un gros bout d’un gros pays

C’est parti pour la Geat Central Road, plus de 1000 km de piste de terre rouge au milieu de l’outback. Faut vous dire que quand on avait voulu se renseigner sur la piste, un mec qui tenait une station essence sur la Stuart Hihgway s’était bien amusé à nos dépens : hahhahaaa you’re fucking crazy !!! you’ll fucking die !! ahhhaha fuck !! ‘got to take a lot of that fucking shit !! (coup d’oeil vers les cubis d’eau…) Un peu déstabilisés mais pas complètement découragés, on a quand même pris nos permis de traversée de zone aborigène, rempli le bidon d’essence, fait la pression des pneus, acheté de l’eau (en cubis^^), et c’est parti. On arrête le premier 4×4 qui vient en sens inverse sur la piste, une prof super cool qui trouve ça trop marvellous de faire ça à notre âge mais qui nous conseille quand même de take it easy parce que un mec qui a pris la piste est devenu paraplégique en se cognant la tête au plafond à cause d’un nid de poule (c’est pas de chance). Du coup on y va tout doux, mais en fait c’est une vrai autoroute, de poussière certes, mais une autoroute quand même. Bon, quelques passages sableux qui font faire un peu de sand-planning à Bob, et des graviers pas très sympas non plus de temps en temps. Une petite peur aussi quand un dingo un peu dingue déboule sur la piste à toute berzingue pour tester la tenue de route de Bob… qui a tenu. On a même eu l’occaz de faire une petite rencontre avec des abos du coin, qui nous ont arrêtés parce qu’ils avaient crevé. Ils nous ont demandé de l’eau, de la bouffe et notre cric. Faut savoir qu’il venait juste de crever et qu’ils étaient à moins de 50 km de leur bled… Donc pour le cric ok, mais quand notre bidon de 5L a pas suffi, on les a trouvé un peu gonflés. Ils mattaient bien dans Bob pour repérer dse trucs, genre la canette de bière vide pas cachée… oh !! Beer ! Ils nous demandent des clopes, et sortent un paquet juste après qu’on leur ai dit qu’on fumait pas. Bref, des taxeurs professionnels, un peu relous au début mais après ils ont été plus cools, et une femme a même montré à Clément comment survivre dans le bush : de petites baies un peu dégueu, les bush-taka (bouche-caca?) que les vieux mangeaient avant d’aller mourrir dans le désert… (bon, heu, on colporte peut-être de fausses légendes, leur anglais étant encore plus approximatif que le nôtre).

Après ce petit contre-temps, on essaye de rejoindre Warburton avant la nuit, mais le soleil se couche et il reste au moins 50 km. Pas trop moyen de rouler de nuit sur cette piste, on s’imagine camper au bord de la route et finalement on aperçoit les lumières du village, la carte est fausse, tant mieux. Camping avec tout se qu’il faut, ya même 2 réseaux wifi ouverts, que demander de mieux. Les 500 premières bornes de la piste sont bouclés ! Bob est plein de poussière, on est crevés, douches trop chaudes bien appréciées quand même et dodo. Le lendemain grosse journée de conduite à nouveau. On voit moins de trucs (on a vu des dromadaires sauvages la veille) et on commence à en avoir un peu marre de conduire. La couche de poussière s’épaissit à l’intérieur, ça s’infiltre partout, jusque dans les narines (d’où le fameux proverbe « crotte de nez marron, ménage à l’horizon »).

On arrive à Laverton en fin d’après-midi où on retrouve le bitume et la civilistaion, hurrah! On pousse même jusqu’à Leonara où la gentille dame aux dents pourries du camping nous file un emplacement avec électricité au prix du normal. On passe toute la journée du ledemain à tout laver, extérieur/intérieur/frigues/vaiselle et à peu près tout se qui se trouvaient dans les placards. Seuls le frigo et le placard à épicerie sont épargnés par la fameuse poussière rouge australienne.

Les photos de la great central road sont ici (ceux qui n’aiment pas les photos de route s’abstenir !)

On retouve aussi une sensation bizarre : avoir de l’air frais quand on ouvre la vitre. Le sèche-cheveux géant s’est éteint et ça fait du bien. On pique vers le sud via les villes aurifères de Kalgoolie et autres, reliées par des routes désertes mais bitumées, décorées de squelettes de kangourous tout les 100m, et où même les flics disent bonjour. On a même vu une carte postale vivante : un émeu qui marche au bord de la route, et 20m derrère un kangourou qui traverse tranquillement ! Ensuite on retrouve la mer à Esperance puis on suit la côte jusqu’à Albany. Plages de sables blanc désertes, littoral très sauvages mais il fait pas beau et ça nous gâche un peu notre retour à l’océan. Bon on va pas trop se plaindre non plus, je sens que ça pourrait être mal placé !
Depuis, on se réessaye à la pêche malgré le vent, et on a même pêché plein de trucs rigolos : Clément a pêché un poisson qui gonfle comme un ballon et moi un crâne de kangourou. On a aussi pêché des trucs comestibles mais pas très gros, et d’autres plus gros mais moins comestibles selon l’avis des autres pêcheurs (je suis sûre qu’ils étaient jaloux !). Pas très fructueux mais on s’est bien amusé.

Les autres photos sont ici.

Ha oui, aussi, l’itinéraire est à jour !

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6 Responses to “un gros bout d’un gros pays”

  1. Patricia Says:

    Un peu pénible quand même le désert ? Quand, on voit la mer, après, y a comme un soulagement…
    Je savais pas qu’il y avait des dromadaires en Australie (j’ai pas passé, non plus, des heures indues à visionner le même nombre de documentaires animaliers que Clément !) Ils ont été importés d’Afrique ?
    Pour le poisson bleu, c’est dommage de l’avoir pêché. En plus, je ne suis pas sûre que ça soit comestible cette bestiole. Je le verrais plus dans un aquarium (il est vraiment très beau). Je suis aussi étonnée de ces sols rouges (argile ?), mais quelle poussière en effet ! Vous avez dû apprécier de retourner à la civilisation. Dommage que vous n’ayez pas pu prendre la photo de l’émeu avec le kangourou derrière…
    Merci de nous faire rêver… On en veut encooooore !!!
    Bisous à vous deux.

  2. Patricia Says:

    Ah ! j’oubliais ! Une bonne idée de suivre votre piste avec la petite visionneuse en haut à droite (je ne sais pas comment ça s’appelle). Vous avez fait un sacré chemin… au milieu des kangourous. (PS : ça y est, j’ai du chauffage… plus besoin des moufles pour taper sur le clavier !)

  3. xav Says:

    tsss… y a jamais trop de vent… de la houle, du vent, et ca se plaint de pas pouvoir pecher… cherchez l’erreur!

    pas mal sur la carte le bob qui change de couleur

  4. Bannette Says:

    Coucou les australiens
    Ben ca va vous avez pas mal roulé dans la poussière 🙂
    Pour ma part je reviens d’un ptit we de st Valentin à Venise c’était génial 😉 (J’en ai profité pour changer mon fond d’ecran de girafes de sydney par des canaux vénitiens ^^)
    Bonne route !

  5. philippejacquet Says:

    Hello ! ça a l’air de rouler votre p’tite scapade poussiéreuse !
    bonjour le ménage sans compter la barbotine dans la bouche et le nez…. Bien fait z’aviez qu’à pas y aller !(cf: hahhaaaha you’re fucking crazy…) Heu ..En fait c’est quand même bien d’y être allé et de nous gratifier de ces quelques photos . J’vous souhaite bonne route vers d’autres aventures.

  6. marion Says:

    coucou!!!
    bon je sais que ça fait un bout de temps que je n’ai pas laissé de commentaire mais ne vous inquiétez pas j’ai quand même tout suivi!!!
    vos photos sont vraiment magnifiques, elles font vraiment rêver et je n’ose même pas imaginer ce que vous devez ressentir quand vous êtes faces à un coucher (ou lever) de soleil dans le désert. Ce doit être, malgré les mouches et les sauterelles, un vrai petit bout de paradis!!!
    sinon pour la pêche c’est bien beau de perturbé la faune du pays mais c’est quand même mieux si tu peux les manger!!!
    a part ça moi non plus je ne savais pas qu’il y avait des dromadaires en australie! zétes sur que c’était pas un mirage dû à la chaleur?! 😉
    en tous cas continuez à nous donner des news et surtout des belles photos!
    gros bisous à tous les deux