Aux frontières du riel
26 janvier 2010 — larimaOn passe quelques jours à glandouiller à Stung Treng, ville au bord du Mékong avant la frontière, car on doit entrer au Laos le 13 pour respecter notre planning de visas organisé au poil de cul près. Pas grand chose à faire à part boire des bières en regardant le coucher de soleil sur le fleuve. Le dernier soir on va dîner avec deux français qu’on a déjà croisés à Kratie, un poisson-chat à la main. Dans la soirée ils retrouvent un cambodgien qu’ils connaissent, du coup il vient boire un coup avec nous. Il travaille pour une administration française implantée au Cambodge dont nous tairons le nom, et il en a gros sur la patate de ses patrons français. Son directeur a l’air d’être un gros con raciste qui dépense plus l’argent de nos impôts à refaire la déco de son bureau quand ça lui chante qu’à mener la mission qui lui est confiée. Le genre de mec qui en a rien à faire du pays et qui attend juste de tirer ses 3 ans ici avant de se faire muter ailleurs. Il raconte que par exemple, quand ils vont au resto pour le boulot, son boss lui dit « ah non toi tu peux pas prendre ça, c’est trop cher, t’es cambodgien après tout… ». L’autre, français, peut se gaver tranquille, c’est normal. Il nous raconte plein de trucs sur le Cambodge et on passe une soirée bien marrante. Son français est parfait, et il utilise même des expressions djeuns. Il a été à Paris, mais il a détesté parce qu’il se sentait très seul là-bas, et surtout parce qu’il faisait trop froid. Par contre il chante Claude François à son fils 🙂
On finit par passer la frontière en compagnie d’un autre français, Jean-Claude, tout un personnage. Il ne parle pas un mot d’anglais, ce qui n’a pas l’air de l’empêcher de voyager. Pour lui une guesthouse (hotel), c’est une « guétouze » (« bah quoi? Oui bon, ça fait un peu pédé jsais bien… »), et ça nous restera 🙂
On a déjà nos visas et le passage de la frontière est assez rapide, ils nous font juste signer des papiers certifiant qu’on n’est pas malade du cochon ni du ch’nin, puis nous demandent 1 dollar de frais de tamponnage pour sortir du pays…
Quelques images ici.
26 janvier 2010 at 19:48
C’est pour moi la carte ? Vous n’avez pas oublié ? Chouette !
C’est pas évident, mais je confirme : on peut être une buse en anglais et voyager. La preuve : j’ai bien réussi à faire le chemin jusqu’en Australie ! (du moment que je savais demander où on pouvait fumer, le reste n’est que du détail…).