En direct de Palmerston
5 novembre 2009 — klemYipikaï,
Tout avait si bien commencé en Nouvelle-Zélande, nous vivions un conte de fée avec notre nouvel ami WopWop.
Tout d’abord, le conte de fée.
On commence par emmener WopWop en ballade sur la côte, un peu au nord de Christchurch, à Kaikoura. On ne le dira pas à chaque fois parce que ça deviendrait blasant, mais ici en NZ, les paysages sont tout simplement magnifiques. Donc, à Kaikoura, c’est des montagnes enneigées, des vraies montagnes pas comme celles qui sont en Oz, et la mer juste aux pieds. Et puis aussi il y a une colonie de phoques qui puent (mais alors qui puent, c’est horrible), qui se la coulent douce sur les rochers.
Et pis là WopWop commence à faire des siennes : démarreur pété. Décidemment on commence à l’avoir mauvaise avec les démarreurs, et aussi à avoir mal aux bras à force de pousser WopWop…
On retourne donc à Christchurch, où on lui fait faire son premier p’ti tour chez l’mécano (enfin depuis qu’il est à nous…), et nous pendant ce temps là on va faire la suite de nos vaccins commencés à Sydney (et c’est pas encore fini).
Jusqu’ici tout va bien.
Aprés ça, on s’en va dans les montagnes pour aller au Mont Cook, le plus haut sommet de NZ. En chemin on longe des lacs de glaciers aux noms maoris et aux couleurs sorties d’un songe : bleu turquoise laiteux.
Pas mal de vent sur la route, mais le détour en vaut le chandelier ! Le mont Cook se cache au début derrière son manteau nuageux, mais petit à petit il se découvre chastement (à poil l’mont Cook !). On fait la petite ballade qui mène au Tasman glacier. Le glacier est un peu crado, mais la vue est superbe.
On a déjà parlé des paysages magnifiques ? On a des images plein la tête, va falloir faire de la place sur le disque dur.
On va dormir près d’un petit lac, bleu-lait également, petits toasts de saumon fumé et pif australien. On s’endort en révant de lacs bleus, de montagnes et de glaciers.
Ca c’était pour le conte de fée.
Déjà le réveil de WopWop est un peu difficile, le moteur tremble pas mal et cale une ou deux fois… on l’excuse un peu parce qu’il fait froid.
On se dirige vers un spot où on peut observer des pinguins le soir. Sur la route, on se trouve une petite fromagerie locale : du framage de chèvre, ils ont du fromage de chèvre ! God save the frenchies !
Jusqu’ici tout va bien, toujours.
Donc on se trouve un petit coin sympa sur une petite route bien paumée, où entamer notre trésor gastronomique.
Repus, on repart. WopWop pédale un peu dans la choucroute, et là c’est le drame. Il nous semble bien apercevoir un gros nuage de fumée blanche et sentir une désagréable odeur (rien à voir avec des phoques). On continue un peu, d’une parce qu’il n’y a nul part où se parquer, et puis aussi parce que ça monte sec.
Finalement, on se pose sur le bas-côté, en pleine montée (ligne droite assez dégagée quand même)… on ouvre la trappe moteur… pchhhhhh ça fume, ça pue, ça fait chier.
Un Kiwi s’arrête pour nous aider (non, pas un fruit ni un oiseau, juste un mec d’ici…).
Il nous file de l’huile (le niveau est bas) et on vérifie celui du radiateur… plus d’eau ! Mais alors plus du tout, c’est à se demander si y’en a déjà eu un jour. Donc on en remet, et là ça coule par terre. Du coup on comprend pourquoi y’en avait plus… On tripatouille dans le moteur et on trouve une durite, non pas cassée, mais complétement explosée. Cool… on fait ce qu’on peut avec du scotch, c’est mieux, mais bon, c’est pas ça.
Notre gentil Kiwi nous remorque jusqu’au sommet de la colline et nous souhaite bonne chance.
On se fait donc une dizaine de bornes avec le moteur ouvert, Céline versant de l’eau au fur et à mesure dans le radiateur. On essaye de profiter des descentes pour couper le moteur « allez, tout schuss WopWop ! ».
Petits arrêts aux rivières pour remplir les bidons d’eau qui se vident sur la route en passant par le radiateur… Enfin bref, du grand n’importe quoi.
On fini par arriver à… Palmerston ! Où il y a un mécano qui nous fait un truc avec un vieux bout de tuyau (et oué c’est une pièce mitsubishi spéciale qu’il n’a pas).
Jusqu’ici tout va bien, ou presque.
Et puis là, voilà, on est coincé dans ce bled pourri à dormir dans la cour du mécano parce qu’il va sûrement falloir changer le joint de culasse demain matin… selon lui on aurait « cooked the engine »… super WopWop. En plus du coup on verra pas les pinguins…
Bon voilà pour les news, les photos sont là et là.
WopWop est là.
(La vie continue… et ne me parlez plus de cette histoire !)
Sinon vous avez le bonjour des moutons !
6 novembre 2009 at 0:16
aïe…
en plus en metant de l’eau non demineralisee dans le radiateur, faudra peut etre le detartrer…
faites gaffe, en couant le moteur dans les descentes vous perdez toutes assistance au freinage…
le coup des glaciers sales ca me rappelle quelque chose 😉
ah on se foutait de ma gueule a l’epoque mais j’avais raison! (et pi les suisses ont fait pire, eux ils ont carrement recouvert un de leurs glaciers d’un isolant l’ete…)
6 novembre 2009 at 0:31
jolies photos au fait (celine nettoye ton objectif, j’ai passe 1min a nettoyer mon ecran avant de faire bouger la page…)
c’est marrant, maintenant que je suis plus la il y a plein de vent…
6 novembre 2009 at 12:47
Les paysages sont magnifiques effectivement, mais rien à voir avec l’Australie. Il a l’air de cailler… (vous avez lâché les tongs. Un signe qui ne trompe pas !) Ça pue comment les phoques ? Genre odeur de fauve jamais lavé ?
Ça n’a pas l’air d’être une affaire ce wopwop de m*****. Un coup à vous faire regretter ce bon vieux Bob. Déjà que… (en tout cas, vous êtes sacrément démm*** Y aurait longtemps que j’aurais abandonné ce vieux coucou, moi).
Bon courage pour la suite et envoyez-nous des nouvelles… du coup, là, je commence à m’inquiéter (pat-mode-mère-poule !).
Bisous…
6 novembre 2009 at 12:51
Salut les mécanos,
Bon, z’avez tout faux ! Fumée blanche + odeur de cramé, faut s’arrêter au plus vite (sauf cas de force majeure) et pas monter de côte, secundo, quand y’a plus du tout d’eau et que le moteur a bien chauffé faut laisser refroidir le tout un bon moment (plusieurs heures) avant de remettre de l’eau froide car sinon le choc thermique pète (ou achève de péter) la culasse !
Avec votre culasse neuve, faudra y aller mollo les 1500 premiers kilomètres et probablement faire resserer les boulons en même temps qu’une vidange, mais normalement votre mécano devrait vous le dire… C’est plus le cas sur les moteurs modernes (depuis une bonne dizaine d’années) mais je doute que Wopwop soit si jeune que cela !
Allez, bon courage, vous allez être des pros de la mécanique en revenant.
6 novembre 2009 at 13:31
faut lire culasse neuve ou joint de culasse neuf …
6 novembre 2009 at 13:41
Eh, ho,
Faut pas vous étonner que Wopwop se soit vexé avec la photo que vous avez mise en ligne, c’est susceptible ces petits vans !
6 novembre 2009 at 14:10
Et à part ça il looke super bien !
6 novembre 2009 at 19:40
Làlà comme vous avez des tracas! La vie est dure à ce que je vois…
Quelle galère de tomber en panne au milieu de ces paysages somptueux! ouf
la couleur du lac…encore un effet spécial de Céline?
bisou les copains
6 novembre 2009 at 23:59
on a tout faut on a tout faux… j’aurais bien aimé vous y voir !
déjà on a bien laissé refroidir, et en nouvelle zelande ca va assez vite. ensuite on s’est arrangé pour pas trop monter de côte en se faisant remorquer grâce à la super corde de clément…
sinon t’inquiète Xavier le flush du radiateur est compris dans le forfait joint de culasse de toute façon… et puis les mécanos jpeux te dire qu’ils mettent pas de l’eau déminéralisée ici.
bref les news : le premier mécano nous parlait en faisant plein de grimaces, comme si il avait peur de nous dire comment Wopwop allait (mal). En gros, lui, il l’aurait bien filé à une casse. On a réussi à rouler un peu plus de 50 bornes pour rejoindre la grosse ville pour demander un devis à un autre mécano. Son avis, c’est que ça serait dommage de le mettre à la poubelle, parce que les vans ça se vend bien en NZ, et que c’est un « nice tidy van ». Et qu’on devrait sûrement le revendre plus cher qu’on l’a acheté. C’est vrai qu’il a quand même la classe avec sa carrosserie nickel et ses vitres teintées, non?
Bon au final on a rdv lundi pour changer joint de culasse (qui pour infos, n’est pas complètement HS, il fuit juste un peu pour le moment) et les « frost plugs » dont je ne connais pas la trad.
allez, la suite au prochain numéro !
10 novembre 2009 at 23:08
Ça n’a pas l’air d’être du « Wop Wop Wop hourra ! », vot’ truc, là !
Enfin, les débuts sont parfois difficiles, et vous ne pourrez pas lui reprocher d’avoir jeté un froid dans vos relations avec lui…
Oui, bon, je sais, elle est facile, celle-là. Surtout à distance. Mébon, on vous console comme on peut !
Bon courage !
PS : et p’têt que dans les montagnes jaunes, il s’est pris pour WopWopy Goldberg, allez savoir… C’est vrai que ça peut être susceptible, ces petites choses-là !