Merci Géo !
20 mars 2010 — klemMingalaba !
Finalement notre bus pour Yangon n’aura mis que 14h au lieu des 20 escomptées. La route, beaucoup moins casse-casse, était même assez cool vu qu’on longeait pas mal la côte et que de belles plages dessinaient le paysage.
L’inconvénient c’est qu’on arrive à 4h du mat à Yangon et qu’il faut attendre 6h pour que les compagnies de bus ouvrent leur porte. Du coup on squatte de nouveau un tea-shop où on s’enchaîne quelques cafés et pâtisseries. Un peu avant 6h, on apprend que les bus pour Bago ne partent pas d’ici mais d’une autre station… Encore une fois, la gentillesse des gens nous fait avancer dans notre périple jusqu’à un bus de ville où l’on paie 5 centimes pour aller.. bha on sait pas trop où 🙂 Un vingtaine de minutes plus tard on se fait déposer à une station de petits pick-up. Il est 6h30, on a commencé notre périple en bus vers 13h, et là on doit faire encore 2 bonnes heures le cul sur des planches en bois avec une barre de métal en plein milieu du dos… on est joâsse !
On arrive finalement à Bago vers 11h en plein cagnard. On se met nos sacs sur le dos et on part à la recherche d’une guesthouse : une activité presque quotidienne un tantinet épuisante. Après en avoir fait trois, on revient à la première. On arrive même à négocier un petit rabais ! Ha les frenchies 🙂
Après une bonne douche, autant bienvenue que nécessaire, on se motive pour aller prendre un petit dej dans le « meilleur tea-shop de la ville » (cf. Lonely Planet) où on se goinfre de pâtisseries. On va ensuite se faire une sieste dans notre chambre, où les deux ventilateurs n’ont aucune utilité vu qu’il n’y a pas d’électricité pour le moment.
C’est peut être un peu trop descriptif, mais comment vous faire partager nos meilleurs moments sans parler des bus, des recherche de guétouzes, et des attentes interminables dans les tea-shops ? 🙂
Normalement il faut payer une taxe de 10$ par personne pour pouvoir rentrer dans la plupart des temples et pagodes de la ville. Cet argent filant droit dans les poches du gouvernement, on avait prévu d’y aller en fin d’aprem, après la journée des gardes. On se réveille vers 16h, et malgré un fort désir de rester là, dormir encore quelques heures, on se motive pour aller visiter la partie ouest de la ville.
Notre jeu de comptage de farangs n’avance toujours pas des masses 🙂
On commence avec une bonne surprise : un gros bouddha couché en extérieur qui n’était pas encore construit à l’époque de notre guide. Il a un nom à coucher dehors (Naung Daw Gyi Mya Tha Lyaung), mais bon en même temps il est couché et il est dehors donc ça se comprend. La construction en soi n’est pas très belle, mais la taille démesurée (70m de long !) nous offre un joli spectacle au coucher du soleil. Ca tombe bien d’ailleurs car une surprise en amenant une autre, le fameux Shwe Tha Lyaung Bouddha, un autre bouddha couché de 55m de long, très vieux celui-ci, dort sous une paillasse de restauration… Ca n’empêchera d’ailleurs pas un gars de nous faire payer la taxe « appareil photo », hum… Pour finir on ira se promener dans Shwegugale Paya, laquelle contient un tunnel circulaire avec 64 Bouddha. Si on ne sait pas trop par où on est entré on peut facilement en faire plusieurs fois le tour. L’endroit est assez étonnant.
Le lendemain matin, réveil pour aller assister au petit dej des moines dans un énorme monastère. Là, le farang-o-mètre remonte un peu, mais il y a surtout des touristes chinois. Ces derniers ne se privent d’ailleurs pas de mitrailler les moines à bout portant. Nous restons un peu plus discret et respectueux. Un couple de chinois s’octroie d’ailleurs la permission de remplacer le moine du service des plâtrées de riz…
Les moines sont plus d’un millier dans leurs robes rouge sombre, et franchement c’est plus impressionnant que la procession des moines à Luang Prabang au Laos, et surtout, pas besoin de se lever aux aurores, c’est tout benef 🙂
On va prendre une ou deux photos rapidement quand ils sont dans le réfectoire, et puis on les laisse manger tranquille sous les flash des chinois.
Après une petite sieste, on s’extirpe à nouveau de la guesthouse vers 16h pour aller visiter l’est cette fois-ci. Peu d’intérêt en fait, il y a juste une grosse pagode, plus grande que celle de Yangon mais beaucoup moins animée, et pour tout dire, on commence à en avoir notre claque des pagodes. On file dîner au « three five » où ils ont une bière pression (!) très correcte. Comme c’est souvent le cas ici, Céline est la seule fille du resto 🙂 On regrette un peu notre deuxième journée à Bago alors qu’on aurait pu rester un peu plus à la plage à déguster des cocktails trop alcoolisée et des plats de fruits de mer (trop bons !) à 2$.
Le lendemain matin, commence notre « pèlerinage » (ou plutôt chemin de croix…), vers Kyayktiyo ou Golden Rock. Vous savez, ce fameux rocher doré en équilibre improbable, qui avait fait la couverture de Géo au début des années 90. J’en gardait un souvenir un peu flou, mais je ne voulait absolument pas manquer ce… « machin » quand on a apprit que c’était en Birmanie. En plus dans le Lonely Planet ils disent que c’est en dehors des sentiers battus (rappelez-vous, off the beaten track…), donc a priori peu touristique.
On commence par prendre un pick-up pendant un peu plus de deux heures parce que les prix pour touristes des bus commencent à nous casser les noix. En même temps on se tape quand même le prix touriste du pick-up, mais ça reste moins cher. Pas grand chose à raconter durant ce trajet, mis-à-part un gosse qui vomit et sa mère qui le suit de près… trop cool ! C’est tellement local !
Ce con de pick-up nous dépose n’importe où, est on se retrouve placés « manu-militari » dans un bus… Bref, on finit par arriver au bled en question, qui est en fait une sorte de camp de base artificiel composé de boutiques à touristes, de guétouzes pas luxe et de restos myanmar et chinois, hors de prix (à échelle locale évidemment).
Bon alors déjà, rien à vois avec Géo. Pour commencer, ils ont rajouté une mini-pagode sur le caillou… (bon, ça on le savait déjà parce qu’il est en photo sur les pare-brise de tous les bus et taxis). Il y a énormément de monde. Peu de farangs, mais beaucoup de pèlerins locaux et de touristes chinois. Pour s’y rendre il faut s’entasser à 60 dans un gros pick-up aménagé avec des planches en bois de 10cm de large, espacées de 30cm chacune. Comme c’est de la route de montagne, et que les chauffeurs freinent et accélèrent comme des brutos, c’est pas ce qu’on peut appeler inconfortable, c’est pire. Au bout de 3/4 d’heure, on se déplie et on sort du truc. S’enchaîne alors une escalade plutôt sévère d’environ une heure jusqu’au dit rocher. Les vieux, mais surtout les riches, ne se font pas suer, il se font trimballer sur des chaises à porteur… La classe internationale… Wahoo le pèlerinage !
On finit par arriver près du caillou (après avoir payé la taxe spéciale « visage pâle » + appareil photo…) qui n’est plus vraiment dans un site naturel mais plutôt encastré dans un ensemble de plates-formes, terrasses et restos tout en béton. Ca n’a rien à voir avec la couverture de mes souvenirs d’enfance… pfff, merci Géo !
On fait quelques photos pour rentabiliser la taxe, et on se barre de ce piège à cons doré en espérant qu’il se casse la gueule au prochain tremblement de terre. C’est pas très sympa, mais bon ici les gens ont tous les yeux qui sentent les « chiattes » (kyats)… On se retape le chemin dans l’autre sens, bordés de boutiques à ptites merdes pour les touristes (oh comme il est joli ce rocher doré miniature…), puis re-pick-up. Aie, aie, aie, les genoux dans la descente. Douches, sacs, et cassos. On retourne à la capitale qui n’est même plus capitale…
On est un peu déçus d’avoir fini notre baroudage birman par ce calvaire inutile. S’il y a bien un endroit sur la planète où on est sûrs de ne pas retourner, c’est là. Le reste du pays nous a en revanche beaucoup plu. Par contre si on doit y revenir un jour, on prévoira un budget moins serré, et on prendra l’avion 🙂 Parce que la Birmanie pour nous, c’est 970$ et 83 heures de bus en 26 jours… qui dit mieux ?
Les photos vont suivre très prochainement, car dans quelques jours nous seront au Vietnam.
20 mars 2010 at 18:36
tres tres bon le coup des yeux qui sentent les chiattes. collector.
j’ai essaye de trouver l’exrtait de » la verite si je mens », sans succes.
21 mars 2010 at 0:34
Ça fait déjà trois semaines ? Z’avez pensé à ma collec, les visages pâles ?
C’est bien de décrire aussi précisément, on s’y croirait. Il me tarde de voir les photos… Y a un mec, photographe amateur au départ qui, après son licenciement, est parti en Birmanie pour faire des photos et il a réussi à les vendre au National Geographic. C’était sa manière de faire le deuil de son boulot. Depuis, il est considéré comme un professionnel et il parcourt le monde entier (envoyé spécial de Jeudi). Vous pourriez peut-être tenter votre chance ? (enfin, Céline…).
Le Vietnam, c’est très beau… Je suppose que vous n’allez pas rater la baie d’along (on ne s’en lasse pas de ces montagnes qui plongent dans la mer). Allez courage ! plus que 300 h de bus (ou de bétaillère… plutôt). Bisous.
21 mars 2010 at 0:46
Dommage qu’on ne puisse pas éditer… Je viens d’aller sur WalkZeline : y a pas mal de gens qui ont été faire leurs itinéraires, avec plus ou moins de succès (Certains voyagent à vitesse supraluminique…).
10 avril 2010 at 16:26
Coucou,
désolé je rattrape mon retard, jsuis super à la bourre dans votre périple mais promis, ce weed end je rattrape tout !
Tu te rappelles pas Klm, j’avais la photo de ce caillou doré dans ma chambre pendant un moment, sur le mur pour aller vers mon bureau entre les poutres de mon lit 🙂
Je vais lire la suite, bisous bisous
11 avril 2010 at 11:01
Salut !
Ha bha oui, faut rattraper le retard, c’est bien ça 🙂
Oui, c’est vrai je crois me souvenir l’avoir vu dans ta chambre maintenant que tu le dis ! Franchement l’est bien mieux en photo qu’en vrai d’ailleurs ce caillou.
bonne lecture 🙂 bisous