Yipikaï,
Tout avait si bien commencé en Nouvelle-Zélande, nous vivions un conte de fée avec notre nouvel ami WopWop.
Tout d’abord, le conte de fée.
On commence par emmener WopWop en ballade sur la côte, un peu au nord de Christchurch, à Kaikoura. On ne le dira pas à chaque fois parce que ça deviendrait blasant, mais ici en NZ, les paysages sont tout simplement magnifiques. Donc, à Kaikoura, c’est des montagnes enneigées, des vraies montagnes pas comme celles qui sont en Oz, et la mer juste aux pieds. Et puis aussi il y a une colonie de phoques qui puent (mais alors qui puent, c’est horrible), qui se la coulent douce sur les rochers.
Et pis là WopWop commence à faire des siennes : démarreur pété. Décidemment on commence à l’avoir mauvaise avec les démarreurs, et aussi à avoir mal aux bras à force de pousser WopWop…
On retourne donc à Christchurch, où on lui fait faire son premier p’ti tour chez l’mécano (enfin depuis qu’il est à nous…), et nous pendant ce temps là on va faire la suite de nos vaccins commencés à Sydney (et c’est pas encore fini).
Jusqu’ici tout va bien.
Aprés ça, on s’en va dans les montagnes pour aller au Mont Cook, le plus haut sommet de NZ. En chemin on longe des lacs de glaciers aux noms maoris et aux couleurs sorties d’un songe : bleu turquoise laiteux.
Pas mal de vent sur la route, mais le détour en vaut le chandelier ! Le mont Cook se cache au début derrière son manteau nuageux, mais petit à petit il se découvre chastement (à poil l’mont Cook !). On fait la petite ballade qui mène au Tasman glacier. Le glacier est un peu crado, mais la vue est superbe.
On a déjà parlé des paysages magnifiques ? On a des images plein la tête, va falloir faire de la place sur le disque dur.
On va dormir près d’un petit lac, bleu-lait également, petits toasts de saumon fumé et pif australien. On s’endort en révant de lacs bleus, de montagnes et de glaciers.
Ca c’était pour le conte de fée.
Déjà le réveil de WopWop est un peu difficile, le moteur tremble pas mal et cale une ou deux fois… on l’excuse un peu parce qu’il fait froid.
On se dirige vers un spot où on peut observer des pinguins le soir. Sur la route, on se trouve une petite fromagerie locale : du framage de chèvre, ils ont du fromage de chèvre ! God save the frenchies !
Jusqu’ici tout va bien, toujours.
Donc on se trouve un petit coin sympa sur une petite route bien paumée, où entamer notre trésor gastronomique.
Repus, on repart. WopWop pédale un peu dans la choucroute, et là c’est le drame. Il nous semble bien apercevoir un gros nuage de fumée blanche et sentir une désagréable odeur (rien à voir avec des phoques). On continue un peu, d’une parce qu’il n’y a nul part où se parquer, et puis aussi parce que ça monte sec.
Finalement, on se pose sur le bas-côté, en pleine montée (ligne droite assez dégagée quand même)… on ouvre la trappe moteur… pchhhhhh ça fume, ça pue, ça fait chier.
Un Kiwi s’arrête pour nous aider (non, pas un fruit ni un oiseau, juste un mec d’ici…).
Il nous file de l’huile (le niveau est bas) et on vérifie celui du radiateur… plus d’eau ! Mais alors plus du tout, c’est à se demander si y’en a déjà eu un jour. Donc on en remet, et là ça coule par terre. Du coup on comprend pourquoi y’en avait plus… On tripatouille dans le moteur et on trouve une durite, non pas cassée, mais complétement explosée. Cool… on fait ce qu’on peut avec du scotch, c’est mieux, mais bon, c’est pas ça.
Notre gentil Kiwi nous remorque jusqu’au sommet de la colline et nous souhaite bonne chance.
On se fait donc une dizaine de bornes avec le moteur ouvert, Céline versant de l’eau au fur et à mesure dans le radiateur. On essaye de profiter des descentes pour couper le moteur « allez, tout schuss WopWop ! ».
Petits arrêts aux rivières pour remplir les bidons d’eau qui se vident sur la route en passant par le radiateur… Enfin bref, du grand n’importe quoi.
On fini par arriver à… Palmerston ! Où il y a un mécano qui nous fait un truc avec un vieux bout de tuyau (et oué c’est une pièce mitsubishi spéciale qu’il n’a pas).
Jusqu’ici tout va bien, ou presque.
Et puis là, voilà, on est coincé dans ce bled pourri à dormir dans la cour du mécano parce qu’il va sûrement falloir changer le joint de culasse demain matin… selon lui on aurait « cooked the engine »… super WopWop. En plus du coup on verra pas les pinguins…
Bon voilà pour les news, les photos sont là et là.
WopWop est là.
(La vie continue… et ne me parlez plus de cette histoire !)
Sinon vous avez le bonjour des moutons !