Cadenas, Pandas, Bouddha

Ni Hao !

Pour ce post, on va commencer par vous narrer nos problèmes de portes.
On repart un peu dans le passé, à Litang au pays des cowboys (cf. post précédent). La veille de notre départ on explique tant bien que mal aux tenancières qu’on a un bus à 6h30 au petit matin, tickets de bus à l’appui, et yuans à la main. Elles comprennent pas vraiment, mais empochent les thunes 🙂
Le lendemain matin, réveil à 6h, paquetages faits, on se dirige vers la station de bus. On se retrouve bloqués devant le portail de « l’hôtel » (cf. post précédent), qui s’avère être cadenassé. Il est 6h10. On va frapper à la porte où sont censées pioncer les gérantes… avant de s’apercevoir au bout d’une minute ou deux d’acharnement, que cette porte est verrouillée depuis l’extérieur… Après une minute de réflexion, on bourrine sur la porte fermée afin de faire un max de bruit, ce qui, on l’espère, va attirer l’attention. Il est 6h15. Une voix sort de la porte de la cuisine (?) avec une intonation qui laisse penser que l’intention de se lever ne fait pas partie du planning. Il est 6h20. Malgré cela, on continue de tambouriner sur la porte de la cuisine (ou autre), et finalement, sortie d’un autre bâtiment, une gérante vient nous ouvrir le fameux portail. Les échanges de regards sont on ne peux plus clairs (connasse… connards !)… On arrive à la station de bus à 6h30. Le bus partira à 7h15. Normal. 🙂
Quelques longues heures de bus sur une route extrêmement « beautiful » et on arrive à Kangding. Décidément les routes chinoises sont vraiment superbes. Si les bus chinois étaient un peu plus confort (ou du moins l’état des routes), et que les passagers ne mettaient pas un point d’honneur à rendre le bus aussi sale que leurs toilettes, en crachant partout, en faisant pisser (true story) ou déféquer (au dessus de la poubelle, qui au passage ne semble servir qu’à cela…) leurs jeunes enfants dans le couloir central, et en éparpillant leur boustifaille à qui mieux-mieux, on pourrait ne pas s’en lasser !
Bref. Revenons à nos portes.
On se trouve donc une guétouze classique, ni bien, ni bien, assez loin de la station de bus. Après négociation du prix, on récupère la clef et on part faire un petit tour en ville histoire de se restaurer (resto cher et pas bon au passage, mais bon c’est une autre histoire…). Au retour, la porte de l’hôtel est fermée, et évidemment la fille n’est pas là. On explique ça, encore une fois tant bien que mal, au resto accolé à l’hôtel. Ils ont l’air de comprendre, et sont même de bonne volonté, puisqu’ils tentent de lui téléphoner, sans réussir, sinon c’est pas drôle. Céline à un mal de crâne depuis ce matin (sûrement dû à l’altitude) et commence à s’énerver. La fille arrive au bout d’une heure, et tire la langue pour toute excuse. On en rigole, pas trop le choix 🙂
Pendant la nuit, on sait pas trop, mais probablement vers 4h du matin, notre gentille hôte ouvre la porte fermée à clef de notre piaule sans frapper (on pense qu’ici, frapper avant d’entrer n’est pas un concept existant, ou alors un concept très… conceptuel). Elle allume le plafonnier, nous jette un sourire, et referme la porte. On reste perplexe. Je vais éteindre et on se rendort.
Bon dit comme ça, c’est rigolo et pas dramatique. Mais vu que ce genre d’événement à tendance à se répéter, ça finit par être lourd.

La météo est grisonnante, et on décide de zapper l’ascension de la petite colline de Kangding pour chopper le premier bus pour Chengdu, capitale de la province du Sichuan.
Une heure d’attente à la station de bus, puis huit heures de trajet-pipi, et nous voilà dans un autre monde : buildings, starbucks, mc-do, pizza huts… Le tout scintillant de mille néons. C’est assez bizarre.
Petit remerciement spécial au neuneus du Lonely Planet qui nous permettent de découvrir les petites ruelles de Chengdu de nuit et sous la pluie. Une bonne heure et demie à chercher un hôtel qui n’est visiblement pas à l’adresse indiquée. On finira par prendre un taxi, après avoir traversé la ville en bus et à pied, pour aller dans une autre auberge… qui n’est plus à l’adresse indiquée 🙂 Mais là ils ont prévu le coup et il y a des petits papiers en chinois pour les chauffeurs de taxi avec la nouvelle adresse. Malins 🙂
Arrivés en ville à 8h, on se retrouve dans une sorte de complexe à backpackers digne d’une auberge de jeunesse australienne vers 22h30. La piaule est méga chère, mais bon tout le monde parle anglais et nos excursions des prochains jours en seront grandement facilitées. Ils ont même une carte de la ville trop bien foutue avec tous les bus et machins à voir !

Jour 1 : mission disque dur.
Pour ceux qui suivent un peu, comme vous le savez on a quelques problèmes de clefs USB contrefaites et notre graveur DVD est mort depuis un bail. Du coup, on tremble à chaque tressautement de bus pour les photos non sauvegardées. Et des tressautements, c’est peu dire qu’il y en a !
On se dirige, grâce à notre super carte, dans ce qu’on appellera la rue de l’informatique. Si on était à Paris on dirait la rue des chinois, mais bon là… ça colle moyen 🙂
Si la rue Montgallet était un Formule1, cette rue-ci serait un Sheraton. Magasins d’info de grandes marques au coude-à-coude et centre commerciaux de 4-5 étages remplis de boutiques. On trouve ici tout ce qu’il est possible de trouver dans le domaine du high-tech. On se dégote un Philips (?) de 320gb à 35 euros et la pochette c’est cadeau. Et comble du comble : il marche !!!

Jour 2 : mission pandas.
Grâce à notre super carte, on choppe les bons bus pour aller au centre de conservation et de reproduction des pandas. On a eu droit à une petite bagarre entre 3 pandas bien réveillés pour la meilleure place pour roupiller dans un arbre, pendant qu’un quatrième mangeait tout le bambou du petit dej’ 🙂 Pas de batterie dans la caméra, dommage. Sinon que dire… allez voir les photos, c’est plus parlant 🙂

Jour 3 : mission big bouddha.
Leshan, à 175km de Chengdu, c’est là où se trouve le plus grand bouddha assis du monde. 71m de haut, imaginez s’il se met debout un jour 🙂
Le site est classé à l’Unesco, et on comprend pourquoi. Ok, c’est blindés de groupes de chinois avec des casquettes de toutes les couleurs (enfin, une seule couleur par groupe), et les guides ont des micros et hauts parleur, ça fait un peu foire à première vue. On arrive par la tête du bonhomme, et pour aller voir ses orteils c’est toute un aventure. Comme dit Céline, c’est comme à la cantine. En plus lent et sans repas au bout. Mais la vue vaut vraiment le coup et le bouddha couvert de mousse est superbe. Enfin, la tête à été rénovée en 2006 avant la venue des gars de l’Unesco (et heureusement pas le reste); la « restauration » à été un peu faite à la truelle, mais même si on voit la différence, ça parait pas trop neuf contrairement à ce qu’on avait pu lire sur des blogs.
Le site ne se limite pas au bouddha, et le parc s’étend sur plusieurs km avec au programme des tombeaux troglodytes, des temples, des pagodes, et un superbe pont tout droit sorti d’un film de Miyazaki.
Pour info, même si bien sur vous n’en avez probablement pas grand chose à faire, on s’y est rendu à 7 en mini-bus organisé par la guesthouse, ce qui nous est revenu moins cher que le bus, et qui nous a permis de rencontrer Bram, un néerlandais bien sympa amoureux des trains.

Jour 4 : mission départ.
L’achat des tickets de bus pour Songpan à été toute histoire. Pour faire bref, la route est en travaux et les bus empruntent soit l’ancienne route qui est plus longue et plus chère, soit la « nouvelle » qui est un gros chantier de boue et sur laquelle on peut être bloqués pendant des heures par les camions de construction, mais qui est moins chère. Devinez laquelle on a prise ?
14 heures de bus sur une piste de boue avec des ornières énormes et des gros trous pleins de flotte et pas mal de temps bloqués par des grues, camions, ou autre bus qui arrive en sens inverse. Et couronne de la cerise sur le gâteau, notre chauffeur, qui est un gros con gueulard (il nous cassera les oreilles tout du long) nous fera chier parce qu’on a enlevé nos godasses… (pour comprendre le côté « comique » du truc, relisez le paragraphe du haut sur la description de la vie à l’intérieur des bus…). Bien sur, il profite d’un moment où on est arrêté, le bus est bien silencieux depuis quelques minutes. Tout le monde entend les seuls blancs du bus se faire réprimander, et c’est le fou rire général pendant qu’on remet nos chaussures. 🙂
14 heures bien crevantes et on arrive finalement à Songpan tout fourbus, affamés et heureux d’être là.

On part dès le lendemain pour un parc national à 100km au nord de la ville en laissant nos sacs chez Emma, la très sympathique tenancière d’un resto pleins de bons conseils et qui sert de la bonne soupe bien chaude et très réconfortante après 14 heures de bus.

Des photos de route, pandas, et bouddha.

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Neige et vapeurs

Après Yuanyang on rejoint les rails du tourisme à Kunming, qu’on suit sur l’itinéraire classique Dali-Lijiang-Shangri La. Certes il y a un peu plus de monde, surtout dans les petites ruelles de Lijiang, mais ça a aussi des bons côtés, le tourisme : tout est beaucoup plus facile, pas mal de gens parlent anglais, et la nourriture est super bonne.
 
On teste nos premier vapeurs à Dali, dans une petite échoppe où les plats de cuisson fument dans l’air frais. C’est méga bon ! La pâte n’est pas à base de farine de riz mais plutôt de blé, et la farce est parfaite. A Dali aussi, on teste des nems locaux, et aussi étonnant que cela puisse paraître ils détrônent immédiatement tous ceux qu’on a goûté au Vietnam et arrivent enfin au niveau de ceux du Paris-Hanoi de Bastille ! Accompagnés d’un bon steak de yack et de champignons revenus à la poêle, on se régale. Il y a aussi souvent des vendeurs de brochettes dans la rue, viande de yack, patates ou légumes, qui coûtent que dalle et qui sont délicieuses. Le yaourt de yack est aussi très bon. Bref, question bouffe, la Chine répond à nos attentes.
 
Question paysages, elle les dépasse carrément. Plus on monte vers le nord du Yunnan plus les chaînes de montagnes enneigées sont impressionnantes. Faut dire qu’avec des sommets de plus de 5000 m, ça change de l’Australie et de l’Asie du SE. On retrouve enfin la neige, des ciels clairs et dégagés, et aussi le froid, mais heureusement comme vous le savez nos doudounes ne nous quittent plus, y compris dans les bus où elles font de super oreillers rembourreurs. Autre conséquence du froid : plus on monte vers le nord, plus les animaux sont poilus. Les vaches sont remplacées par des yacks à la moumoute de plus en plus épaisse, les chèvres ont le poil long et même les cochons ont de la fourrure ! A Shangri La on est à 3200m d’altitude, il fait bon au soleil la journée mais on se pèle les miches le soir. On fait de la vapeur en respirant dans notre chambre, mais la couette est super douillette et y’a même un drap chauffant électrique et de quoi se faire du thé !
 
A Dali et à Lijiang c’est vrai qu’il y a foule, mais il y a beaucoup plus de touristes chinois que d’étrangers, du coup ça fait moins… touristique quoi. Les ruelles pavées sont super mignonnes, et l’éclairage des toits le soir est vraiment bien foutu. Des villes pleines de charme donc, malgré l’affluence. La vieille ville de Lijiang a été en partie reconstruite après un tremblement de terre et elle est classée au patrimoine mondial. Les maisons détruites ont été recontruites par le gouvernement qui a vraiment bien fait les choses en respectant l’architecture traditionnelle. Les boutiques sont souvent très jolies, pleines de couleurs, et c’est agréable de se balader en regardant les trucs à vendre. Beaucoup sont en même temps des ateliers, et on peut voir les artisans fabriquer, poncer, tailler, sculpter sur le seuil de leur boutique. Les tisseuses, en habits traditionnels, sont bien sûr surtout là pour les photos mais on oublie vite le côté faux et forcé du truc tellement elles sont belles. A Lijiang, on a vu plein de très jolies filles, vendeuses ou touristes.
 
Les gens qu’on rencontre sont en général très gentils et serviables malgré la barrière de la langue. Le plus compliqué reste le moment où on descend du bus et qu’on essaye de regagner le centre ville… Il y a plein de stations de bus et on sait jamais dans laquelle on arrive. Et les gens sont moins enclins à aider puisqu’en général autour des stations de bus il y a surtout des chauffeurs de taxis et minivan qui du coup veulent pas nous montrer quel bus de ville prendre. Le pire c’était en arrivant à Kunming, la capitale de la province du Yunnan, la grosse ville quoi. On sait pas où on est, personne de nous comprend, mais on fini par repérer « south bus station » sur le badge d’une employée de la gare routière. Ca ne nous avance pas à grand chose d’ailleurs, elle parle pas anglais et évite notre regard pour ne pas avoir à nous aider. Désemparés, on monte finalement dans un taxi sans négocier le prix, le mec a un compteur qu’il tapote ostensiblement pour nous faire comprendre que le prix n’est pas fixe. Pour repartir de la ville on prendra aussi un taxi, et là miracle, la conductrice comprend tout de suite quand on bredouille le « changdu chiche » (bus) de notre petit guide linguistique LP. Un peu plus de mal pour lui faire comprendre le noms des villes que la station où on veut aller est censée desservir, mais au bout de trois quatre essais ça passe 🙂
A Lijiang le mec qui tient notre guesthouse est un vrai petit foufou, super marrant et toujours surexcité. Au petit déj il nous montre une bouteille d’oxygène et nous dit qu’il voudrait bien voir « quel goût ça a », mais il lui manque un embout apparemment… « Tant pis, poubelle ». Et il la balance dans la poêle central ! Autour duquel se rassemble toute la petite famille le soir… On lui fait remarquer que ça risque de faire boum quand il allumera le poêle, ça le fait bien rigoler ! BOUM, HA HA !! Mais il l’enlève quand même 🙂
 
Les grandes villes sont super propres, très modernes, bien plus semblables à celles de chez nous que ce que l’on s’imaginait. Les filles ont l’air d’avoir une place bien plus importante dans la société qu’en Asie du SE, elles s’habillent apparemment comme elles veulent, conduisent des taxis, se montrent en couple, boivent de la bière dans les bars, ça fait plaisir !
Sur les places, les gens se réunissent souvent pour faire du sport ou danser en rythme. A Kunming, en plein centre ville un samedi à 7h du matin, les places et grands trottoirs étaient remplis de groupes de gens qui faisaient du badminton, du tai chi, des pompes, de la danse, des chorégraphies avec des raquettes ou des épées… Plutôt folklorique, mais assez sympa.
 
L’apogée de notre voyage dans le Yunnan c’est probablement la Gorge du Saut du Tigre, le long de laquelle on a fait un trek de deux jours. Paysages splendides, vue sur des chaînes de montagnes enneigées de ouf, et temps de curé. Le premier jour on commence assez tard, vers 14h. On a loupé de peu le bus de 9h à Lijiang et on a donc du attendre celui de 10h. Au bout d’une heure de route on tombe en panne, le bus ne veut plus redémarrer. Presque deux heures de perdues, un autre bus vient nous chercher. Du coup on arrive au départ du trek pas mal plus tard que ce que l’on pensait, mais il y a plusieurs guesthouses sur le chemin et on décide de partir quand même. Finalement, on met un peut moins de temps qu’indiqué et au bout de 4h de marche, dont une montée d’une heure et demie assez corsée où je m’époumone (l’altitude aide pas!), on arrive au Tea Horse Guesthouse juste avant une averse. L’emplacement de l’hôtel est idéal, et après la pluie le ciel se dégage et on a le droit à un coucher de soleil absolument magnifique sur les pics enneigées. Le ciel est bleu intense, les sommets rosés, trop beau 🙂 Du coup, on est bien contents d’être partis en retard et d’avoir été obligés de s’arrêter là, on verra le lendemain que la vue depuis les guesthouses plus loin sur le chemin est beaucoup moins belle. Pas de douche pour nous, elle est à l’extérieur et on a franchement pas le courage de se déshabiller par le froid qu’il fait ! Les toilettes sont à la chinoises, non pas à la turque mais bien… à la chinoise ! Rigole à partager, petit muret vraiment pas haut, on peut faire coucou au voisin et aux nouveaux arrivants, très convivial quoi. Mais bon, au moins, on profite de la vue !
Le lendemain on repart pour 3h de marche par un temps magnifique. On arrive à Tina’s GH où un groupe de jeunes attendent 2 autres personnes pour remplir un minibus et rentrer par la route. On les fait patienter le temps de manger un bon sandwich au pain pita, et on monte avec eux. La route, qui passe au fond de la gorge alors que le trek est beaucoup plus haut, est en travaux et ça badaboume pas mal dans le van. A un moment on doit traverser une zone de chantier à pied et reprendre un minibus de l’autre côté, des cailloux dégringolent de la pente au-dessus de la route et c’est un peu dangereux, une avalanche de rochers pourrait très bien se déclencher pendant qu’on passe… Surtout qu’ils font péter de la dynamite un peu partout le long de la route pour les travaux, et que c’est pas super stable tout ça.
De retour au départ du trek on récupère nos sacs-à-dos laissés dans une guesthouse, et à peine arrivés à la route principale une touriste croisée plus tôt nous fait signe depuis un bus qui va à Shangri La et lui demande de s’arrêter pour nous. Bref, timing parfait tout du long ! Sur la route, on verra nos premiers yacks : la plupart ressemblent juste à des vaches, mais certains sont vraiment gros et très très poilus 😉
 
Demain on passe dans le Sichuan et on va rejoindre des coins où l’influence tibétaine est encore plus présente.

Les photos : Kunming et Dali, Lijiang, la gorge du Saut du Tigre, et Shangri La.

Bon allez, c’est pas tout ça, mais c’est déjà notre 100e post 🙂 du coup bha nous on va aller fêter ça avec du petit vin chinois apporté par les missionnaires français !

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Miaouu vrrroum tac tac tac

Quelques petites videos qu’on a enfin eu le temps d’uploader par des moyens détournés. Tout d’abord, les fameux jumping cats du lac Inlay, pour apprendre à dompter vos minous et qu’ils méritent enfin leur pitance… Ensuite, petit aperçu de la ferme de soie qu’on a visité vers Dalat. Et enfin, les mobs de Saigon et leur pétarade infernale !

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3 îles et un dauphin

…et on repaye un dollar chacun pour entrer au Laos. Jean-Claude essaye de négocier « attend coco, j’ai déjà payé de l’autre côté moi », sans succés 🙂
On monte ensuite dans un autre minibus avec un autre chauffeur. Ou plutôt chauffard vu que le gars, qui n’a plus qu’un oeil opérationnel, fonce à 130km sans ralentir pour éviter vaches, chiens, mobs, mais donne de grands coups de volant et de klaxon, tout en comptant les biftons récupérés d’une main et tenant son téléphone de l’autre…
On arrive au bout d’une quinzaine de minutes, entiers. On doit ensuite prendre un bateau pour aller sur l’île de Don Det. On demande donc aux gars qui semblent organiser les transports sur le Mékong en leur montrant nos tickets. Ils ne font pas vraiment d’efforts pour parler anglais… ni même pour parler tout court. On fini par comprendre que ça les intéressent pas vraiment de nous prendre sur leurs bateaux parce qu’ils ne touchent pas de commissions sur nos tickets. Hum. Finalement un des mecs nous fait signe de monter dans sa barque. Notre première impression du Laos nous laisse un tantinet perplexes…
Ici l’eau du Mékong est vraiment trés claire. On voit à plus de 2 mètre de fond, ça contraste avec l’eau marron du même fleuve qu’on avait vu 50km plus au sud, au Cambodge.
Ca s’appelle les 4000 îles parce qu’il y a pleins de bancs de sable au milieu du fleuve. Il y a en réalité 3 îles habitées et pas mal d’arbres « flottants ». En tout cas le coin est superbe. La traversée en barque ne prend pas plus d’une dizaine de minutes. On commence à comprendre qu’on s’est une fois de plus fait arnaquer sur le prix des tickets, mais bon…
Arrivés sur Don Det, on change nos dollars en kips, la monnaie laotienne. On cherche ensuite à se rendre sur Don Khon, une île plus tranquille reliée à Don Det par un pont payant. Après une vingtaine de minutes de marche, on commence à se rendre compte qu’à pied, avec nos sacs pas super légers et le soleil qui tape fort, on va mettre pas mal de temps. Du coup on se rencarde sur les tuk-tuks. Comme ils disent dans le lonely planet : « alors que partout en Asie du sud-est vous serez assaillis par les chauffeurs de tuk-tuk, au Laos ils faut les réveiller et les supplier de vous emmener ». On réveille donc un mec qui pionce à l’avant de son tuk-tuk… Qui lui même va réveiller un autre mec qui nous emmène en bateau.
Arrivés sur Don Khon on se trouve une « guétouze » sous formes de bungalows pas trop mal. Enfin ça c’est jusqu’au lendemain matin où à 8 heures des travailleurs viennent donner des coups de marteau pratiquement sur notre pieu. On changera vite fait pour un truc un peu moins cher, moins bien, mais moins bruyant.
On passe une première journée vraiment farniente à boire des fruit-shakes banane-citron-miel et de la bière locale (pas dégueux du tout). On fait la connaissance de Celia et Alex qui nous file pas mal de conseils sur La Thaïlande et la Birmanie qu’ils ont déjà visité quelques semaines/mois plus tôt. Marrant, ils ont fait l’Australie et la Nouvelle-Zélande avant de venir barouder en Asie… Ça nous rappelle des gens.
On passe une soirée sympa avec Jean-Claude qui nous raconte ses histoires d’amour, un vrai roman ! Un autre soir on sera réquisitionnés pour visionner son film de vacances en Afrique, Alex et Celia aussi, ya pas d’raison 🙂
Le lendemain on se loue des vélos et on va se baigner dans le Mékong. Il y a même une petite plage de sable brûlant. Le soir on part en pirogue admirer le coucher de soleil sur le Mékong et essayer d’apercevoir des dauphins Irrawaddy. On en a vu.

Les photos qui vont avec.

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Mordus dans la poussière

Mondul Kiri c’est un peu le Cape York du Cambodge. Sauf que c’est au sud. De la piste rouge, de la poussière, et un niveau d’accessibilité peu élevé. Enfin ça, ça veut dire qu’il n’y a pas de bus remplis de touristes, juste des minibus.
Ça changera assez rapidement car la route est en train d’être refaite pour que la région soit accessible pendant la saison des pluies. On a repéré une quinzaine de grands ponts en construction, et pas mal d’équipes qui bitumaient la route. Tout est fait sur place. Ils fabriquent des briques de ciment qu’il coulent dans des moules et laissent sécher au soleil, à l’ancienne.
Sen Monorom est une ville assez paisible. Il y a pas mal de collines dans la région (« kiri » ça veut dire colline), et du coup la température est un poil plus fraîche, ce qui est assez agréable.
On s’est baladé toute une journée à dos d’éléphants. Il y a des communautés dans cette région qui utilisent les éléphants pour l’agriculture et le transport de marchandises depuis euh… longtemps. Ils ont un dialecte à eux, un peu comme les bretons chez nous ;). Pour nous ça ressemble au khmer, mais apparemment c’est vraiment différent.
Bon l’éléphant ça fait super mal au cul. C’est inconfortable au possible, ça t’éternue dessus avec sa trompe, ça rote, ça pète… Mais l’expérience est assez sympa. Il y a un groupe de trois éléphantes. La nôtre semble assez sage et tient un bon rythme, ce qui, à échelle d’éléphant signifie vraiment pas très vite. Les deux autres ont l’air un peu plus toniques. Elles s’arrêtent tous les dix pas pour choper une « trompée » d’herbes à mâchouiller, et leurs cornacs leur mettent des violents coups de bâton sur la tête qu’elles n’ont pas l’air de sentir le moins du monde. Sur les deux autres éléphantes il y a un couple de hollandais, et un français. On sympathise avec tous histoire de pouvoir échanger les photos 😉
Après deux heures de jungle un peu secos, et bien difficiles pour nos pauvres coccis, on arrive sur une petite chute d’eau. On en profite pour aller se baigner pendant que les cornacs fument de drôle de trucs roulés dans des feuilles du Cambodge… On se fait un picnic à base de riz, omelette et bœuf pas mauvais du tout. On discute avec le français qui s’appelle Ghislain. C’est un mec sympa qui vient de faire 3 mois dans une ONG au Vietnam. Du coup on récupère quelques bons plans sur ce pays qu’on fera dans quelques temps.
Les cornacs amènent ensuite les éléphants dans l’eau pour les laver, ce qui à l’air de leur plaire. Ils réinstallent les sièges sur leurs dos, et c’est reparti pour 2 heures de tape-cul.
De retour en ville on va se boire une bière avec Ghislain, et on décide de louer des « motos » (enfin, c’est plutôt des mobs avec des vitesses) le lendemain pour aller visiter un peu la région.
Le lendemain donc, je fais mes premiers essais de deux-roues, et je dois dire que je m’en tire pas trop mal. Céline monte derrière sur la mob de Ghislain pour que je m’habitue à l’engin, et nous voilà partis sur de la piste cahoteuse pour aller à Bu Sra, les plus belles chutes d’eau du Cambodge. Au bout d’une demie-heure Ghislain perd le contrôle de la mob, et boum, c’est le drame. Ils tombent tout deux au ralenti. Céline est un peu écorchée, mais c’est superficiel. Lui n’a pas grand chose non plus. Et les mobs, de toute façon, ici, elles en voient d’autres. Plus de peur que de mal. Après ça, Céline monte derrière moi, et hop comme de vrais bikers on file sur la piste laissant une trainée de poussière ardente flotter dans l’air. On ne craint rien ni personne…
Les chutes d’eau sont effectivement pas mal. Comme partout en Asie, le lieu est recouvert de sac plastique et de détritus de polystyrène et d’emballages. Ça bouffe un peu l’ambiance relax du coin. On va quand même piquer une petite tête dans l’eau pas très claire mais rafraîchissante. On passe un peu de temps à discuter, boire une bière et profiter du calme ambiant. De retour sur nos bécanes, on va se boire un café dans une plantation locale. Le café est super bon, et les proprios très accueillants. Ensuite, coucher de soleil sur une colline surplombant la forêt, puis retour au bercail. 90 bornes de piste pour une première expérience moto, pas trop mal.

Le lendemain on prend un minibus pour rejoindre Kratie, sur la route du Laos. On est encore serrés comme des sardines et ça énerve un peu Céline qui est mal réveillée et qui a mal partout. Selon les critères locaux, 2 sièges pour 3 c’est encore très luxe, mais comme on paye des prix gonflés spécial touristes, on s’attend naïvement à quelques privilèges ! On préfère quand même ça à la fois où ils ont fait asseoir une vieille dame par terre dans le bus pour qu’on ait nos places… hum.

Kratie est assez sympa, un peu le même genre d’ambiance relax qu’à Kompong Cham, et c’est aussi au bord du Mékong. Hier on est allés faire du vélo sur une île au milieu du fleuve, super sympa ! Un rythme très doux, plein de verdure et des gens trop gentils 🙂
On loupe le programme du soir, les dauphins d’eau douce endémiques au Mékong, en s’y prenant un peu tard, mais c’est pas grave on peut les voir au Laos. Du coup on va se boire quelques bières en admirant le coucher de soleil sur le Mékong. On quitte Ghislain le lendemain matin et on prend le bus vers Stung Treng.
On s’entasse à 25 dans un minibus, dont 2 sur le toit, plus pas mal de chargement sur le toit et dans le « coffre » ouvert pour en mettre plus. Le dossier de notre banquette est incliné, mais à l’inverse, pour pouvoir en caser davantage. On part enfin, et quelques minutes plus tard on s’arrête pour prendre à bord… 3 filles de plus. 28, donc ! Ils ont du mal à caser la dernière fille, ils essayent même sur les genoux du chauffeur mais ça ne marche pas bien apparemment… Qu’à cela ne tienne, quand y’a plus de place y’en a encore, elle monte à l’arrière avec ses copines. Elles sont à 5 sur 2 sièges 🙂 On repart, et en route on perd de temps en temps des bouts de chargement, des gros sacs de riz qui tombent sur la route… Heureusement qu’il n’y avait pas de mobylette trop près derrière nous ! On dépose quelques personnes, puis on en reprend… A un moment on s’arrête pour faire monter deux dames et un gosse, mais l’une d’elles est vraiment trop grosse et finalement elle ne monte pas. Bref, heureusement que le trajet était court ! Petite précision : le van compte normalement 15 places assises, on était donc à peu près au double de la capacité… On discute dans le bus avec des étudiantes qui parlent deux trois mots d’anglais et qui n’arrêtent pas de nous poser des questions, à mi-chemin entre timides et mortes de rire : « You are married how many years? You have children? How many in your family? My country your favorite? »…

Prochain post au prochain pays !

Les photos de Kompong Cham et des gamins drogués (cf. post précédent) sont ici.
Les photos du Modul Kiri sont , celles de Kratie ici.

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Otago peninsula

Finalement on a décidé de ne pas suivre les conseils du mécano de Palmerston (mettre Wopwop à la casse) mais plutôt ceux du second mécano, à Dunedin, la grande ville. Évidemment et comme d’habitude ça tombe un week-end, il ne peut pas s’en occuper tout de suite. On va donc se balader sur la péninsule d’Otago, réputée pour sa faune. Wopwop roule encore très bien, d’ailleurs si on ne savait pas qu’il y a un problème on ne s’en rendrait (presque) pas compte. On le pousse pas trop quand même.
Pour se remonter le moral, et accessoirement prendre une douche, on se paye le luxe du caravan park. Le premier soir on va de l’autre côté de la petite péninsule, à Sandfly Bay, pour tenter d’apercevoir les très rares pingouins à yeux jaunes. On y va vers le coucher du soleil : les pingouins passent toute le journée en mer à pêcher, et rentrent dans leurs nids seulement le soir (ça doit pas être facile tous les jours d’être pingouins ! L’eau à l’air super froide). Il faut descendre une grande dune pour accéder à la plage, plus facile dans ce sens là que dans l’autre ! On galèrera un peu pour remonter 🙂
La plage est superbe, sauvage, les rouleaux grandioses. Il n’y a presque personne (peut-être à cause de la dune à remonter !) à part des phoques qui se battent/jouent sur le sable. Il y a aussi des lions de mer, énormes !
Au bout d’un moment on repère une petite tête de pingouin qui sort de l’eau et observe si la voie est libre. C’est bon, atterrissage sur le ventre, hop on se met sur les p’tites pattes et c’est parti ! Trop marrant de les voir marcher… heu… comme des pingouins quoi ! A un moment un autre sort de l’eau, et passe à côté d’un gros lion de mer qui se réveille (et qui pue) et lui fait peur. Prise de décision immédiate, le pingouin plonge sur le ventre et dévale la plage en pagayant avec ses petits moignons d’ailes pour retourner à l’eau ! Trop trop marrant 😀
Le lendemain on se la coule douce au camping, et on repart en fin d’après-midi pour aller voir des albatros et des pingouins bleus. Le cap où niche les albatros est privé (enfin payant plutôt), mais on a de la chance, il y a beaucoup de vent et les albatros volent jusqu’en dehors de la zone payante ! Finalement c’est que des grandes mouettes, mais quand ils passent à côté d’une mouette « regular », il y a quand même une sacrée différence. Ils doivent atteindre genre 1m50 d’envergure ? Difficile à dire, mais ils sont très grands.
Ensuite mission pingouins bleus. Ils sont censés arriver à 20h40, mais ils ne sont pas très ponctuels aujourd’hui. On reste plus d’une demie heure à se les geler dans le vent glacial, et finalement ils commencent à arriver quand il fait nuit et qu’on ne les voit presque pas. En plus ils sont trop minus, c’est la plus petite espèce au monde, donc on voit vraiment pas grand chose, et on finit par retourner au chaud dans Wopwop. On préfère leurs cousins aux yeux jaunes ! En plus leur spot était beaucoup plus sauvage.
On est maintenant de retour à Dunedin où on a confié notre Wop au mécano pour deux jours.
Il ne fait pas beau, pour la première fois depuis qu’on est arrivés en NZ, on va en profiter pour visiter les bars ! D’ailleurs on a commencé hier soir, et on a dégoté un trivial pursuit des années 70/80… Pas sûrs de la date, mais quand j’ai répondu « Allemagne » à la question « quel est le pays frontalier du Danemark ? » Clément m’a dit « heu… précise… » ! 😉

On a rajouté quelques photos d’albatros à la fin de l’album sur la péninsule d’Otago.
Pour info, comme Xav l’a fait remarquer, il y a des tâches sur les photos… ce n’est pas l’objectif malheureusement, ça serait trop simple… Le miroir du Canon de Céline commence à souffrir de nos barroudages… On va essayer de le faire nettoyer, sinon ça sera truquage des photos jusqu’en Asie… 🙁

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Un kiwi dans un pub :
– et vous venez d’où ?
– de France
– c’est en Amérique du Sud ça non ?
– heu non en Europe…
– c’est gros ? jamais entendu parler.

– mais si, même qu’on vous a battu à la dernière coupe du monde de rugby…
– oui oh ça va hein, j’plaisantais. On parle pas de ça chuut.

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Photos

Quelques nouvelles photos ici.

Les photos précédentes sont en cours de nettoyage… de même que l’appareil.

Pour les news de la mécanique, on vous tient au courrant quand on saura plus !

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Retour au sud (pour changer !)

Hello !

Après le Cape York on repasse faire un coucou à Jimmy et sa team de simili hippy à Kuranda. Il nous aide à fabriquer deux didgeridoos en pvc, pas très tradition mais bien plus léger pour emporter avec nous en Asie. On déforme un bout de chaque tube dans le feu avec un goulot de bouteille pour former une cloche d’amplification, il nous les accorde, un Ré et un Si, un peu de cire d’abeille pour l’embouchure et c’est fini. Pas tout à fait le même son bien sûr, mais c’est quand même pas mal. Va falloir qu’on continue à s’entraîner, mais on maîtrise déjà bien la technique de respiration circulaire.

Un petit tour encore chez le mécano pour Bob, on voulait faire nettoyer son démarreur mais le mec à l’air de dire que si ça marche, hein, pas casse la tête. Je crois surtout qu’il avait pas trop envie de démonter et nettoyer un démarreuur ce jour là. Ils font 2-3 réglages dessus quand même, mais on est un peu déçus de pas avoir passé plus de temps à Chili Beach pour aller voir un mécano avant le week-end alors qu’en fait ils font pas grand chose. Tant pis, on aura une petite Chili Beach rentrée…

On va retrouver la mer vers la jolie plage de Mission Beach pour que Xavier puisse utiliser un peu son matos de kitesurf, mais là, comme par hasard, c’est grosse pétole, pas un poil de vent, mer d’huile et tout. On voit quand même un deuxième casoar, on est pas revenus pour rien ! Comme d’habitude, on se tape les petites balades où on est censés en voir en faisant le moins de bruit possible, en tendant l’oreille… et c’est quand on retourne sur la route qu’on en voit. En repartant de Mission Beach, petit démarrage aux pinces crocos pour Bob, pas bien compris pourquoi la batterie moteur est à plat mais le résultat est là…
Probablement un pb de circuit avec la petite de merde qui s’allume quand on ouvre les portières.

On redescend encore un peu la côte pour tenter de retrouver le vent à Cardwell, c’est un peu mieux mais ya un gros panneau attention crocos et plein de vase partout, pas super tentant. Finalement, on se pose quelques jours encore plus bas, à Balgal Beach et Tomula Beach, et là c’est pas mal du tout, le vent s’est levé et c’est déjà plus marrant. Bon, ya encore des panneaux-crocos mais des gens se baignent à l’embouchure de la rivière, et comme c’est plutôt des morceaux de choix on se dit qu’on sera pas les premiers attaqués !!
J’essaie un peu de manier la plus petite des ailes que Xavier a ammené, Clément moins car il a encore mal au dos. Le problème c’est qu’il y a pas mal de morceaux de coraux coupants sur la plage et qu’on s’abîme un peu les pieds (voir le cul…). Le dernier jour je tente quelques water-starts (sortir de l’eau avec la planche aux pieds en se faisant tirer par l’aile), mais le dernier se finit par un bon coup de pression à l’eau de mer dans les tympans et j’arrête un peu. Quel sport dangereux !
On passe par Townsville pour faire un peu de shopping et prendre un billet d’avion Townsville-Cairns pour Xavier qui repart dans quelques jours (3 jours après son anniversaire, 3 jours avant celui de Clément… savant calcul !). Comme on veut pas se trimballer l’ordi en Asie on va le lui confier, et du coup on se dépêche de finir notre projet web pour mettre en ligne une première version avant de quitter notre cher petit mac (snif!). On touche au but, il y aura des évolutions à faire par la suite mais on est un peu à court de temps et d’électricité…

Quelques images à voir ici

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Retour au nord

L’aventure continue le long la côte direction « le nord », on prend notre temps cette fois-ci.
On commence par se rendre au Cape Hillsborough pour laisser quelques traces de pas dans le sable de très belles plages bordées de cocotiers. On en profite pour prendre quelques noix de cocos, et quelques photos. La mer est un peu fraîche pour prendre un bain, on remet donc ça à plus tard.
Ensuite, on fait chauffer le petit moteur de ce malheureux Bob pour l’emmener en altitude sur des pentes à 12° pendant plusieurs kilomètres, direction Eungella National Park. Ce petit parc n’a que deux intérêts : une vue magnifique, et la possibilité d’apercevoir des platypus (des ornithorynques en frenchy). Pour la vue, on est pas décus, et pour les petites bestioles, mix entre le canard, le castor et la loutre de la même famille que les hérissons, on est pas décus non plus ! Il y a un petit spot reculé d’où on en voit plusieurs. Ils sont beaucoup plus petits que ceux qu’on avait aperçus en Tasmanie mais la nature étrange de ces bestioles endémiques à l’Australie vaut le détour. Ils sont bien poilant. On se demande si ça a le même goût que le canard…
Après une nuit fraîche tout en haut de la montagne (où maman s’est débrouillée pour enfermer les clefs de Bob dans Bob…), on file droit vers la mer.
Airlie Beach. Station balnéaire blindée de touristes, de bars branchouilles et de boites de nuit. Une centaines d’agences de tourisme pour faire des excursions en promène-couillons luxe ou pas luxe. Des campings où les prix montent à 50$ la nuitée… On a du mal à comprendre que nombre de voyageurs nous en aient parlé comme un paradis, « the place to be ».
On se boit d’excellents mojitos pour digérer un succulent fish ‘n chips de spanish mackerel. Ca rattrape un peu.
On réserve un tour d’une journée pour aller visiter les Whitsundays Islands, en promène-couillons (pas luxe). La météo n’étant pas top, on se prend 2 nuits dans un camping avant l’excursion : maman se planque à l’arrière du camion lors de notre entrée/sortie du camping pour nous faire économiser queques dollars.
On a un peu le cafard de se payer ce genre de tour qui n’est pas donné, pour s’entasser sur un petit bateau à moteur rempli de touristes. Ce n’est pas vraiment notre manière de voyager. Mais on avait promis les îles paradisiaques à maman.
Et puis en fait, c’était vachement bien !!! On était pas tant que ça sur le bateau, la boîte qui organise le tour à gagné plusieurs prix d’éco-tourisme, et le capitaine (répondant au nom de « Splash ») a fait des régates aux côtés de Tabarly ! La classe quand même ! Le beau temps était de la partie, et la mer vraiment calme (ce qui est plutôt bien sur ce genre de tour, car cela évite aux touristes de vomir partout).
Puis on arrive sur Whitsunday Island, l’île principale de ces 74 bouts de terres éparpillés. La plage de toutes les cartes postales, « whiteheaven beach », porte effectivement bien son nom : du sable fin comme de la farine et blanc comme de la neige. La mer turquoise et les bancs de sable immaculés, diffus comme une aquarelle, un air de paradis…
On prend un bain de mer (premier depuis Broome!) puis un autre de soleil (ça, c’est courrant…).
On retourne déjeuner sur notre promène-guiguis, avant d’aller snorkeller au nord de Hook Island.
Céline, qui voulait voir des Batfishs, est plutôt bien servie : des dizaines de ces gros poissons viennent dévorer le pain qu’on leur jette à la surface : de jolies photos (y’en avait plus de 200 mais on vous les a triées, no worries!).
Et puis il y a aussi un gros poisson Napoléon de plus d’un mètre cinquante qui effraie maman, qui fait du masque/tuba pour la première fois !
Pas de requins en vue car ils sont mangés par les crocos :).
Retour au port sur une mer d’huile, des images pleins la vue, et un souvenir de cette journée plutôt sympa 🙂
La route défile de nouveau sous les roues de notre fier destroyer. Après quelques centaines de kilomètres, on decide faire une journée de pause et de reprendre une activité normale : la pêche.
Très bonne idée du coup, car cela nous permet d’apercevoir des dugongs (sorte de lamentins).
Comme d’habitude Céline pêche encore un truc chelou : un gros crabe qui s’accroche à son hameçon avec une de ses pinces… Comment c’est possible ?
Je choppe une Grunter Bream pour le diner du soir : very, mais alors very nice eating !
On poursuit notre route vers Mission Beach qu’on avait déjà vue à l’aller où le temps n’était pas top. Là il fait beau, et c’est beaucoup mieux pour les photos. Mission lessive : maman s’est choppé des puces qui lui bouffent les jambes depuis queqlques jours. C’est ça de dormir en tente sur des plages pas très propres…:(.
La région est une aire de conservation de bestioles bizarres (encore) : les casoars. Des espèces de très gros dindons avec un casque sur leur tête bleue. On en a cherché pas mal, ce qui nous permis de faire de jolies balades dans la forêt tropicale… mais on a surtout vu leurs dejections : de casoars point, mais de cacasoars, pleins !
On fini quand même par en apercevoir un qui traverse la route. La photo n’est pas très réussie, mais c’est toujours ça comme preuve !
Petite parenthèse ornithologique (rien à voir avec les platypus…) : les casoars sont très importants pour la forêt tropicale. En effet ils sont les seuls à manger les grosses graines d’environs une vingtaine d’espèces de plantes spécifiques à cette région. Ils gobent les graines en entier, et les font caca en entier. C’est seulement grâce à ce processus que ces plantes peuvent se reproduire. Le caca de casoar est donc un maillon essentiel de la forêt tropicale australienne. Il faut du coup faire attention à ne pas marcher dedans…

Merci à tous les potes geek-o-littéraires de maman de laisser des commentaires. Merci à nos potes de suivre le même chemin… 🙂 Compris ? 🙂

Les photos sont et . Les autres suivront avec une connexion moins médiocre.

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Les images pour ceux qu’aiment pas lire !

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