Dreamtime interlude
28 juin 2009 — klemSalut,
Nous poursuivons notre périple, vers le sud cette fois. On repasse par Katherine où l’on se rend compte que le wifi gratos du visitor center ne fonctionne plus… dommage. On en profite pour faire le plein d’essence et de courses vu qu’on a pas mal de route avant de retrouver un supermarché digne de ce nom.
On se pose pour dormir à une cinquentaine de bornes au sud de la ville, dans une rest-area avec des bbq au feu de bois. Là on rencontre un couple d’autrichiens ainsi que 3 français. Tous vont à Darwin avec leurs vans de location. On passe un peu de temps à échanger les bons plans de road-trotters en se préparant quelques tomates farcies (miam-miam).
L’autrichien joue du digeridoo et nous dit qu’il l’a fabriqué lui-même. Justement on avait bien envie de s’en faire un aussi.
Ils nous disent qu’ils ont été dans une communauté aborigène pas trés loin de là où nous sommes, et qu’il y a des ateliers ou ils fournissent les morceaux de bois et après tu les ponces et tout. Eux n’ont rien payé, d’autres ont lachés quelques centaines de dollars… ils ne savent pas trop pourquoi.
Motivés, nous y allons donc dès le landemain matin. Arrivés dans la communauté on ne repère aucun atelier ou même art center. On demande à des locaux mais leur réponse pas hyper claire nous laisse entendre que ce n’est pas ici.
On revient sur la route principale, et là, on se dit que c’est quand même con de louper une bonne occaz d’en apprendre un peu plus sur la fabrication de didges et les traditions aborigènes, on prend donc la décision d’y retourner le lendemain et d’aller dans une communauté 40 km plus loin que celle-ci.
On va donc profiter des sources thermales de Mataranka avant de revenir à notre rest-area de la veille. Et puis un petit détour de 200 km, ici, c’est pas grand chose…
On se refait la route à la limite sud de la terre d’Arnhem, direction Beswick. Là on trouve un art center. On demande si on peut apprendre la fabrication des didges. La fille nous dit de demander à Frankie. On le trouve à l’arrière de l’art center en train de se faire interviewer pour on ne sait trop quoi. Il nous dit de revenir vers 16h sans qu’on ait eu le temps de lui expliquer ce qu’on fait là.
Sachant qu’il est midi, et que les abos ont l’air de trouver chelou de voir des touristes trainer, on se retrouve dans une situation un peu bizarre.
Ya un terrain de basket pas loin alors on se dit que c’est l’occasion de tester le ballon qu’on a trouvé quand on bossait à l’hôtel à Broome. Des gosses nous rejoignent assez rapidement. Assez timides au début, ils jouent un peu avec nous. Yen a un qui est pas mauvais du tout, en tout cas il nous explose ! On passe le reste de la journée à attendre dans le van en bouquinant.
Frankie est pas vraiment là au rdv, alors on part à sa recherche. On fait quoi? tu demandes? non toi… On finit par aller demander au « Club », une salle où il y a de la musique et des billards. Frankie se ramène. Il a l’air cool. Il nous dit qu’il est ok pour nous apprendre à faire un didge, qu’on le rejoigne demain dans la matinée. On va se poser un peu à l’écart de la communauté, dans le bush, pour passer la nuit. Les dingos hurlent à la lune toute la nuit, c’est l’ambiance locale.
Le lendemain, on y retourne vers 8h30, et on attend un peu plus d’une heure le fameux Frankie.
Quand il se ramène il nous explique qu’on va déjà commencer par aller chercher du bois. Il aiguise sa hache avec une ponceuse, et aprés on part tous les trois, avec Bob, sur une bonne vielle piste cahoteuse à la recherche des fameux eucalyptus creusés par les termites. On se pose à quelque km et on s’enfonce dans le bush. Un moment super fort. On trouve deux troncs creux et on retourne à la communauté pour les travailler. Contrairement à ce qu’on pensait, Frankie ne fait rien de spécial pour traiter le bois contre les termites… On le ponce (enfin surtout lui) de plus en plus fin, et hop c’est déjà parti pour la peinture. Céline fait la première couche de noir, puis l’artiste se met au travail et le décore avec des motifs de tubercules à base de lignes.
Ayé !
La communication est pas super facile entre notre anglais moyen et son accent assez fort. Mais bon on se comprend quand même pas trop mal et il nous raconte plein d’histoires colorées pleines de kangourous, de crocos, de chasse et de saison des pluies. On revient encore le lendemain, et après pas mal d’attente à pas savoir trop quoi faire on finit par procéder à un échange de cadeaux genre un peu troc, on lui offre un livre qui à l’air de bien l’intéresser et il nous donne un didgeridoo qu’il a déjà fini. Le son est plutôt caca mais il est très joli ! Ca fera un ptit copain pour celui qu’on s’est acheté à Darwin, et surtout un chouette souvenir de cette expérience un peu étrange mais bien enrichissante.
Un petit docu pour vous faire partager ces chouettes moments :
et quelques photos ici.
A+ au Queensland, l’état du surf et des can toads !
See ya mates !