Jimmy les bons tuyaux
17 septembre 2009 — larimaHello les gars
Bon, ya pas mal de boulot à rattraper…
Malgré notre promesse à Bob de ne plus l’emmener dans des contrées sauvages et dénuées de bitume, et donc aussi d’internet, c’est reparti pour l’aventure, d’où le manque de news fraîches. Mais ça, ça sera pour le post suivant, je comble déjà le retard…
On était où? Ah oui, Mission Beach et les cacasoars. Bah après on est remontés sur Cairns, via le « circuit des cascades », des pipis d’eau un peu trop médiatisés, mais jolie route. Sur Cairns on retrouve Roxanne et Yoan, nos potes de van qu’on avait quittés vers Broome. Ca fait du bien de boire un bière avec des gens sympas, ça faisait longtemps qu’on avait plus rencontré que des backpackers un peu limités (« oué, de toute façon, en Australie, le mieux, c’est la côte est… » – « ah, bon, vous avez vu quoi d’autre? » – « heu juste la côte est pour l’instant.. » – « ok… »). Il y a des potes à eux, Caroline et Medhi, cools aussi. Rox et Yo vendent leur van. On reste une journée de plus avec tout ce petit monde, à glandouiller dans la piscine et discuter Tibet et transibérien…
On reprend la route pour aller au Cape Tribulation et au parc national de Daintree, là où la fôret humide rejoint l’océan (et apparemment, à l’échelle mondiale, c’est plutôt rare). On passe un petit bac, ici ils aiment bien les bacs on dirait, ca fait comme un pont mais on peut faire payer les touristes… Du coup on prend aller simple. L’autre point d’accès est une piste (la Bloomfield track, on reparlera dans un prochain post…), au nord, en direction de Cooktown, « 4×4 only ». La guichetière regarde Bob d’un air dubitatif : « aller simple, vous êtes sûrs ?? Avec ce véhicule là… » On essaye de se renseigner sur la piste mais elle nous dit juste que c’est pentu et que des fois y’a de l’eau… Pas très précis.
Très jolies plages, jolies balades dans la mangrove et dans la fôret humide. Le temps est pas super top, mais c’est quand même pas mal. Malgré les nombreux panneaux attention casoars, on en revoit pas. Par contre ils ont pas mégotés sur les casse-vistesse, y en a un tout les 100 m.
On repasse finalement par le bac, faute d’infos sur la piste (on se borne à répondre à nos questions par « la piste est bonne, si vous avez un 4×4 »), et aussi parce que Bob recommence ses pétouilles et qu’on aimerait bien refaire régler l’allumage.
On a quelques jours de rab avant de déposer Patricia à l’aéroport, mais plus grand chose à voir entre ici et Cairns. Un petit tour au marché de Kuranda? Oué, pourquoi pas… Et là, tout s’enchaîne! On passe dans une boutique de didgeridoos, où on rencontre Jimmy, un français qui vit là depuis 17 ans. D’après sa propre description, c’est LE dieu du didge en Australie, les siens sont les meilleurs, il travaille hônnetement avec les communautés aborigènes, 25 000 ans de traditions, et vend ses instruments partout dans le monde. Difficile de l’arrêter quand il est lancé, mais il a l’air bien sympa. Il nous propose de venir le soir même faire un tour de bateau sur la rivière, avec des potes à lui, des bières, des pétards et des guitares. On dit ok.
Effectivement c’est la fête sur le promène-couillons, la lumière sur la rivière est jolie, le blues et la voix grave de Jimmy assurent l’ambiance. On voit même un petit croco sur la rive.
On va manger avec lui dans un resto vietnamien super bon, puis de fil en aiguille il nous amène à une soirée, avec plein de hippies et compagnie. La fille chez qui on est nous propose de camper là, Patricia pourra même s’offrir le luxe de dormir sur le canapé. Bye bye la tente, du coup quand Gail, notre hôte, nous propose de rester là quelques jours, elle est bien tentée, et nous aussi. Gail est super sympa, super généreuse, bon elle parle beaucoup elle aussi et c’est dur de tout suivre, surtout pour Patricia, avec qui visiblement le feeling passe pourtant très bien ! On passe donc quelques jours avec elle, et on lui prépare des bons petits plats pour la remercier. Ca tombe bien, manger est une de ses grandes passions, avec les voyages et les jardins. Mais il faut bien repartir, Patricia doit prendre son avion… On espère que cette petite tranche de vie à l’australienne lui aura bien plu !
Retour à Kuranda, on est invités à une fête chez Jimmy. Il a préparé un feu de bois énorme, et notre mission est de rajouter du petit bois autour, plus de 10 aller-retour en brouette pour en mettre un peu partout. Jamais vu un feu aussi énorme ! Celia, la française qui vit en ce moment chez Jimmy, a cuisiné un curry indien, délicieux !
Encore plein de hippies, à la recherche de la vérité sur la vie… Parfois les conversations sont profondes, parfois moins : « comment tu veux qu’on te respecte si tu te respectes pas toi-même » ou « l’eau, c’est la vie… » ou encore « t’es quel signe toi? Bélier, ah oué comme mon ex, ça m’étonne pas… ».
On reste encore le lendemain, à s’entraîner au didgeridoo grâce aux conseils de Jimmy. Il a une collection de plus de 500 didges, des pièces impressionantes. On lui en achète un, comme ça on aura chacun le nôtre. On quitte Kuranda pour aller chercher mon frère à l’aéroport.
Au bout de quelques jours, on avait l’impression de connaître un peu tout le monde dans ce petit village.
Transition rillettes réussie à nouveau, avec même un peu de marge, on va finir par prendre de mauvaises habitudes !
17 septembre 2009 at 9:33
Kuranda, un moment inoubliable où on a vraiment eu le temps de rencontrer des australiens (vrais ou d’adoption). L’impression de connaître tout le village, en effet. On peut pas faire 100m sans voir quelqu’un qui vient nous faire un brin de causette, voire nous offrir à boire. des gens généreux et cools : pas casse la tête ! comme disait le Mauricien et repris, à tout bout de champ, par Jimmy, l’intarissable. On a bien fait de faire ce détour… Juste au moment où je devais quitter l’Australie. Comme quoi, c’est toujours quand on s’en va, etc.
C’est pas toutafé des hippies… disons, leur enfants spirituels (les vrais hippies étaient encore plus déjantés ! et individualistes, malgré leurs discours).
Si un jour je reviens en Australie, je ne pourrai pas ne pas revenir à Kuranda, the special country, unique… ma copine Gail sera contente de me voir et moi aussi. Faut juste que je perfectionne mon anglais, histoire de comprendre plus d’une phrase sur dix !
17 septembre 2009 at 21:11
J’adore les transitions rillettes depuis le bout du monde ! Les conversations avec les fils spirituels de hippies, c’est pas mal non plus !
17 septembre 2009 at 21:20
Hé, Pat ! T’as ramené des pétards de chez Jimmy ? Échangés contre des rillettes, c’est ça ? :-))
On attend les photos avec impatience, ça donne vraiment envie d’en voir plus.