autre conséquence du froid : plus on monte vers le nord, plus les animaux sont poilus. Les vaches sont remplacées par des yacks à la moumoute de plus en plus épaisse, les chèvres ont le poil long et même les cochons ont de la fourrure ! A Shangri La on est à 3200m d’altitude, il fait bon au soleil la journée mais on se pèle les miches le soir. On fait de la vapeur en respirant dans notre chambre, mais la couette est super douillette et y’a même un drap chauffant électrique et de quoi se faire du thé !
 
A Dali et à Lijiang c’est vrai qu’il y a foule, mais il y a beaucoup plus de touristes chinois que d’étrangers, du coup ça fait moins… touristique quoi. Les ruelles pavées sont super mignonnes, et l’éclairage des toits le soir est vraiment bien foutu. Des villes pleines de charme donc, malgré l’affluence. La vieille ville de Lijiang a été en partie reconstruite après un tremblement de terre et elle est classée au patrimoine mondial. Les maisons détruites ont été recontruites par le gouvernement qui a vraiment bien fait les choses en respectant l’architecture traditionnelle. Les boutiques sont souvent très jolies, pleines de couleurs, et c’est agréable de se balader en regardant les trucs à vendre. Beaucoup sont en même temps des ateliers, et on peut voir les artisans fabriquer, poncer, tailler, sculpter sur le seuil de leur boutique. Les tisseuses, en habits traditionnels, sont bien sûr surtout là pour les photos mais on oublie vite le côté faux et forcé du truc tellement elles sont belles. A Lijiang, on a vu plein de très jolies filles, vendeuses ou touristes.
 
Les gens qu’on rencontre sont en général très gentils et serviables malgré la barrière de la langue. Le plus compliqué reste le moment où on descend du bus et qu’on essaye de regagner le centre ville… Il y a plein de stations de bus et on sait jamais dans laquelle on arrive. Et les gens sont moins enclins à aider puisqu’en général autour des stations de bus il y a surtout des chauffeurs de taxis et minivan qui du coup veulent pas nous montrer quel bus de ville prendre. Le pire c’était en arrivant à Kunming, la capitale de la province du Yunnan, la grosse ville quoi. On sait pas où on est, personne de nous comprend, mais on fini par repérer « south bus station » sur le badge d’une employée de la gare routière. Ca ne nous avance pas à grand chose d’ailleurs, elle parle pas anglais et évite notre regard pour ne pas avoir à nous aider. Désemparés, on monte finalement dans un taxi sans négocier le prix, le mec a un compteur qu’il tapote ostensiblement pour nous faire comprendre que le prix n’est pas fixe. Pour repartir de la ville on prendra aussi un taxi, et là miracle, la conductrice comprend tout de suite quand on bredouille le « changdu chiche » (bus) de notre petit guide linguistique LP. Un peu plus de mal pour lui faire comprendre le noms des villes que la station où on veut aller est censée desservir, mais au bout de trois quatre essais ça passe 🙂
A Lijiang le mec qui tient notre guesthouse est un vrai petit foufou, super marrant et toujours surexcité. Au petit déj il nous montre une bouteille d’oxygène et nous dit qu’il voudrait bien voir « quel goût ça a », mais il lui manque un embout apparemment… « Tant pis, poubelle ». Et il la balance dans la poêle central ! Autour duquel se rassemble toute la petite famille le soir… On lui fait remarquer que ça risque de faire boum quand il allumera le poêle, ça le fait bien rigoler ! BOUM, HA HA !! Mais il l’enlève quand même 🙂
 
Les grandes villes sont super propres, très modernes, bien plus semblables à celles de chez nous que ce que l’on s’imaginait. Les filles ont l’air d’avoir une place bien plus importante dans la société qu’en Asie du SE, elles s’habillent apparemment comme elles veulent, conduisent des taxis, se montrent en couple, boivent de la bière dans les bars, ça fait plaisir !
Sur les places, les gens se réunissent souvent pour faire du sport ou danser en rythme. A Kunming, en plein centre ville un samedi à 7h du matin, les places et grands trottoirs étaient remplis de groupes de gens qui faisaient du badminton, du tai chi, des pompes, de la danse, des chorégraphies avec des raquettes ou des épées… Plutôt folklorique, mais assez sympa.
 
L’apogée de notre voyage dans le Yunnan c’est probablement la Gorge du Saut du Tigre, le long de laquelle on a fait un trek de deux jours. Paysages splendides, vue sur des chaînes de montagnes enneigées de ouf, et temps de curé. Le premier jour on commence assez tard, vers 14h. On a loupé de peu le bus de 9h à Lijiang et on a donc du attendre celui de 10h. Au bout d’une heure de route on tombe en panne, le bus ne veut plus redémarrer. Presque deux heures de perdues, un autre bus vient nous chercher. Du coup on arrive au départ du trek pas mal plus tard que ce que l’on pensait, mais il y a plusieurs guesthouses sur le chemin et on décide de partir quand même. Finalement, on met un peut moins de temps qu’indiqué et au bout de 4h de marche, dont une montée d’une heure et demie assez corsée où je m’époumone (l’altitude aide pas!), on arrive au Tea Horse Guesthouse juste avant une averse. L’emplacement de l’hôtel est idéal, et après la pluie le ciel se dégage et on a le droit à un coucher de soleil absolument magnifique sur les pics enneigées. Le ciel est bleu intense, les sommets rosés, trop beau 🙂 Du coup, on est bien contents d’être partis en retard et d’avoir été obligés de s’arrêter là, on verra le lendemain que la vue depuis les guesthouses plus loin sur le chemin est beaucoup moins belle. Pas de douche pour nous, elle est à l’extérieur et on a franchement pas le courage de se déshabiller par le froid qu’il fait ! Les toilettes sont à la chinoises, non pas à la turque mais bien… à la chinoise ! Rigole à partager, petit muret vraiment pas haut, on peut faire coucou au voisin et aux nouveaux arrivants, très convivial quoi. Mais bon, au moins, on profite de la vue !
Le lendemain on repart pour 3h de marche par un temps magnifique. On arrive à Tina’s GH où un groupe de jeunes attendent 2 autres personnes pour remplir un minibus et rentrer par la route. On les fait patienter le temps de manger un bon sandwich au pain pita, et on monte avec eux. La route, qui passe au fond de la gorge alors que le trek est beaucoup plus haut, est en travaux et ça badaboume pas mal dans le van. A un moment on doit traverser une zone de chantier à pied et reprendre un minibus de l’autre côté, des cailloux dégringolent de la pente au-dessus de la route et c’est un peu dangereux, une avalanche de rochers pourrait très bien se déclencher pendant qu’on passe… Surtout qu’ils font péter de la dynamite un peu partout le long de la route pour les travaux, et que c’est pas super stable tout ça.
De retour au départ du trek on récupère nos sacs-à-dos laissés dans une guesthouse, et à peine arrivés à la route principale une touriste croisée plus tôt nous fait signe depuis un bus qui va à Shangri La et lui demande de s’arrêter pour nous. Bref, timing parfait tout du long ! Sur la route, on verra nos premiers yacks : la plupart ressemblent juste à des vaches, mais certains sont vraiment gros et très très poilus 😉
 
Demain on passe dans le Sichuan et on va rejoindre des coins où l’influence tibétaine est encore plus présente.

Les photos : Kunming et Dali, Lijiang, la gorge du Saut du Tigre, et Shangri La.

Bon allez, c’est pas tout ça, mais c’est déjà notre 100e post 🙂 du coup bha nous on va aller fêter ça avec du petit vin chinois apporté par les missionnaires français !

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1 338 613 000 de petits chinois

Alors, déjà la communication nous offre un changement radical par rapport à l’Asie du SE. Ici impossible de parler anglais à tout bout de champ que ça soit aux chauffeurs de taxi, aux gérants de guesthouses ou aux restos où le menu n’est pas traduit dans une langue compréhensible. Il faut se débrouiller avec les 2-3 mots fourni par le lonely planet pour dire « poulet », « riz », « je voudrais une table non-fumeur » et « acceptez-vous les travellers chèques ? »… merci LP ! et puis surtout essayer de tirer un maximum d’infos des 2-3 chinois qui parlent anglais et leur demander de nous écrire le nom de la station de bus, ou autre, dans sa langue natale. En général, quand les chinois parlent anglais, il parlent très très bien.
Pour le reste, c’est dépaysant, mais pas dans le sens occidental du terme : toutes les rues sont propres, les gens sont habillés… bha euh, comme chez nous, jeans, sweats de marques. Sauf que la plupart sont vraiment petits 🙂 Et puis, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ils sont sympas ces chinois ! Très souriants et rieurs et prêts à aider même s’ils calent rien à notre langue (enfin pas tous quand même, des fois ils font mine de faire autre chose et attendent que tu partes tout simplement…).
Il y a beaucoup moins de scooters dans les villes (scooters, qui par ailleurs ici sont presque tous électriques – donc silencieux !). Pour la bouffe, il y a de tout, du très bon au degueu, mais dans tous les cas c’est vraiment pas cher du tout. On s’est fait un resto à 7 un soir, avec 5 plats différents, du riz, et 4-5 bières pour 90 yuans au total, soit un peu moins de 10 euros ! Les paysages sont superbes et la sécheresse qui s’est abattue sur les provinces du Yunnan et du Sichuan semble n’avoir pas eu d’effets trop dévastateurs sur la beauté de la région.
La Chine c’est aussi la construction à très grande échelle, sur les routes on voit des grues à tire larigot et il y a des travaux routiers en tout genre. D’ailleurs c’est marrant quand un morceau de route est en travaux, il n’y rien de mis en place pour gérer la circulation, et du coup, ça devient très vite un bordel boueux sans nom (enfin ça ne doit pas être comme ça dans toute la Chine, hein ?).
Ha et puis aussi, tout est écrit en chinois. On l’a déjà dit dans le dernier post ça, mais bon, c’est tellement vrai.
Voilà pour les premières impressions ! Un peu de blabla sur nos aventures maintenant :
Pour notre premier repas en chine on arrive dans un resto où on nous amène un menu chinois traduit en vietnamien (cf. précédemment…), et on va donc en cuisine choisir nos plats. On choisi un des seuls trucs qu’on reconnaît parmi une dizaine de plats de viande, du poulet. Quand on nous amène le plat, on découvre notre poulet découpé littéralement à la faucille et au marteau, les petits bouts de poulets comportent un tiers de chair et deux tiers d’os. Sinon c’est pas mauvais.
Après une nuit de demi-repos dans notre super guesthouse où les mûrs sont le domaine des rats et d’où l’on peut zieuter l’animation de la rue depuis les trous dans le mur (rats dans la chambre du coup ? possible…), on prend un bus pour nous enfoncer dans la campagne chinoise en direction de Yuanyang et ses rizières en terrasses.
Je passe le clavier à Céline qui se prépare toujours ses posts à elle dans sa petite tête pendant les longs trajets de bus…

…pendant qu’il monopolise l’iPod !
Depuis notre départ de Hekou à la frontière, les paysages sont assez secs et le fleuve Rouge que l’on longe est presque asséché par endroits. Plus on monte vers Yuanyang, plus on se dit que c’était peut-être un peu débile d’aller là-bas en cette saison, que ça sera décevant et tout sécos. On se fait déposer par le bus devant la rue des hôtels, et on tente le premier. Le réceptionniste ne parle pas anglais, mais il nous montre les prix affichés au mur, avec photo de chaque type de chambre à l’appui. Il nous emmène voir les piaules, la notre est assez spéciale, c’est une double chambre double en quelques sorte. Chambre, cloison, nouvelle chambre, chacune équipée de grandes télés + lecteurs dvd, puis salle de bain au bout. On se demande un peu si d’autres personnes nous rejoindront plus tard ? Finalement non, on a bien tout pour nous. Après l’hôtel où personne ne parle anglais on va faire un tour au resto où personne ne parle anglais. Mais bonne surprise, il y a un menu en langue et caractères connus, ouf. On remarquera plus tard que tous les restos de la ville on le même. La bière est légère, mais les plats sont très bons et pas cher pas cher. Par contre on se demande comment on va visiter les alentours si personne, personne ne nous comprend ? Pas possible de conduire une mob ici, et de toute façon, pas de magasin de loc. Sur la petite place, il y a tout un tas de taxis et minivans, mais aucun driver ne vient nous harceler. On se plaignait, mais finalement ça avait du bon, les rabatteurs ! En rentrant, la situation se débloque, une organisatrice de tours qui parle super bien anglais passe voir s’il elle peut chopper des clients. On réserve pour le lendemain. Le soir, petit resto à la bougie car pas d’électricité ce soir, avec un couple de français et leur fils qui étudie le mandarin, et un couple franco-belge dont l’entité féminine a pédalé seule pendant 7 mois en Chine avant que son ami ne la rejoigne, pour continuer à vélo mais à deux. Mais pas en tandem, non, elle va plus vite et paraît habituée à son indépendance ! Tous les occidentaux de la ville sont probablement regroupés autour de la table, et ils sont tous francophones.
Bon gros orage le soir et dans la nuit, a priori c’est bon, la « sécheresse » ne nous gâchera pas les rizières.
Le lendemain matin, 5h30, notre taxi driver vient nous chercher. Le driver est une driveuse, et le taxi est une espèce de tuk-tuk-oeuf-de-téléphérique. On est super étonnés que notre conducteur soit une femme, jamais on aurait pu voir ça en Asie du SE ! Elle ne parle pas un mot d’anglais mais nous semble tout à fait charmante et commence direct à nous gaver de bonbons 🙂 C’est bon pour la gorge, nous fait elle comprendre entre deux gros raclements suivis de crachats. Humm.
On arrive au spot de lever de soleil au bout d’une bonne demi-heure. Déjà, dans l’obscurité de la route et dans les phares de notre petit oeuf de l’espace, on aperçoit des miroitements, scintillements, oh, ça a l’air trop joli hein ? Arrivé au spot on tombe sur le cul. Dans la lueur de l’aube des milliers de petits lacs aux formes étranges reflètent le ciel pâle et dessinent les contours de la vallée. La demie pénombre joue d’illusions sur notre perception, on dirait de la neige. C’est irréel. Le soleil se lève doucement et les tons deviennent un peu plus dorés. Les rizières en terrasses se colorent doucement et on ne regrette pas l’option osée du réveil aux aurores qui ne fait d’habitude pas partie de nos coutumes. Et les rizières de Yuanyang débarquent sans débat dans notre top 5 des sites de notre voyage qui trouent le cul et émotionnent les mirettes.
On remonte dans le ptit oeuf et la visite continue avec d’autres points de vue magnifiques sur des vallées complètement façonnées par les terrasses. C’est impressionnant, toutes les montagnes sont transformées, sculptées, un travail de ouf ! Il n’y a pas beaucoup de riz à proprement parler, mais les terrasses sont toutes remplies d’eau et c’est superbe. De retour en ville on se pose quelques heures pour faire une sieste, aller au internet bar, essayer de taper tien an men dans la recherche google comme tant d’autres étrangers avant nous*, manger, boire une bière, avant de repartir avec notre conductrice vers d’autres sites. Elle nous a acheté des gâteaux ! Très bons :p
Le dernier point de vue est encore à couper le souffle, à perte de vue le paysage est découpé en petites parcelles étagées délimitées par des courbes de niveau en rang serré.
On s’endormira ce soir là terrassés (hé hé) de sommeil et de beauté.

Picasa n’est pas bloqué pour l’instant alors on en a profité, les photos sont .

* 3 880 000 résultats, mais google à décidé il y a peu de rediriger google Chine vers la version de Hong Kong. Il y a donc des résultats, mais quand on clique dessus ça amène sur une page blanche pour les sujets trop sensibles. Petit article intéressant ici.

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Miaouu vrrroum tac tac tac

Quelques petites videos qu’on a enfin eu le temps d’uploader par des moyens détournés. Tout d’abord, les fameux jumping cats du lac Inlay, pour apprendre à dompter vos minous et qu’ils méritent enfin leur pitance… Ensuite, petit aperçu de la ferme de soie qu’on a visité vers Dalat. Et enfin, les mobs de Saigon et leur pétarade infernale !

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La Chine à pied…

Salut à vous camarades,

On avait plein de photos à vous montrer des plus belles rizières en terrasse du monde (enfin de ce qu’on en connait)… Mais les chinois n’aiment ni picasa ni youtube ni facebook ni tout ce qui représente le partage en ligne… ce qui n’est pas très sympa pour des cocos.

Une petite pour vous donner l’eau à la bouche 🙂

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Sapa pas mal du tout !

On récupère nos passeports après une semaine passée à Hanoi, avec nos jolis visas chinois tout neufs. Journée de train jusqu’à Lao Cai, puis minibus jusqu’à Sapa, petite ville là-haut dans la montagne. La route est magnifique, on monte, on monte, de chaque côté des rizières s’étagent en terrasses sur des pentes abruptes. On gagne les nuages, et on arrive à Sapa, 1600 m d’altitude, empêtrée dans le brouillard. Après un an et demi de voyage sous le soleil (oué bon on compte pas la NZ !), ça fait un peu bizarre mais ça a son charme. Il fait frisquet, on se croirait vraiment à la montagne, et nos rêves de raclettes et fondues refont surface. L’atmosphère est renforcée par les fréquentes coupures de courant qui rendent les bougies indispensables. On espère quand même que la purée de pois se dégagera !
Effectivement le lendemain il fait beau, le haut des montagnes accroche encore des nuages mais on a une jolie vue sur la vallée depuis le balcon de notre guesthouse. On s’est levés tard, habitués à glander qu’on était après une semaine à Hanoi, du coup on reste en ville et on fait un peu de shopping. Nos toutes nouvelles acquisitions : des vestes top cool « north face » avec doublures polaires détachables. On a pas de manteau depuis le début du voyage, et ça risque de devenir fort utile pour la suite des événements. La qualité a vraiment l’air pas mal du tout, on espère que les ptits chinois qui les ont fabriquées se sont bien appliqués. On fait un tour au marché, il y a plein de stands d’artisanat traditionnel des tribus Hmongs et Dao (principalement). Beaucoup de femmes hmongs harcèlent les touristes dans la rue pour vendre leur tissus et bijoux, par ailleurs très beaux, mais elles sont très souriantes et marrantes, et ça reste pas trop pénible malgré la fréquence du harcèlement. En fait, presque tous les touristes se déplacent en permanence avec une grappe de femmes ou de gamines hmongs derrière eux ! Leurs habits traditionnels sont vraiment chouettes, elles ressemblent un peu à des tibétaines, les trais fins, pommettes hautes et peau basanée, elles sont vraiment superbes et les gamines sont craquantes. Clément sait que les Hmongs sont réputés pour leurs guimbardes et il comptait vraiment sur Sapa pour en trouver, depuis le temps qu’il en cherche en Asie du Sud-Est. En plus une de celles en bois qu’il a achetées au Cambodge s’est pétée dans le sac… Bref, y’a plein de petites merdes en tout genre à vendre, mais on ne voit aucune guimbarde dans tout se fatras. Le deuxième jour, je demande à une femme ce qu’il y a dans ce petit tube décoré qu’on arrête pas de nous proposer depuis qu’on est arrivés. Et évidemment, elle en sort… une guimbarde, vous l’aurez deviné 🙂 Le son est super, on en essaye plusieurs et on est vite entourés d’une dizaines de femmes et gamines qui veulent nous en vendre. On repartira de Sapa avec pas moins de 9 guimbardes !
Le deuxième jour on se loue une petite moto pour aller explorer la vallée. On grimpe jusqu’au col de Tram Ton, le vent est glacial et on est tout content de nos nouvelles vestes ! On repasse par le village de Sapa pour descendre plus bas dans la vallée, et là les pentes sont complètement façonnées en terrasses, c’est splendide. Petite balade dans les rizières, séance(s) photos, je n’arrive pas à m’arrêter de mitrailler, c’est tellement beau de tous les côtés !
On passe aussi quelques soirées sympas au bar du coin avec des compagnons de passage, dont un polonais très sympa, grand vadrouilleur à moto ou à vélo (Kashgar-Islamabad en 13 jours via des cols à plus de 5000 m d’altitude, ce gars est fou).

Il est temps pour nous de quitter le Vietnam, qui nous a beaucoup plu malgré tout ce que d’autres voyageurs ont pu nous raconter. Niveau arnaques on a l’impression de s’en être bien tirés avec « seulement » deux épisodes dans ce thème : un billet de 100 000 qui perd subitement un zéro dans les mains de la tenancière d’une guesthouse au moment de payer la chambre, et un nouvel achat de clés usb foireuses malgré une première expérience similaire à Bangkok. Cette fois on fait quand même plus fort, après en avoir acheté 2 qui semblent fonctionner correctement et sur lesquelles on copie plus de 10 gigas de photos, on retourne au marché et on en prend 2 autres (elles sont pas très chères…). Il s’avérera par la suite qu’aucune ne marche, même pas les premières qui n’affichent plus aucun fichier une fois réinsérées dans l’ordi. Damned.

Direction la Chine donc ! Tout se passe bien jusqu’à la sortie du territoire vietnamien, ensuite, ça se complique. Après le check policier des passeports/visas, on doit passer nos bagages dans des tapis roulants à rayon X, et là c’est le drame. Le mec repère immédiatement le gros pavé de notre guide Lonely Planet sur la Chine à l’intérieur de mon gros sac et nous le confisque. Tout ça parce que sur la carte principale, au début du guide, l’île de Taiwan ne fait pas partie du territoire chinois. On croit rêver… On dit au mec de déchirer la page, mais non, rien à faire. Ca nous étonnerait pas tellement qu’ils les revendent plus loin… On était au courant que ça pouvait arriver, mais à cette frontière là ça a l’air systématique. Pour une fois qu’on avait un vrai guide pas photocopié et en français… Fait chier. Mourrez, pourritures communistes !
Une fois entrés officiellement on tombe sur tout un tas de sorte de tuk-tuks qui ressemblent plus à des minis trains style parc d’attraction et qui veulent nous emmener à la station de bus pour 4$. Evidemment on a plus le guide, pas de carte ni rien, pas facile de se repérer, et bien sûr tout est écrit en chinois ><. On décide d’aller d’abord retirer de l’argent, mais plusieurs distributeurs affichant pourtant l’autocollant visa refusent nos cartes. Grrrr. On fini par réussir à récupérer des yuans à la Bank of China. Là, on retrouve un visage pâle qui était avec nous dans le minibus, il retourne justement à la station de bus et nous y accompagne. En gros, ça devait être à bien 200 m de là où les taxis voulaient nous prendre… Bonne nouvelle, y’a plus de bus pour Yuangyang aujourd’hui, et on peut même pas acheter de tickets pour demain, non, il faut revenir à 5h. Ca à l’air très pratique l’organisation des transports chinois… Un mec qui bosse à la gare routière et parle un anglais impeccable nous indique une guesthouse pour la nuit, cheap cheap (pas tant que ça) mais bien miteuse, douche au dessus des chiottes à la turque, odeur de chien (très) mouillé et une (seule) serviette de la taille d’un (tout petit) torchon. Ca change du confort vietnamien et on sent que c’est fini les vacances, le voyage reprend !

Les photos de Sapa sont ici.

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A l’Along

Pour l’anniv de ma chérie je tape dans le grandiose et je l’emmène à la baie d’Along ! Et puis de toute façon, va trouver un cadeau à offrir quand t’es 24h/24 en compagnie de l’élue de ton cœur…

La baie d’Along, c’est comme toutes les excursions touristiques en asie : très touristique. Avant d’embarquer sur notre « jonque » on est dans un petit embarcadère qui relève plus de l’usine de tri à bestiaux. On suit notre guide qui prend les passeports de toute la clique qui va faire la croisière avec nous. Puis on reprend nos passeports (enfin, nos photocopies), qu’il vient de donner à un autre gars qui n’a pas l’air de savoir ni ce qu’il doit en faire, ni pourquoi il en avait besoin. « I keep that for you », « No, thank you, I keep that for me ». C’est un peu anarchique, et avec une bonne heure et demie de retard sur l’horaire prévue on embarque enfin. Le temps est couvert, mais tout à fait correct pour l’endroit : ici, c’est temps de chiottes 350 jours par an (estimation perso à la louche).
On repère la jonque de pékin express ! C’est marrant parce que 3 ou 4 jours avant on regardait l’émission sur notre chaîne francophone favorite (la seule…) et là c’est devant nous ! On sait pas trop pourquoi elle est encore là d’ailleurs, vu que l’émission était une vieille redif. Il y a des preneurs de son et cameramen dessus… peut-être pour un autre pays.
Et puis voilà, on s’enfonce dans la baie la plus célèbre du monde, avec 2 ou 3 trous dans le ciel qui laissent entrevoir des bouts de bleu. On a beau en avoir vu des tas des reliefs karstiques, ça reste magique. Il sont super hauts et leurs formes sont très variées. « If the island is like a bird, we call it ‘the bird’, if the island is like a head, we call it ‘the head’, if the … » (le guide en débitera une bonne dizaine comme ça…). Comme dit Céline, on dirait un peu une boîte à bijoux flottants qu’on aurait renversée sur l’eau. Ca doit être top vu du ciel !
Le repas, pas exceptionnel et pas très copieux (et identique à tout le monde malgré notre choix pour l’option « deluxe » avec « better lunch »…) nous demandera pas mal d’efforts de dextérité au moment où ils nous apportent un poisson grillé entier, avec pour seuls couverts… des baguettes. Petit épisode de panique à bord : Céline se coince une arrête dans la gorge. Quelques boulettes de riz en viendront à bout (de l’arrête, pas de Céline).

Notre option « deluxe » nous donne quand même le droit à un petit tour (une demie heure) de kayak dans un endroit assez époustouflant de la baie. Enfin seuls sans notre guide pour nous dire qu’on peut prendre des photos ou s’asseoir, ou admirer le paysage (merci mon vieux), on se sent paisible.
On continue la croisière jusqu’à une belle grotte très joliment éclairée. D’habitude on est pas fan des grottes, mais là c’est une belle pièce 🙂 !

Retour en bateau à l’embarcadère puis en bus sur Hanoi pour conclure cette belle journée, des images plein les yeux. Le site est grandiose et mérite vraiment qu’on s’y arrête, mais vu l’ambiance tourisme-à-la-chaîne on est content de n’avoir pris qu’une seule journée. Il y a constamment un demi-millier de jonques dans la baie, c’est dire s’il y en a.

De retour à Hanoi on continue d’attendre nos visas chinois en prenant du repos (façon plus ou moins touristiquement correcte pour dire qu’on glandouille allègrement en profitant du net et de la télé…). On sort quand même des fois pour aller visiter le marché (1 fois), pour manger (plusieurs fois), ou pour aller boire des verres (pas mal de fois). Dès qu’on met le pied dehors on a l’impression d’être des petits colis sur pattes « hey, mister ! motorbike ? », « hello, cyclo ? », « ‘cuse me, where you go ? « , « sit down ! cyclo ! one hour ! »…
On prépare aussi la suite du voyage. Et oué, y’a du changement de programme dans l’air ! En bref, on a abandonné le transsibérien. Si vous voulez en savoir plus… bha rdv ici-même régulièrement (un petit abonnement aux flux rss ?? ^^) 😉

Des photos ici et .

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De Hoi An à Ha Noi

De Hoi An nous nous rendons à Hué, ancienne ville impériale de la dynastie Nguyen. La ville en elle-même n’est pas très agréable, et il fait une chaleur de ouf. Le premier jour on visite la vieille ville, c’est-à-dire les vestiges des remparts de la citadelle, ses douves et ses canons, bon, c’est carré et propre mais pas terrible terrible. La chaleur aidant, on a un bon coup de mou et on se pose des questions sur la suite du voyage… à suivre. Le lendemain, on se loue des vélos pour aller visiter les environs. On commence par la vieille pagode à étages de Thien Mu, assez mignonne. On dégouline même à l’ombre, du coup on abandonne la suite du programme et on rend nos montures d’acier. Avec Bagan et Phnom Penh, Hué est sûrement dans notre top 3 niveau chaleur…
Départ ensuite en train pour Ninh Binh, une petite ville au sud d’Hanoi. Le trajet est long mais très joli, et le train est relativement confort. La région de Ninh Binh est parsemée de formations rocheuses karstiques type « baie d’Along », qui surgissent des rizières. On arrive le soir à la gare et on part à la recherche d’une guétouze sous un crachin qui rappelle la maison. Entre nous et l’hôtel qu’on a repéré se dresse un obstacle : une ruelle étroite en travaux remplie de boue bien épaisse. Floc floc plouch plouch sluurp, l’hôtel a intérêt à être bien ! On décide de rester là, mais du coup il faudra traverser la mare de boue tous les jours; le meilleur moment sera sûrement quand je me dévoue pour aller aider une fille qui s’est embourbée en mobylette. La succion sur les tongs est trop forte, et la lanière fini par lâcher, je continue pieds-nus dans la bouillasse 🙂 Petit détail rigolo : un des engins de construction a la Lambada comme signal de marche arrière… Pas très BTP !
On passe les deux jours suivant à explorer cette superbe région en moto. Il ne fait pas super beau mais il ne pleut plus, et même sans ciel bleu le paysage reste grandiose. Le premier jour on va au parc national de Cuc Phuong, à un peu plus d’une heure de route. La première partie est assez chiante, sur une grosse nationale, à slalomer sous une nuée de klaxons entre les gros camions qui balancent plein de poussière.
On commence la visite du parc par le sanctuaire des singes, un centre de réhabilitation pour singes menacés. Ils récupèrent des singes blessés ou pris dans des pièges et s’en occupent. Au bout de quelques temps ils les relâchent en semi-liberté dans de grands enclos, et si les singes y vivent heureux et on beaucoup d’enfants, alors ils les relâchent en liberté totale. Mais le centre est encore là où ils sont le plus en sécurité, les lois sur la protection des espèces en voie de disparition n’étant pas vraiment encore bien respectées au Vietnam. Nos préférés, c’est les gibbons ! Ils sont trop marrants avec leurs bras super longs, et ils sautent partout en se balançant ! Des vrais chewing gums ! Trop cool 🙂
On reprend ensuite la mob pour aller au centre du parc, la petite route traverse la forêt jungleuse, c’est très joli et y’a des milliers de papillons blanc et orange. On en percute quelques uns, en pleine face ça surprend un peu et ça fait presque mal ! On se fait une petite balade, pas trop longue parce que je suis en tongs et que le sentier est boueux, et que de toutes façons on ne veut pas rentrer de nuit.
Le dernier jour on se fait une petite balade en barque à Tam Coc, la « baie d’Along des rizières ». Superbe ! En plus il n’y a pas beaucoup de touristes et le coin est vraiment très paisible, c’est majestueux. Les photos parlent d’elles mêmes, pour ceux qui regardent que les images, suivez mon regard… hum hum… 😉
Episode coiffeur-barbier pour Clément, sûrement pas le meilleur d’Asie, loin de là, il en ressort tout irrité et avec une magnifique coupe au bol ou presque, mais c’est pas cher.

Etape suivante : la bruyante capitale Ha Noi. A la descente du bus, avant même de descendre en fait, une meute de taxi et moto drivers se jettent sur nous, pauvres « sacs-à-dos de l’Ouest » comme ils nous appellent ici. Ils nous chopent par le bras et nous tapotent vigoureusement pour se démarquer, c’est la curée. On se retrouve entourés de 15 mecs (bon, ok, que 13…) en formation serrée autour de nous. Mais on a décidé de prendre notre temps, faut se laisser désirer un peu… J’essaye de faire comprendre que je n’aime pas trop les tapotements intempestifs et que ceux qui me touchent ne seront pas choisis. Y’en a un qui comprend et qui prévient son pote. Grâce aux signes, on imagine les sous-titres : « attention, elle, si tu la touche, elle te tranche la gorge direct ! ». Un malin. Entre petits coups de gueule pour se faire respecter et rigolades juste après pour rester cools et sympas, on s’en tire pas trop mal et on fini par choisir un taxi pour la moitié du prix annoncé au départ. Ouf, le calme revient.
Après avoir posé nos sacs à l’hôtel on sort à la découverte de la ville, qui ne nous plaît pas du tout pour le moment. Mais comme c’est mon anniversaire on se concocte quand même une soirée très sympa, Tiger Beer(s) en terrasse, puis resto chicos gastronomique où on sirote du champagne en dégustant des plats à la mousse de surprise en croûte de délices. Un vrai régal ! Et le must : un petit merlot en accompagnement d’un petit plateau de fromageS français. Un an et demi sans notre ami le fromage de chèvre, nous renaissons aux saveurs de la vie 😀
Plus d’un million le resto ! Hé hé, il se fout pas de moi mon chéri 😉
Du coup on est repartis pour un tour, et le lendemain, après avoir réservé une croisière Deluxe dans la baie d’Along, on dépose nos passeports dans une agence pour faire faire nos visas chinois.

Les quelques photos de Hué sont ici, celles de Ninh Binh , et les premières photos d’Hanoi par ici.

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