Cacapitale
24 février 2010 — larimaSavadee kaaaaaaaaaaaa
Le dernier soir à Chiang Mai, on découvre le marché des jours de semaine, beaucoup plus sympa que le marché de nuit, avec plein de petits stands de bouffe super appétissants. Clément n’est pas encore vraiment dans son assiette donc on n’en profite pas trop, mais ça rattrape un peu notre impression négative sur la ville. Le lendemain on reprend la route pour Pai, encore une ville de hippies, on se dit que ça devrait être joli parce que en général on trouve qu’ils se choisissent des coins pas dégueulasses ces cons de hippies. Jolie petite ville légèrement gentrifiée en effet, bien plus agréable que le béton de Chiang Mai en tout cas. Jolie guétouze aussi, ça nous changera du matelas de la dernière et de ses ressorts qui… ressortent carrément, pour le coup. On passe quelques temps à se balader dans la petite ville et à slalomer entre les petites arnaques à chaque fois qu’on se paye à boire ou à manger, puis on reprend le bus pour s’enfoncer encore un peu plus dans le nord-ouest profond, vers Mae Hong Son. Le paysage est censé être « magnifique, splendide et spectaculaire » selon le lonely planet… Bon c’est vrai qu’il y a du relief, mais en cette saison tout est sec et le ciel est tout sale, à cause de la poussière et surtout des feux de débroussaillage et de culture sur brulis. C’est souvent comme ça depuis qu’on est en Asie du Sud-Est et on regrette un peu que le ciel ne soit pas bleu et les rizières vertes, mais en même temps pendant la mousson c’est pluie toute la journée et cargaison de moustiques qui va avec, et on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, malheureusement. Bref, tout ça pour dire que la visibilité est pourrie et que c’est pas vraiment luxuriant. En arrivant à Mae Hong Son, on se tape peut-être 5 km avec les gros sacs sur le dos, à tourner en rond dans la ville à la recherche d’une guétouze, mais on trouve rien de rien. Finalement un mec super gentil nous dessine un plan et nous indique le quartier à touristes, au bord d’un petit lac. Le lendemain on se loue une mob et on va visiter les environs. On va jusqu’à un petit village chinois à la frontière avec la Birmanie, et on visite en chemin une cascade et « fish cave », une petite rivière avec une grotte blindées de grosses carpes bleues sacrées. Rien de très exceptionnel mais journée sympa, qui nous fait du bien après notre relative inactivité de ces derniers temps. Viva la moto !
Retour en bus pour Chiang Mai direct, dur dur, 9h de bus. On a pas emporté de victuailles et rapidement nos estomacs crient famine de leur petite voix aiguë. Quand on fini par faire un arrêt ravitaillement, je n’arrive pas à manger et j’ai des grosses crampes à l’estomac. Ca durera plusieurs jours, dont le lendemain où on enchaîne avec 15h de train pour aller à la grande ville. C’est cool, on se fait nos petits régimes minceur à tour de rôle, Clément et moi :/
Entre la journée bus et la journée train, dodo dans une guétouze merdique près de la gare, lit genre planche de bois dur comme du béton et salle de bain commune dégueu, traces de pipi et mégots de clope. Le prix des chambres est de plus en plus cher et on se voit obligés de laisser tomber certains de nos standards, dont la salle de bain privée et la douche chaude.
On arrive tard à Bangkok et on prend un hôtel près de la gare. Le lendemain, on survit à l’épreuve du bus pour se rapprocher du centre. Il fait à nouveau super chaud, y’a plein de monde et le bus a du mal à se faufiler dans les embouteillages… On cherche à payer mais ça à pas l’air évident. Un mec qui repère nos têtes de farangs paumés nous demande où on va pour nous aider, et nous explique que le bus est gratuit, « no need to pay ». Cool.
On a pas mal de choses à faire à Bangkok, comme changer de l’argent en dollars pour la Birmanie car là-bas on ne peux pas retirer et il faut apporter des jolis billets tout neuf et pas froissés. Ça paraît simple comme ça et ça ne devrait pas nous prendre trop de temps… Première étape, aller au distributeur chercher des sioux. Ça ne marche pas… Au bout de 15 essais dans des banques différentes, on fini par se rendre à l’évidence : aucune de nos cartes de marche. On file sur internet se renseigner, mais le site de la bnp n’affiche rien de particulier. 2 h, l’intervention de mes parents et celle de la bnp banque privée plus tard, ma carte est débloquée mais je ne peux pas retirer assez pour la Birmanie. Celle de Clem est toujours bloquée, son agence étant fermée le lundi, et de toute façon on apprendra le lendemain que même le directeur de l’agence ne sait pas débloquer une carte… Ils ont reçu un mail de la part de la bnp banque privée qui s’était gentiment occupée de mon déblocage, ils ont ouvert le mail, et comme ils ont pas trop compris et qu’ils ne savaient pas quoi faire, et bien ils n’ont rien fait du tout, et surtout pas répondu. Il a fallu que mes parents rappellent et que ma banque rappelle celle de Clem, pour qu’au final ils expliquent la procédure au directeur… Pitain ><
Pourquoi sont-elle bloquées, au fait? Parce qu’il y a trop de fraudes ces derniers temps et que notre banque a donc décidé de bloquer les cartes sur toute la Thaïlande ! Sans prévenir, sans même mettre une note sur leur site internet… Bref, si on avait du prendre l’avion le soir même, on aurait été dans un gros caca. (et c’est pas fini).
Ça plus le fait qu’on s’est fait avoir à acheter des clés usb chinoises merdiques le même jour, et qu’évidemment le mec s’en fout royalement malgré le « if don’t work come back », ça nous met pas dans une humeur toute rose. En plus le mec des clés a le culot de me dire « where you come from? ah France, ok, I understand why your english not good ». Il sait pas aligner trois mots, le salaud grrr ><
Petit interlude culturel : hier on a été visiter Wat Pho, un joli temple qui abrite un magnifique Bouddha couché doré de 46m de long et 15 de haut, des orteils immenses et des plantes de pied finement décorées d’incrustations de nacre. Superbe.
Ha oui, à la sortie du temple on passe par une sorte de marché et un mec pose un gros python sur les épaules de Clément. Pas de photos, on garde nos baths !
Pas terribles, mais quelques photos par ici.
24 février 2010 at 12:43
ah ben cette fois, j’ai compris le jeu de mots!
24 février 2010 at 14:05
Z’avez quoi contre les hippies ?
24 février 2010 at 21:54
je contaste que le peu que vous ayez encore à faire avec notre cher pays, eh ben c’est la mémerde…ça ne m’étonne pas, surtout venant des banques françaises…
gros bisou et merci pour la carte postale!