Luxe, palmes, et volupté

By larima

   
   

Après avoir bien crapahuté à terre (on a aussi fait une “balade à vélo” pendant laquelle il a fallu pousser le vélo jusqu’en haut -250m d’altitude- puis le retenir, toujours à pied, pendant toute la descente tellement c’était pentu ! Faut dire que le retro-pédalage et pas de vitesses c’est pas génial pour la descente tout terrain…), bref, avoir bien crapahuté et pédalé, on a décidé que pour notre dernier jour à Bora on allait se payer un peu de détente sur le lagon.

Il y a toute une tripotée de tours et excursions à Bora, et c’est donc pas si facile d’en choisir un. Ils font tous un peu la même chose, tour sur le lagon en bateau, pique-nique sur un motu, quelques danses à touristes, snorkeling… et shark-feeding. On repère un tour qui se veut écolo (Reef Discovery), on appelle, et bingo, eux ne font pas le shark-feeding parce qu’ils n’aiment pas le principe. Ca tombe bien, nous non plus. Ils nous vantent aussi la rapidité et la superbe ligne de leurs speedboats, ce qui ne gâche rien !

Ils viennent nous chercher le lendemain matin à la station essence en face de notre guétouze, qui a un ponton pour les bateaux qui viennent faire le plein. On est les premiers, on choisit les confortables banquettes à l’avant 🙂 Effectivement, le bateau est bien joli ! On passe ensuite récupérer d’autres touristes dans 2 hôtels de luxe, de ceux qui ont la fricassée de bungalows sur pilori juste devant la barrière de rocaille (l’expression n’est pas de moi, mais je l’emprunte pour éviter de trop faire rêver…). C’est parti !

On commence par “le spot des raies manta”. Elles viennent a priori tous les matins ou presque dans une veine de courant se faire récurer par les poissons nettoyeurs : c’est le meilleur carwash du coin. En fonction des jours il y en a plus ou moins… On en vera jusqu’à 11 en même temps, même les guides sont tout excités ! Les plus grandes, les femelles, font 4m de large environ, c’est quand même assez impressionnant. La visi est pas terrible parce qu’il y a du plancton, mais on les voit quand même super bien, parfois elles passent à la queue-leu-leu juste en dessous de nous, à moins de 2 mètres. On quitte ensuite les batmans-marins et on continue le tour du lagon. On fonce sur les étendues turquoises, le soleil s’est bien levé et chaque tournant dévoile un nouveau bleu… Y’a pas à dire, y’a que lagon n’est bien !

   

Arrêt suivant : le jardin de corail, un des spots de snorkeling où le corail est très jeune et varié. Peu profond, eau très claire, beaucoup de soleil : dès qu’on met le masque sous l’eau on se croirait dans un aquarium. Je commence à avoir fait pas mal de snorkeling, mais j’avoue que celui-ci est vraiment très joli ! Il a plein de bénitiers de toutes les nuances du rose au bleu, des centaines de poissons papillons, et plein de délicats coraux qu’on croirait assemblés exprès en compositions florales. Les poissons papillons ont visiblement l’habitude d’associer les touristes aux morceaux de pain, et même si notre tour ne donne pas là-dedans, ils viennent picorer notre masque sans vergogne.

En remontant, notre guide nous dit que son collègue vient de l’appeler et qu’il y a 2 baleines à l’extérieur du lagon. Il nous demande si ça nous dit d’aller les voir… Yes unanime ! En chemin il nous dit que selon les conditions et le comportements des baleines, on pourra peut-être se mettre à l’eau pour les voir ! Je n’ose pas y croire et évite d’espérer, c’est un peu mon rêve et je ne voudrais pas être déçue… On les repère, on commence à les suivre et elles restent tranquilles à poursuivre leur route. C’est une maman et son baleineau, qui a du naître un peu tard en saison, d’où le fait qu’ils n’aient pas encore commencé la migration comme la plupart des baleines à cette époque. On les voit apparaître quelques fois à la surface, puis on se rapproche un peu et le guide nous dit de nous préparer à sauter si on le souhaite ! Elles sont encore assez loin et je me dit qu’on verra rien, mais je saute quand même la première, suivie de près par Clément et 2 autres gars. Et là, dès que je mets la tête dans l’eau, paf ! Le baleineau passe juste en dessous ! La mère est plus profond, mais le petit, on le voit super bien, il doit être à 10-15m en dessous de nous et mesurer, je sais pas, 6m environ… A un moment il se retourne, curieux, pour nous regarder, et on voit tout son ventre blanc. Ca dure pas longtemps, mais c’est carrément magique ! Ca paraît irréel… Heureusement que j’arrive à choper 2-3 photos, sinon je n’y aurait pas cru moi-même 🙂

Voilà, une journée assez extraordinaire, même pour ici. En direct du pacifique, c’était Céline et Clément aux pays des gros poissons.
Des photos de l’excursion version sur et sous l’eau.



16 Comments

  1. Pat wrote:

    Beau titre de post ! De Baudelaire à Lewis Caroll, en passant par Jules Verne, tout ça fait quand même irréel. Z’avez pas pris la mauvaise pilule, par hasard ? Ou suivi le faux lapin bleu ? (ben ouais, c’est leur couleur, là-bas ! Tout déteint…) N’empêche, c’est agréable de feuilleter ce livre de contes illustré, au coin du feu : on s’y croirait !… jusqu’à ce qu’on jette un coup d’œil par la fenêtre et que – en un soupir de lassitude, “le front aux vitres, comme le font les veilleurs de chagrin” – la réalité éclate sur nos carreaux, telles les étendues monotones à la Paul Émile Victor. Bon, je vous laisse, je m’en vais marcher sur les traces de notre empereur après avoir enfilé ma doudoune en peau d’ours polaire ! Comment ça, j’exagère ?! Et vous, c’est pas des contes à dormir debout dont vous nous abreuvez depuis un mois ?!!!
    Faut bien que jeunesse se passe, dirait ma grand-mère… Ben, ça passe pas vite !

  2. marc wrote:

    Le jardin de corail, c’est toujours dans la partie SE du motu E ?

  3. larima wrote:

    C’est vers le sud là où il n’y a pas de motu… Il y en a plusieurs qu’ils appellent jardin de corail, je ne pense pas avoir déjà vu celui-ci en particulier.

  4. Natacha wrote:

    Bon bah moi j’avais vu une maman baleine et son baleineau y a 2 mois depuis mon helico de retour, mais c clair que c pas pareil que de nager avec! Vous avez eu un sacre luc!! 🙂

    • Céline wrote:

      ha oui je me souvenais que tu en avais vues, du coup j’ai essayé d’en repérer pendant le vol de retour qui n’était pas bien haut étant donné qu’il ne dure que 15 min, mais pas vu la queue d’une !

  5. Natacha wrote:

    C moi ou les mantas de Rihiveli paraissaient plus impresssionantes?… c pet dur a dire sur les photos tu me diras…
    Aussi faut arreter de prendre des fotos de catas comme ca! 😉

  6. Céline wrote:

    Celles avec lesquelles ont avait nagé devaient faire environ la même taille, par contre on avait vu une énorme de 6 m depuis le bateau ! La elles étaient au fond donc peut être moins intimidantes. Et désolée, mais c’est blindé de catas ici, je le fais même pas exprès (et puis, c’est joli, non ?) !

  7. Natacha wrote:

    Oui, mais pas aussi beaux qu’Istar!

  8. xavier wrote:

    c’est choli tout cha.

    moi cette semaine avec un peu de chance j’aurais pu kiter avec les baleines…

  9. Marc wrote:

    Côté raies mantas, aux Maldives, à Rihiveli elles étaient vraiment énormes, j’ai nagé avec et une est passée pile sous Istar et il y en avait un peu qui dépassait de chaque côté, donc elle devait faire dans les 7 m d’envergure ! D’ailleurs une petite recherche sur Google dit qu’elles peuvent atteindre 9 m d’envergure !!!

  10. Céline wrote:

    Oui mais la très grande on a pas nagé avec, c’est avec 3-4 autres qu’on s’est mis à l’eau !

  11. Bannette wrote:

    Je comprends mieux l’image paradisiaque de Bora Bora, on dirait vraiment un aquarium. En tout cas c’est cool vous avez l’air de passer du bon temps entre coktail, snorkelling, plongée, balade etc 🙂
    Vraiment sympa le coup de la baleine surtout que ca a été un coup de chance. Il faut que tu te trouves un autre reve maintenant Céline ! Bisous à vous deux.

  12. Axelle wrote:

    Pfou magnifique… Ca me rappelle de belles images des Maldives; c’est tellement bon le snorkelling 🙂
    Bon et sinon (un mois plus tard) moi j’ai qd même une question : qu’est-ce qui est si coloré à l’intérieur des bénitiers? L’intérieur de la coquille (mais parfois ca semble déborder) ou le mollusque en lui-même? et si la réponse B, existe-t-il du racisme chez ces bivalves?! Et question subsidiaire, est-ce que ça se mange? :p
    Oui je sais que c’est une pensée impure -et qu’il n’est pas l’heure- mais je n’ai pas mangé à midi et j’ai faim.

  13. Céline wrote:

    Ha ha, oui, c’est bien le mollusque lui-même qui est coloré… Quand tu te rapproches, ils se referment d’ailleurs. Et oui, ça se mange, pas encore goûté mais les poissons adorent ça ! Ils en élèvent ici en aquaculture, comme des moules, mais c’est interdit d’en exporter donc désolée mais tu devras trouver autre chose pour déjeuner 😉

  14. Céline wrote:

    Une info trouvée sur le net qui troue le cul : “En Polynésie, la densité de bénitiers atteint des sommets dans les atolls des Tuamotu de l’Est. A Tatakoto, on compte 544 individus au m² dans certains endroits” (ne pas confondre avec Totokaka)