Cacapitale

Savadee kaaaaaaaaaaaa

Le dernier soir à Chiang Mai, on découvre le marché des jours de semaine, beaucoup plus sympa que le marché de nuit, avec plein de petits stands de bouffe super appétissants. Clément n’est pas encore vraiment dans son assiette donc on n’en profite pas trop, mais ça rattrape un peu notre impression négative sur la ville. Le lendemain on reprend la route pour Pai, encore une ville de hippies, on se dit que ça devrait être joli parce que en général on trouve qu’ils se choisissent des coins pas dégueulasses ces cons de hippies. Jolie petite ville légèrement gentrifiée en effet, bien plus agréable que le béton de Chiang Mai en tout cas. Jolie guétouze aussi, ça nous changera du matelas de la dernière et de ses ressorts qui… ressortent carrément, pour le coup. On passe quelques temps à se balader dans la petite ville et à slalomer entre les petites arnaques à chaque fois qu’on se paye à boire ou à manger, puis on reprend le bus pour s’enfoncer encore un peu plus dans le nord-ouest profond, vers Mae Hong Son. Le paysage est censé être « magnifique, splendide et spectaculaire » selon le lonely planet… Bon c’est vrai qu’il y a du relief, mais en cette saison tout est sec et le ciel est tout sale, à cause de la poussière et surtout des feux de débroussaillage et de culture sur brulis. C’est souvent comme ça depuis qu’on est en Asie du Sud-Est et on regrette un peu que le ciel ne soit pas bleu et les rizières vertes, mais en même temps pendant la mousson c’est pluie toute la journée et cargaison de moustiques qui va avec, et on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, malheureusement. Bref, tout ça pour dire que la visibilité est pourrie et que c’est pas vraiment luxuriant. En arrivant à Mae Hong Son, on se tape peut-être 5 km avec les gros sacs sur le dos, à tourner en rond dans la ville à la recherche d’une guétouze, mais on trouve rien de rien. Finalement un mec super gentil nous dessine un plan et nous indique le quartier à touristes, au bord d’un petit lac. Le lendemain on se loue une mob et on va visiter les environs. On va jusqu’à un petit village chinois à la frontière avec la Birmanie, et on visite en chemin une cascade et « fish cave », une petite rivière avec une grotte blindées de grosses carpes bleues sacrées. Rien de très exceptionnel mais journée sympa, qui nous fait du bien après notre relative inactivité de ces derniers temps. Viva la moto !
Retour en bus pour Chiang Mai direct, dur dur, 9h de bus. On a pas emporté de victuailles et rapidement nos estomacs crient famine de leur petite voix aiguë. Quand on fini par faire un arrêt ravitaillement, je n’arrive pas à manger et j’ai des grosses crampes à l’estomac. Ca durera plusieurs jours, dont le lendemain où on enchaîne avec 15h de train pour aller à la grande ville. C’est cool, on se fait nos petits régimes minceur à tour de rôle, Clément et moi :/
Entre la journée bus et la journée train, dodo dans une guétouze merdique près de la gare, lit genre planche de bois dur comme du béton et salle de bain commune dégueu, traces de pipi et mégots de clope. Le prix des chambres est de plus en plus cher et on se voit obligés de laisser tomber certains de nos standards, dont la salle de bain privée et la douche chaude.

On arrive tard à Bangkok et on prend un hôtel près de la gare. Le lendemain, on survit à l’épreuve du bus pour se rapprocher du centre. Il fait à nouveau super chaud, y’a plein de monde et le bus a du mal à se faufiler dans les embouteillages… On cherche à payer mais ça à pas l’air évident. Un mec qui repère nos têtes de farangs paumés nous demande où on va pour nous aider, et nous explique que le bus est gratuit, « no need to pay ». Cool.

On a pas mal de choses à faire à Bangkok, comme changer de l’argent en dollars pour la Birmanie car là-bas on ne peux pas retirer et il faut apporter des jolis billets tout neuf et pas froissés. Ça paraît simple comme ça et ça ne devrait pas nous prendre trop de temps… Première étape, aller au distributeur chercher des sioux. Ça ne marche pas… Au bout de 15 essais dans des banques différentes, on fini par se rendre à l’évidence : aucune de nos cartes de marche. On file sur internet se renseigner, mais le site de la bnp n’affiche rien de particulier. 2 h, l’intervention de mes parents et celle de la bnp banque privée plus tard, ma carte est débloquée mais je ne peux pas retirer assez pour la Birmanie. Celle de Clem est toujours bloquée, son agence étant fermée le lundi, et de toute façon on apprendra le lendemain que même le directeur de l’agence ne sait pas débloquer une carte… Ils ont reçu un mail de la part de la bnp banque privée qui s’était gentiment occupée de mon déblocage, ils ont ouvert le mail, et comme ils ont pas trop compris et qu’ils ne savaient pas quoi faire, et bien ils n’ont rien fait du tout, et surtout pas répondu. Il a fallu que mes parents rappellent et que ma banque rappelle celle de Clem, pour qu’au final ils expliquent la procédure au directeur… Pitain ><
Pourquoi sont-elle bloquées, au fait? Parce qu’il y a trop de fraudes ces derniers temps et que notre banque a donc décidé de bloquer les cartes sur toute la Thaïlande ! Sans prévenir, sans même mettre une note sur leur site internet… Bref, si on avait du prendre l’avion le soir même, on aurait été dans un gros caca. (et c’est pas fini).
Ça plus le fait qu’on s’est fait avoir à acheter des clés usb chinoises merdiques le même jour, et qu’évidemment le mec s’en fout royalement malgré le « if don’t work come back », ça nous met pas dans une humeur toute rose. En plus le mec des clés a le culot de me dire « where you come from? ah France, ok, I understand why your english not good ». Il sait pas aligner trois mots, le salaud grrr ><

Petit interlude culturel : hier on a été visiter Wat Pho, un joli temple qui abrite un magnifique Bouddha couché doré de 46m de long et 15 de haut, des orteils immenses et des plantes de pied finement décorées d’incrustations de nacre. Superbe.
Ha oui, à la sortie du temple on passe par une sorte de marché et un mec pose un gros python sur les épaules de Clément. Pas de photos, on garde nos baths !

Pas terribles, mais quelques photos par ici.

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Un grand bol d’er

Salut les rigolos

Nous voici donc en Thaïlande depuis quelques jours.
Après avoir quitté Luang Namtha, on a rejoint Huay Xai, la ville frontière, à bord d’un minivan tellement confort qu’on voulait plus en sortir. Grands sièges larges en cuir, propreté irréprochable, amortisseurs pas complètement bousillés… On se croirait en classe business ! En plus, on est que 4 dedans. Pour un peu on regrette que le trajet soit si court, seulement 3h et demies.
Huay Xai, petite ville frontière au bord du Mékong, pas désagréable. On se trouve une chambre à la déco kitch chaleureuse, petits rideaux en dentelle, fleurs en plastiques, et (neuf) calendriers à base de chatons et de jeunes filles au téléphone portable. Très jolie terrasse sur le toit du bâtiment pour mater le coucher de soleil sur la Thaïlande, on en profitera le dernier soir avec 4 français et des bières.
On passe la frontière le 11 comme prévu, très rapide, tampon, petite pirogue pour traverser le Mékong, taxe portuaire(?), tampon, et c’est fini. Bye-bye le Laos, fini les cafés forts avec 2 cm de lait concentré… Snif.
On va direct à la station de bus pour choper le prochain à destination de Chiang Rai. Là-bas pas grand chose à voir/faire, mais ça coupe la route. On reprend un bus le lendemain pour Chiang Mai, et là on hallucine. Bus tout récent catégorie grande classe, avec une hôtesse qui passe entre les rangs pour distribuer des bouteilles d’eau et des biscuits… C’est plus ce que c’était 🙂
Chiang Mai c’est la grande ville, beaucoup plus de buildings qu’au Cambodge et au Laos, des rues plus larges, plus de voitures… Mais surtout beaucoup de touristes, de putes, et de bars à putes. Depuis notre arrivée en Asie du Sud-Est on sent que tout est organisé pour le tourisme, mais là c’est encore plus flagrant et pas vraiment chaleureux. Le marché de nuit fait faux et forcé, c’était le cas au Laos aussi mais au moins c’était mignon et sympathique, là c’est juste un truc sans aucune âme ni intérêt, coincé entre le MacDo et le Starbuck. Petite compensation, le milkshake fraise-banane est super bon 🙂
On se balade dans la journée pour voir les temples, beaucoup plus riches et décorés que ceux qu’on connaissait. Les dragons scintillent de mille feux, c’est presque un peu bling bling parfois mais souvent très joli.
Aujourd’hui, repos, Clem est à nouveau un peu malade… La gorge va mieux, les intestins prennent la relève… Pas la chance :s

Les dernières photos du Laos sont ici, celles de Chiang Mai .

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Là-haut, tout Lao

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A Luang Prabang, on passe un petit moment à chercher une guétouze avec un rapport qualité prix correct, et on en fait une bonne dizaine avant de trouver, car ils nous proposent soit des chambres à plus de 30$, sûrement très bien, soit des trucs plus ou moins insalubres pour un prix exagéré. On fini par en trouver une pas trop mal, pas de fenêtre mais sinon ça va. On file ensuite à notre rencard avec Caro et Luc, au Hive Bar, on a pas choisit le plus dégueulasse ! Pas mal chicos, mais de toute façon on a repéré que le prix de la bière est partout assez cher ici, donc autant profiter de l’ambiance lounge du Hive. Caro et Luc nous disent qu’ici les locations de mob c’est 5 fois plus cher qu’ailleurs, donc on laisse tomber l’idée de louer une caisse d’un commun accord. On taille une bavette et on se raconte nos expériences jeanclaudesques mutuelles, eh oui ils ont pris le relais après notre départ des 4000 îles ! Ils ont même organisé son « rapatriement » vers Bangkok en minibus veryVIP, il avait une crise de colite néphrétique selon son propre diagnostic, mais Luc et Caro qui bossent dans le secteur médical étaient dubitatifs, surtout quand il leur a proposé d’aller boire une bière malgré son « état ».
On admire le ethnik fashion show du bar, un défilé de costumes traditionnels sur de la musique électro, avec même les poses top-model qui vont avec ! On finit la soirée au marché, on tente enfin les poulets en brochettes, pas mal du tout :).
Luang Prabang est une jolie ville classée au Patrimoine de l’Humanité pour ses nombreux temples plus ou moins anciens, c’est aussi l’ancienne capitale du Laos. Pas mal de temples ont été détruits au cours de l’histoire du pays et de ses invasions, mais certains ont été sur le modèle de l’original. Il y en a de superbes, pleins de dorures très fines. La ville en elle-même est super coquette, les bâtiment sont retapés et tout est fleuri et joliment peint. Pas d’ordures par terre, pour un peu on sentirait dépaysés… Au bord de la rivière, les guétouzes de luxe foisonnent, enfouies dans leur petite jungle de jardin. Charmant. On voit même des tuk-tuks de luxe capitonnés cuir pour les touristes à l’abri du besoin.
Au niveau budget par contre c’est pas le top, les prix sont presque le double par rapport au reste du Laos. Mais à part pour la bière il y a quand même moyen de se débrouiller, il y a plein de petits stands bien sympa pour le petit déj ou les repas, avec café, gâteaux, shakes, sandwiches et tout et tout. Le marché de nuit est assez agréable et très coloré, même si c’est un peu chiant que tous les stands proposent exactement les même trucs d’artisanats. On craque quand même et on fait un peu de shopping : un sac et une jupe pour moi, et… des chaussons pour Clément ! Il se dit que notre retour dans les pays froids sera ainsi moins terrible 🙂
Le lendemain de notre arrivée on charterise un tuk-tuk avec Caro et Luc, après une âpre négociation à rebondissements, pour aller aux chutes de Tat Kuang Si. Site super sympa avec de l’eau turquoise qui dégouline entre tout un tas de petites piscines calcaires naturelles. Ya presque des petits cotés Pamukkale en Turquie, mais avec de la végétation autour. L’eau est froide mais sa couleur est tellement tentante qu’on ne peut pas s’empêcher d’aller piquer une petite tête. Il y a aussi une réserve d’ours malais sur le site, récupérés à des braconniers apparemment. Ils foutent pas grands chose et roupillent dans leur gros hamacs. Leur cage est super grande et ça fait pas trop mal au cœur de les voir enfermés, ils ont l’air de plutôt bien le vivre ! Avant de repartir en tuk-tuk on goûte les bananes frites sur un stand (enfin sur trois stands en fait hi hi), une friandise d’ici, hummmm :p
Le soir on se fait un barbecue local avec nos nouveaux amis : une sorte de fondue où on fait cuire du bouillon avec des nouilles, des œufs, plein de plantes et de la viande coupée façon carpaccio. C’est pas mal, mais c’est plus amusant qu’exceptionnel. Caro et Luc repartent le lendemain, et a priori on se recroisera pas dans le coin.

La dernière journée on se lève à 4h40 pour aller voir la procession des moines qui font le relevé des offrandes chaque matin. En fait il fait encore nuit noire pendant un bon moment et on se caille les miches en attendant les moines, qui finiront par arriver vers 7h… Les moines, c’est un peu comme les pingouins en NZ, sauf que plus tu attends et plus tu as des chances de bien les voir car le jour se lève :). C’est une des « attractions » de la ville car il y a tellement de temples que forcément y’a pas mal de moines au km². On s’attendait à quelques chose d’assez coloré avec de la fleur de lotus à foison et des offrandes plus jolies les unes que les autres, mais en fait y’a que du riz gluant et à part les robes oranges des bonzes, c’est pas très haut en couleur. En plus y’a presque autant de touristes que de moines, et il fait même pas assez jour pour que les photos soient nettes :).
On retourne se coucher, on prendra le bus le lendemain pour Luang Namtha… Où on pensait faire un écolo-culturo-trek, mais Clem a une angine et on reste à l’hôtel pour qu’il se repose. Et puis en lisant des récits de blogueurs sur le net, nos a priori sur ces treks se confirment un peu. En fait le truc c’est de marcher 2 ou 3 jours dans la « forêt primaire » et de passer par des villages de minorités ethniques très présentes et très diverses dans cette partie du pays. Les gens vivent encore de manière très très traditionnelle et portent des costumes et chapeaux différents selon chaque ethnie. Sympa pour les photos, sauf qu’il ressort des témoignages que les villageois sont super fermés, limite hostiles, et que à part quand ils essayent de te vendre leurs bijoux traditionnels, le contact est proche du zéro, voire en dessous. Et côté nature on trouve que c’est quand même pas super exceptionnel dans le coin, surtout en cette saison où tout est sécos. Pareil pour le rafting, ça nous tentait bien, mais pas assez d’eau. Donc pas trop de regrets, mais du coup on retrouve notre syndrome de Stung Treng : on est obligé d’attendre le 11 pour passer la frontière, sinon on aura plus de jours en Thailande que ne l’autorise notre visa avant de prendre l’avion pour la Birmanie.

On glandouille donc à Luang Namtha où il n’y a pas grand chose à faire. Mais notre repaire n’est pas trop mal choisi : les restos du coins sont plutôt bons, on a dégoté du pâté de campagne hénaff dans la petite épicerie du coin et la guétouze est tout à fait correcte avec free wifi, eau chaude et TV. Cependant, à notre grand désarrois, on ne capte pas TV5 monde :'(. On passe donc le temps en regardant des Tom et Jerry en thai et en surfant sur le net à la vitesse toute laotienne.
Clément va mieux, et on devrait rejoindre la ville frontière demain.

Les photos de Luang Prabang sont .
Il y en a aussi quelques unes ici d’un village du coin où ils fabriquent du papier.

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Itinéraire à jour

Cambodge & Laos en 2 mois

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A plein tubes chez les happy hippies

On passe deux jours sur Vientiane. Quelques emplettes européanisées nous font bien apprécier cette ville : croissants et pains au chocolat, rillettes maison, éclairs et millefeuilles, baguette française… et tout ça comme à la maison ! On ne va pas jusqu’au luxe de se payer le magret de canard aux cerises ou l’escalope au cidre de Normandie, mais tout est possible ici. Y’a même de la terrine de campagne au Mini-mart… si, si, juste à côté des DVD pirates à 1 euro !
On ne fera qu’une visite rapide de la ville en se concentrant plus sur son aspect gastronomique que culurel… Tous les temples sont payants et parfois assez excentrés, nécessitant donc un tuk-tuk au tarif excentrique.
On quitte notre guétouze, la plus pourrie qu’on ait eu depuis notre arrivée en Asie : un matelas à-même le sol, pas de lavabo, pas de lunette de chiottes, une odeur d’égout très prononcée, pas de fenêtre… et pour couronner le tout, c’est cher.
On prend un bus pour Vang Vieng, la baie d’Halong terrestre. Quand on lit le Lonely Planet sur cette bourgade, on s’attend à un ramassis de néo-hippies affalés dans des hamacs devant des redifs de Friends, digérant mollement des milkshakes aromatisés à l’herbe, à l’opium, aux champignons magiques ou encore aux amphét’. Manifestement, ceux qu’on a vu n’étaient pas sous amphét’ ! Enfin, a priori, cette ville allait juste nous servir d’étape sur la longue route nous menant à Luang Prabang et le nord du Laos. Et bien que neni ! C’est vrai que ce genre de « happy » bar est assez répandu, mais Vang Vieng, c’est surtout une vue magnifique sur de superbes falaises calcaires surplombant la ville paisible. Beaucoup d’enseignes proposent des éco-tours de vélo, kayak, rafting, escalade ou… tubing. C’est quoi ? Le tubing, l’activité pratiquée par 90% des gens passant par Vang Vieng, ça consiste à descendre la rivière sur 4km vautré dans une grosse bouée. Étonnamment, c’est cette activité qui fait le plus d’accidents et compte au moins un mort par an. Eh oui, les « tuber teubés » sont tellement bourrés d’happy substances et d’alcool qu’ils tombent de leur bouée et coulent comme des cons.
Très peu tentés par cette activité rocambolesque et périlleuse, nous irons tout de même apprécier un après-midi d’escalade dans un des magnifiques spots de la région : une sorte de canyon entre 2 falaises au bord de la rivière. Des voies assez faciles au début, avec des bonnes prises de partout, mais au bout d’un moment ça se corse pas mal !
On restera 3 jours sur Vang Vieng. D’une part parce que la région est superbe, et puis aussi parce que, pour contraster avec Vientiane, notre guétouze est peut-être la plus classe qu’on est eu depuis le début de nos tribulations asiatiques. Et en plus elle est pas trop chère, enfin le même prix qu’à Vientiane pour une qualité incomparable ! On a même la vue sur les montagnes depuis la chambre. On passe aussi pas mal de temps à siroter des shakes (normaux, aux fruits nature) en choisissant les bars qui donnent sur les couchers de soleil au delà des falaises plutôt que sur Friends 🙂 En plus on mange super bien pour que dalle, ils font partout des sandwiches méga bons et des crêpes banane-chocolat-lait concentré… un délice, et tout un art dans la préparation : l’étalage de la pâte se fait en la frappant sur le plan de travail, en un aller retour précis et rapide des mains. Notre faiseuse de crêpes préférée à une technique impressionnante de virtuosité et de petits gestes maniaques. Son stand est ultra propre, chaque ustensile est remis à sa place au millimètre près, aucun geste n’est inutile et le résultat est parfait.
On s’est fait une petite boucle en moto sur la deuxième journée. Un arrêt baignade au « Blue Lagoon » et visite d’une grotte nommée « Tham Phu Kham » assez sympa. Le reste du trajet offre de superbes coups d’œil sur les falaises alentours et d’autres grottes sur lesquelles on fera l’impasse. On croise des water buffalos qui se baignent dans leur déjections. Allez Céline, fini les photos ça pue d’trop!
A plusieurs reprises on devra passer dans la rivière. Il y a des ponts, mais c’est payant pour les touristes, et du coup on préfère se mouiller les pieds et pousser la mob dans la flotte plus par boycott du principe un peu chié que par radinerie, pendant que les locaux passent gratos sur le pont.
En ville on re-croisera Caro et Luc, un couple franco-suisse monstre cool qu’on a rencontré à Kratie au Cambodge et recroisés par hasard aux 4000 îles. Avec toutes ses rencontres improvisées, on fini par se donner rendez-vous à Luang Prabang. On réfléchissait à partager une location de voiture pour changer un peu des bus, mais ça s’avérera un peu compliqué et surtout trop cher pour notre pauvre petit budget qui rétrécit…
Bus pour Luang Prabang donc, enfin minibus plutôt car la route est très tournicotante et je préfère éviter le gros bus qui manque de se renverser dans chaque virage. Les mecs conduisent comme des brutes, accélèrent bien avant les virages, commencent à freiner en plein milieu et réaccélèrent à fond avant le suivant. Les amortisseurs pourris n’arrangent rien. Mais pour une fois le minibus mérite son titre de VIP et nous mène à bon port sans anecdote rigolote.

Quelque photos de Vientiane et Vang Vieng.

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Ceci est un message à caractère informatif

Comme vous avez pu le constater, ou pas, il y a eu un peu de retard sur le blog. C’est dû d’une part au fait que la connexion au sud Laos est pas géniale, et d’autre part au fait que l’alim du mac a rendu l’âme. Elle faisait déjà un drôle de bruit depuis l’Australie, et les prises de Stung Treng l’ont achevée… On a essayé d’en trouver une à Pakse mais il aurait fallu attendre 2 jours qu’elle arrive de Thaïlande. Du coup on a attendu Vientiane, mais ça a pas été évident pour autant. On avait repéré un magasin d’ordis sur le net, mais impossible de le trouver à l’adresse indiqué. On demande à un cyber café où on peut trouver des macs, ils nous envoient chez le fournisseurs d’accès local, qui nous redirige vers le café d’à côté dans lequel ils auraient une boutique Apple… On est dubitatifs mais on entre quand même. C’est juste un espèce de Starbuck… Et là, dans un coin, il y a une petite table avec 3 iPod en présentoir. On demande au mec s’il vend des alims : « bien sûr, c’est Apple ici ». Par contre ils ont pas le bon modèle, mais le directeur général en personne vient nous voir et finit par nous proposer la seule alim 85W qu’ils ont, celle d’un ordi de démo. Du coup, on doit actuellement être en possession d’une des rares alims macs 85W du Laos, le temps qu’il en recommande une pour lui 🙂
Du coup, regardez en dessous, y’a pas mal de lecture à rattraper !

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Bus blues et moto grottes

On reprend un bus depuis Pakse, direction Thakhek, centre Laos. Clément, qui est malade depuis la veille, est super content d’apprendre que le trajet va durer 8h. Pour une distance de… 378 km. Et les routes sont nickels. Leur secret ? Passer plus de temps à l’arrêt que sur la route, pour manger, attendre on ne sait quoi… On passe le temps en regardant le karaoke bien kitch et les clips. Les clips, en général, c’est une jolie héroïne, qui pleure forcément à un moment donné, un héros et son scooter, qui parfois tombe (ce qui fait pleurer la fille…), et, toujours, un téléphone portable et des textos. Il sont très couleur locale, c’est la vie de tout les jours, avec la rivière du coin, les rizières et tout. Il y en a un qui nous fait bien marrer : un mec descend du bus, et une jeune vendeuse vient lui proposer des poulets cuits écartelés sur une armature en bois, les mêmes qu’on nous propose à chaque arrêt. Le mec va manger dans le boui-boui de la jeune fille. Il lui lance de longs regards langoureux, elle rougit… Il finit par demander l’addition, elle la lui amène couverte de cœurs, et avec son numéro de portable noté bien en évidence. Sacré dragueuse ! Mais, dans le clip suivant (la suite !), le jeune homme n’appelle pas, le temps passe et la jeune fille se désespère… Sous le poids de la déception et du chagrin, elle finit même par faire tomber par terre ses bouts de poulets… On note au passage qu’elle les ramasse comme si de rien n’était et les remet dans le plat ni vu ni connu… Gros plan sur sa main lorsqu’elle ramasse le dernier poulet, une autre main vient se poser sur la sienne… Zoom arrière… Oh ! C’est son amoureux ! Belle histoire. En tout cas on ne mangera pas leur poulet 🙂
Le bus continue de poireauter allègrement, et l’un des derniers arrêts dure une heure et demie. Les 8h annoncées sont largement dépassées, et lorsqu’on se remet en route il reste encore 100 bornes à faire, de nuit, et sous la pluie… Sans essuie-glace. C’est la première fois qu’on voit de la pluie depuis la Nouvelle-Zélande, mais là ça tombe mal. Le bus roule à 30 à l’heure, et encore, on met 3 heures de plus pour atteindre Thakhek. 11 heures et demie donc de trajet en tout. Et puis, je ne sais pas ce qu’il y a dans les gros sacs en jute entassés dans l’allée centrale, mais ça sent la croquette.

On se repose une journée histoire que Clément aille mieux et qu’on se remette de notre trajet de bus, puis on loue une mob pour faire « The Loop », une boucle dans la région qui permet d’aller voir notamment plusieurs grottes. La première a été découverte récemment par un mec qui allait chasser les chauve-souris et qui est tombé sur cette grotte contenant plus de 200 représentations de Bouddha, qui dateraient de plus de 600 ans. Pas extra, mais la route est superbe et passe par des paysages de grandes formations calcaires impressionnantes. On va dormir à Tha Long, un tout petit village avec une seule guesthouse. Il y a des oiseaux en cage à côté du petit resto, qui font des bruits trop oufs ! Ils parlent comme des perroquets, font le bruit de la mob qui démarre et rigolent comme des humains. Trop marrant.
On repart le lendemain matin après avoir découvert qu’on a notre pneu arrière à plat. Réparation chez le mécano du coin, moins d’un dollar. La piste est bien pourrie et on a un peu peur que ça lâche, mais ça tient. On traverse des paysages d’arbres noyés par la construction de gros barrages, puis à nouveau des formations rocheuses. On va essayer d’aller dormir près de Kong Lo, une autre grotte, pour aller la visiter le lendemain matin. La route est nouvelle et ça construit de la guétouze à gogo. Malgré la concurrence les prix sont bien élevés. On essaye un petit lodge perdu dans les bambous, la fille qui ne parle pas un mot d’anglais nous montre une chambre pour le moins rustique, composée de 4 murs de bambou et de deux pieux jumeaux. Tant qu’à faire on demande à avoir un grand lit, elle nous montre le même genre de « chambre », mais cette fois c’est presque le double du prix, qui est déjà élevé pour ce que c’est… On comprend pas bien la différence, mais pas moyen de négocier du coup on continue un peu plus loin. On trouve l’hébergement au Laos assez cher par rapport au Cambodge, avec un service et une qualité bien inférieurs. D’une manière générale on trouve qu’au Laos ils ne font pas beaucoup d’efforts pour le tourisme. Ils construisent des hôtels mais c’est à peu près tout, ils ne parlent pas un mot d’anglais et ne proposent pas grands chose. Même lorsque leur hôtel est complètement vide on a l’impression qu’ils n’en ont rien à faire qu’on leur prenne une chambre ou pas, et ne sont pas toujours très sympa. Au Cambodge on partageait beaucoup plus de rires et de sourires… Plus de conversations aussi, puisqu’ils parlaient beaucoup mieux anglais ou français. Bon, ça reste relatif, les laotiens sont quand même souvent gentils et les gamins adorent faire coucou, mais disons que ceux qui vivent du tourisme donne l’impression de ne rien glander à part demander des thunes. La moitié du temps, lorsqu’on arrive dans un hôtel ou un resto, ils pioncent ou regardent la télé, ou les deux…
Sans vouloir faire de généralités un peu faciles et plus pour l’anecdote, du temps de l’Indochine, les Français n’arrivaient pas à faire bosser les Laotiens, trop indolents, et du coup ce protectorat ne leur rapportait pas grand chose. Et à quoi ça sert de « protéger » un pays si ça rapporte rien, hein ? Du coup les Français ont décidé de construire une ligne de chemin de fer entre le Laos et le Vietnam pour faire venir des petits Vietnamiens plus travailleurs. Mais par manque d’argent le projet doit être abandonné, la vietnamisation du Laos n’a pas lieu, et la ligne de chemin de fer n’a jamais été finie. Par contre, la pétanque (petang) a été introduite avec succès 😉
A côté de ça, la vie reste évidemment très dure, et on voit des gamins de 5 ans bosser dans les champs de tabac…
Pour conclure notre petite analyse comparative Cambodge/Laos, c’est le Cambodge qui gagne pour la gentillesse des gens, mais le Laos l’emporte haut la main niveau paysages.

Le lendemain matin on tente la visite de la grotte de Kong Lo, 7,5 km de long, qui se fait en bateau. Ils veulent nous mettre dans une pirogue remplie de flotte, alors qu’il y en a plein d’autres de sèches… Clément a encore été malade toute la nuit et il n’a pas trop envie de se tremper le cul pendant 2h. En plus il fait pas bien chaud et on s’imagine mal faire les 200 bornes restantes avec le jean et les godasses trempées. Tant pis pour la grotte, on reprend nos kips et nos claques et on s’en va. Sans regret, on aura pas fait les 80 bornes de détour pour « rien », la route est magnifique même s’il ne fait pas vraiment beau. On rentre à Thakhek, les derniers kilomètres se font bien sentir, on commence à avoir mal au cul après 3 jours de mob !

Bus, encore, cette fois seulement 6 heures pour rejoindre Vientiane, la capitale, où nous sommes actuellement. Rien à signaler.

Les photos de The Loop.

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T’as t’y mis ton ti cakse ? En selle cocotte !

Comme toute bonne aventure en Asie, cette histoire commence par celle d’un bus. Entassés dans notre minibus VIP au titre un peu ambitieux, nous roulons tranquillement vers Pakse quand tout à coup… STOOOOP STOP !! FIRE !! Tout le monde descend dans la panique, et les témoins nous racontent : des flammes hautes comme ça!! au moins 30 cm, qui sortent du plancher ! maintenant y’a un trou ! Heureusement que quelqu’un a eu la bonne idée de verser un peu d’eau avant qu’il ne devienne urgent d’utiliser l’extincteur inexistant. Le chauffeur ne s’affole pas et jette un œil. Le pot d’échappement à explosé à la moitié, ça a chauffé et transpercé le sol. No worries. Il fixe ce qu’il reste du pot avec un bout de cintre, sur le côté du van. Un bout de tapis sur le trou, on repart. Quelques minutes plus tard ça chauffe à nouveau à l’arrière, une québécoise prévient « y’a le bus qui fond ! ». Mais le bus ne veut plus s’arrêter et le chauffeur doit forcer le moteur à caler. Tout le monde re-descend, un mec sautille sur ses tongs qui lui crament les pieds… Qu’a cela ne tienne, notre McGyver de chauffeur passe le bout de pot de l’autre côté, ça tombe bien avant il l’avait mis au-dessous du réservoir d’essence. Ça pue le pot d’échappement, mais ça roule !
Cette fois encore on arrive entier. On loue une mob depuis Pakse pour aller faire une virée de 320 bornes dans la région du plateau Bolaven. Au programme : des cascades, et des grosses. A la première, très jolie et pleine de très très gros poissons-chat, on rencontre Lulu et Lucie, deux copines qui ont la super patate. On boit un verre avec elle, et on les retrouvera le soir et le lendemain. On dort à Tad Lo, joli petit village tout tranquillou, qui a déteint sur Moise, un français qui traîne dans le coin depuis bientôt deux semaines au rythme local. Le deuxième jour c’est à nouveau piste et cascade, avec dodo au bord d’une longue chute. On y rencontre Nina et Charlie, qui viennent d’Angleterre avec leur 4×4. Tout ce qui nous paraissait compliqué voire impossible en se renseignant sur le net, ils l’ont fait, et quand ils en parlent c’est simple, facile, et en plus trop cool. Leur pays préféré jusque là, c’est le Pakistan, ils ont adoré le Kazakhstan. On s’imagine notre petit Bobinou garé à côté de leur LandCruiser… Enfin, disons 200m plus loin, car le chemin d’accès est pas évident 😉
On fini la boucle des cascades par un long morceaux de piste pas facile, suivi d’une portion avec un peu de bitume autour des nids de poule. C’est aussi le dernier jour qu’on voit les plus grandes chutes d’eau : 100m et 120m, pas toujours évidentes à débusquer dans la jungle, sans panneau ni rien. On est content de notre petit tour, les cascades valent le coup et les rencontres étaient sympa.

Par ici les photos.

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3 îles et un dauphin

…et on repaye un dollar chacun pour entrer au Laos. Jean-Claude essaye de négocier « attend coco, j’ai déjà payé de l’autre côté moi », sans succés 🙂
On monte ensuite dans un autre minibus avec un autre chauffeur. Ou plutôt chauffard vu que le gars, qui n’a plus qu’un oeil opérationnel, fonce à 130km sans ralentir pour éviter vaches, chiens, mobs, mais donne de grands coups de volant et de klaxon, tout en comptant les biftons récupérés d’une main et tenant son téléphone de l’autre…
On arrive au bout d’une quinzaine de minutes, entiers. On doit ensuite prendre un bateau pour aller sur l’île de Don Det. On demande donc aux gars qui semblent organiser les transports sur le Mékong en leur montrant nos tickets. Ils ne font pas vraiment d’efforts pour parler anglais… ni même pour parler tout court. On fini par comprendre que ça les intéressent pas vraiment de nous prendre sur leurs bateaux parce qu’ils ne touchent pas de commissions sur nos tickets. Hum. Finalement un des mecs nous fait signe de monter dans sa barque. Notre première impression du Laos nous laisse un tantinet perplexes…
Ici l’eau du Mékong est vraiment trés claire. On voit à plus de 2 mètre de fond, ça contraste avec l’eau marron du même fleuve qu’on avait vu 50km plus au sud, au Cambodge.
Ca s’appelle les 4000 îles parce qu’il y a pleins de bancs de sable au milieu du fleuve. Il y a en réalité 3 îles habitées et pas mal d’arbres « flottants ». En tout cas le coin est superbe. La traversée en barque ne prend pas plus d’une dizaine de minutes. On commence à comprendre qu’on s’est une fois de plus fait arnaquer sur le prix des tickets, mais bon…
Arrivés sur Don Det, on change nos dollars en kips, la monnaie laotienne. On cherche ensuite à se rendre sur Don Khon, une île plus tranquille reliée à Don Det par un pont payant. Après une vingtaine de minutes de marche, on commence à se rendre compte qu’à pied, avec nos sacs pas super légers et le soleil qui tape fort, on va mettre pas mal de temps. Du coup on se rencarde sur les tuk-tuks. Comme ils disent dans le lonely planet : « alors que partout en Asie du sud-est vous serez assaillis par les chauffeurs de tuk-tuk, au Laos ils faut les réveiller et les supplier de vous emmener ». On réveille donc un mec qui pionce à l’avant de son tuk-tuk… Qui lui même va réveiller un autre mec qui nous emmène en bateau.
Arrivés sur Don Khon on se trouve une « guétouze » sous formes de bungalows pas trop mal. Enfin ça c’est jusqu’au lendemain matin où à 8 heures des travailleurs viennent donner des coups de marteau pratiquement sur notre pieu. On changera vite fait pour un truc un peu moins cher, moins bien, mais moins bruyant.
On passe une première journée vraiment farniente à boire des fruit-shakes banane-citron-miel et de la bière locale (pas dégueux du tout). On fait la connaissance de Celia et Alex qui nous file pas mal de conseils sur La Thaïlande et la Birmanie qu’ils ont déjà visité quelques semaines/mois plus tôt. Marrant, ils ont fait l’Australie et la Nouvelle-Zélande avant de venir barouder en Asie… Ça nous rappelle des gens.
On passe une soirée sympa avec Jean-Claude qui nous raconte ses histoires d’amour, un vrai roman ! Un autre soir on sera réquisitionnés pour visionner son film de vacances en Afrique, Alex et Celia aussi, ya pas d’raison 🙂
Le lendemain on se loue des vélos et on va se baigner dans le Mékong. Il y a même une petite plage de sable brûlant. Le soir on part en pirogue admirer le coucher de soleil sur le Mékong et essayer d’apercevoir des dauphins Irrawaddy. On en a vu.

Les photos qui vont avec.

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Aux frontières du riel

On passe quelques jours à glandouiller à Stung Treng, ville au bord du Mékong avant la frontière, car on doit entrer au Laos le 13 pour respecter notre planning de visas organisé au poil de cul près. Pas grand chose à faire à part boire des bières en regardant le coucher de soleil sur le fleuve. Le dernier soir on va dîner avec deux français qu’on a déjà croisés à Kratie, un poisson-chat à la main. Dans la soirée ils retrouvent un cambodgien qu’ils connaissent, du coup il vient boire un coup avec nous. Il travaille pour une administration française implantée au Cambodge dont nous tairons le nom, et il en a gros sur la patate de ses patrons français. Son directeur a l’air d’être un gros con raciste qui dépense plus l’argent de nos impôts à refaire la déco de son bureau quand ça lui chante qu’à mener la mission qui lui est confiée. Le genre de mec qui en a rien à faire du pays et qui attend juste de tirer ses 3 ans ici avant de se faire muter ailleurs. Il raconte que par exemple, quand ils vont au resto pour le boulot, son boss lui dit « ah non toi tu peux pas prendre ça, c’est trop cher, t’es cambodgien après tout… ». L’autre, français, peut se gaver tranquille, c’est normal. Il nous raconte plein de trucs sur le Cambodge et on passe une soirée bien marrante. Son français est parfait, et il utilise même des expressions djeuns. Il a été à Paris, mais il a détesté parce qu’il se sentait très seul là-bas, et surtout parce qu’il faisait trop froid. Par contre il chante Claude François à son fils 🙂
On finit par passer la frontière en compagnie d’un autre français, Jean-Claude, tout un personnage. Il ne parle pas un mot d’anglais, ce qui n’a pas l’air de l’empêcher de voyager. Pour lui une guesthouse (hotel), c’est une « guétouze » (« bah quoi? Oui bon, ça fait un peu pédé jsais bien… »), et ça nous restera 🙂
On a déjà nos visas et le passage de la frontière est assez rapide, ils nous font juste signer des papiers certifiant qu’on n’est pas malade du cochon ni du ch’nin, puis nous demandent 1 dollar de frais de tamponnage pour sortir du pays…

Quelques images ici.

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